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d'essai - Québec Audio & Vidéo

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Avec GILLES ARCHAMBAULT<br />

garchambault@quebecaudio.com<br />

MAÂNOUCHE SWING<br />

Django in Montreal<br />

MAS, 230108<br />

Qui aurait pu prédire, que le jazz manouche connaîtrait cinquante-cinq<br />

ans après la mort de Django, une telle popularité<br />

? On ne compte plus les disques qui nous proposent des<br />

airs hérités de cette époque d’avant la deuxième guerre mondiale.<br />

Le Maânouche Swing, un quatuor formé de Lou<br />

Bostani et Damien Levasseur à la guitare, de Steve<br />

Normandin à l’accordéon et d’Alex Bellegarde à la contrebasse<br />

recrée avec bonheur un répertoire connu. It Had to be<br />

You, Caravan et Avalon côtoient un Night in Tunisia, étonnant<br />

dans le contexte. Bref, il s’agit là d’une plongée sans<br />

surprise, dans un univers déjà éprouvé. Réjouissant !<br />

SHEILA JORDAN<br />

Winter Sunrise<br />

JUSTIN TIME, 233-2<br />

Que Shelia Jordan soit l’une des meilleures chanteuses du<br />

jazz actuel ne fait pas l’ombre d’un doute. Cette femme qui a<br />

célébré ses 80 ans en novembre dernier, n’a jamais eu la<br />

renommée d’une Ella Fitzgerald ou d’une Diana Krall. Elle<br />

chante pourtant avec une intériorité remarquable, des chansons<br />

parfois identifiées au répertoire de Billie Holiday. La difficulté<br />

n’est pas négligeable, on l’admettra, tellement la comparaison<br />

risque d’être gênante. Sheila Jordan, en outre, possède<br />

un sens de la musicalité qui en fait une chanteuse pour<br />

musiciens. Ce CD est le résultat de deux soirées offertes en<br />

février de l’an dernier, à l’Upstairs de Montréal. Ce serait<br />

mentir de prétendre, que ce dernier est à la hauteur de certains<br />

de ses précédents disques. Il n’empêche que la chanteuse<br />

livre des interprétations inspirées de standards éprouvés.<br />

Toute fragile qu’elle est, la voix porte. Le trio du pianiste Steve<br />

Amirault, soutient admirablement une démonstration<br />

convaincante. Tout juste pourrait-on estimer, qu’on a eu tort<br />

d’inclure des présentations peut-être sympathiques, mais par<br />

ailleurs trop longues. Un disque à acquérir, évidemment.<br />

PIANISTES DIVERS<br />

Berceuses pour Philou<br />

EFFENDI, 090<br />

Le Centre de Répit Philou, est une maison d’accueil pour<br />

enfants lourdement handicapés. C’est pour venir en aide à<br />

cette institution, qu’on a fait appel à quinze pianistes venant<br />

d’horizons divers, à qui l’on a demandé de composer et d’interpréter<br />

une berceuse. L’amateur de jazz pourra entendre<br />

François Bourassa, Oliver Jones, Yves Léveillé, et Lorraine<br />

Desmarais, entre autres. Pour ceux dont les goûts vont plutôt<br />

vers la musique populaire, il y a André Gagnon, Florence K.,<br />

Paul Baillargeon. En bout de piste, un disque dont l’écoute<br />

est pour le moins agréable. Quant à la cause, ai-je besoin de<br />

continuer ?<br />

TED NASH<br />

The Mancini Project<br />

PALMETTO, 234<br />

Ted Nash rend ici hommage à un compositeur qui a beaucoup<br />

œuvré dans le cinéma. Qui ne se souvient pas de<br />

Breakfast at Tiffany’s, de Shot in the Dark ou de Two for the<br />

Road ? Mancini est pour le moins, un artisan habile. Il en est<br />

de même pour la vision qu’en donne le saxophoniste. À la tête<br />

d’un quatuor, jouant du saxophone ténor et alto, sinon de la<br />

flûte, Ted Nash ne chamboule rien. Ses interprétations sont<br />

vives, certes, précises, mais c’est en vain qu’on chercherait<br />

une lecture complètement inventive des thèmes proposés. Ce<br />

qui, au reste, n’enlève rien au plaisir d’écoute.<br />

ABDULLAH IBRAHIM<br />

Senzo<br />

INTUITION, 3428<br />

C’est en 1963 que Duke Ellington entendit pour la première<br />

fois Abdullah Ibrahim, lequel lui ouvrit la porte du jazz international.<br />

À ce moment-là, il s’appelait Dollar Brand. Né au<br />

Cap en 1934, notre pianiste, qui joue de plusieurs autres instruments,<br />

a toujours mêlé le folklore sud-africain au jazz.<br />

Dans les vingt-deux pièces qu’il joue ici, toutes reliées entre<br />

elles, formant ainsi une sorte de tapisserie, il fait montre d’un<br />

lyrisme contenu et d’une intelligence stupéfiante. Comment<br />

ne pas être pris par l’intensité d’une approche qui s’exerce<br />

tout aussi bien dans des évocations de Coltrane et de Duke<br />

Ellington, que dans de lentes et prenantes improvisations inspirées<br />

par le blues ? Si le piano solo est votre instrument de<br />

prédilection, n’hésitez pas. Ce CD, enregistré à Cologne par la<br />

radio allemande, est sans contredit un must.<br />

CURTIS FULLER<br />

The Opener<br />

BLUE NOTE, 15370<br />

En ces temps de vaches maigres, on réédite beaucoup. Et trop<br />

souvent, hélas, des albums qui n’ont jamais été indisponibles.<br />

Ce CD toutefois, qui nous vient dans la Rudy Van Gelder<br />

Edition, fait exception. Hormis une brève apparition sur le<br />

marché japonais, le disque qui marque les débuts du tromboniste<br />

comme leader, se présente comme étant presque une<br />

nouveauté. Qui plus est, il est superbe. Accompagné par Hank<br />

Mobley au ténor, Bobby Timmons au piano, Paul Chambers à<br />

la contrebasse et Art Taylor à la batterie. Une occasion à saisir.<br />

D’autant plus que le prix d’acquisition est plus que raisonnable.<br />

QA&V-TED, février-mars 2009 63

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