Canyon creusé par l'eau
Canyon creusé par l'eau Canyon creusé par l'eau
Canyon creusé par l’eau
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<strong>Canyon</strong> <strong>creusé</strong> <strong>par</strong> l’eau
Les agents d’érosion<br />
• L’érosion est la destruction des reliefs au fur et à mesure de<br />
leur ap<strong>par</strong>ition <strong>par</strong> météorisation (désagrégation et altération)<br />
et <strong>par</strong> transport des produits (débris rocheux, minéraux et<br />
substances solubles) vers des bassins de sédimentation.<br />
• Examinons de plus près l’action de trois agents d’érosion :<br />
l’eau, le vent et la glace. Dans le cas de l’eau, puisque nous<br />
avons déjà <strong>par</strong>lé de sa place centrale dans la météorisation,<br />
nous allons nous concentrer sur son rôle dans le transport.<br />
Érosion des îles de la<br />
Madeleine
Le cycle de l’eau<br />
• On trouve de l’eau dans l’hydrosphère (cours d’eau, lacs,<br />
océans, neige et glace), dans l’atmosphère (vapeur et<br />
nuages), dans la biosphère (animaux et plantes), dans la<br />
croûte (eau souterraine) et dans le manteau (minéraux<br />
hydratés). Les échanges d’eau entre ces divers réservoirs<br />
forment le cycle de l’eau.<br />
Partie interne<br />
du cycle
Partie externe du cycle de l’eau<br />
Adaptation d’une figure de la Commission géologique du Canada<br />
http://sts.gsc.nrcan.gc.ca/geoscape/fortfraser_main_fr.asp
L’évaporation<br />
• L’eau passe d’un cours d’eau, d’un plan d’eau ou du sol à<br />
l’atmosphère <strong>par</strong> évaporation.<br />
• Ce passage de l’état liquide à l’état gazeux est rendu<br />
possible <strong>par</strong> l’énergie fournie <strong>par</strong> le Soleil ou <strong>par</strong> toute autre<br />
source. L’énergie permet aux molécules H 2 O de briser les<br />
liens qui les unissent dans l’eau et de se sé<strong>par</strong>er les unes<br />
des autres.<br />
Évaporation de l’eau<br />
chauffée <strong>par</strong> un<br />
réservoir de magma.
Le mécanisme de<br />
l’évaporation<br />
énergie<br />
lien<br />
H 2 O<br />
gaz<br />
liquide
Sublimation, transpiration<br />
• Grâce à l’énergie du Soleil, la neige ou la glace peuvent<br />
fondre et l’eau de fonte peut ensuite s’évaporer et passer<br />
dans l’atmosphère.<br />
• L’eau à l’état solide, dans la neige ou la glace, peut aussi<br />
passer directement à l’état gazeux. On <strong>par</strong>le alors de<br />
sublimation.<br />
Eau de fonte d’un glacier<br />
glacier
• Une plante a besoin de pores<br />
pour prendre dans l’atmosphère<br />
le CO 2 dont elle a besoin et<br />
pour y relâcher l’oxygène<br />
qu’elle produit. Elle perd une<br />
<strong>par</strong>tie de son eau chaque fois<br />
qu’elle ouvre ses pores. Le<br />
résultat net est que la plante<br />
puise l’eau souterraine dans le<br />
sol avec ses racines et la rejette<br />
sous forme de vapeur dans l’air.<br />
C’est le mécanisme de<br />
transpiration.<br />
Adaptation d’une image de :<br />
http://www.sciencescope.co.uk/plant_transpiration.htm
Question<br />
Vous créez un banc de neige en dégageant l’entrée de<br />
votre maison. À la tempête suivante, vous notez que le<br />
banc de neige a beaucoup baissé même s’il a toujours fait<br />
très froid depuis la première tempête. Nommez les deux<br />
processus étudiés dans le cours qui sont responsables de<br />
ce changement.<br />
Réponse : Il y a d’abord la sublimation qui fait que même<br />
sans fondre les cristaux de neige perdent leurs belles<br />
branches. Il y a aussi la compaction qui fait qu’il y a de moins<br />
en moins d’espace vide entre les cristaux en évolution. On<br />
assiste donc au début d’un processus de diagenèse, qui<br />
conduit à la formation de la glace des glaciers quand<br />
l’accumulation de neige se poursuit année après année.
Précipitation<br />
• Les molécules H 2O isolées de la vapeur d’eau reforment des<br />
liens les unes avec les autres quand la température baisse<br />
et en présence des cristaux microscopiques présents dans<br />
l’air (argile, sels, minéraux…) auxquels elles adhèrent.<br />
• On obtient ainsi les gouttelettes d’eau et les cristaux de<br />
glace qui forment les nuages. Dans certaines conditions,<br />
cette eau liquide ou solide se dépose à la surface de la<br />
Terre sous forme de pluie, de neige, de grêle… On appelle<br />
précipitation toute forme d’eau atmosphérique qui se dépose<br />
au sol.
Ruissellement et chenaux<br />
• L’eau de précipitation peut s’infiltrer dans le sol ou ruisseler<br />
à la surface et s’incorporer à un cours d’eau.<br />
• Un cours d’eau est constitué d’un ou plusieurs chenaux que<br />
l’eau emprunte pour s’écouler sur un terrain. L’eau s’écoule<br />
vers les points les plus bas sous l’influence de l’attraction de<br />
la Terre.<br />
• Un tronçon d’un cours d’eau est à chenal rectiligne si l’eau<br />
s’écoule dans un seul chenal droit. Cela arrive quand une<br />
<strong>par</strong>ticularité du terrain force l’eau à s’écouler ainsi.<br />
• En général, le contact entre un fluide et un solide meuble<br />
tend à prendre une forme sinueuse : le vent qui souffle sur<br />
le sable forme des dunes, l’eau qui quitte une plage après<br />
l’arrivée d’une vague y laisse des rides, etc. Un tronçon d’un<br />
cours d’eau à chenal unique a donc en général une forme<br />
sinueuse et on <strong>par</strong>le de chenal à méandres.
Note : Un chenal n’est pas droit si la distance entre deux<br />
points du chenal en canot est au moins 1,5 fois plus grande<br />
que la distance en ligne droite.<br />
La sinuosité est la règle.<br />
Chenal rectiligne imposé <strong>par</strong> la<br />
forte pente.
Chenal à méandres<br />
• Chenal à méandres du Colorado<br />
dans le Grand <strong>Canyon</strong>.<br />
• Méandre est le nom d’une<br />
rivière de Turquie. Ce terme<br />
désigne la sinuosité d’une<br />
rivière et aussi chacune des<br />
boucles de la rivière.
• À chacune des courbes d’un chenal à méandres, l’eau<br />
érode la rive concave vers le bas, vers l’extérieur et vers<br />
l’aval (a-val = vers la vallée = dans le sens du courant) et<br />
construit la rive convexe en y déposant des sédiments.<br />
•<br />
• L’avancée de la rive concave d’un méandre se fait aux<br />
dépens de la rive convexe du méandre suivant. Il arrive<br />
donc régulièrement que le chenal court-circuite un<br />
méandre et que celui-ci soit abandonné.<br />
• On appelle alluvions (un mot féminin) les sédiments<br />
déposés <strong>par</strong> un cours d’eau. Il y a alluvionnement de la<br />
rive convexe d’un méandre.
Alluvionnement de la<br />
rive convexe<br />
Photo ci-dessus :<br />
http://www.chez.com/<br />
canada99/themephoto/photographies-04/tremblantphotos.htm<br />
Rivière du Diable près de Mont-Tremblant<br />
Méandre abandonné (alimenté en eau<br />
<strong>par</strong> infiltration depuis le chenal)
Chenaux en<br />
tresse<br />
• Un cours d’eau qui coule sur une faible pente et qui transporte<br />
une grosse charge de sédiments tend à avoir, pour ce tronçon,<br />
un lit large et peu profond découpé <strong>par</strong> des traînées d’alluvions<br />
en forme d’îlots. On <strong>par</strong>le alors de chenaux en tresse.<br />
• Les îlots sont en continuelle migration, l’eau érodant ici et<br />
déposant là. Ces migrations sont <strong>par</strong>ticulièrement rapides en<br />
période de crue quand l’eau recouvre ces bancs d’alluvions<br />
(gravier, sable et boue). Comme dans «banc de neige», banc<br />
désigne un amas de quelque chose.
Question<br />
La forme de ce méandre, dans un cours d’eau qui traverse<br />
une plage pour se jeter dans la mer, changeait de minute en<br />
minute. Décrivez un signe de cette évolution rapide.<br />
Réponse : On voit que le sable sur la rive concave, que<br />
l’eau ronge à sa base, s’est écroulé plusieurs fois.
Plaine alluviale<br />
• Une plaine alluviale ou d’inondation est une plaine<br />
recouverte <strong>par</strong> les alluvions d’un cours d’eau. Ces plaines<br />
sont importantes en hydrogéologie puisque ces alluvions<br />
contiennent souvent beaucoup d’eau souterraine.<br />
• Ces plaines se forment de diverses manières. Prenons un<br />
cours d’eau qui méandre dans une vallée. Son chenal se<br />
déplace avec le temps un peu comme le fait un serpent : il<br />
érode ainsi et couvre de ses sédiments une bande plus large<br />
que le chenal. Cette bande elle-même ondule comme un<br />
serpent et le cours d’eau attaque ainsi les flancs de la vallée.<br />
Cela finit <strong>par</strong> former un fond plat et large couvert d’alluvions.<br />
• Lors d’une crue, le cours d’eau tend à recouvrir toute cette<br />
plaine et à y laisser, en se retirant, d’autres alluvions.
Exemples de plaines alluviales pour un cours d’eau à chenaux<br />
en tresse et à chenal à méandres, d’après des figures de :<br />
http://www.uow.edu.au/science/geosciences/staff/gn/floodplain_<br />
evolution.htm
Cône alluvial<br />
Cône d’alluvions<br />
canyon<br />
• Quand un cours d’eau débouche soudainement d’un<br />
canyon ou d’une vallée encaissée, sa capacité de<br />
transport baisse brusquement et il dépose les alluvions<br />
qu’il transporte.<br />
• Au fil du temps, <strong>par</strong>ce que les sédiments le forcent à<br />
changer de direction sans cesse, le cours d’eau construit<br />
un dépôt en forme d’éventail appelé cône alluvial.
<strong>Canyon</strong> et cône alluvial miniatures au pied d’une falaise de<br />
sable et de gravier. Notez les trajets récents de l’eau.<br />
Nouvelle diapo
Transport fluvial<br />
• Un cours d’eau est à la fois un agent d’érosion, qui use<br />
son lit, et un agent de sédimentation, qui dépose des<br />
alluvions dans son lit.<br />
• Dans un cas comme dans l’autre, cela n’est possible que<br />
si le cours d’eau peut transporter les produits de la<br />
météorisation des roches. Qu’il s’agisse d’un ruisseau ou<br />
d’un fleuve, on <strong>par</strong>le de transport fluvial.<br />
• Le transport en solution est le transport des ions et des<br />
autres substances solubles libérés <strong>par</strong> l’altération<br />
chimique des roches. Il ne dépend que du débit du cours<br />
d’eau, c’est-à-dire du nombre de mètres cubes d’eau qui<br />
passent à un endroit du cours d’eau, sous un pont<br />
disons, à chaque seconde.<br />
• Chaque m 3 d’eau d’un petit ruisseau transporte aussi<br />
bien les ions qu’un m 3 d’eau d’une rivière, mais moins de<br />
m 3 passent sous un pont à chaque seconde.
Transport de la fraction détritique<br />
• Le transport des <strong>par</strong>ticules solides est plus complexe <strong>par</strong>ce<br />
qu’il dépend de la vitesse de l’eau et de la taille des<br />
<strong>par</strong>ticules. Pour une vitesse donnée, l’eau transporte les<br />
<strong>par</strong>ticules minérales dont la taille est inférieure à une<br />
certaine valeur et il dépose toutes celles qui sont plus<br />
grosses. Le transport se fait de trois façons :<br />
1. La turbulence de l’eau empêche les <strong>par</strong>ticules fines de<br />
tomber au fond et les garde en suspension : elles se<br />
déplacent donc dans la masse d’eau.<br />
2. Les <strong>par</strong>ticules de taille intermédiaire se déplacent <strong>par</strong><br />
sauts, sans réussir à rester en suspension ou à rester au<br />
fond de l’eau. C’est le transport <strong>par</strong> saltation.<br />
3. Les <strong>par</strong>ticules plus grosses restent au fond de l’eau où le<br />
courant les tire ou les roule : c’est le transport <strong>par</strong> traction<br />
et roulement.
• Le vent transporte les <strong>par</strong>ticules solides exactement de la<br />
même façon que l’eau. Les processus illustrés ci-dessous<br />
s’appliquent aussi bien au transport du sable, de la<br />
poussière et du gravier qu’à celui de la neige.
Les cailloux roulaient sur le fond sableux de ce cours d’eau à<br />
forte pente.<br />
Saltation dans un tunnel à vent.<br />
Université Kansas State. (Lien)
Question<br />
Voici un exemple du transport <strong>par</strong><br />
le vent de poussières en<br />
suspension de l’Afrique du Nord<br />
vers l’Atlantique. D’où viennent<br />
toutes ces poussières ? (Photo<br />
NASA, Visible Earth)<br />
Notez les volcans des îles<br />
Canaries.<br />
Réponse : Du vaste désert du<br />
Sahara.
• L’eau d’un cours d’eau qui<br />
débouche dans un lac ou<br />
un océan perd de la vitesse<br />
et elle dépose sa charge<br />
alluviale. Un dépôt ou delta<br />
se forme si l’érosion <strong>par</strong> les<br />
courants et les vagues est<br />
plus lente que la<br />
sédimentation.<br />
Les deltas<br />
Delta de la Volga en mer<br />
Caspienne<br />
• Certains deltas ont la forme<br />
générale d’un triangle,<br />
comme la lettre grecque<br />
delta majuscule , dont ils<br />
portent le nom. D’autres ont<br />
des formes nettement plus<br />
complexes.<br />
Photo NASA, Visible Earth : http://visibleearth.nasa.gov/
Nous avons déjà <strong>par</strong>lé de stratification entrecroisée. C’est le<br />
type de stratification qu’on retrouve dans un delta qui se forme<br />
dans un lac, sans influence majeure des vagues, des courants<br />
et des marées. Les alluvions s’y déposent de trois façons :<br />
1. En avant du delta, des alluvions fines se déposent à plat sur<br />
le plancher du lac. Ce sont les couches basales.<br />
2. Au front du delta, les sédiments plus grossiers se déposent<br />
en strates inclinées, les couches frontales, qui avancent sur les<br />
couches basales.<br />
3. Un vernis d’alluvions, prolongeant celui de la plaine<br />
d’inondation, se dépose ensuite au sommet du delta. Ce sont<br />
les couches sommitales.
Pourquoi peut-on penser que ce dépôt de sable<br />
et de gravier (près de Radium Hot Springs en<br />
Colombie-Britannique) est d’origine deltaïque ?<br />
Question<br />
Réponse : Parce que les strates sont disposées comme les<br />
couches frontales d’un delta.
Marnage et dérive littorale<br />
• Nous n’étudierons pas les divers types de deltas. Nous<br />
allons nous contenter de faire la liste des divers agents qui<br />
façonnent les deltas.<br />
• Il y a d’abord l’eau du cours d’eau qui transporte et dépose<br />
les sédiments.<br />
• Il y a ensuite les vagues qui remanient les sédiments<br />
jusqu’à une certaine profondeur. De plus, quand elles<br />
frappent une plage avec une direction oblique, elles<br />
déplacent les sédiments le long de la plage. Ce transport<br />
latéral du sable et du gravier se nomme la dérive littorale.<br />
• Il y a aussi le marnage, la différence entre le niveau de la<br />
haute et de la basse mer. Si le marnage est important, les<br />
mouvements d’avancée et de recul de l’eau associés aux<br />
marées redistribuent les sédiments.
Ce jour là, la dérive littorale transportait le sable et le gravier<br />
vers le bout de la Pointe-Pelée (Ontario).<br />
grain qui descend la pente<br />
grain poussé <strong>par</strong> la vague
Déflation et abrasion<br />
• Comme l’eau, le vent érode<br />
les terrains, transporte les<br />
débris de cette érosion et les<br />
dépose. Le transport des<br />
<strong>par</strong>ticules se fait <strong>par</strong><br />
suspension, traction,<br />
roulement et saltation, comme<br />
pour l’eau.<br />
• L’érosion se fait de deux<br />
façons : <strong>par</strong> déflation, en<br />
soulevant les <strong>par</strong>ticules<br />
d’argile, de silt et de sable qui<br />
jonchent le sol ; <strong>par</strong> abrasion,<br />
en sablant les rochers avec<br />
Journée d’abrasion aux<br />
îles de la Madeleine<br />
les <strong>par</strong>ticules en suspension<br />
et en saltation.<br />
Région du Sahara nettoyée <strong>par</strong><br />
déflation (il ne reste que le gravier)
Les dunes<br />
• Le vent sé<strong>par</strong>e les <strong>par</strong>ticules fines en suspension, qu’il<br />
transporte au loin et qu’on retrouve dans les argiles des<br />
grands fonds océaniques, du sable qu’il transporte à la<br />
surface <strong>par</strong> traction, roulement et saltation.<br />
• Les accumulations de sable déposé et constamment<br />
remanié <strong>par</strong> le vent forment les dunes. On en retrouve<br />
<strong>par</strong>tout où il y a une source de sable : ancien delta, plage,<br />
cône alluvial, dépôts volcaniques, etc.<br />
• Une dune <strong>par</strong>abolique se forme quand le vent doit sécher<br />
un sable humide pour le déplacer. Cela donne un creux,<br />
une cuvette de déflation, là où le sable est prélevé et un<br />
bourrelet qui avance dans la direction du vent.<br />
• La face au vent du bourrelet a une pente plus douce que la<br />
face sous le vent qui est une pente d’avalanche. Les côtés<br />
du bourrelet, que la végétation stabilise, forment des bras<br />
qui pointent dans la direction opposée à celle du vent. La<br />
dune a donc une forme en U.
au vent : pente douce<br />
sous le vent : avalanche<br />
Dune <strong>par</strong>abolique<br />
Cuvette de<br />
déflation<br />
vent
Barkhanes<br />
• Quand le sable de la source est sec, le vent forme divers types<br />
de dunes selon sa régularité, l’abondance du sable, le couvert<br />
végétal et le relief.<br />
• Un vent de direction constante qui déplace une quantité limitée<br />
de sable tend à créer des barkhanes en forme de croissant.<br />
Contrairement aux dunes <strong>par</strong>aboliques, les bras pointent dans<br />
la direction du vent (photo ci-dessous). Celui-ci a plus de facilité<br />
à déplacer le sable sur les côtés de la dune et les bras<br />
avancent donc plus rapidement que le centre.<br />
Photo de Yoshi Ogasawara : Geology of Western United<br />
States : http://www.earth.edu.waseda.ac.jp/photogeology/
Voici une dune de la région de Kuujjuaq (Nunavik au nord<br />
du Québec). Dans quel sens le vent qui déplace cette dune<br />
souffle-t-il ? Comment le savez-vous ? De quel type de dune<br />
s’agit-il ?<br />
Question<br />
Réponse : La pente plus douce indique que le vent vient de la<br />
gauche. Les bras de la dune pointent donc dans la direction<br />
opposée au vent. C’est une dune <strong>par</strong>abolique.<br />
Photo de Jean-Marie Dubois, © Le Québec en images, CCDMD
Loess<br />
• Nous avons dit que le vent sé<strong>par</strong>e les fines poussières et<br />
le sable. Il dépose les poussières dans les océans et aussi<br />
<strong>par</strong>tout où le relief fait que la vitesse du vent chute.<br />
• Le loess est un dépôt poreux de silt, jaune ou beige, avec<br />
un peu d’argile et de sable. Le vent en dépose une fine<br />
couche chaque année et la végétation stabilise le dépôt au<br />
fur et à mesure.<br />
• Les sources de silt sont les déserts et les régions qui<br />
étaient au front des grands glaciers continentaux qui ont<br />
recouvert le nord de l’Amérique et de l’Eurasie. Ces<br />
glaciers étaient des sources de farine de roche que l’eau<br />
de fonte déposait à leur front.<br />
• Les dépôts de loess sont donc abondants chez nos voisins<br />
américains.
Transport du silt depuis la vallée du glacier Kaskawulsh<br />
(Yukon) et dépôt de loess résultant.