d'essai - Québec Audio & Vidéo
d'essai - Québec Audio & Vidéo
d'essai - Québec Audio & Vidéo
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Avec PIERRE JOBIN<br />
pjobin@quebecaudio.com<br />
64 QA&V-TED, février-mars 2009<br />
ERIC SARDINAS<br />
Eric Sardinas and Big Motor<br />
FAVORED NATIONS, FN2590-2<br />
Pour ceux qui aiment la slide qui déménage, couplée à une<br />
voix graveleuse qui met le feu, et à une section rythmique qui<br />
assure à un train d’enfer… Pour ceux qui aimeraient cette<br />
musique ornée de magnifiques solos de slide, d’orgue, de<br />
piano et de back vocals féminins affinés, n’allez pas plus<br />
loin !... Eric Sardinas and Big Motor est la « vraie affaire » !<br />
Énergie à revendre, guitare électrique avec résonateur, le tout<br />
est mis en place pour vous faire passer par toute la gamme des<br />
émotions et vous brasser sérieusement la cage par moments !<br />
Intros de slide acoustique amplifiée, mettent souvent la table<br />
pour des pièces blues-rock plus musclées. Eric Sardinas et ses<br />
complices sont des maîtres en la matière, avec une exécution<br />
bien balancée, qui laisse aussi filtrer sa part d’émotions, en<br />
une belle musicalité. À bon entendeur !...<br />
STEVE ROWE<br />
Five<br />
HOWLIN’ BLUES PRODUCTIONS, Blues 8002<br />
Du bon blues, du bon groove, du bon shuffle ! Du funk<br />
entraînant à la danse, aux déhanchements assouplissants !<br />
Mine de rien, cette musique fait encore et toujours son petit<br />
bonhomme de chemin et la guitare de Steve Rowe tricote des<br />
solo serrés qui tiennent l’âme bien au chaud. Five, ce cinquième<br />
album du guitariste montréalais, nous ramène les<br />
compères Rowe et Alec McElcheran, bassiste, au chant et à la<br />
composition conjointe, de treize des quinze titres. Le résultat<br />
est d’une consistance sans faille ! Les autres musiciens collaborant<br />
au disque sont Peter Mika aux claviers, Sam Harrison<br />
à la batterie, de même que son oncle Bob Harrison, prenant le<br />
relais, au même instrument. Ce DC, glissé dans votre lecteur,<br />
peut se révéler un très bon compagnon pour la route… Bon<br />
temps assuré avec Mr. Magic Fingers et ses original sons of<br />
a gun!<br />
MORELAND & ARBUCKLE<br />
1861<br />
NORTHENBLUES MUSIC, NBM0044<br />
Finalistes au 21st Annual Blues Challenge, tenu à Memphis,<br />
en 2005, ces musiciens du Kansas pratiquent un « raw, hillcountry<br />
blues » ou blues brut, écorché des collines, en référence<br />
aux collines du nord du Mississippi. Ce fait peut paraître<br />
plutôt inusité, pour un band qui vient du centre, du cœur<br />
du pays. On raconte que la pièce d’ouverture Gonna Send Ya<br />
Back To Georgia, de Hound Dog Taylor, n’était pas prévue<br />
au menu de l’album, et que, devant un passage à vide lors du<br />
premier jour du studio, le feu leur est revenu en interprétant<br />
cette pièce au groove infectieux. Pas étonnant, si l’on considère<br />
que Hound Dog Taylor, guitariste spécialisé dans la slide<br />
guitar et chanteur, est celui qui a servi d’étincelle au démarrage<br />
de la compagnie Alligator Records. Leur départ, initié,<br />
allumé, allègre le trio composé d’Aaron Moreland, aux différentes<br />
guitares acoustiques et électriques, de Dustin Arbuckle,<br />
au chant et à l’harmonica, de même que de Brad Horner, à la<br />
batterie, poursuit sur sa lancée avec huit de leurs compositions,<br />
plus un jam final, parmi les douze pièces du disque.<br />
Pour vous confirmer les accointances de leur style, vous<br />
remarquerez qu’ils reprennent le répétitif et hypnotique, See<br />
My Jumper Hangin’ Out On The Line, un classique de<br />
R.L. Burnside, dans le plus pur style « blues des collines du<br />
nord du Mississippi ». Le seul shuffle de l’album, que l’on distingue<br />
aisément, est une composition originale, Please,<br />
Please Mammy, dans un style lent, paresseux, comparable à<br />
celui de Jimmy Reed. Le DC se conclut sur Wiser Jam, une<br />
improvisation tranquille de 6 minutes 31 secondes, à laquelle<br />
se joint Chris Wiser, à la B3. Il s’agit d’un moment unique,<br />
capturé sur le vif, imbibé de l’étrangeté particulière de l’instant<br />
qui passe… Celui qui ne revient jamais ! Carpe diem !<br />
LIL’ ED AND THE IMPERIALS<br />
Full Tilt<br />
ALLIGATOR RECORDS, ALCD 4926<br />
Rythmique d’enfer, slide fer sur fer, voix gorgée de sensualité<br />
humide, métaphores double-entendre !... Qu’il fait bon se<br />
replonger dans le creuset du « Mississippi-Chicago Afro-<br />
American tasty blues !... » Lil’ Ed, lequel est allé à la bonne<br />
école de Hound Dog Taylor, son oncle, et des autres zigonneurs<br />
de bottleneck, de couteaux, d’anneaux du majeur, de<br />
l’annulaire ou de l’auriculaire qui virent tout un boucan !<br />
L’expérience aidant, Lil’ Ed Williams déploie un son de guitare<br />
électrique, consistant, meaty où le slide fusionne les cordes<br />
de la guitare électrique en un son qui attaque la structure,<br />
qui brasse l’édifice !... Pas surprenant que le son soit si<br />
« naturel » quand on se rend compte que ça fait vingt ans<br />
qu’il marine le groove avec les musiciens de son band,<br />
Michael Garrett, guitare et voix, James Pookie Young, basse et<br />
voix et Kelly Littleton, batterie. Viennent s’ajouter, ici et là<br />
pour relever la sauce, les instrumentistes additionnels, Johnny<br />
Iguana, piano et orgue, Eddie McKinley, saxe ténor et David<br />
Basinger, saxe baryton !... La lente et sensuelle avant-dernière<br />
pièce Every Man Needs A Good Woman est à manipuler<br />
avec soin, comme si ça sortait d’un four très chaud ! La pièce<br />
finale Take Five est un boogie enlevé, cuisiné à la slide et<br />
épicé, full énergie pour la route !... Du bon Chicago Blues,<br />
que je vous dis ! De la tradition rafraîchie au goût du jour !...<br />
Plaisir garanti ! Très hot !...