d'essai - Québec Audio & Vidéo
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6 Éditorial<br />
TED<br />
8 Le Salon Prestige signé Tannoy<br />
Au Centre <strong>Audio</strong> <strong>Vidéo</strong> Bourget<br />
12 La confiance renouvelée<br />
Une installation réalisée<br />
par Brosseau <strong>Audio</strong>-<strong>Vidéo</strong><br />
BANCS D’ESSAI<br />
ACCESSOIRES<br />
16 Conditionneur de courant<br />
Reference Power Filter Block 4 de Vibex<br />
Augmentation de la dynamique<br />
et une meilleure cohérence<br />
ÉCOUTEURS INTRA-AURICULAIRES<br />
20 IE 7 et IE 8 de Sennheiser<br />
Son de qualité audiophile dans votre tête<br />
grâce à ces deux intra haut de gamme<br />
ÉLECTRONIQUE<br />
24 Amplificateur intégré Elicit de Rega<br />
Musique, nuance et rythme avec<br />
la nouvelle référence de Rega<br />
Conditionneur de courant Reference<br />
Power Filter Block 4 de Vibex<br />
ENCEINTES ACOUSTIQUES<br />
28 Performa F32 de Revel<br />
Des enceintes polyvalentes<br />
comme un caméléon<br />
SOURCE<br />
32 Platine tourne-disque<br />
Radius 5 de Roksan<br />
Une pléiade d’étoiles<br />
4 QA&V-TED, février-mars 2009<br />
16 16<br />
Processeur audio-vidéo<br />
DHC-9.9 d’Integra<br />
36<br />
36<br />
CINÉMA MAISON<br />
Projecteur D-ILA<br />
MF10 de Meridian<br />
40<br />
40<br />
PROCESSEUR AUDIO-VIDÉO<br />
36 DHC-9.9 d’Integra<br />
Parmi les processeurs audio-vidéo,<br />
est-ce toujours la référence abordable ?<br />
PROJECTEUR<br />
40 Projecteur D-ILA MF10 de Meridian<br />
La performance est au rendez-vous<br />
et impossible de le nier !<br />
SOUVENIRs DE famille<br />
APPAREIL PHOTO NUMÉRIQUE<br />
46 Lumix DMC-LX3 de Panasonic<br />
De grosses attentes pour un petit appareil<br />
évènement<br />
52<br />
QUOI DE NEUF ?<br />
54<br />
TECHNO GADGETS<br />
60 - 62<br />
RYTHME & MUSIQUE<br />
63 En jazzant<br />
64 En bluesant<br />
65 Rock progressif<br />
66 Musique du monde<br />
Volume 16, n o 1 / février-mars 2009<br />
Éditeur et directeur de la publication :<br />
Franco Moggia<br />
Co-éditrice et responsable des relations publiques :<br />
Lucie Beauchamp<br />
Équipe de rédaction :<br />
Pierre Caisse, Michel Dallaire, François Gagné, Bruno Gosselin,<br />
Patrick Grenier, Jean-François Hamelin, Debbie Houle, Jean Houle,<br />
Michel Laliberté, Emmanuel Lehuy, François Lemieux,<br />
Alain Lévesque, Robert Lussier, Mario Poirier, Georges Poulin,<br />
Richard Schneider, Pascal Tran et Leo Vildosola.<br />
Équipe de rédaction actualités musicales :<br />
Gilles Archambault, Nathalie Fredette, Alain Jardel,<br />
Pierre Jobin, Richard Guay<br />
Représentants publicitaires :<br />
Lucie Beauchamp, courriel : lucieb@quebecaudio.com<br />
Guy St-Denis, courriel : guystd@quebecaudio.com<br />
Téléphone : 450 436-1777, télécopieur: 450 436-1730<br />
Sans frais : 1888 490-0030<br />
Révision des textes et traduction:<br />
Nathalie Thériault<br />
Infographie : Les Éditions Mizka Inc.<br />
Photographes : Franco Moggia, Pierre Tison<br />
ADRESSES INTERNET :<br />
http://www.quebecaudio.com<br />
Courriel : info@quebecaudio.com<br />
ADMINISTRATION :<br />
(Postes Canada : retourner toute correspondance<br />
ne pouvant être livrée au Canada à l’adresse suivante : )<br />
<strong>Québec</strong> <strong>Audio</strong>&<strong>Vidéo</strong><br />
Publié par : Les Éditions Mizka inc.<br />
Casier postal 695<br />
St-Jérôme QC Canada J7Z 5V4<br />
Téléphone : 450 436-1777, Sans frais : 1 888 490-0030<br />
Télécopieur : 450 436-1730<br />
ABONNEMENTS PAR INTERNET :<br />
http://www.quebecaudio.com<br />
ABONNEMENTS / CHANGEMENT D’ADRESSE :<br />
CDS Global Inc.<br />
Téléphone : 514 721-9991, Télécopieur : 514 721-2555<br />
Sans frais : 1 866 828-9878<br />
DISTRIBUTION :<br />
Messagerie de Presse Benjamin inc.<br />
101, rue Henry-Bessemer, Bois-des-Filion QC J6Z 4S9<br />
Téléphone: 4 50 621-8167 Sans frais : 1800 361-7379<br />
Toute reproduction de textes, illustrations, photographies du magazine est<br />
interdite. Le magazine ne s’engage pas à retourner les textes et les photos<br />
non sollicités. Les prix indiqués dans les différents articles sont sujets à<br />
changement. Les opinions, renseignements techniques, points de vue,<br />
appréciations ou recommandations des journalistes de <strong>Québec</strong> <strong>Audio</strong>&<strong>Vidéo</strong><br />
ne reflètent pas nécessairement ceux de l’éditeur et du rédacteur en chef. De<br />
plus, <strong>Québec</strong> <strong>Audio</strong>&<strong>Vidéo</strong> n’est pas responsable des déclarations<br />
ni des affirmations des annonceurs.<br />
DÉPÔT LÉGAL<br />
Bibliothèque nationale du <strong>Québec</strong>, 1994<br />
Bibliothèque nationale du Canada 994-6872 ISSN 1498-4318<br />
LISTE D’ABONNÉ(E)S<br />
Il nous arrive de mettre notre liste d’abonné(e)s à la disposition<br />
d’entreprises ou d’organismes qui proposent des produits ou des services<br />
qui pourraient vous intéresser.<br />
Si vous ne voulez pas que votre nom y figure, faites-le nous savoir par écrit,<br />
en joignant une étiquette d’envoi de votre magazine.
Fidélité !<br />
En cet hiver qui bat son plein, vous avez, sans aucun doute, vu, lu ou entendu plusieurs<br />
des commentaires tenus suite à l’investiture du nouveau président américain,<br />
monsieur Barack Obama. Passer à côté d’un évènement historique de cette nature est<br />
presque du domaine de l’impossible car il ne laisse personne indifférent.<br />
Tout comme le 11 septembre 2001, la planète entière était à l’écoute. Cependant, la<br />
différence réside en ce que le monde entier se réjouissait le mardi, 20 janvier 2009, et<br />
que celui-ci était plein d’espoir, étant donné qu’enfin, une nouvelle ère remplie d’espoir<br />
semble prendre son élan. Quel bon vent de changement !<br />
Certes, il y en a certains qui ne sont pas d’accord avec le choix de Barack Obama,<br />
comme 44e président des Etats-Unis d’Amérique, mais on ne peut tout de même pas<br />
être en désaccord avec les idéaux de l’homme, qui sont indéniablement le fondement<br />
même de l’humanisme. Contre toute attente, relisez le texte intégral du discours qu’il a<br />
prononcé lors de son investiture. Vous y noterez ainsi qu’il tient à être fidèle à des<br />
idéaux, lesquels semblent avoir été mis de côté par un paquet de gens en position de<br />
direction, que ce soit des gens à la tête de corporations bancaires, boursières ou autres.<br />
Qui ne se souvient pas des dirigeants de Lehman Brothers, de ceux de Norbourg ou<br />
du financier américain Bernard Madoff et combien d’autres…Somme toute, je préfère<br />
ne pas tous les nommer. Je crois sincèrement (j’ajouterais j’espère) que tout et chacun,<br />
dans son domaine respectif, se doit de faire un examen de conscience pour s’assurer<br />
d’être fidèle à ses idéaux et à ses principes.<br />
À voir l’ampleur, voire l’immensité de la tâche à accomplir, il est certain que les changements<br />
ne viendront pas seuls et que les choix que nos dirigeants se doivent de prendre<br />
feront mal, mais nous sommes à la croisée des chemins et les choses doivent être<br />
reprises en main de façon confiante. C’est pour un meilleur avenir — un avenir que<br />
nous pourrons être fiers de léguer à la prochaine génération et non l’inverse. Avec l’espoir<br />
et la foi en nous, il est assurément envisageable que nous puissions passer à travers<br />
les temps difficiles. Après tout, les êtres humains sont beaucoup plus résilients que l’on<br />
pourrait croire. Nous ne serons pas moins innovateurs ou imaginatifs qu’auparavant. Au<br />
contraire, nous nous devons de réapprendre à faire pareil, avec possiblement moins<br />
qu’avant. L’espoir et les rêves ne doivent pas être mis de côté !<br />
Changement de propos, je vous invite à consulter la publicité du prochain Salon<br />
Son & Image 2009 (anciennement Festival Son & Image) dans les pages du magazine<br />
afin de vous assurer de venir le visiter en grand nombre. Plusieurs manufacturiers, distributeurs<br />
et détaillants seront au rendez-vous printanier annuel, toujours tenu au<br />
Centre Sheraton de Montréal. Que vous soyez de Montréal ou non, pourquoi ne pas<br />
en faire un week-end familial.<br />
Il faut souligner le travail acharné des organisateurs, Michel Plante et Sarah<br />
Tremblay, pour leurs sens de l’organisation et de l’innovation dont ils font constamment<br />
preuve. Le travail ne leur fait pas peur, ça c’est certain. Par contre, comme en<br />
toute chose, la fête ne peut avoir lieu sans vous, chers visiteurs et chers exposants, car<br />
c’est pour votre bénéfice que les organisateurs travaillent d’arrache-pied. Comme nous<br />
désirons tous la tenue de ce grand rassemblement annuel, appréciant les équipements<br />
reproduisant fidèlement le son et la diffusion de films et/ou d’images, encourageons-les!<br />
Le prix d’admission est par ailleurs très abordable ; alors venez en grand nombre. Nous<br />
comptons sur votre visite pour faire du Salon Son & Image une réussite totale. Oui,<br />
nous pouvons ! Sur ce, nous vous souhaitons une bonne lecture, car ce numéro regorge<br />
d’excellents produits, et permettez-vous, par la même occasion, de vous offrir une<br />
bonne détente !<br />
6 QA&V-TED, février-mars 2009<br />
Co-éditrice et responsable<br />
des relations publiques<br />
<strong>Audio</strong>ville<br />
972, boul. St-Laurent, Montréal<br />
(514) 861-8050<br />
Cora<br />
131, 18 e Rue, <strong>Québec</strong><br />
(418) 522-1397<br />
Fillion Électronique<br />
5690, rue Sherbrooke E., Montréal<br />
(514) 254-6041<br />
KébecSon<br />
6555, rue St-Denis, Montréal<br />
(514) 270-7900<br />
Maison du Son Stéréo Plus<br />
1112, rue Mont-Royal E., Montréal<br />
(514) 523-1101<br />
Multi Électronique<br />
67, boul. Laurier, Beloeil<br />
(450) 467-8273 1 800 690-8273<br />
Stéréoplus<br />
1 866 878-3736<br />
Studio 1006<br />
1394, rue Sauvé E., Montréal<br />
(514) 384-2215
L’Écosse au coeur de l’Estrie<br />
Le Le Salon Salon Prestige Prestige<br />
signé signé Tannoy Tannoy<br />
- Au Centre <strong>Audio</strong> <strong>Vidéo</strong> Bourget<br />
8 QA&V-TED, février-mars 2009<br />
Par PASCAL TRAN ptran@quebecaudio.com
Il y a quelques années, j’ai eu le bonheur de<br />
cohabiter avec une paire d’enceintes<br />
Kensington de Tannoy (voir <strong>Québec</strong> <strong>Audio</strong><br />
& <strong>Vidéo</strong>, vol. 12, no 3 juin-juillet 2005) que<br />
j’avais trouvé vraiment remarquables, de par<br />
leur équilibre et leur sonorité des plus justes.<br />
Elles s’inscrivent sensiblement au milieu de<br />
la gamme Prestige comprenant maintenant<br />
une dizaine de modèles. Les Westminster<br />
Royal SE trônent au sommet de la famille et<br />
peuvent maintenant être appréciées à leur<br />
juste valeur. En effet, elles sont disponibles<br />
pour une audition au Centre <strong>Audio</strong> <strong>Vidéo</strong><br />
Bourget, situé au 5087 boul. Bourque, à<br />
Sherbrooke. La fondation de l’entreprise<br />
remonte à plus de 50 ans mais fut rachetée il<br />
y a 3 ans par Messieurs Gilles Beaucage et<br />
Patrick Audet. Lors de l’acquisition, les<br />
nouveaux propriétaires ont pris la décision<br />
d’annexer le Centre <strong>Audio</strong> <strong>Vidéo</strong> Bourget au<br />
réputé magasin de meubles haut de gamme<br />
et de design d’intérieur Décor NW, une<br />
adresse de renom depuis environ 90 ans en<br />
Estrie. Le Centre <strong>Audio</strong> <strong>Vidéo</strong> Bourget<br />
propose plusieurs marques prestigieuses<br />
telles que McIntosh, Tannoy, B&W, Rotel,<br />
Rega, MartinLogan, Pioneer Elite et Tivoli,<br />
dans le but de développer des systèmes<br />
audio, cinémas maison et systèmes<br />
multizones selon les préférences et besoins<br />
précis de leurs clients.<br />
Photos: Pierre Tison Publireportage<br />
QA&V-TED, février-mars 2009 9
Les Westminster Royal SE forment le point<br />
focal de la pièce d’écoute dénommée<br />
Le Salon Prestige signé Tannoy, laquelle<br />
est spécialement conçue pour les<br />
accueillir. Le style classique écossais, insufflant<br />
une ambiance chaleureuse et confortable,<br />
forme l’arrière-plan idéal pour apprécier tout<br />
le potentiel des enceintes de la série Prestige, et<br />
plus particulièrement de leurs grandes sœurs,<br />
des enceintes exceptionnelles et uniques. Il ne<br />
manque qu’un immense foyer de pierres pour<br />
que l’illusion de se retrouver à un autre endroit<br />
et à un autre moment soit totale. N’empêche<br />
que la chaleur est gracieusement fournie par<br />
l’équipement afférent à l’écoute, soit une électronique<br />
McIntosh, composée d’un lecteur<br />
audionumérique CD/SACD MCD301, un<br />
préamplificateur à tubes C2300 ainsi que d’un<br />
amplificateur à tubes fournissant 75 W par<br />
canal (sous 4, 8 ou 16 Ohms) MC275.<br />
L’esthétique intemporelle de l’électronique<br />
McIntosh complète à perfection, le look plutôt<br />
conservateur des enceintes de la série<br />
Prestige. Les Westminster Royal SE utilisent deux<br />
transducteurs concentriques, soient un tweeter<br />
de 50 mm (2 po) et un woofer de 380 mm<br />
(15 po) situés au coeur d’un pavillon découpé<br />
dans un cabinet de 530 litres, d’une facture et<br />
10 QA&V-TED, février-mars 2009
finition superbes. Puisque le Centre <strong>Audio</strong><br />
<strong>Vidéo</strong> Bourget est le détaillant exclusif de ces<br />
enceintes au <strong>Québec</strong>, elles ne peuvent être<br />
auditionnées nulle part ailleurs. De toute<br />
façon, le magasin comprend quatre salles<br />
d’écoute et de visionnement permettant de<br />
bien savourer des produits performants pour<br />
tous les besoins et les budgets. Alors la visite<br />
n’en sera que plus plaisante !<br />
QA&V-TED, décembre 2008 - janvier 2009 11
12 QA&V-TED, février-mars 2009<br />
Tendances Électroniques & Design<br />
Une insta lation réalisée par Brosseau <strong>Audio</strong>-<strong>Vidéo</strong><br />
La confiance<br />
renouvelée<br />
Les propriétaires, déjà bénéficiaires d’une<br />
installation audio vidéo sur mesure, ont<br />
réitéré leur confiance à Brosseau <strong>Audio</strong>-<br />
<strong>Vidéo</strong>, en leur présentant un second mandat<br />
pour leur demeure nouvellement construite.<br />
En effet, Brosseau avait effectué l’installation<br />
dans leur maison précédente et certaines<br />
composantes ont pu être ainsi réutilisées<br />
dans le salon, au rez-de-chaussée. Le<br />
nouveau mandat, de plus, comprend le<br />
design et l’exécution d’une toute nouvelle<br />
salle de cinéma maison dédiée au sous-sol.<br />
L’installation au salon est axée autour<br />
d’un téléviseur de 60 pouces au plasma<br />
de Vidikron, posé au-dessus du<br />
superbe foyer carrelé. Les enceintes<br />
avant sont placées dans le meuble mural, une<br />
œuvre sur mesure conçue et réalisée par<br />
Tendances Concept, une entreprise à<br />
laquelle Brosseau <strong>Audio</strong>-<strong>Vidéo</strong> s’associe fréquemment<br />
pour ses travaux d’ébénisterie haut<br />
de gamme, derrière des panneaux de tissu<br />
acoustiquement transparents. L’enceinte cen-<br />
Par PASCAL TRAN ptran@quebecaudio.com<br />
trale, également encastrée dans la murale, est<br />
motorisée et sort sur le dessus du meuble lorsque<br />
le système est sollicité. Speakercraft offre<br />
un contrôleur permettant de commander<br />
jusqu’à 8 enceintes de leur série, connue sous<br />
le nom de TIME (Theater In Motion Experience),<br />
comprenant des enceintes mobiles, ou rétractables<br />
et orientables. Donc par une commande<br />
infrarouge ou RS-232, l’enceinte se<br />
rétracte ou se déploie à sa position d’écoute<br />
prédéterminée.<br />
On aperçoit également deux compartiments<br />
dans les coins inférieurs de la murale,<br />
réservés pour les deux caissons de sous-graves,<br />
dissimulés derrière du tissu de conception<br />
sonore invisible. Les enceintes placées dans un<br />
meuble mural, spécialement conçu pour s’intégrer<br />
parfaitement au décor très classique de<br />
la pièce, répondent à merveille au désir des<br />
propriétaires pour la discrétion du système.<br />
Pour la même raison, on a retenu la solution<br />
d’enceintes encastrées au plafond pour la paire<br />
d’enceintes ambiophoniques. Une télécommande<br />
universelle de Marantz assure la<br />
convivialité du contrôle du système. Ainsi,<br />
cette pièce répond aux besoins audiovisuels<br />
quotidiens de la famille.<br />
Pour la détente complète et les occasions<br />
particulières, une salle au sous-sol a été spécialement<br />
aménagée, en un univers audiovisuel<br />
des plus impressionnants. Celle-ci comprend<br />
rien de moins que quatre affichages, soit un<br />
téléviseur ACL de Sony de 52 pources, flanqué<br />
par deux téléviseurs ACL de 37 pouces et<br />
un projecteur DLP 1080p Vidikron qui projette<br />
sur une toile motorisée et microperforée<br />
de 90 pouces. Les dimensions de la toile sont<br />
limitées par le fait que le projecteur Vision 65<br />
de Vidikron est conçu pour de longues distances<br />
de projection et que 90 pouces de diagonale<br />
représente les dimensions maximales<br />
de l’image lorsqu’il est placé complètement à<br />
l’arrière de la salle. La philosophie sous-jacente<br />
d’un tel arrangement d’affichages est de permettre<br />
aux deux garçons de la famille de pouvoir<br />
utiliser leurs consoles de jeu ou d’écouter<br />
la télévision, sans devoir allumer le projecteur<br />
qui sert majoritairement pour les soirées<br />
cinéma. L’électronique, les téléviseurs, l’axe<br />
avant d’enceintes et les deux caissons de sousgraves<br />
sont intégrés à une unité murale, toujours<br />
dessinée et produite sur mesure par<br />
Tendances Concept. On y retrouve également<br />
l’atmosphère classique de l’ameuble-
ment et la décoration. Pour les enceintes<br />
ambiophoniques, on a sélectionné une paire<br />
d’enceintes murales de Dali, les Ikon On-Wall<br />
qui présentent la caractéristique singulière<br />
d’utiliser une combinaison de tweeter en dôme<br />
de tissu, soit un transducteur conventionnel,<br />
et d’un transducteur de type ruban. Il est intéressant<br />
de noter que l’utilisation de rideaux<br />
pleine longueur au sous-sol donne l’illusion<br />
que la pièce est située au dessus du plancher.<br />
Brosseau <strong>Audio</strong>-<strong>Vidéo</strong>, étant déjà familier<br />
avec les préférences et désirs des propriétaires,<br />
a pu recréer et supplémenter le système<br />
qui avait tant plu en concevant deux nouvelles<br />
installations, toujours sur le même thème.<br />
Ainsi, cette connaissance intime des goûts de<br />
la famille permet à Brosseau de pleinement<br />
satisfaire leurs besoins au niveau de l’environnement<br />
électronique, dans lequel elle veut<br />
évoluer. Publireportage<br />
QA&V-TED, février-mars 2009 13
14 QA&V-TED, février-mars 2009<br />
Tendances Électroniques & Design<br />
Équipement installé<br />
Salon<br />
Téléviseur plasma de 60 pouces VP-6000VHD de Vidikron<br />
Lecteur Blu-ray BD-7003 de Marantz<br />
Lecteur DVD DV-7600 de Marantz<br />
Décodeur/enregistreur HD Illico ENP-HD de <strong>Vidéo</strong>tron<br />
Télécommande universelle RC-9500 de Marantz<br />
Enceinte centrale Time Five de Speakercraft<br />
Contrôleur d’enceinte Time Controller de Speakercraft<br />
Enceintes avant Cinema Select LCR de Sonance (2 x)<br />
Enceintes ambiophoniques Cinema Select Surround de<br />
Sonance (2 x)<br />
Caisson de sous-graves Son of Sub de Sonance (2 x)<br />
Salle de cinéma maison<br />
Projecteur DLP 1080p Vision 65 de Vidikron<br />
Toile de projection rétractable et microperforée 90 pouces<br />
LX090HFHG-3BM de Stewart Filmscreen<br />
Téléviseur ACL 52 pouces KDL52XBR4 de Sony<br />
Téléviseur ACL 37 pouces TC-37LZ800 de Panasonic (2 x)<br />
Récepteur ambiophonique SR-8002 de Marantz<br />
Lecteur Blu-ray BD-7003 de Marantz<br />
Télécommande universelle RC-9001 de Marantz<br />
Décodeur/enregistreur HD Illico ENP-HD de <strong>Vidéo</strong>tron<br />
Décodeur HD Illico TN-HD de Videotron<br />
Enceintes avant et centrale Mentor LCR de Dali (3 x)<br />
Enceintes ambiophoniques Ikon On-Wall de Dali (2 x)<br />
Caissons de sous-graves Bass X10 de Speakercraft (2 x)
Banc<br />
d’essai<br />
16 QA&V-TED, février-mars 2009<br />
Conditionneur de courant<br />
Reference Power Filter Block 4 de Vibex<br />
Augmentation<br />
de la dynamique<br />
et une meilleure cohérence<br />
Par GEORGES POULIN georges.poulin@videotron.ca<br />
Quelle utilité peut avoir un conditionneur de courant dans votre chaîne audio ?<br />
S’agit-il d’un gadget inutile,ou peut-on en retirer des bénéfices réels ?<br />
À priori, se demander si un accessoire tel un conditionneur de courant peut faire une différence audible dans<br />
une chaîne haute-fidélité, est en soi une question bien légitime. Il ne manque pas de sceptiques, en effet,<br />
pour douter qu’un appareil dont la fonction première est de travailler au niveau du courant électrique en amont<br />
du système, puisse faire une différence audible, et même, à la limite, de quelque nature que ce soit.<br />
Certains crient à la fumisterie et ne croient pas davantage aux vertus supposées des conditionneurs de courant,<br />
qu’à celles de câbles d’alimentation exotiques ou même, dans certains cas, de câbles de liaison.
Pour bien situer le débat, je crois qu’il<br />
est utile de rappeler que les conditionneurs<br />
de courant et les câbles d’alimentation<br />
sont des accessoires d’optimisation,<br />
et qu’à ce titre, il ne faut pas<br />
s’attendre à ce qu’ils modifient le caractère ou<br />
les caractéristiques fondamentales d’un système<br />
haute-fidélité, comme pourrait le faire,<br />
par exemple, le remplacement de l’amplificateur<br />
ou d’enceintes par d’autres. Les changements<br />
apportés par des accessoires d’optimisation<br />
se mesurent généralement en degrés, et<br />
non par des virages à 180 degrés.<br />
Ça fait quoi et comment ça fonctionne ?<br />
En général, les appareils appartenant à la<br />
famille des conditionneurs sont conçus pour<br />
remplir une ou plusieurs des fonctions suivantes<br />
:<br />
• En premier lieu, plusieurs conditionneurs<br />
de courant sont conçus pour régulariser<br />
(line conditioning) les baisses et montées<br />
plus ou moins bénignes de voltage sur la<br />
ligne (en Amérique du Nord, la fréquence<br />
de nos lignes électriques est de 60 Hz et<br />
de 50 Hz pour l’Europe et l’Asie)<br />
• Plusieurs offrent aussi une protection<br />
contre les montées subites et catastrophiques<br />
de voltage (surge protection), causées<br />
par un orage électrique par exemple, et<br />
pouvant littéralement griller les composantes<br />
d’un système<br />
• Finalement, certains conditionneurs peuvent<br />
aussi filtrer les fréquences parasites<br />
provenant de l’environnement plus ou<br />
moins immédiat, et ainsi prévenir la<br />
contamination du courant électrique par<br />
des fréquences radio, des appareils électriques<br />
ou par des moteurs en marche à<br />
proximité des fluorescents, etc.<br />
Ceux qui croient aux vertus des conditionneurs<br />
sont d’avis que la contamination du<br />
courant affecte la pureté et l’intégrité du signal<br />
et qu’un conditionneur bien conçu vient suppléer<br />
aux fonctions de filtrage et de stabilisation<br />
de l’alimentation des appareils.<br />
Le Reference Power Filter Block 4 de Vibex ne<br />
possède pas la fonction de régularisation du<br />
voltage. Il protège par contre le système en cas<br />
de montée subite et catastrophique du voltage<br />
(il peut résister à des pointes de 6 500 ampères)<br />
et possède aussi la fonction de filtrage (son<br />
ratio de filtrage des fréquences parasites est de<br />
plus de 100 dB). Enfin, il agit à la fois comme<br />
un accumulateur et un dissipateur d’énergie ;<br />
Au fil des écoutes, il m’est apparu que, si la personnalité et le caractère<br />
de mon système demeuraient essentiellement les mêmes quand<br />
le conditionneur était mis à contribution, la qualité de l’ensemble<br />
était cependant, et de plusieurs façons, quelque peu relevée.<br />
selon son concepteur, la dissipation de l’énergie<br />
à l’intérieur même du conditionneur plutôt<br />
que dans l’environnement le rend à peu<br />
près insensible au type de surface sur lequel<br />
l’appareil est posé.<br />
Préparatifs<br />
Le défi que je lançais au Reference Power<br />
Filter Block 4 dans le cadre de ce banc d’essai<br />
était d’autant plus sérieux que chaque appareil<br />
chez moi possède sa propre ligne électrique<br />
dédiée et que chacun est de plus alimenté par<br />
un câble d’alimentation de qualité, ce dernier<br />
ayant remplacé le câble d’origine. Qui plus est,<br />
chacun de ces appareils possède une alimentation<br />
ou Power Supply de qualité.<br />
Contrairement à la majorité des appareils<br />
semblables sur le marché, le Reference Power<br />
Filter Block 4 a été conçu spécifiquement pour<br />
répondre aux besoins des audiophiles plutôt<br />
qu’aux amateurs de cinéma maison, encore<br />
qu’il ne soit pas incompatible avec cette application.<br />
Le Reference Power Filter Block 4 est un appareil<br />
d’origine espagnole dont la qualité de<br />
construction reflète le soin maniaque que l’on<br />
a pris à le concevoir. Il est relativement compact<br />
à 22 cm x 12 cm x 9 cm et sa construction<br />
en fonte d’aluminium fait osciller la<br />
balance à 6 kg. Il possède 4 prises, chacune<br />
ayant une capacité de 16 ampères. Il ne<br />
contient aucun circuit imprimé (le concepteur<br />
du Vibex jugeant de tels circuits incompatibles<br />
avec une application haute-fidélité), ni<br />
fusibles ou disjoncteurs et toutes les<br />
connexions internes sont soudées. Moyennant<br />
un (substantiel) supplément, on peut commander<br />
le conditionneur avec des prises en<br />
rhodium, au lieu de celles en cuivre qui équipaient<br />
par ailleurs mon appareil.<br />
J’ai suivi les instructions de Vibex pour le<br />
branchement de chacun de mes appareils dans<br />
le conditionneur. Vibex suggère en effet que<br />
l’on branche l’appareil situé le plus près des<br />
enceintes dans la prise no 1, et ainsi de suite.<br />
J’ai donc branché mon amplificateur de puissance<br />
en position 1, le préamplificateur en<br />
position 2, et finalement mon lecteur Moon<br />
SuperNova en position 3.<br />
Je dois reconnaître que l’idée de brancher<br />
mon 4B-SST dans un conditionneur de courant<br />
me laissait à priori quelque peu perplexe, car<br />
je craignais que la dynamique puisse en être<br />
affectée, comme cela arrive fréquemment lorsque<br />
des amplificateurs sont branchés dans des<br />
conditionneurs.<br />
Écoute<br />
Pour prendre la mesure des changements<br />
que le Reference Power Filter Block 4 et le câble<br />
d’alimentation Statement i, du même manufacturier,<br />
pourraient apporter à mon système, j’ai<br />
écouté en alternance l’album solo Pendulum<br />
du bassiste Eberhard Weber sur ECM, et les<br />
QA&V-TED, février-mars 2009 17
Banc<br />
d’essai<br />
Conditionneur de courant<br />
Reference Power Filter Block 4 de Vibex (suite)<br />
4 Saisons de Vivaldi sur Chesky Records. Pour le bénéfice de<br />
ceux qui pourraient l’ignorer, Chesky Records fait des enregistrements<br />
à couper le souffle et l’on regrette à leur écoute que<br />
tous les CDs ne soient pas du même niveau (irréprochable) de<br />
qualité. Tant et si bien que, par exemple, j’ai pris un plaisir<br />
considérable à réécouter (redécouvrir ?) ces 4 Saisons que je<br />
croyais connaître par cœur.<br />
Comme à l’habitude, il m’a fallu quelque temps et plusieurs<br />
écoutes pour arriver à distinguer clairement les changements et<br />
les améliorations apportés par le Reference Power Filter Block 4. Ces<br />
changements étaient-ils spectaculaires, comme on souhaiterait<br />
s’attendre d’un appareil de ce prix ?<br />
Au fil des écoutes, il m’est apparu que, si la personnalité et le<br />
caractère de mon système demeuraient essentiellement les<br />
18 QA&V-TED, février-mars 2009<br />
mêmes quand le conditionneur était mis à contribution, la qualité de<br />
l’ensemble était cependant, et de plusieurs façons, quelque peu relevée.<br />
Une des différences les plus appréciables a été une augmentation<br />
assez significative de la dynamique, comme si mon système carburait<br />
à quelques watts ou ampères de plus. Cela m’intriguait, d’autant plus<br />
que je m’attendais précisément au contraire, comme je l’ai indiqué<br />
plus haut. Pour m’assurer que je n’avais par la berlue, j’ai téléphoné<br />
chez Verity <strong>Audio</strong>, où l’on m’a affirmé qu’on avait noté la même<br />
chose. J’ai par la suite écrit au concepteur du Vibex, Cliff Orman,<br />
qui m’a expliqué qu’outre sa fonction de filtrage destinée à abaisser le<br />
noise floor, le Reference Power Filter Block 4 avait aussi été conçu pour<br />
Une des différences les plus<br />
appréciables a été une<br />
augmentation assez significative<br />
de la dynamique, comme si mon<br />
système carburait à quelques<br />
watts ou ampères de plus.<br />
emmagasiner de l’énergie et<br />
qu’un des bénéfices était justement<br />
une amélioration de<br />
la dynamique.<br />
J’ai également noté des<br />
améliorations appréciables au<br />
niveau de la spatialisation<br />
(tri-dimensionnalité), de la cohérence, du focus, de la qualité des textures<br />
et de la richesse harmonique. C’est comme si on prenait quelque<br />
chose d’un peu brouillon et qu’on le polissait pour en faire une<br />
œuvre finie, une œuvre d’art, et que finalement on finisse par se dire :<br />
voici, c’est ainsi que cela doit être. C’est comme si une réorganisation<br />
subtile de l’espace se produisait et que le message musical s’avérait<br />
mieux articulé et mieux défini, le tout formant finalement un cadre<br />
plus cohérent et convaincant. Probablement à cause de l’excellent ratio<br />
signal/bruit de l’appareil, les micro-informations contenues dans le<br />
message musical ressortaient de façon exceptionnelle, d’autant plus<br />
que l’arrière-plan semblait silencieux et noir. Le message musical quant<br />
à lui m’apparaissait à la fois épuré et, d’une certaine façon, mieux<br />
structuré. Allégoriquement, le jeu « avant-après » n’était pas sans me<br />
rappeler (de façon moins spectaculaire j’en conviens) la différence qualitative<br />
immédiate sur les vieux récepteurs radio analogiques, quand<br />
on arrivait finalement à syntoniser le poste de façon presque parfaite.<br />
Quant à la scène sonore, elle semblait se réorganiser subtilement et,<br />
parallèlement, s’éclairer de façon plus nuancée et plus crédible, avec<br />
une vitalité organique renouvelée, - essentiellement la définition que<br />
je donne à musicalité.<br />
Je n’ai perçu aucune coloration particulière qui aurait pu trahir la<br />
personnalité de l’appareil, et je me suis demandé si, en termes de coloration,<br />
le Vibex et le câble d’alimentation qui l’accompagne ajoutaient<br />
quoi que ce soit qui puisse être perceptible. Aucune région particulière<br />
du spectre sonore (ou fréquence) ne m’a semblé atténuée ou affectée.<br />
De façon générale, donc, les gains apportés par le Reference Power<br />
Filter Block 4 et le câble d’alimentation étaient donc appréciables, en<br />
dépit du fait, comme je l’ai mentionné plus haut, que chaque appareil<br />
dans mon système a sa propre ligne dédiée, un excellent câble d’ali-
De façon générale, donc, les gains apportés<br />
par le Reference Power Filter Block 4 et<br />
le câble d’alimentation étaient donc<br />
appréciables, en dépit du fait, comme je l’ai<br />
mentionné plus haut, que chaque appareil<br />
dans mon système a sa propre ligne dédiée,<br />
un excellent câble d’alimentation et, ce<br />
n’est pas à négliger, une alimentation ou<br />
power supply de qualité.<br />
mentation et, ce n’est pas à négliger, une alimentation<br />
ou power supply de qualité.<br />
Conclusion<br />
« Le courant électrique est la fondation de<br />
tout système », dit-on chez PS <strong>Audio</strong>, un<br />
autre manufacturier d’appareils de traitement<br />
du courant électrique. Le Reference Power Filter<br />
Block 4 est-il pour vous ? Chose certaine, son<br />
apport à mon système a été nettement plus<br />
convaincant que ce à quoi je m’attendais, surtout<br />
qu’à priori, je croyais ma chaîne bien alimentée<br />
électriquement. Des enregistrements,<br />
que je considérais au préalable exceptionnels,<br />
comme ces 4 Saisons de Vivaldi sur Chesky<br />
et Pendulum de Eberhard Weber, ont gagné<br />
en vitalité, en cohérence et en crédibilité; ainsi<br />
que tous les autres CDs que j’ai écoutés par la<br />
suite. Les deux accessoires d’optimisation que<br />
sont le câble d’alimentation Statement i et le<br />
Reference Power Filter Block 4 ont élevé la performance<br />
de mon système à des niveaux que<br />
je ne soupçonnais pas. La somme de toutes les<br />
améliorations subtiles apportées par ces accessoires<br />
représente, à la fin, un tout fort appréciable.<br />
Renseignements Généraux<br />
Prix : Conditionneur de courant RPFB4Cu : 1 695 $<br />
– avec connecteurs en rhodium : 2 295 $<br />
Câble d’alimentation Statement i, 1,5 m : 995 $<br />
Manufacturier : Vibex<br />
Distributeur : Verity <strong>Audio</strong> inc.<br />
Équipements associés<br />
Lecteur CD : Moon SuperNova de Simaudio<br />
Préamplificateur : BP-26 avec alimentation séparée<br />
MPS-2 de Bryston<br />
Amplificateur de puissance : 4B-SST de Bryston<br />
Enceintes : 1027be de JMlab/Focal<br />
Câbles d’enceintes : Satori d’Acoustic Zen<br />
Câbles d’alimentation : Straight Wire et Transparent Cable<br />
Mediagraphie<br />
Eberhard Weber, Pendulum, ECM 1518, 1993.<br />
Vivaldi, The Four Seasons, Chesky Records CD78, 1992.<br />
Intégré et lecteur CD<br />
modèle Kandy LIII<br />
Platine<br />
tourne-disque<br />
modèle Radius5<br />
NOUVEAU<br />
Intégré et lecteur CD<br />
modèle Kandy K2<br />
<strong>Audio</strong>phonie<br />
5971 suite 2, rue St-Hubert, Montréal, QC H2S 2L8 Tél. : 514.544.2799<br />
Layton <strong>Audio</strong><br />
1170 rue St Catherine Ouest, Montréal, QC H3B 1K1 Tél. : 514.866.1578<br />
Villeneuve <strong>Audio</strong><br />
50 rue Gauthier N, Notre-Dame-des-Prairies, QC J6E 1V1 Tél. : 450.755.1696<br />
Roksan <strong>Audio</strong> est distribué par : Justice <strong>Audio</strong> www.justiceaudio.com - 905.265.8675 au <strong>Québec</strong> 514.990.8404<br />
QA&V-TED, février-mars 2009 19
Banc<br />
d’essai<br />
20 QA&V-TED, février-mars 2009<br />
Les écouteurs intra-auriculaires<br />
Sennheiser IE 7 et IE 8<br />
Design soigné,<br />
ergonomie excellente<br />
son de qualité audiophile<br />
Par JEAN HOULE jhoule@quebecaudio.com<br />
Sennheiser; que vous soyez un individu, un artiste, un professionnel ou un audiophile, sachez que ce nom<br />
est un gage de grande qualité. Il m’a donc fait plaisir de faire l’essai de ces écouteurs intra-auriculaires;<br />
qui furent pour moi une belle et grande découverte.
Comme on vous le mentionnait dans l’édition d’août – septembre<br />
2007, l’entreprise fut créée en 1945 par le docteur<br />
Fritz Sennheiser, qui est d’ailleurs toujours actif au sein<br />
de la compagnie. Au départ, ce sont les microphones qui<br />
ont fait la renommée de la marque sauf qu’aujourd’hui, la<br />
gamme de produits offerts est beaucoup plus grande, soit des<br />
microphones de toutes sortes, des systèmes de conférence, l’audiologie,<br />
l’amplification, des casques d’écoute et bien d’autres.<br />
Ce sont un fondateur et une entreprise qui ont innové et qui, de<br />
surcroît, furent souvent associés à de grands événements. En<br />
effet, ils se sont mérité les plus grandes récompenses, telles que<br />
des Academy Awards, Emmy Award, National Academy of<br />
Recording Arts and Sciences Awards et ça continue.<br />
Depuis plusieurs années, et avec la popularité toujours grandissante<br />
des lecteurs portatifs MP3, CD, iPod, iPhone, etc.,<br />
Sennheiser a développé différents casques d’écoute intraauriculaires,<br />
adaptés aux différents styles de vie de sa clientèle.<br />
Dans cette optique en 2006, la société avait mis sur le marché<br />
trois séries d’écouteurs ; la série Sport, la série Street et la série Style.<br />
En 2008, la série In-Ear, comportant entre autres les écouteurs<br />
IE 6, IE 7 et IE 8, est venue s’y greffer.<br />
Contenu de la boîte<br />
Disons au départ qu’à la simple vue de l’emballage, on soupçonne<br />
que le contenu risque d’être très intéressant. De ce fait, on<br />
y retrouve des écouteurs munis de haut-parleurs dynamiques à<br />
puissants aimants néodyme avec un assortiment d'adaptateurs<br />
d'oreille, un luxueux étui de protection, un outil de nettoyage et<br />
un clip de câble.<br />
En complément, l'étui de transport de l'IE 8 est équipé de<br />
coussinets de sel sec (remplaçables). Ces coussinets assurent un<br />
niveau d'humidité constant lorsque le produit est rangé, ce qui<br />
est particulièrement utile si les écouteurs intra-auriculaires ont<br />
été exposés à la sueur durant l'utilisation. Dans la boîte du IE 8,<br />
on y retrouve un tournevis – outil de nettoyage à double fonction<br />
; la partie tournevis vous permet notamment de régler les<br />
graves manuellement.<br />
Essai<br />
Initialement, il faut savoir que les écouteurs doivent être correctement<br />
installés dans l’oreille pour reproduire la courbe de<br />
réponse dans les graves. Prenez une minute ou deux, pour lire la<br />
courte notice d’emploi. Je vous assure qu’ils sont très efficaces<br />
étant donné que le son a énormément tendance à se modifier.<br />
Les écouteurs IE 7<br />
Les écouteurs intra-auriculaires IE 7 sont solides et confortables,<br />
tout en possédant une forme bien adaptée à l’oreille interne<br />
et au creux de l’oreille. Avec une atténuation passive de 20 dB,<br />
ils font preuve d’une remarquable efficacité de ce côté et, de ce<br />
fait, nous isolent des bruits extérieurs, permettant ainsi une<br />
immersion totale lors des écoutes musicales. Je l’admets, je n’avais<br />
Je l’admets, je n’avais jamais perçu les sons de cette manière avec<br />
des écouteurs d’une telle capacité, et j’ai été agréablement surpris<br />
par leur qualité de reproduction. C’est précis et clair, les instruments<br />
sont bien reproduits et suffisamment séparés, sans aucune confusion.<br />
jamais perçu les sons de cette manière avec des écouteurs d’une<br />
telle capacité, et j’ai été agréablement surpris par leur qualité de<br />
reproduction. C’est précis et clair, les instruments sont bien<br />
reproduits et suffisamment séparés, sans aucune confusion.<br />
Comme première impression, je dirais que c’est la qualité du lecteur<br />
ou de l’enregistrement qui limite ce type d’écouteur, mais<br />
ce qui m’apparaît encore plus surprenant, c’est la reproduction<br />
des graves. Tous ceux qui ont procédé à l’écoute des IE 7 étaient<br />
réellement surpris par la reproduction des graves et, de leurs<br />
dires, n’avaient même jamais entendu cette qualité de son avec<br />
de petits écouteurs.<br />
J’ai fait l’écoute de différents types de musique, allant du classique<br />
à l’instrumental, avec une belle perception d’instruments<br />
et de grandes orgues profondes. En écoutant du jazz, ma musique<br />
préférée, j’ai pu constater la magnifique présence vocale de<br />
Jacintha, dans Here’s to Ben. Je dois avouer, cependant, que la<br />
musique progressive est vraiment celle où ces écouteurs évoluaient<br />
dans leur élément. Des deux écouteurs que j’ai testés dans<br />
cet article, les IE 7 sont les mieux adaptés pour les types de musique<br />
tels le R&B, le Soul, le Hip Hop, le Rock, le Rock Progressif, etc.<br />
En définitive, un son avec une bonne tonalité, accompagné de<br />
graves sèches et présentes, sans exagération, de même que des<br />
médiums et des aigus nets et précis. Pour conclure, ces petits IE 7<br />
possèdent des graves pour une musique rythmée et un son<br />
chaud, sans fatigue auditive. Somme toute, le rapport qualitéprix<br />
est définitivement au rendez-vous.<br />
Les écouteurs IE 8 maintenant<br />
Suite à l’essai des écouteurs IE 7 qui sont remarquables et après<br />
avoir résisté à la tentation d’entreprendre le même exercice avec<br />
les écouteurs IE 8, modèle phare de gamme, je me demandais<br />
bien quelle serait la différence entre ces deux modèles, surtout<br />
que les écouteurs IE 7 m’apparaissaient excellents. À première<br />
vue, on dénote une différence au niveau de la construction : la<br />
grosseur, le dynamisme des haut-parleurs à puissants aimants<br />
néodyme, les câbles interchangeables en Kevlar de 0,6 m ou<br />
1,20 m (un atout en cas de bris) ainsi qu’une fonction unique<br />
de réglage manuel de la réponse des graves.<br />
Une longue écoute n’est nullement requise pour percevoir les<br />
différences entre les deux modèles. Mise à part une plus grande<br />
atténuation (26 dB), la grande différence se situe dans les<br />
médiums et les aigus qui sont plus clairs et dans l’image qui affiche<br />
une large ampleur, sans que cette<br />
dernière ait à recourir à des instruments<br />
hors proportion. On perçoit<br />
également mieux certaines textures<br />
et cela est probablement dû à leur<br />
QA&V-TED, février-mars 2009 21
Les écouteurs intra-auriculaires Sennheiser IE 7 et IE 8 (suite)<br />
plus grande efficacité à reproduire les aigus. M’attardant à<br />
la reproduction de la Steel guitare de la pièce The Planet de<br />
Hans Theessink, du Burmester Sampler CD-03, j’ai pu<br />
constater que les IE 8 en faisaient une meilleure reproduction.<br />
En fait, c’était encore plus naturel que sur le modèle<br />
IE 7. Ravi, je percevais nettement la matière brute de la<br />
Steel guitare. Par ailleurs, sensation identique pour les cymbales<br />
et la trompette, dans la pièce More d’Erik Truffaz,<br />
du CD Bending New Corners. Les écouteurs IE 8 sont munis<br />
d’un contrôle de réponse des graves et j’apprécie grandement<br />
cette idée car cela me permet d’ajuster la fréquence<br />
selon mon goût ou mes humeurs, sauf que j’avais tendance<br />
à mettre ces derniers au maximum, lesquels me<br />
semblaient ainsi à leur meilleur. Les graves sont bien<br />
reproduites, mais ne sonnent toutefois pas comme les IE 7.<br />
En effet, elles sont moins présentes, plus sèches, et davantage<br />
en équilibre d’avec le reste du spectre sonore. Ce n’est,<br />
somme toute, pas la première caractéristique qui sera perçue<br />
initialement.<br />
En tout cas, c’est fou la qualité de reproduction que<br />
dégage un si petit écouteur et j’aimerais que mes enceintes<br />
à large bande passante possèdent la même amplitude<br />
et qu’elles puissent atteindre ce haut niveau de reproduction<br />
des graves. Pour dresser le portrait final de leurs caractéristiques<br />
; je dirais que les IE 8 sont beaucoup plus audiophiles<br />
grâce à leur excellente reproduction des musiques<br />
comme le classique, les vocales, le jazz ou l’instrumental,<br />
22 QA&V-TED, février-mars 2009<br />
Renseignements Généraux<br />
Écouteur modèle IE 7<br />
Prix : 349,95 $<br />
Garantie : 2 ans, pièces et main-d’oeuvre<br />
Écouteur modèle IE 8<br />
Prix : 449,95 $<br />
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Distributeur : JTM Group, tél. : 514 696-7774 ;<br />
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Mettant en vedette la nouvelle série Z…<br />
Le divertissement maison « chic » a un<br />
nouveau nom: la série Z de Sanyo. Les<br />
vrais spécialistes et mordus du cinéma<br />
maison seront fascinés par la netteté et la<br />
qualité plein HD à couper le souffle, le<br />
haut rapport de contraste ainsi que l’impressionnante<br />
luminosité de l’image. Le<br />
ventilateur silencieux combiné à un<br />
tableau de bord de 60-120 Hz ainsi qu’à<br />
plusieurs autres ingrédients raffinés, composent<br />
ce réel délice culinaire du cinéma<br />
maison.<br />
• 1 920 x 1 080, 1 200 lumens<br />
• 120 Hz et contraste de 65 000:1<br />
• Zoom optique 2.0x<br />
• Mode pull down de 50:50<br />
• Filtre couleur cinéma<br />
• Obturateur automatique<br />
ce dernier exigeant une bonne reproduction. Par contre,<br />
cela n’enlève rien aux résultats obtenus dans le rock, le<br />
rock progressif, etc. Avis aux utilisateurs – un mauvais<br />
enregistrement peut toutefois égratigner les oreilles !<br />
J’ai fait tester les écouteurs par des jeunes pour voir<br />
quelles seraient leurs réactions et analyser leurs commentaires,<br />
et j’en suis venu à la réflexion suivante : je crois que<br />
c’est un bon outil pour perpétrer l’amour à nos rejetons,<br />
via une bonne qualité de reproduction, et que le propre<br />
design du produit permettra de réduire sensiblement le son,<br />
lors de leurs écoutes musicales. Ils apprécieront sûrement<br />
d’une façon particulière le son des IE 7 avec les graves<br />
omniprésentes et, qui sait, l’expérience auditive exceptionnelle<br />
de ces derniers leur fera peut-être prendre<br />
conscience que les enregistrements qu’ils captent,<br />
çà et là, s’avèrent souvent d’une qualité sonore<br />
exécrable, et uniquement pour ça, l’essai en vaut<br />
la peine. Pour les plus exigeants, les IE 8 sont là.<br />
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Banc<br />
d’essai<br />
24 QA&V-TED, février-mars 2009<br />
Amplificateur intégré Rega Elicit<br />
Musique, nuance<br />
et rythme avec la nouvelle<br />
référence de Rega<br />
Par FRANÇOIS GAGNÉ, ing. fgagne@quebecaudio.com<br />
Vingt ans après la conception de la première mouture de l’Elicit, Rega nous convie à sa nouvelle version ultime<br />
de cet amplificateur intégré, lequel s’avère également le modèle phare de la compagnie. Par ailleurs,<br />
ce n’est surtout pas Rega qui encourage la dissuétude planifiée des biens, en mettant continuellement<br />
sur le marché de nouveaux produits. En effet, chaque nouvelle version se fait attendre de façon judicieuse et<br />
est méticuleusement soignée, pour en faire quelque chose d’unique. L’offre de la compagnie s’est certes élargie<br />
depuis sa fondation en 1973, mais la qualité individuelle de chacun des appareils ou accessoires a toujours été<br />
au rendez-vous, et ce, en conservant un rapport qualité-prix exceptionnel.<br />
Qualité et distinction<br />
Rega a vraiment voulu rendre son amplificateur intégré distinctif,<br />
tant au niveau de la conception des circuits électroniques<br />
internes que de l’aspect esthétique. Ce dernier nous présente<br />
un boîtier plutôt inhabituel, aux formes irrégulières et<br />
très organiques. Les dissipateurs thermiques ont été encastrés dans le<br />
châssis et seule une ouverture arrondie nous permet de les entrevoir.<br />
Le flot constant d’air refroidissant les ailettes peut ainsi faire son travail<br />
aisément. L’observateur notera aussi que des lamelles de dissipation<br />
thermique sont visibles au-dessous de l’appareil, probablement<br />
pour refroidir la section de rectification de l’alimentation. La façade<br />
de l’Elicit possède une arête supérieure arrondie et présente un minimum<br />
de boutons, nécessaires au fonctionnement de l’amplificateur.<br />
Esthétiquement, je ne peux pas dire que je partage cette beauté. Mais<br />
puisque tous les goûts sont dans la nature, il m’est difficile d’en critiquer<br />
le résultat. À gauche, un large bouton poussoir illuminé, lorsque<br />
enfoncé, permet d’activer l’électronique interne. Un autre, cette fois<br />
circulaire et multifonctions, sert à la fois au contrôle de l’intensité<br />
sonore et à la sélection de l’entrée audio désirée. Le choix du mode<br />
s’effectue à l’aide du bouton juste à gauche de ce dernier. En mode<br />
volume, une série d’indicateurs LED disposés tout autour du disque<br />
permet d’expérimenter le niveau relatif. Vingt témoins s’illuminent
successivement, à raison de quatre décibels par<br />
incrément. La résolution du bouton est d’un<br />
décibel par déclic (ou étage), pour un total de<br />
80 décibels, couvrant un gain total absolu de<br />
28 décibels. Je reviendrai plus en détails sur ce<br />
contrôle de volume très intéressant et performant,<br />
lors de l’aperçu interne.<br />
L’arrière de l’appareil nous présente plus<br />
d’entrées qu’il nous en faut, pour réaliser un<br />
système audiophile très respectable. Cinq<br />
entrées sont possibles, dont la première qui est<br />
configurable, pour accueillir un étage photo<br />
MM ou MC en option. Selon les dires de la compagnie,<br />
d’autres possibilités pourront éventuellement<br />
être disponibles dans le futur.<br />
L’éternelle boucle d’enregistrement est également<br />
visible, de même qu’une entrée passedroit<br />
pour le récepteur cinéma maison. Chose<br />
intéressante et souvent trop rare, une sortie<br />
préamplification est fournie, ce qui en l’occurrence,<br />
permet de brancher un caisson de sousgrave<br />
ou bien un amplificateur externe. L’Elicit<br />
nous offre donc beaucoup de possibilités et de<br />
flexibilité afin de satisfaire des besoins ulté-<br />
En lieu et place du traditionnel potentiomètre rotatif ALPS, Rega<br />
a conçu un système beaucoup plus coûteux, mais combien<br />
plus précis. Il s’agit d’un réseau de résistances discrètes,<br />
contrôlées numériquement à l’aide d’un microprocesseur Wolfson.<br />
L’encodeur derrière le bouton principal transmet la position relative<br />
et commute les bonnes résistances afin d’obtenir un réglage fin.<br />
rieurs. La connectique est de qualité standard<br />
et les borniers de sorties sont très respectables,<br />
quoique relativement petits.<br />
À l’intérieur de l’appareil<br />
On a apporté beaucoup de soin et de raffinement<br />
dans la conception des circuits électroniques<br />
internes. Tout d’abord, il est difficile<br />
de passer à côté de la circuiterie très performante,<br />
utilisée dans le contrôle de l’intensité<br />
sonore. En lieu et place du traditionnel potentiomètre<br />
rotatif ALPS, Rega a conçu un système<br />
beaucoup plus coûteux, mais combien<br />
plus précis. Il s’agit d’un réseau de résistances<br />
discrètes, contrôlées numériquement à l’aide<br />
d’un microprocesseur Wolfson. L’encodeur<br />
derrière le bouton principal transmet la position<br />
relative et commute les bonnes résistances<br />
afin d’obtenir un réglage fin. Ce système<br />
très fiable et amplement silencieux, devrait<br />
être plus souvent considéré dans les appareils<br />
haut de gamme. De la même façon pour la<br />
sélection de l’entrée, un ensemble de relais à<br />
faible perte permet d’acheminer les signaux<br />
musicaux désirés vers le préamplificateur, sans<br />
interférence croisée. D’ailleurs, dans tout le<br />
chemin du signal, Rega mentionne qu’il a<br />
uniquement utilisé des composants discrets<br />
(donc sans puce ou amplificateurs opérationnels)<br />
et des condensateurs de type film et polypropylène<br />
de bonne qualité (Evox et ICEL).<br />
Toute cette électronique est alimentée par un<br />
transformateur toroïdal de bonne dimension<br />
et une filtration adéquate utilisant des diodes<br />
rapides. Pour assurer aux électrons des chemins<br />
courts à parcourir, on a pensé à mettre<br />
entièrement cette électronique sur une seule<br />
carte perforée. La préamplification est assurée<br />
par des transistors FET à faible bruit tandis<br />
que la section amplification est conçue avec<br />
des transistors de puissance Darlington de<br />
marque Sanken.<br />
En terminant, une commande à distance<br />
standard, fabriquée de plastique, regroupe<br />
toutes les fonctions nécessaires au contrôle de<br />
l’appareil de même que les autres électroniques<br />
de la gamme Rega.<br />
QA&V-TED, février-mars 2009 25
Banc<br />
d’essai<br />
Comme un maestro !<br />
Alors que l’Elicit était en ma possession, la région montréalaise<br />
a reçu ses premières tempêtes de neige et bien évidemment,<br />
s’aventurer dans les rues étroites des quartiers populeux devenait<br />
un calvaire, d’autant plus que le niveau de préparation des gens<br />
L’amplificateur semble démontrer<br />
une force remarquable à rassembler les<br />
notes, les accords, les arrangements, les<br />
textures ainsi que les strates musicales,<br />
dans un tout très fluide et cohérent.<br />
Les œuvres musicales prennent forme<br />
de façon convaincante et soutenue ...<br />
26 QA&V-TED, février-mars 2009<br />
Amplificateur intégré Rega Elicit (suite)<br />
à l’hiver a tendance à<br />
décroître de façon<br />
exponentielle, avec la<br />
taille de la population…<br />
Tout cela pour<br />
dire que j’ai l’énorme<br />
chance de pouvoir<br />
travailler de la maison<br />
lors de ces journées et<br />
ainsi profiter des joies de mon système audiophile, plutôt que<br />
des joies du trafic. J’ai donc pu écouter de façon critique, mais<br />
aussi de manière distraite, beaucoup de musique pendant ces<br />
nombreuses heures…<br />
Au moment de mettre sous presse, le représentant Plurison<br />
n’était pas apte à me fournir tous les détails concernant les caractéristiques<br />
techniques de l’appareil, mais en bref, il s’agit d’un<br />
intégré offrant plus ou moins 80 watts de puissance, dans la<br />
gamme de prix des trois mille dollars, dépendamment des<br />
options. Probablement que dans les semaines à suivre, nous<br />
serons en mesure de nous procurer ces informations sur le site Internet<br />
de la compagnie.<br />
La dernière fois que j’ai eu la chance d’évaluer un produit Rega,<br />
c’était lors de la possession des enceintes R7, que j’avais qualifiées de<br />
« très bon rapport qualité-prix ». Cela s’avère souvent le cas concernant<br />
cette compagnie anglaise et gageons que l’affirmation tiendra<br />
encore la route cette fois-ci. Relativement nouveau sur le marché, il y<br />
a encore peu de commentaires des internautes ainsi que de la presse<br />
spécialisée sur le sujet, mais un de ceux-ci m’a toutefois frappé,<br />
puisqu’il a mis des mots sur les sensations musicales que je tentais de<br />
matérialiser sur papier. En fait, et je ne suis pas le seul, l’amplificateur<br />
semble démontrer une force remarquable à rassembler les notes, les<br />
accords, les arrangements, les textures ainsi que les strates musicales,<br />
dans un tout très fluide et cohérent. Les œuvres musicales prennent<br />
forme de façon convaincante et soutenue, comme si un chef d’orchestre<br />
miniature se situait à l’intérieur du boîtier et décidait en temps réel<br />
des destinées de l’opus en fonction du moment présent et de ce qui<br />
s’est produit dans les secondes passées. Cette explication, somme toute<br />
surprenante, constitue ma façon personnelle d’exprimer sur papier<br />
l’impression que j’ai lors d’écoute de trames subtiles et complexes,<br />
comme certains extraits de la compilation d’Edgar Fruitier, soit<br />
Danses Slaves d’Antonin Dvorak, sous la direction de Vaclav Talich.<br />
Et que dire de la pureté ainsi que de l’élégance de Léopold
Simoneau, lors de l’interprétation de Je crois<br />
entendre encore (Georges Bizet).<br />
Très relaxante et sans complexité accessoire,<br />
la musique qui émane des transducteurs<br />
s’avère chaleureuse et dépourvue d’artéfacts<br />
qui pourraient nous laisser croire à une électronique<br />
très analytique, pouvant possiblement<br />
exagérer les détails extraits par le lecteur<br />
audionumérique. La prestation se veut enveloppante<br />
et réconfortante, qu’importe le style<br />
musical sélectionné. De ce fait, il est impératif<br />
de mentionner que l’Elicit s’approprie vos<br />
goûts musicaux et s’efface complètement derrière,<br />
laissant toute la place aux rythmes et<br />
nuances souhaités. Impossible de le caractériser<br />
dans un créneau particulier puisque celuici<br />
s’adapte facilement à tous les types de musique.<br />
Par contre, il serait malhonnête de croire<br />
qu’il est parfait. Du point de vue de la macro<br />
dynamique, on sent parfois qu’il peut y avoir<br />
un certain essoufflement, surtout avec des<br />
enceintes exigeantes, et ce, même si les spécifications<br />
laissent croire le contraire. Par<br />
exemple, sur le disque XRCD du Sheffield Lab<br />
Drum & Track Disk, il peut parfois y avoir un<br />
peu de confusion lors de passages rapides, sur<br />
les plages d’improvisation de percussions. De<br />
Amplificateur intégré Rega Elicit (suite)<br />
façon évidente, ce genre de prestation nous<br />
permet de nous concentrer sur un seul instrument<br />
et un seul élément musical, tout en étant<br />
quand même révélateur. Compte tenu de la<br />
puissance potentielle, j’aurais pu m’attendre à<br />
un peu plus de tonus et de contrôle dans les<br />
sous-graves, mais ce fait peut résulter de certains<br />
compromis que Rega a dû faire, lors de<br />
la conception. Néanmoins, je considère cette<br />
lacune comme pardonnable, étant donné ce<br />
que l’amplificateur a à nous offrir dans le reste<br />
du spectre. N’oublions pas qu’il propose une<br />
sortie variable qui peut accueillir avec joie un<br />
caisson de grave amplifié, comblant ainsi<br />
l’amateur de grande dynamique et de vibrations<br />
sonores qui sommeille en nous.<br />
Le cœur de la chaîne<br />
À mon avis, l’Elicit de Rega est en mesure<br />
de vraiment exceller et de devenir le centre<br />
d’attraction d’une chaîne stéréophonique<br />
principale à coût modique ou secondaire.<br />
Pourquoi pas celle du bureau à la maison ?<br />
Multidisciplinaire, ce système peut relier plusieurs<br />
composants différents, en s’acquittant<br />
de sa tâche aisément. Il est faux de croire qu’il<br />
peut rivaliser avec les composants similaires<br />
plus dispendieux, mais son prix est extrêmement<br />
juste compte tenu de ce que l’on peut<br />
en retirer comme plaisir à l’usage et, de plus,<br />
il peut s’avérer un incontournable après avoir<br />
magasiné quelque peu. La dynamique et la<br />
macro dynamique ne sont certes pas sa force,<br />
mais d’autres qualités non négligeables, compensent<br />
toutefois amplement. Pensons simplement<br />
à la cohérence du message musical, à<br />
la précision et à la justesse de son bas médium<br />
ainsi qu’aux plus hautes fréquences, auxquelles<br />
l’oreille humaine peut s’adonner. Dans un<br />
contexte où l’intensité sonore est faible, voire<br />
même moyenne, dans une pièce n’étant pas<br />
conçue comme un amphithéâtre, vous pourriez<br />
être agréablement surpris.<br />
Renseignements généraux<br />
Puissance : 80 watts<br />
Gain : 28 dB<br />
Prix de base : 3 295 $<br />
Avec l’option phono MM : 3 495 $<br />
Avec l’option phono MC : 3 595 $<br />
Médiagraphie<br />
Les grands classiques d’Edgar, Encore plus, Octave,<br />
19061 34362<br />
The Sheffield Lab, Drum & Track Disk, LIM, 892843 001001<br />
QA&V-TED, février-mars 2009 27
Banc<br />
d’essai<br />
Enceintes acoustiques Performa F32 de Revel<br />
Par MICHEL DALLAIRE<br />
mdallaire@quebecaudio.com<br />
Le fabricant d’enceintes acoustiques Revel<br />
fait partie du groupe Harman, qui possède<br />
également des marques aussi prestigieuses<br />
que Mark Levinson, Lexicon, JBL et Infinity.<br />
Toutefois, Revel demeure une entité à part<br />
entière, spécialisée dans la conception et<br />
la fabrication d’enceintes acoustiques de très haut<br />
niveau de qualité. La direction technique de cette<br />
entreprise est assurée par Kevin Voecks,<br />
un designer de renommée internationale dans<br />
le domaine de l’acoustique. Sa collaboration dans<br />
le passé avec le docteur Floyd Toole, du Centre<br />
National de Recherche du Canada, lui a permis<br />
d’acquérir un profil de chercheur. Par ailleurs,<br />
monsieur Voecks a déjà travaillé pour des firmes<br />
réputées comme Mirage (Canada) et Snell (USA).<br />
Dans cet article, nous allons pouvoir constater<br />
comment toute cette expertise peut se traduire<br />
dans la fabrication d’enceintes chez Revel.<br />
La Performa F32<br />
Toute la gamme Revel a été redessinée<br />
vers 2006 et au cours de cette année, on en<br />
a profité pour ajuster les formes et les configurations<br />
aux besoins du marché actuel.<br />
Ainsi donc, la gamme Revel se décline en trois<br />
séries, soit la Ultima2 qui constitue le très haut de<br />
gamme, la Performa étant le moyen de gamme et<br />
finalement la Concerta qui représente l’entrée de<br />
gamme. Il existe aussi des séries de haut-parleurs à<br />
encastrer dans les murs ou à suspendre sur les derniers,<br />
pour accommoder les installations cinéma<br />
28 QA&V-TED, février-mars 2009
maison. Pour les détails complets sur toute la gamme Revel, je<br />
vous invite à vous rendre sur leur site internet dont le lien est :<br />
www.revelspeakers.com/.<br />
Pour cet article, nous allons tester la Performa F32, qui se présente<br />
sous une forme de colonne élancée et élégante. Dans la série<br />
Performa, celle-ci est chapeautée par une autre tour, la F52, qui<br />
est un peu plus haute et possède trois woofers plutôt que deux,<br />
pour la F32. Cette enceinte trois voies mesure 105,4 cm de hauteur<br />
par 22,2 cm de largeur, pour une profondeur de 38,7 cm,<br />
incluant la grille. Les hautes fréquences sont assurées par un tweeter<br />
à dôme de 25 mm en titane pur et refroidi au Ferrofluid. Le<br />
médium est un haut-parleur de 130 mm, dont le cône est réalisé<br />
dans un matériau composite dérivé de la « céramique organique<br />
», selon une traduction libre que j’effectue à partir des textes<br />
en anglais du fabricant. Les woofers sont au nombre de deux<br />
et d’un diamètre de 165 mm utilisant le même matériau exotique,<br />
dont on ne donne aucun détail sur sa composition. Tous les<br />
haut-parleurs possèdent un double aimant en « néodymium »,<br />
afin de minimiser le rayonnement magnétique de cette enceinte<br />
et d’en améliorer la linéarité.<br />
« L’habit ne fait pas le moine »<br />
Dans le cas de la Performa F32, ce vieil adage trouve toute sa<br />
contradiction car son esthétique est selon moi en rapport direct<br />
avec la hauteur de ses performances. Son ébénisterie est tout à<br />
fait exquise et d’une rigidité exemplaire. Son poids de 32 kg<br />
témoigne d’une lutte évidente contre les vibrations, par la densité<br />
des matériaux utilisés. Vue du dessus, on peut constater que<br />
sa forme se termine en pointe vers l’arrière, ce qui évite le parallélisme<br />
du volume interne qui a tendance à créer des ondes stationnaires<br />
néfastes pour les colorations de coffret. Ce rétrécissement<br />
de l’enceinte vers l’arrière contribue aussi à lui donner le<br />
look svelte et élégant, tout en conservant un volume de charge<br />
assez important pour que les woofers puissent faire leur travail<br />
adéquatement. L’évent accordé pour les basses fréquences débouche<br />
vers l’arrière, dans une ouverture ronde et en forme de pavillon.<br />
Cette configuration contribue à éviter les bruits de souffle,<br />
souvent causés par les ouvertures aux rebords présentant une<br />
arête vive. Les haut-parleurs sont solidement fixés sur une plaque<br />
frontale noire rapportée sur le coffret, dont la finition est en<br />
placage de bois naturel superbement laqué. Les rebords de cette<br />
plaque sont arrondis afin d’éviter la diffraction des hautes et<br />
moyennes fréquences, tout en permettant la fixation d’une grille.<br />
Bref, le tout respire la saine conception, cette dernière étant<br />
appuyée par d’énormes moyens techniques de fabrication industrielle.<br />
En ce sens, le consortium Harman Specialty Group dispose<br />
d’importantes facilités technologiques pour la recherche et<br />
le développement pour de nouveaux produits.<br />
Un caméléon qui se confond dans le décor. Sur la face arrière,<br />
on découvre sur une plaque signalétique les bornes de haut-parleurs<br />
de très belle qualité, lesquelles permettent le bi-câblage.<br />
Cette plaque comprend aussi deux boutons rotatifs qui offrent<br />
la possibilité d’ajuster la courbe de réponse de l’enceinte, en fonction<br />
du local d’écoute et de l’emplacement dans lequel elle se<br />
retrouve. Ces ajustements sont très pratiques et rendent la F32<br />
Tous ces ajustements fins sont rendus possibles par le fait que le crossover,<br />
ou si vous préférez, l’aiguilleur de fréquence, est divisé et monté<br />
séparément sur trois circuits imprimés indépendants, dont un pour le<br />
tweeter, un pour le médium et un pour les woofers. Bref, la F32 possède tous<br />
les atouts pour se confondre non seulement dans votre décor, mais aussi à<br />
l’acoustique de votre pièce ainsi qu’à la personnalité de votre électronique.<br />
très polyvalente, autant en utilisation stéréophonique qu’en<br />
cinéma maison. Ils permettent également d’adapter la sonorité<br />
de l’enceinte aux électroniques qui l’alimentent. Vous avez une<br />
électronique trop brillante ou trop douce, aucun problème. La<br />
force du tweeter peut se modifier par une augmentation ou une<br />
diminution de 0,5 dB, jusqu’à concurrence de 1,0 dB. Le<br />
médium quant à lui reste inaltéré, alors que la réponse des woofers<br />
est modifiable en trois positions. La position Normal est celle<br />
qui représente la pleine capacité de réponse en basses fréquences,<br />
alors que la position Contour atténue légèrement cette réponse, et<br />
ce, pour contrecarrer une exagération possible lorsque l’enceinte<br />
est utilisée près des murs. Finalement, la position Boundary est<br />
nécessaire lorsque l’enceinte est placée carrément dans les coins<br />
ou encastrée dans un mur ou un cabinet. Tous ces ajustements<br />
fins sont rendus possibles par le fait que le crossover, ou si vous<br />
préférez, l’aiguilleur de fréquence, est divisé et monté séparément<br />
sur trois circuits imprimés indépendants, dont un pour le tweeter,<br />
un pour le médium et un pour les woofers. Bref, la F32 pos-<br />
QA&V-TED, février-mars 2009 29
Banc<br />
d’essai<br />
Enceintes acoustiques Performa F32 de Revel (suite)<br />
sède tous les atouts pour se confondre non seulement dans votre<br />
décor, mais aussi à l’acoustique de votre pièce ainsi qu’à la personnalité<br />
de votre électronique.<br />
Un caméléon qui chante<br />
Lors de mes écoutes successives de la Performa F32, j’ai eu<br />
l’opportunité d’associer cette dernière à différents amplificateurs<br />
et lecteurs CD, afin de bien discerner sa personnalité. Or, après<br />
quelques heures d’écoute à intervertir les appareils, je me suis<br />
aperçu que j’étais en train d’analyser les électroniques, plutôt<br />
que les enceintes en tant que tel. Aussi bizarre que cela puisse<br />
paraître, dire d’une enceinte qu’elle n’a pas de personnalité<br />
constitue selon moi un des plus beaux compliments que l’on<br />
puisse lui faire, car cela nous prouve qu’elle sait fort bien se faire<br />
oublier, au profit du reste de la<br />
La cohérence du message chaîne haute-fidélité. Ce com-<br />
sonore reste des plus plausibles portement « caméléon » nous<br />
et la transition entre<br />
indique une belle transparence,<br />
les différents transducteurs avec des timbres naturels et sans<br />
est à toute fin pratique, colorations notables. Mes ses-<br />
imperceptible. Cette cohérence sions d’écoutes ont débuté avec<br />
se traduit par une image le fameux groupe français<br />
sonore ample et bien étagée Hadouck Trio, que j’utilise<br />
en profondeur mais<br />
régulièrement pour évaluer des<br />
sans jamais exagérer le composantes hautes-fidélités.<br />
« panorama » stéréophonique.<br />
Les enregistrements de ce<br />
groupe de jazz fusion sont toujours<br />
impeccables et les timbre variés de leurs multiples instruments<br />
exotiques, me permettent de vérifier la dynamique et<br />
l’étendue des fréquences d’une enceinte. Dans les hautes fréquences,<br />
le tweeter métallique montre une belle extension et une<br />
bonne ouverture, sans toutefois présenter une certaine dureté,<br />
souvent associée à ce type de matériau. Le médium est limpide,<br />
aéré et sans projection forcée. Il respecte très bien les timbres des<br />
instruments acoustiques, enregistrés de façon naturelle. Les basses<br />
sont profondes, soutenues mais à la fois rapides et ne dénotent<br />
pas d’exagérations, de colorations ou d’embonpoint, dus au<br />
coffret. Ici, la rigidité et l’amortissement des parois de l’enceinte<br />
semblent porter fruit.<br />
Le caméléon n’est pas cyclope<br />
Malgré le fait que le tweeter et le haut-parleur médium soient<br />
éloignés physiquement des deux woofers, la cohérence du message<br />
sonore reste des plus plausibles et la transition entre les différents<br />
transducteurs est à toute fin pratique, imperceptible.<br />
Cette cohérence se traduit par une image sonore ample et bien<br />
étagée en profondeur mais sans jamais exagérer le « panorama »<br />
stéréophonique. Autrement dit, l’image de la F32 présente une<br />
bonne aération entre les différents instruments et la hauteur des<br />
musiciens demeure crédible. Les voix féminines sont suaves et<br />
une chanteuse qui est captée très près du microphone ne vous<br />
donnera pas l’impression qu’elle va vous avaler tout rond dans<br />
votre salon. Ainsi, la voix de Maryse Letarte, dans son dernier<br />
CD Des pas dans la neige, vient vous chercher de façon intimiste,<br />
le tout accompagné d’une belle présence. Dans une pièce<br />
d’écoute relativement spacieuse, la F32 va mieux respirer, les bas-<br />
30 QA&V-TED, février-mars 2009<br />
ses fréquences seront plus étendues et son image stéréo n’en sera que<br />
mieux focalisée.<br />
Comment apprivoiser ce caméléon<br />
Les spécifications du fabricant nous indiquent une sensibilité de seulement<br />
86 dB pour 1 watt de puissance, à 1 mètre de distance. La<br />
courbe d’impédance se situe essentiellement à 6,5 ohms, avec un minimum<br />
de 3,7 ohms vers 260 Hz. Ses mesures nous montrent que la F32<br />
est moyennement facile à alimenter, mais il ne faudra point exagérer<br />
sur la frugalité de l’amplificateur à utiliser. Selon moi, un minimum de<br />
50 watts est à respecter et l’amplificateur en question devra être en<br />
mesure de doubler sa puissance à une impédance de 4 ohms. Avec ses<br />
30 watts/canal, mon Sugden A21SE a très bien su faire chanter la F32<br />
à volume modéré, mais dans une grande pièce, il perdait un peu de<br />
contrôle sur les deux woofers qui ont un débattement assez impressionnant,<br />
pour un volume relativement compact. Par contre, la polyvalence<br />
de cette enceinte la rend moins difficile, quant au choix de l’électronique<br />
en amont. Ceci étant dit, vous pouvez augmenter substantiellement<br />
la qualité de cette électronique et la F32 vous suivra dans vos<br />
démarches même les plus frivoles. Celle-ci se détaille à 4 795 $ la paire<br />
et je l’ai utilisée avec une combinaison lecteur CD/amplificateur de<br />
plus de 30 000 $. En l’occurrence, les résultats n’en étaient que plus<br />
probants. Sa transparence vous laisse aisément percevoir tout changement<br />
que vous pourriez apporter à votre chaîne haute-fidélité.<br />
Dans une fourchette de prix allant de 4 000 $ à 6 000 $, la Performa<br />
F32 constitue selon moi une des meilleures options. Sa sonorité est<br />
engageante et en autant que l’électronique qui l’alimente soit du même<br />
niveau, elle vous fera oublier la quincaillerie au profit de la musique,<br />
dans toute son intégralité. Sa polyvalence vous facilitera son intégration<br />
à votre décor, que ce soit au niveau de l’écoute purement stéréophonique<br />
ou même dans une installation cinéma maison. À cet effet,<br />
le fabricant Revel vous propose également dans la série Performa, deux<br />
modèles d’enceinte centrale pour les dialogues, soit un modèle compact<br />
du type tablette ainsi qu’un modèle omnidirectionnel que l’on<br />
peut suspendre au mur. Cette série se complète par un caisson grave<br />
muni d’un haut-parleur de 15 pouces, alimenté par un amplificateur<br />
incorporé de 1 000 watts RMS.<br />
Renseignements généraux<br />
Prix : 4 795 $ la paire<br />
Garantie : 5 ans, pièces et main-d’oeuvre<br />
Distributeur : Griffin <strong>Audio</strong>, tél. : 514 945-8245<br />
www.revelspeakers.com<br />
Musicographie<br />
Hadouk Trio, Now, Celluloid 67039-2<br />
Maryse Letarte, Des pas dans la neige, ARTCD-503<br />
Les Charbonniers de l’Enfer, La traverse miraculeuse, ACD2 2588<br />
Estonian Philharmonic Chamber Choir, Orthodox Chant,<br />
HMG 507318<br />
Frou frou, “Frou frou”, Universal Island Records 5869962<br />
Remerciements<br />
La revue TED par <strong>Québec</strong> <strong>Audio</strong> & <strong>Vidéo</strong> remercie monsieur<br />
Todd Saucier de la boutique Codell <strong>Audio</strong><br />
pour le prêt de la paire d’enceintes Performa F32<br />
de Revel pour la durée de ce banc d’essai.
Banc<br />
d’essai<br />
32 QA&V-TED, février-mars 2009<br />
Platine tourne-disque Radius 5 de Roksan<br />
Une pléiade<br />
d’étoiles<br />
Par MARIO POIRIER mpoiriere@quebecaudio.com<br />
Il est toujours impressionnant de recevoir chez soi une célébrité. C’est à la fois excitant et intimidant.<br />
Et j’ai toujours ce petit côté anti-groupie qui m’empêche de démontrer toute cette excitation, une ambivalence qui<br />
fait que j’ai une irrésistible envie de trépigner, de sauter partout, alors que d’autre part, j’essaie d’avoir l’air cool,<br />
de faire celui qui n’est pas impressionné et qui en a vu d’autre…<br />
Avec son Diapason Cinq Étoiles, sa Sélection de La Revue Du Son, Hi-Fi Choice Award, Hi-Fi News Award,<br />
What Hi-Fi Award 2006 et 2007, <strong>Audio</strong>philia Star Component, et j’en passe, la Roksan Radius 5 est<br />
réellement une célébrité. Rarement une platine tourne-disque, n’a suscité autant d’unanimité et d’enthousiasme<br />
de la part de la presse spécialisée. Avouez que ma tâche est ardue… En effet, je dois rester neutre<br />
et impartial dans ce banc d’essai, je dois vous donner mon opinion le plus honnêtement possible.
L’Histoire<br />
La firme britannique Roksan <strong>Audio</strong> est<br />
bien connue pour ses produits audio<br />
haut de gamme. Née dans la région<br />
d’Alperton, Roksan fut fondée<br />
en 1985 par deux jeunes ingénieurs d’origine<br />
iranienne, Touraj Moghaddam et Tufan<br />
Hashemi. Le nom Roksan est un dérivé du<br />
nom de l’épouse d’Alexandre le Grand,<br />
Roxana, fille d’un notable Perse. D'ailleurs,<br />
tous les noms des produits de chez Roksan<br />
sont inspirés d’endroits, de villes ou de gens<br />
célèbres de la Perse (maintenant l’Iran). La<br />
première création de la firme Roksan fut la<br />
très acclamée platine tourne-disque Xerxes<br />
(nom inspiré d’un roi Perse). Cette platine<br />
était une concurrente directe à la fameuse LP12<br />
de Linn. La Xerxes est une platine haut de<br />
gamme qui, équipée de son bras Artemiz, s’est<br />
mérité de très nombreux éloges. Dès ses<br />
débuts, Roksan a gagné le respect dans le<br />
milieu des audiophiles.<br />
La Radius 5<br />
Justice <strong>Audio</strong> m’a gentiment prêté une<br />
platine Roksan Radius 5 équipée d’une cellule<br />
Goldring Eroica, montée sur le bras Nima de<br />
la Radius 5. Aussitôt sortie de son emballage,<br />
elle impressionne par son look à la fois<br />
moderne et classique. La version que j’ai reçue<br />
en banc d’essai était tout acrylique. Le socle<br />
transparent fait 20 mm d’épaisseur et est assis<br />
sur trois pointes de découplage, ainsi qu’ajustable.<br />
Une excroissance à la gauche sert de support<br />
au moteur. Celui-ci, monté sur suspension,<br />
est de type synchrone 24 pôles,<br />
chapeauté d’une poulie à deux vitesses (33 et<br />
45 tours). La courroie est de section ronde. Le<br />
socle, quant à lui, est surmonté d’un plateau<br />
contre-platine, lui aussi en acrylique transparent<br />
de 20 mm. Cette contre-platine héberge<br />
le palier de bronze du plateau ainsi que le bras<br />
de lecture. Une bille d’acier au carbure de<br />
tungstène supporte l’axe du plateau qui est de<br />
7 mm de diamètre. Il va sans dire que nous<br />
avons ici un usinage d’une grande précision.<br />
Le roulement est auto-lubrifié. Un plateau de<br />
19 mm d’épaisseur en acrylique dépoli repose<br />
sur cet axe. Nous profitons ainsi d’une platine<br />
tourne-disque sans suspension, qui utilise la<br />
résine d’acrylique, un matériau acoustiquement<br />
inerte. Seuls quelques éléments de sorbotane<br />
placés entre la base et la contre-platine,<br />
viennent amortir les vibrations résiduelles du<br />
moteur qui auraient outrepassé sa suspension.<br />
Le bras qui complémente la Radius 5 et le Nima, est de type unipivot et droit,<br />
directement dérivé du bras Artemiz qui accompagne la platine Xerxes.<br />
Par ailleurs, celui-ci possède une mesure effective de 240 mm. Le site Internet<br />
de Roksan le décrit comme une combinaison d’alliage d’acier, d’aluminium<br />
et d’acrylique. Selon moi, c’est une combinaison gagnante, car au cours<br />
des tests que j’ai effectués, la performance était au rendez-vous.<br />
Le bras qui complémente la Radius 5 et le<br />
Nima, est de type unipivot et droit, directement<br />
dérivé du bras Artemiz qui accompagne<br />
la platine Xerxes. Par ailleurs, celui-ci possède<br />
une mesure effective de 240 mm. Le site<br />
Internet de Roksan le décrit comme une<br />
combinaison d’alliage d’acier, d’aluminium et<br />
d’acrylique. Selon moi, c’est une combinaison<br />
gagnante, car au cours des tests que j’ai effectués,<br />
la performance était au rendez-vous.<br />
Non seulement ses prouesses sont-elles remar-<br />
quables, mais sa facilité d’utilisation est digne<br />
de mention. Roksan nous fournit un gabarit<br />
d’enlignement pour la cellule, une petite<br />
balance pour ajuster le poids sur la pointe de<br />
lecture et la documentation est très claire. La<br />
Radius 5 que j’ai reçue était montée avec une<br />
cartouche Goldring Eroica, une cartouche<br />
milieu de gamme. La Goldring était neuve et<br />
nécessitait plusieurs heures de rodage, le son<br />
était restreint, ténu, mais cependant, je sentais<br />
son potentiel. Par manque de temps, j’ai donc<br />
QA&V-TED, février-mars 2009 33
Banc<br />
d’essai<br />
Platine tourne-disque Radius 5 de Roksan (suite)<br />
installé une de mes cartouches personnelles, une Clearaudio<br />
Aurum Beta S. Comme étage de préamplification, j’ai utilisé le<br />
préamplificateur phono Sedley de Sonneteer, appareil très intéressant,<br />
lequel m’a également été prêté par Justice <strong>Audio</strong> et qui<br />
fera l’objet d’un futur banc d’essai.<br />
À l’épreuve<br />
Allons-y pour une première écoute. Pour ce faire, j’ai choisi<br />
un bon vieux George Benson, The Other Side Of Abbey Road (étiquette<br />
A&M SP 3028). Très peu de gens savent que les Beatles<br />
ont été plus qu’une source d’inspiration pour Georges Benson.<br />
En effet, monsieur Benson aurait joué sur l’album Abbey Road<br />
des Beatles. Il ne faut pas oublier que The Other Side of Abbey Road<br />
est sorti un mois à peine après celui des Beatles. Juste à regarder<br />
la liste des musiciens sur cet album, tous les amateurs de jazz<br />
34 QA&V-TED, février-mars 2009<br />
doivent saliver; George Benson, Ron Carter, Herbie Hancock,<br />
Bob James, Hubert Laws, Freddie Hubbard (dont je viens d’apprendre<br />
le décès en vous écrivant ces lignes, adieu monsieur<br />
Hubbard) et j’en passe. Que de grands noms du jazz. Bien que cet<br />
album ne soit pas une référence audiophile, nous y retrouvons une<br />
superbe atmosphère feutrée due aux arrangements des cordes de Don<br />
Sebesky, ainsi qu’à la superbe prise de son de Rudy Van Gelder. Les<br />
musiciens y sont d’une précision et cohérence hors pair. La Radius 5<br />
ne faillit pas à la tâche ici car cette dernière s’avère juste et précise<br />
La Nouvelle Babylone : suite de la musique du film de Kozintsev et<br />
Trauberg par Dimitri Chostakovitch. Solistes de l'orchestre philharmonique<br />
de Moscou sous la direction de Guennadi<br />
Bien que cet album ne soit pas<br />
une référence audiophile,<br />
nous y retrouvons une superbe<br />
atmosphère feutrée due<br />
aux arrangements des cordes<br />
de Don Sebesky, ainsi qu’à la<br />
superbe prise de son de Rudy<br />
Van Gelder. Les musiciens y sont<br />
d’une précision et cohérence hors<br />
pair. La Radius 5 ne faillit pas<br />
à la tâche ici car cette dernière<br />
s’avère juste et précise<br />
Rojdestvensk, sur étiquette<br />
Le Chant du Monde.<br />
Collection Musique de<br />
notre temps. La Nouvelle<br />
Babylone est, en 1929, la première<br />
des partitions que<br />
Chostakovitch, tout au<br />
long de sa vie, écrira pour le<br />
cinéma. Le sujet du film<br />
muet de Kozintsev et<br />
Trauberg, La Nouvelle<br />
Babylone, c’est la Commune<br />
de Paris. Quatre-vingt-trois<br />
minutes de pellicule qui per-<br />
mettent à Chostakovitch de donner libre cours à son humour et à<br />
son goût du grotesque. Il cite ainsi, pêle-mêle, des danses (valse, cancan,<br />
galop…), des chants révolutionnaires français (la Carmagnole, Ça<br />
ira) ainsi que la Marseillaise, qu’il superpose à un thème d’Offenbach<br />
en un remarquable effet comique. Mais le ton vire parfois aussi au tragique,<br />
notamment avec la belle passacaille qui accompagne les images<br />
de désolation, suite au violent renversement de la Commune. J’adore<br />
Chostakovitch, et ce disque est un de mes enregistrements préférés<br />
que je conserve précieusement dans ma collection.<br />
Ici, les vingt musiciens sont superbement bien enregistrés, prise de<br />
son rapprochée et sans reproche. L’interprétation est vive et rythmée<br />
et largement saccadée. La Radius 5 est justement, une platine tournedisque<br />
vive et, par ailleurs, ce disque passe très bien. Vive mais sans<br />
exagération, juste ce qu’il faut.<br />
Tant qu’à virevolter dans la musique contemporaine, je ressors ce<br />
précieux enregistrement du Quatuor de la Fin des Temps d’Olivier<br />
Messiaen, dirigé pas Messiaen lui-même, en vinyle sur étiquette<br />
Erato. Une écoute d'une rare émotion ce week-end, grâce à ce dernier,<br />
retrouvé dans ma collection. Disque rare, s'il en est un. Difficile<br />
de rester indifférent, quand on sait que Messiaen était détenu dans<br />
un camp de concentration, lorsque celui-ci a écrit et interprété cette<br />
œuvre. Image d'horreur, mais aussi Communion avec Dieu (Messiaen<br />
était très croyant). Fait cocasse, le quatuor est composé d'un violon,<br />
violoncelle, clarinette et piano, seuls instruments présents dans le<br />
camp de concentration. Il y a certaines notes qui n’existent pas dans<br />
l'œuvre, le piano étant défectueux et le violon n'ayant que trois cordes.<br />
Ceci n'a toutefois pas empêché Messiaen d’écrire ici, une œuvre<br />
remplie d’émotion, de désespoir. C’est, à mon sens, une de ses œuvres
les plus douloureuses, tendues… pénétrantes.<br />
Loin, très loin du quatuor à cordes, les instruments<br />
semblent souvent s’opposer, se répondre,<br />
voire se cabrer. La direction de Messiaen<br />
rend une émotion rare et une tangible densité<br />
à l’œuvre; les mélodies sont dissonantes, souvent<br />
difficiles et les rythmes sur lesquels elles<br />
se déroulent, extrêmement audacieux. Accès,<br />
coups brutaux, silences interminables, lenteurs<br />
tirées… les instruments se tournent<br />
autour, parfois sourds les uns aux autres,<br />
piano, clarinette, violon et violoncelle ne semblent<br />
pas jouer, à peine chantent-ils… Non,<br />
ils parlent. La Radius 5 m’a fait vivre une<br />
écoute émotive, à fleur de peau<br />
En conclusion<br />
La Radius 5 a beau être une célébrité, elle ne<br />
vole pas la vedette, au contraire, elle s’efface et<br />
se montre professionnelle. Le bras Nima,<br />
quant à lui, est surprenant de souplesse et<br />
s’avère à la fois versatile et très silencieux. On<br />
Platine tourne-disque Radius 5 de Roksan (suite)<br />
La platine permet des ajustements<br />
très précis, ce qui dans le fond permet<br />
d’extraire la quintessence sonore<br />
de nos précieux vinyles. Sa sonorité est<br />
à la fois agréable, onctueuse et riche,<br />
agrémentée d’une basse ample, articulée<br />
et ferme. Sa dynamique est très généreuse,<br />
mais sans jamais tomber dans l’excès<br />
et l’exagération, et ce, même dans<br />
les passages les plus complexes.<br />
atteint avec cette platine des niveaux d’écoute<br />
remarquable, digne des platines haut de<br />
gamme, et ce, avec un budget somme toute<br />
plus que raisonnable. La platine permet des<br />
ajustements très précis, ce qui dans le fond<br />
permet d’extraire la quintessence sonore de<br />
nos précieux vinyles. Sa sonorité est à la fois<br />
agréable, onctueuse et riche, agrémentée<br />
d’une basse ample, articulée et ferme. Sa dynamique<br />
est très généreuse, mais sans jamais<br />
tomber dans l’excès et l’exagération, et ce,<br />
même dans les passages les plus complexes.<br />
Nous avons droit ici à une des rares gâteries<br />
du monde de l’audio. C’est que Roksan, enrichi<br />
de son expérience, de son savoir-faire et de<br />
ses réussites, plutôt que de s’assoir sur ses lauriers,<br />
a bien voulu concocter une petite recette<br />
miracle pour les audiophiles moins fortunés.<br />
La Radius 5 est une célébrité et elle le mérite<br />
bien. Une véritable réussite. J’ai vécu de beaux<br />
moments avec la Radius 5. Si la revue avait en<br />
sa possession un système de cotation, je lui<br />
décernerais moi aussi un cinq étoiles.<br />
Renseignements généraux:<br />
Platine tourne-disque Radius 5<br />
Prix : 2 395 $<br />
Garantie : 2 ans, pièces et main-d’œuvre.<br />
Cartouche Goldering 2500<br />
Prix : 569 $<br />
Distributeur : Justice <strong>Audio</strong>, tél. : 1 800 572-0205 ou<br />
905 265-8675, au <strong>Québec</strong> : 514 990-8404,<br />
www.justiceaudio.com ; www.roksan.co.uk/<br />
QA&V-TED, février-mars 2009 35
Cinéma<br />
maison<br />
Processeur audio-vidéo DHC-9.9 d’Integra<br />
Est-il toujours<br />
la référence<br />
abordable?<br />
36 QA&V-TED, février-mars 2009<br />
Par ROBERT LUSSIER rlussier@quebecaudio.com<br />
Et maintenant, dans le coin gauche pesant 15 kilos…<br />
Remplacer ou ne pas remplacer, voilà ma question…<br />
Pourquoi ce dilemme, ce questionnement sans fin.<br />
Avoir la sensation d’échanger quatre vingt-cinq-cents pour un dollar.<br />
Ce choix, je l’ai fait en toute connaissance de cause, étant déjà propriétaire d’un Integra DTC-9.8 et<br />
voyant poindre à l’horizon l’arrivée du nouveau modèle DHC-9.9.<br />
La tentation de l’upgradidite aigüe (ne cherchez pas cette maladie dans le dictionnaire…) a fini par<br />
vaincre ma ténacité habituelle.<br />
Mais ! Et oui, il y a un mais, ce remplaçant apportera-t-il de nouvelles possibilités audio-visuelles.<br />
Ce banc d’essai devrait vous (m’) aider à faire un choix éclairé.<br />
Disons qu’à première vue, il n’y a que la sérigraphie sur la devanture qui diffère du DTC-9.8.
Toujours de noir vêtu, ce matamore est des plus imposant.<br />
D’ailleurs, son gabarit s’apparente beaucoup plus à un<br />
récepteur qu’à un préamplificateur-processeur.Les nouveautés<br />
du DHC-9.9 s’affichent sous un mode ISFccc<br />
(Imaging Science Foundation's Certified Calibration Controls),<br />
ce qui nous permet d’effectuer une calibration quasi professionnelle<br />
de son processeur vidéo (HQV-Reon VX). De plus, la nouvelle<br />
certification THX Ultra2 Plus y est apposée. Le THX Loudness Plus,<br />
et le système de calibration automatique dynamique Audyssey<br />
MultiEQ XT et du volume sonore dynamique, viennent compléter<br />
les changements.<br />
Aussitôt les branchements réalisés, j’ai entamé les ajustements<br />
de bases avec mon projecteur. Je possède un « vieux » Panasonic<br />
PT-AE700 (il a tout de même 2 ans et demi…), projecteur n’ayant<br />
qu’une résolution native de 720p ou 1080i et dont je ne puis<br />
vraiment bénéficier au maximum des prouesses du processeur<br />
HQV-Reon VX. Du moins, je le croyais ! Car après quelques ajustements,<br />
j’ai probablement obtenu le meilleur de ce que mon<br />
projecteur peut me donner. Simplement incroyable ce qu’un<br />
vieux projecteur peut accomplir lorsque bien assorti à un bon<br />
processeur vidéo. Ce qui me laisse croire que même avec un projecteur<br />
720p natif, l’on peut tout de même obtenir des résultats<br />
forts heureux. De plus, je ne me sens pas dans l’obligation de<br />
changer de projecteur, étant donné les modifications quasi quotidiennes<br />
que réservent les fabricants de matériel vidéo aux<br />
consommateurs que nous sommes.<br />
J’ai cependant fait des essais sur mon moniteur plasma<br />
Hitachi 1080p de 50 pouces de diagonale et le résultat est tout<br />
aussi convaincant, face aux possibilités du DHC-9.9 d’Integra.<br />
J’ai utilisé deux lecteurs Blu-ray comme platine ainsi qu’un<br />
BDP-s550 de Sony et bien entendu, la référence, soit la console<br />
de jeux PS3 de la même compagnie. J’ai effectué une calibration<br />
automatique des enceintes avec le système Audyssey. Le résultat<br />
est probant, toutefois, quelques erreurs de calibrations se sont<br />
L’image est aussi exceptionnelle que l’audio ; un piqué à couper<br />
le souffle. J’ai même réussi à convaincre ma belle-maman<br />
des vertus de ce nouveau format audio-vidéo.<br />
Non ! Céline l’a fait… Incroyable, non ?<br />
produites lors du test. Le plus agaçant fut notamment la distance<br />
entre le point d’écoute et la position du caisson de graves, ce dernier<br />
étant toujours détecté à une distance de 30 pieds. Pourtant,<br />
en l’occurrence, celui-ci n’est qu’à 11 pieds de mon point de référence.<br />
J’ai communiqué avec le service technique d’Integra (Onkyo<br />
U.S.A.) et curieusement, la missive me recommande de corriger<br />
manuellement l’espacement entre moi et le caisson de graves…<br />
Toutefois, ce léger désagrément ne me gêne pas outre mesure.<br />
Je suis un manuel et j’aime faire la plupart des ajustements avec<br />
un bon sonomètre et un générateur de bruits.<br />
Et si vraiment la perfection dans l’ajustement des fréquences<br />
basses vous intéresse, il est possible de commander un ensemble<br />
complet Audyssey Pro pour quelques milliers de dollars de plus,<br />
où l’un des représentants d’Integra en fera simplement la calibration,<br />
pour beaucoup moins de $$$.<br />
J’ai donc branché en mode balancé le DHC-9.9 sur amplificateur<br />
Axiom A1400-8 (8 x 200 watts/canal), de même qu’avec le<br />
caisson Axiom EP-600V2. La série Lsi de Polk <strong>Audio</strong>, complète<br />
l’ensemble. Par ailleurs, j’ai réalisé un banc d’essai de cet ensemble<br />
pour <strong>Québec</strong> <strong>Audio</strong> & <strong>Vidéo</strong>, il y a quelques années, et de<br />
ce fait, mes attentes sont grandes… Je ne suis toutefois pas déçu<br />
du résultat obtenu, avec le mode Audyssey engagé. J’ai calibré<br />
les enceintes avec les 8 points possibles que m’octroie le système<br />
Audyssey (32 avec la calibration par Audyssey Pro) Un sans<br />
faute ! Sauf si l’on oublie la calibration manuelle du caisson de<br />
graves… Le résultat sonore est impressionnant, en raison du coût<br />
tout à fait raisonnable de ce processeur.<br />
Visionnement et écoutes…<br />
J’ai effectué le premier visionnement du spectacle ‘Live in Las<br />
Vegas’ - A New Day de Céline Dion en format Blu-ray et encodé<br />
en Dolby TrueHD. N’étant pas un grand amateur de cette dernière,<br />
je dois vous admettre que ce spectacle est en fait un petit<br />
cadeau offert à ma douce moitié. Toutefois, je me suis laissé pren-<br />
QA&V-TED, février-mars 2009 37
Michell Orbe SE<br />
Hi-Fi Choice “Meilleur Achat”<br />
Hi-Fi Choice “Choix de l’Éditeur”<br />
“L’une des meilleures platines sur le marché<br />
toute catégorie confondue” — Hi-Fi World<br />
Naim Supernait<br />
Diapason D’Or<br />
Hi-Fi News “Award Winner”<br />
Hi-Fi Choice “5 Étoiles”<br />
Hi-Fi Choice “Gold Award”<br />
Hi-Fi Critic “Highly Recommended”<br />
Audience aR6<br />
Conditionneur de courant exceptionnel<br />
The Absolute Sound “Golden Ear Award”<br />
Stereophile “Produit recommandé”<br />
Spendor S8e<br />
Diapason D’Or<br />
“Produit recommandé”<br />
par<br />
The Absolute Sound<br />
Stereophile<br />
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Lecteur SACD/CD<br />
Hi-Fi Choice “5 Étoiles”<br />
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38 QA&V-TED, février-mars 2009<br />
Processeur audio-vidéo<br />
DHC-9.9 d’Integra (suite)<br />
dre et j’avoue candidement avoir apprécié<br />
grandement ce spectacle. L’une des plus grandes<br />
voix Québécoise entreprend un duo avec<br />
l’un des grands crooners américains, Frank<br />
Sinatra, avec All the Way. Une renaissance, si<br />
l’on peut dire, de ce regretté chanteur. Un<br />
mélange des timbres, genre sucré-salé. Elle<br />
reprend aussi My heart will go on, chanson<br />
popularisée dans le célèbre film Titanic. La<br />
bande passante du Dolby TrueHD prend assurément<br />
son envol avec cette chanson. Le début<br />
s’accompagne de basses très profondes et craquements<br />
et j’ai encore l’impression réelle de<br />
voir le Titanic se fendre en deux.<br />
Avertissement : attention à vos murs…<br />
L’image est aussi exceptionnelle que l’audio<br />
; un piqué à couper le souffle. J’ai même<br />
réussi à convaincre ma belle-maman des vertus<br />
de ce nouveau format audio-vidéo. Non !<br />
Céline l’a fait… Incroyable, non ?<br />
De plus, une amélioration notable entre<br />
l’Integra DTC-9.8 et le DHC-9.9 rend enfin possible<br />
l’écoute de l’audio sur un DVD, Blu-ray<br />
ou CD, et ce, sans désactiver la section HDMI<br />
sur la façade du processeur. Agréable, si l’ont<br />
veut économiser la durée de vie de notre<br />
lampe de projecteur !<br />
Au suivant maintenant<br />
J’aime bien l’humour de Ben Stiller. J’ai<br />
donc choisi le film Une Nuit au Musée (Night at<br />
The Museum), toujours au format Blu-ray.<br />
Cette fois, cependant, l’encodage audio est<br />
réalisé en DTS-HD Master <strong>Audio</strong>. Pour les formats<br />
vidéo, aucun problème, le grand vainqueur est<br />
le format Blu-ray. Évidemment, la supériorité<br />
sonore est palpable entre les capacités actuelles<br />
d’un disque Blu-ray et de son prédécesseur<br />
qu’est le DVD. Entre 1,5 et 24,5 Mbit/s avec<br />
192 kilohertz d’échantillonnages et 24 bits par<br />
opposition à un maigre 640 Mbit/s et 48 kilohertz<br />
16 bits pour le DVD courant.<br />
Cependant, il est considérablement plus difficile<br />
de favoriser l’un ou l’autre des formats<br />
audio HD. Ce qu’apportent à mes oreilles ces<br />
nouveaux attributs sont un meilleur aplomb<br />
dans l’enveloppe tridimensionnelle d’un film<br />
ou spectacle. Les timbres sonores sont rendus<br />
avec plus de naturel et de précision. Dans ces<br />
films, où l’on peut voir prendre vie le squelette<br />
d’un T-Rex jouant au chien qui rapporte, les<br />
déplacements de ce dernier deviennent palpables<br />
et distincts. Malgré cela, même à des<br />
niveaux audio élevés, en aucun cas je n’ai ressenti<br />
de fatigue auditive.<br />
Fait aussi à noter, et n’en déplaise à certains,<br />
lorsque j’ai comparé les films entre eux, avec<br />
comme lecteur la PS3 et le Sony BDP-s550, la<br />
sonorité m’a semblé plus définie, avec le décodage<br />
audio effectué à l’interne du DHC-9.9<br />
d’Integra. Il est à noter que la PS3 effectue ce<br />
processus à l’interne et le convertit au format<br />
PCM, lequel est pourtant aussi à haute résolution.<br />
Parallèlement, j’ai pris soin de calibrer<br />
correctement les niveaux avec un sonomètre,<br />
évitant ainsi l’effet que plus le volume est<br />
élevé, meilleur est le son.<br />
Un duel à suivre, sur notre forum de<br />
<strong>Québec</strong> <strong>Audio</strong> & <strong>Vidéo</strong>…<br />
En écoute de disque compact, j’ai apprécié<br />
ce que l’Integra ajoute au signal audio, c'està-dire<br />
rien ! Pour y arriver, vous devez disposer<br />
d’un lecteur ou transport de bonne qualité.<br />
En outre, en ce moment, l’achat d’un lecteur<br />
de bonne qualité est vraiment peu dispendieux<br />
dans l’usagé. Par la suite, employez le<br />
décodage interne du DHC-9.9, tout en sélectionnant<br />
le mode Direct sur la télécommande.<br />
Ce mode est la version Pure <strong>Audio</strong> du Pro<br />
Le DHC-9.9 d’Integra fait tout de façon<br />
remarquable, et même plus.
PR-SC886P d’Onkyo, son clone américain. Le<br />
signal se trouve ainsi décodé et dirigé directement<br />
aux sorties préamplificatrices du<br />
DHC-9.9. Tel que je l’ai mentionné plus haut,<br />
à ce prix, on obtient un produit super polyvalent.<br />
Je vous souhaite bonne chance pour résister<br />
à ce qu’offre le DHC-9.9 d’Integra, vous en<br />
aurez sûrement besoin !<br />
Personnellement, depuis l’arrivée à mon<br />
domicile de ce nouveau médium audio-vidéo,<br />
je ne parviens malheureusement plus à acheter<br />
de films DVD au format standard…<br />
Surtout à la sauce Integra. Non que la<br />
conversion vidéo ascendante mette à profit ses<br />
capacités pour amener le DVD standard au<br />
niveau du Blu-ray et qu’elle ne fasse pas bien<br />
son travail, au contraire, le processeur HQV<br />
Reon Vx en tire le maximum. La résultante est<br />
simplement que l’encodage vidéo des films<br />
Blu-ray, déclasse celui utilisé pour les films<br />
DVD standards.<br />
Mon choix sera-t-il le vôtre…<br />
Le but premier d’un excellent processeur<br />
audio-vidéo est de centraliser tout l’attirail<br />
audio-visuel en un seul point, dans notre maison.<br />
Disons que ce qu’accomplit le DHC-9.9<br />
d’Integra, est ce qui s’approche le plus de<br />
l’idéal du moment puisque dans 6 mois, qui<br />
sait vraiment ce que nous concocteront les<br />
fabricants de produits audio-vidéo.<br />
Une seule certitude, je suis persuadé<br />
qu’avec cette petite merveille technologique,<br />
plusieurs se laisseront tenter par l’upgradidite<br />
aigüe. Et cela, malgré la morosité du marché<br />
actuel.<br />
Le DHC-9.9 d’Integra fait tout de façon<br />
remarquable, et même plus. Néanmoins, les<br />
différences entre le DTC-9.8 et ce dernier, ne<br />
sautent pas aux yeux immédiatement. Pour<br />
vraiment saisir les nuances, il faut passer quelques<br />
jours en sa compagnie et le laisser vous<br />
conquérir. Je me pose tout de même une ques-<br />
Renseignements généraux<br />
Garantie : 3 ans, pièces et main-d’œuvre<br />
Prix : 2 400 $<br />
Voir les caractéristiques complètes sur le site Internet du<br />
manufacturier : www.integrahometheater.com<br />
Distributeur: JTM Group inc., tél. : 514 696-7774<br />
www.jtm-group.com ; www.integrahometheater.com<br />
Médiagraphie<br />
Céline Dion, ‘Live at Las Vegas’, A New Day, Disque Blu-ray<br />
Ben Stiller, ‘Une nuit au musée’, Disque Blu-ray<br />
Marie-Élaine Thibert, Marie-Élaine Thibert, Les disques<br />
Musicor, cd 64027-23282-0<br />
Processeur audio-vidéo DHC-9.9 d’Integra (suite)<br />
tion : n’y aurait-il pas lieu de simplement nous<br />
offrir une mise à jour pour profiter de nouveautés<br />
ajoutées au DHC-9.9 ? Est-ce que le<br />
manufacturier Integra aurait pu procéder<br />
ainsi, et cela à un moindre coût, au lieu de<br />
remplacer complètement le modèle…<br />
Ce qui précède ne doit cependant en aucun<br />
cas vous laisser perplexes. Les aptitudes du<br />
DHC-9.9 d’Integra sont indéniables et je me<br />
suis d’ailleurs laissé convaincre que ce dernier<br />
devienne le successeur honorable de mon<br />
« vieux » DTC-9.8. Blague à part, je conseille,<br />
comme à mon habitude, de faire l’essai de<br />
cette superbe machine en amenant avec vous<br />
vos médias préférés (CD, DVD, Blu-ray…),<br />
chez votre dépositaire le plus proche.<br />
Amusez-vous bien, à l’aube de cette nouvelle<br />
année 2009 qui s’amorce.<br />
QA&V-TED, février-mars 2009 39
Cinéma<br />
maison<br />
40 QA&V-TED, février-mars 2009<br />
Projecteur D-ILA MF10 de Meridian<br />
La performance<br />
est au rendez-vous<br />
et impossible de le nier !<br />
Par EMMANUEL LEHUY elehuy@quebecaudio.com<br />
Le projecteur MF10 de Meridian est le résultat d'une philosophie bien simple, regrouper ce qu'il y a de mieux et<br />
ainsi créer un produit aux performances de pointe. Meridian nous propose une solution basée sur un projecteur D-ILA<br />
(JVC) ajusté avec une technique exclusive, développée par nul autre que le fameux William Phelps, le magicien<br />
de la technologie D-ILA. Il est, selon la légende, le seul à pouvoir amener un projecteur D-ILA à son plein potentiel !<br />
Ajoutez à cela une lentille ISCO avec système motorisé pour un écran panoramique 2.40, et vous avez la recette<br />
gagnante, grâce à un système de projection des plus polyvalents et des plus performants. Il s'agit bien sûr d'un<br />
projecteur 1080p et il serait honteux de donner autant de qualificatifs inspirants, si ce n'était pas le cas! En l’occurrence,<br />
voyons donc ce que la réputation de monsieur Phelps et l'ingénierie de Meridian sont capables de produire ...P
Une description déjà vue …<br />
Je vais laisser le soin à Bruno Gosselin (voir texte ci-dessous)<br />
de décrire le MF10 avec la lentille. De mon côté, j'ai<br />
bien sûr eu le plaisir d'observer le projecteur dans son installation<br />
à écran panoramique courbé, mais je n'aborderai<br />
ici que le projecteur lui-même. Je peux décrire le MF10 les<br />
yeux fermés car le boîtier est identique à mon projecteur, un<br />
DLA-RS1 de JVC. Le MF10 est en fait basé sur le DLA-RS2, qui est<br />
un modèle encore plus performant que le DLA-RS1.<br />
Le MF10, pour poursuivre, est entièrement noir, recouvert<br />
d’un fini brillant et possède un objectif centré. La prise et sortie<br />
d'air sont situées de part et d'autre de l'objectif, à l'avant. La prise<br />
du cordon d'alimentation détachable et les divers branchements<br />
se trouvent à l'arrière du projecteur. On retrouve l'essentiel, à<br />
commencer par le plus important, deux prises HDMI 1.3. Par<br />
souci de compatibilité, on retrouve une entrée Composante avec<br />
trois connecteurs de type RCA de couleur verte, bleu et rouge (Y,<br />
P b et P r respectivement), une entrée S-<strong>Vidéo</strong> avec un connecteur<br />
mini-din ainsi qu’une entrée <strong>Vidéo</strong> avec un connecteur RCA jaune.<br />
Un port série pour l'intégration dans un système avancé de<br />
contrôle complète le tout.<br />
Les ajustements pour le déplacement de l'objectif sont situés<br />
en-dessous à l'avant et bien que leur utilisation ne soit pas difficile,<br />
une précision accrue serait toutefois la bienvenue. Le zoom<br />
de 2X et la mise au point sont motorisés mais il est essentiel de<br />
lire le manuel d'instruction ! Il faut afficher un patron de test<br />
précis (la grille) et appuyer sur la flèche gauche pendant une ou<br />
deux secondes. Parlant de la télécommande, elle est rétro éclairée<br />
avec des touches offrant une disposition logique et des formes<br />
variées. Il ne semble pas y avoir de touches pour accéder<br />
directement au mode anamorphique pour un écran large, mais<br />
en utilisant le port série, il existe une commande directe pour<br />
l'activer ou le désactiver. L'installation dans ma salle est fort simple<br />
puisqu'il s'agit du même boîtier et des mêmes caractéristiques<br />
au niveau de l'objectif. Le MF10 est donc situé à 13 pieds<br />
de mon écran motorisé GrandView de 100 pouces de diagonale<br />
(au rapport d'image 16:9).<br />
La magie de Phelps<br />
Le MF10 est livré prêt à servir, sans aucun ajustement, en<br />
autant que votre source soit conforme. Il ne reste qu'à brancher<br />
et regarder un film. Le MF10 est donc maximisé par Meridian,<br />
en utilisant la technique de William Phelps. Il est devenu<br />
populaire avec la technologie D-ILA de concevoir une approche<br />
automatique (un logiciel combiné à de l'équipement de mesure<br />
très précis) pour ajuster l'échelle des gris en 128 points, l'uniformité<br />
des couleurs, etc.<br />
Comme la technique de Phelps requiert des éléments qui ne<br />
sont pas disponibles au commun des mortels et que celle-ci<br />
accède aux recoins cachés du projecteur, c'est plus qu'un simple<br />
ajustement. La configuration User1 est optimisée pour un écran<br />
blanc et User2, quant à elle, pour un écran gris. J'ai donc utilisé<br />
User1 pour l'ensemble de mes tests. Le MF10 affiche bien le<br />
Blacker-than-Black et le Whiter-than-White en HDMI et puisque ma<br />
Le MF10 m'a présenté ce classique avec tous les honneurs<br />
qui lui sont dûs, soit des couleurs plaisantes à l'œil, des noirs<br />
justes et précis de même qu’un niveau de détail hallucinant !<br />
Ce film est très coloré et la restitution est un vrai workout<br />
source Blu-ray est bien adaptée, aucun ajustement de base<br />
(Contrast et Brightness) n'est requis.<br />
La mesure de l'échelle des gris, à l'aide d'une sonde CA6X de<br />
ProgressiveLabs, montre un apport du rouge, vert et bleu assez<br />
uniforme des bas IRE aux hauts IRE. Les mesures pour la saturation<br />
des couleurs affichent une saturation parfaite pour le bleu,<br />
de même qu’une sursaturation du vert et du rouge (typique des<br />
projecteurs D-ILA de JVC). Les secondaires sont relativement<br />
près des valeurs théoriques, dans la mesure où la sursaturation<br />
des primaires ne peut que les affecter. En termes plus clairs, les<br />
couleurs secondaires sont, à peu de chose près, au mieux que permet<br />
la sursaturation des couleurs primaires.<br />
Les mesures de luminosité et de rapport de contraste sont<br />
effectuées avec un LightMeter d'Extech Instrument. La présence<br />
du rapport de contraste On/Off dans ma salle, avec le projecteur<br />
situé à environ 13 pieds de l'écran, donne 13 640:1 avec une<br />
luminosité de 340 lumens. Le<br />
zoom, comme sur la plupart des<br />
projecteurs, n'est pas à ouverture<br />
constante. Il y a un effet direct sur<br />
le rapport de contraste et la luminosité.<br />
Plus le projecteur est loin,<br />
plus le contraste sera élevé avec<br />
une plus faible luminosité et, à<br />
l'inverse, le rapport de contraste diminuera et la luminosité augmentera,<br />
en se rapprochant de l'écran. Au plus loin, je mesure<br />
donc un rapport de contraste de 17 180:1, et de 12 750:1 au<br />
plus près.<br />
Le MF10 est équipé d'un processeur vidéo VXP de Gennum,<br />
qui s'occupe de tout transformer à la résolution du projecteur, si<br />
nécessaire (1 920 x 1 080). Le MT10 affiche un signal 1080p24<br />
à 96 Hz ainsi qu’un signal régulier (1080p60 par exemple) à<br />
120 Hz (pas d'interpolation des images qui est de plus en plus<br />
en vogue). Une console PlayStation3 de Sony branchée directement<br />
au projecteur en HDMI et un Blu-ray HQV-HD de<br />
SiliconOptix, ont servi pour tester les capacités du MF10 pour<br />
le désentrelacement d'un signal HD 1080i60. Le processeur<br />
Gennum ne m'est pas étranger, mon projecteur et mon préamplificateur<br />
cinéma maison étant équipés du même système. Sans<br />
surprise, le désentrelacement d'une source HD vidéo s’avère parfaite.<br />
Avec une source HD film (issue de 24 images par seconde),<br />
le patron de test ne passe pas mais, cependant, le test suivant (le<br />
panoramique dans le stade) contredit le résultat. En bref, le<br />
Gennum effectue correctement le désentrelacement pour du<br />
matériel régulier, mais échoue toutefois le test plus pointu de son<br />
concurrent (SiliconOptix et Gennum VXP, branche qui a été<br />
acquise par Sigma Designs, se disputent le trône). Par ailleurs,<br />
depuis l'avènement du Blu-ray, je limite mes tests pour le DVD.<br />
J'utilise un lecteur DVD DV-970HD d’OppoDigital et le DVD<br />
de test HQV (toujours de SiliconOptix) pour extraire le signal<br />
pur 480i60 contenu sur le disque. Je me concentre principalement<br />
sur la détection de la cadence 3:2, pour les encodages en<br />
mode Film. Cette détection est essentielle pour une reconstitution<br />
fluide sans artéfacts et le Gennum est dans ce qui se fait de<br />
plus performant de ce côté.<br />
Comme la technique de Phelps<br />
requiert des éléments qui ne sont<br />
pas disponibles au commun des<br />
mortels et que celle-ci accède aux<br />
recoins cachés du projecteur, c'est<br />
plus qu'un simple ajustement .<br />
QA&V-TED, février-mars 2009 41
Pour tester les couleurs, j'utilise le Blu-ray Fantastic Four, ce<br />
transfert permettant de détecter immédiatement toute sursaturation<br />
d'un projecteur lors de certaines scènes précises. Une sursaturation<br />
au niveau du projecteur est en général positive car elle<br />
procure des couleurs plus agréables, bien que cela ne rejoigne<br />
pas nécessairement mon côté puriste. Certains transferts,<br />
comme celui de Fantastic Four, semblent vouloir aussi en rajouter<br />
et c'est cette combinaison qui, malheureusement, est parfois<br />
visible. Avec le MF10, l'hélicoptère qui transporte Johnny Storm<br />
et la jolie infirmière pour une descente « sauvage », au début de<br />
la projection, est d'un rouge un peu trop éclatant et la Porsche,<br />
réduite en une boule de métal par Ben, présente quant à elle une<br />
couleur rouge des plus étrange et peu naturelle.<br />
La Magie du cinéma maison<br />
L'évaluation du MF10 coïncide en partie avec mes vacances<br />
de Noël (vous savez, avec un sapin de … Noël) et quoi de<br />
La mesure de l'échelle des gris,<br />
à l'aide d'une sonde CA6X<br />
de ProgressiveLabs, montre<br />
un apport du rouge, vert et bleu<br />
assez uniforme des bas IRE aux<br />
hauts IRE. Les mesures pour<br />
la saturation des couleurs<br />
affichent une saturation<br />
parfaite pour le bleu, de même<br />
qu’une sursaturation du vert<br />
et du rouge (typique des<br />
projecteurs D-ILA de JVC).<br />
42 QA&V-TED, février-mars 2009<br />
Projecteur D-ILA MF10 de Meridian (suite)<br />
mieux pour oublier le travail et<br />
les déboires du monde financier,<br />
que de réduire ma pile de films<br />
à écouter en Blu-ray ? Un film<br />
qui m'a grandement impressionné<br />
pour diverses raisons est<br />
Sleeping Beauty ! Je connaissais<br />
l'histoire à travers mon vieux<br />
tourne-disque Mickey Mouse (et le<br />
45 tours La Belle au bois dormant,<br />
le titre en français, avec le son de<br />
la fée Clochette pour tourner les<br />
pages), mais je n'avais jamais<br />
réellement eu le plaisir de voir<br />
cette œuvre. Disney a vraiment offert la totale, concernant la<br />
nouvelle édition de ce film qui date de 1959.<br />
Le MF10 m'a présenté ce classique avec tous les honneurs qui<br />
lui sont dûs, soit des couleurs plaisantes à l'œil, des noirs justes<br />
et précis de même qu’un niveau de détail hallucinant ! Ce film<br />
est très coloré et la restitution est un vrai workout. Par exemple,<br />
les trois fées, dont je ne peux absolument pas me souvenir des<br />
noms (bon OK, vive Internet : Flaura, Fauna et Merryweather<br />
… quoique qu’Anita, Bianca et Mélissa me semblent plus facile<br />
à retenir), sont entièrement vêtues chacune d'une des trois couleurs<br />
primaires (rouge, vert et bleu). Dans un esprit similaire,<br />
Maleficent est parée de noir et de mauve et affiche un teint verdâtre et<br />
des yeux jaunes ; tout un contraste !<br />
Pour le noir, c'est plus spécifiquement avec le Blu-ray que j'ai pu<br />
ressentir la puissance du MF10 : The Dark Knight, le plus vendu à ce jour.<br />
Ce film est noir à tous les niveaux mais c'est au premier degré de l'affirmation<br />
qu’un intérêt certain se manifeste ici. De ce côté, ce film ne<br />
déçoit pas : les nombreuses scènes sombres offrent un excellent niveau<br />
de détail et de profondeur, rendant ainsi justice au titre. En aucun cas,<br />
ai-je eu l'impression de regarder Le chevalier gris. Le rapport de l'image<br />
qui alterne entre 1.78:1 (16:9) pour les scènes en Imax et 2.40:1 pour<br />
le reste, est toutefois une légère nuisance pour un projecteur avec lentille<br />
anamorphique car il y a une perte d'image. Dans une installation<br />
typique, avec une toile 16:9, je vois difficilement le problème, mais ce<br />
choix artistique du réalisateur ne fait pas l'unanimité.<br />
Le prix de la performance<br />
Meridian n'est pas reconnu pour lésiner sur la technologie et le<br />
MF10, en combinaison avec la lentille ISCO et son système motorisé,<br />
le démontre bien. Les performances sont au rendez-vous et impossible<br />
d’affirmer le contraire ! Le prix est également omniprésent et cet<br />
ensemble risque fort bien de se retrouver plus largement dans les installations<br />
de grande envergure que le sous-sol du beau-frère. Ce n'est<br />
pas un secret, le savoir-faire se paye !<br />
Renseignements généraux<br />
Projecteur MF10<br />
Prix : 12 000 $<br />
Garantie : 2 ans, pièces et main-d’oeuvre (et 1 an de plus si l’enregistrement<br />
est fait sur le site Internet de Meridian)<br />
Lentille anamorphique Isco III<br />
(incluant le support motorisé Iscoscope II)<br />
Prix : 15 000 $<br />
Plaque de métal pour l’installation, spécialement<br />
fabriquée pour le projecteur MF10 de Meridian<br />
Prix : 400 $<br />
Garantie : 1 an, pièces et main d’oeuvre<br />
Médiagraphie<br />
HQV-HD, Blu-ray, SiliconOptix<br />
HQV, DVD, SiliconOptix<br />
Fantastic Four, Blu-ray, Fox Entertainment<br />
Sleeping Beauty, Blu-ray, Disney<br />
The Dark Knight, Blu-ray, Warner Bros
La dernière mode en cinéma maison est l’utilisation d’un<br />
écran au format 2.40:1. Imaginez votre écran actuel 1.78:1<br />
mais 33 % plus large. Imaginez maintenant une image qui<br />
remplit cet écran. Votre vision périphérique est maintenant<br />
utilisée au maximum. L’immersion dans le film est parfaite et<br />
si la vie vous le permettait, vous n’auriez plus l’intention de<br />
quitter votre cinéma maison. L’expérience crée définitivement<br />
une dépendance. Quand vous possédez une installation de la<br />
sorte, l’écoute de film de format 1.78:1 devient aussi banale<br />
que visionner un film en 4:3.<br />
Pour créer cette atmosphère, il faut l’équipement<br />
adéquat. Plus l’intégration est simple et plus<br />
l’engouement sera grand. Meridian propose une<br />
installation de très grande qualité mais cependant<br />
d’une étonnante simplicité. Si vous exercez cette option, votre<br />
projecteur MF10 de Meridian sera accompagné de 3 pièces<br />
supplémentaires. Une lentille anamorphique ISCO III, un<br />
support motorisé ISCOSCOPE II et une plaque métallique<br />
fabriquée spécialement pour le MF10 de Meridian, qui permet<br />
une installation professionnelle.<br />
La lentille<br />
La lentille noire semble immense et lourde, mais c’est justement<br />
cette dimension qui lui donne beaucoup de flexibilité,<br />
permettant ainsi une ouverture plus large que les lentilles<br />
concurrentes. Avec une lentille anamorphique, il est fortement<br />
recommandé de placer le projecteur le plus loin possible de<br />
l’écran. De cette façon, vous vous assurez d’obtenir la meilleure<br />
qualité d’image possible (minimum 2 fois la largeur de l’écran).<br />
Par contre avec la ISCO, vous pouvez approcher le projecteur<br />
de Meridian très près de l’écran, tout en conservant une excellente<br />
qualité d’image (1.4x). Le MF10 possède une fonction<br />
V-stretch qui permet d’étirer l’image verticalement et ainsi d’éliminer<br />
les barres noires en haut et en bas d’un écran 16x9, lors<br />
du visionnement d’un film au format 2.40:1. La lentille<br />
ISCO III, lorsque placée devant l’objectif du projecteur, permet<br />
d’étirer horizontalement l’image afin de redonner aux personnages<br />
leurs proportions adéquates. Le résultat final remplit totalement<br />
votre écran ultra large. L’utilisation d’une lentille anamorphique<br />
vous offre la possibilité d’utiliser la résolution totale<br />
de votre projecteur mais également toute la luminosité qui est<br />
disponible.<br />
L’ajout d’une lentille devant un objectif peut causer plusieurs<br />
artéfacts : mauvaise uniformité, perte de luminosité importante,<br />
distorsion, aberration chromatique, etc. La lentille de<br />
marque allemande est tout simplement la solution la plus performante<br />
pour réussir ce tour de force. La lentille ISCO III<br />
donne une image sans aucun artéfact apparent. Il existe un ajustement<br />
de mise au point pour que votre image reste parfaite,<br />
avec ou sans la lentille. La seule nuisance visible est de la dis-<br />
44 QA&V-TED, février-mars 2009<br />
Lenti le anamorphique ISCO I<br />
et support motorisé ISCOSCOPE I<br />
Par BRUNO GOSSELIN bgosselin@quebecaudio.com<br />
torsion en croissant (pincushion). Cet artéfact est, par ailleurs,<br />
commun à toutes les lentilles anamorphiques sur le marché. Si<br />
vous voulez visualiser l’effet, prenez un de vos oreillers et donner<br />
un coup de poing au centre, bien installé dans votre lit. Le<br />
contour du haut et du bas ne seront plus parfaitement droits<br />
mais plutôt courbés vers le centre. Si vous prévoyez utiliser un<br />
écran plat, sachez que l’effet est plus marqué lorsque le projecteur<br />
est placé près de l’écran. Par contre, un léger débordement<br />
de l’image rend l’effet pratiquement invisible, lors du visionnement<br />
d’un film. L’autre solution est l’utilisation d’un écran<br />
courbe, qui naturellement élimine cet artéfact. Je ne peux faire<br />
autrement que le recommander, étant moi-même accro à la<br />
courbe. Le focus à chaque coin est aussi précis en 2.40:1, qu’il<br />
ne l’était en 16x9 sans lentille. On ne décèle aucune aberration<br />
chromatique, laquelle est surtout présente dans les lentilles de<br />
moindre qualité. C’est un effet qui donne un peu l’allure d’une<br />
mauvaise convergence de panneau. Une fine ligne blanche (un<br />
pixel de largeur) semblera décomposée en trois couleurs. La lentille<br />
ISCO III est totalement dépourvue de cette lacune, vous<br />
offrant ainsi la meilleure image qui soit : une image précise, sans<br />
effet d’adoucissement, effet reconnu entre autre chez certains<br />
concurrents. Le bonus de luminosité de 33 % est donc obtenu,<br />
sans aucun détriment visuel.<br />
ISCOSCOPE II<br />
Le transport spécialement conçu pour l’ISCO II fonctionne<br />
parfaitement avec l’ISCO III. Le mécanisme est extrêmement<br />
précis et rapide. Son utilisation a un effet presque magique et<br />
réveille en moi ma fascination, depuis un très jeune âge, pour<br />
tout ce qui est motorisé. Il existe trois façons de contrôler le<br />
mouvement de la lentille. La plus simple est l’utilisation de la<br />
télécommande à commandes infra rouge qui est fournie avec le<br />
support. Un bouton, pour que la lentille se déplace devant le<br />
faisceau lumineux, et un autre pour qu’elle aille se ranger à<br />
droite du projecteur (lorsque vous le regardez de face). Il est<br />
possible aussi d’utiliser un déclencheur 12 Volts (trigger), qui est<br />
relativement commun sur les récepteurs moyens et hauts de<br />
gamme et, finalement, la dernière solution qui est encore plus<br />
professionnelle : une connexion RS-232. Malheureusement, je<br />
n’ai pas eu le temps de tester l’intégration complète. C’est sans<br />
contredit la meilleure façon de procéder, lorsque votre équipement<br />
le permet. À défaut d’être un peu plus compliquée lors<br />
de l’installation, elle simplifie d’avantage l’expérience et vous<br />
n’avez plus à vous soucier de la lentille. Elle s’installe automatiquement<br />
au bon endroit, lorsque vous utilisez la fonction<br />
V-stretch de votre préamplificateur-processeur jumelé à un écran<br />
avec masquage motorisé. Autrement dit, c’est le Nirvana des<br />
installations. Une touche sur votre télécommande de récepteur<br />
et la lentille se positionne, en même temps que votre écran<br />
s’adapte au format du film que vous désirez explorer. Que c’est<br />
bon de rêver !<br />
QA&V-TED, février-mars 2009 44
Souvenirs<br />
de famille<br />
Appareil photo numérique Lumix DMC-LX3 de Panasonic<br />
46 QA&V-TED, février-mars 2009
Par JEAN-FRANÇOIS HAMELIN<br />
jfhamelin@quebecaudio.com<br />
Il y a un moment déjà, j’ai eu la chance<br />
d’avoir en ma possession un des appareils<br />
les plus attendus sur le marché cette année :<br />
la Lumix DMC-LX3 de Panasonic. Cet<br />
appareil qui promettait des performances<br />
sans pareil au niveau de l’image jurait aussi<br />
d’être le plus petit de sa catégorie. Restait à<br />
voir si ce dernier remplirait le cahier des<br />
charges.<br />
Le Boîtier<br />
On voit que les dirigeants de Panasonic<br />
connaissaient bien le marché visé par<br />
leur nouvel appareil, lorsqu’ils ont<br />
imaginé le style du boîtier de la LX3.<br />
Un design soigné en aluminium, une poignée<br />
qui donne une solide prise en main, malgré la<br />
petitesse de l’appareil ainsi qu’une disposition<br />
logique des touches. Par ailleurs, l’ergonomie<br />
ainsi étudiée nous dévoile que le premier<br />
contact avec l’appareil est agréable et intuitif.<br />
Sur la molette supérieure, on peut voir un<br />
nouveau mode faire son apparition (comparativement<br />
à son prédécesseur). En plus de tous<br />
les modes manuels et des modes automatiques<br />
habituels, on retrouve sur ce dernier la position<br />
Ai. Celui-ci se veut un système de reconnaissance<br />
de la scène photographiée. À partir<br />
de ce point, l’appareil se positionnera automatiquement<br />
sur le mode scène (portrait, paysage,<br />
gros plan, photo de nuit, etc.) susceptible<br />
de vous donner le meilleur résultat. Une<br />
fonction bien pensée, lorsque l’on sait que la<br />
grande majorité des utilisateurs emploie le<br />
mode « complètement automatique » par rapport<br />
au mode scène.<br />
Sur le dessus de l’appareil, en plus de<br />
retrouver le sélecteur de mode et le flash (qui<br />
est caché par défaut) on voit apparaître un<br />
sabot de flash. Et oui, on peut maintenant<br />
Côté luminosité, on parle ici d’une ouverture maximale de f ; 2.0 à 24 mm<br />
et de f ; 2.8 à 60 mm. Il s’agit donc d’un des objectifs d’appareil compact<br />
les plus lumineux du marché. On voit également se dessiner les objectifs de<br />
Panasonic, lors de la construction de cet appareil ; être le plus performant<br />
possible dans des situations de lumière ambiante et éviter d’être l’esclave<br />
du flash, dès qu’il ne s’agit pas d’une journée d’été ensoleillée.<br />
monter un flash lorsqu’une puissance additionnelle<br />
est nécessaire, sur un si petit appareil.<br />
Ce sabot peut aussi servir à monter un<br />
viseur optique, type Leica M, pour ceux et celles<br />
qui préfèrent une visée optique ou qui ne<br />
veulent pas utiliser l’écran ACL arrière pour<br />
viser.<br />
Sur l’objectif, on retrouvera, comme sur les<br />
prédécesseurs du LX3, les divers modes d’autofocus<br />
ainsi que les ratios d’images (3:2, 4:3 et<br />
16:9). Lorsqu’il est éteint, l’optique de l’appareil<br />
est protégée par un élégant capuchon qui,<br />
une fois installé, protège l’élément frontal de<br />
l’objectif contre les égratignures et les impacts.<br />
Image et Optique<br />
Une des raisons pour laquelle la Panasonic<br />
Lumix LX3 a créé de si grandes attentes est son<br />
zoom optique. Si ma mémoire est bonne, il<br />
s’agit du premier appareil avec un angle de<br />
vision natif aussi large. En effet, le zoom de cet<br />
APN est l’équivalent, en 35 mm, d’un<br />
24-60 mm. Un zoom optique de 2,5 X, une<br />
courte focale, me direz vous, mais toutefois,<br />
meilleur contrôle de la qualité optique ainsi<br />
que luminosité supérieure. Seule ombre au<br />
tableau, la distorsion est visible à la position<br />
24 mm. Évidemment, sur de si petites pièces<br />
de verre, il est parfois bien difficile de pleinement<br />
corriger les défauts optiques. Côté luminosité,<br />
on parle ici d’une ouverture maximale<br />
de f ; 2.0 à 24 mm et de f ; 2.8 à 60 mm. Il<br />
s’agit donc d’un des objectifs d’appareil compact<br />
les plus lumineux du marché. On voit<br />
également se dessiner les objectifs de<br />
QA&V-TED, février-mars 2009 47
Souvenirs<br />
de famille<br />
Appareil photo numérique Lumix DMC-LX3 de Panasonic (suite)<br />
Panasonic, lors de la construction de cet<br />
appareil ; être le plus performant possible dans<br />
des situations de lumière ambiante et éviter<br />
d’être l’esclave du flash, dès qu’il ne s’agit pas<br />
d’une journée d’été ensoleillée. La réalité veut<br />
que techniquement parlant, les situations de<br />
48 QA&V-TED, février-mars 2009<br />
basse lumière soient le talon d’Achille des<br />
compacts numériques. On compense donc en<br />
partie ce défaut, par un design optique supérieur<br />
et l’ajout d’un stabilisateur d’images.<br />
Merci à la conception allemande du zoom<br />
signée Leica.<br />
Photos de Jean-François Hamelin prises avec un appareil photo numérique Lumix DMC-LX3 de Panasonic<br />
Côté qualité d’images, (avec les réglages par<br />
défaut de l’appareil) elles s’avèrent plaisantes et<br />
flatteuses. Bien évidemment, il est toujours<br />
possible, via les menus, d’aller peaufiner le<br />
rendu de ces dernières. En complément, on<br />
retrouvera un mode d’enregistrement des<br />
fichiers bruts (RAW). De ce point de vue, on<br />
comprend que Panasonic veut faire du LX3 un<br />
modèle de poche ultra performant, lequel<br />
semble-t-il, serait le compagnon idéal des photographes<br />
avertis. Le capteur de 10 mégapixels<br />
livre des images d’une excellente qualité, et ce,<br />
jusqu’à une sensibilité de 800 iso. Évidemment,<br />
on ne rivalisera pas ici avec les boîtiers<br />
reflex numériques mais, considérant qu’il<br />
s’agit d’un appareil de poche, Panasonic possède<br />
une longueur d’avance sur la compétition.<br />
Dernier détail sur les images du LX3 ; celuici<br />
peut enregistrer des séquences vidéo en<br />
haute définition. Et bien entendu avec son. En<br />
l’occurrence, il s’agit d’une résolution de<br />
1 280 x 720 par lignes, de 24 images par<br />
secondes. On retrouve aussi sur l’appareil, une<br />
connexion composite (câble vendu séparément),<br />
pour une meilleure image, sur les téléviseurs<br />
et moniteurs haute définition.<br />
Petite note sur la qualité d’image<br />
Panasonic aura choisi une résolution plus<br />
conservatrice de 10 mégapixels (versus les<br />
14 mégapixels de ses compétiteurs) et, ainsi,<br />
les disposer sur un capteur de plus grande<br />
taille. La raison de cette décision est de procurer<br />
une plus grande surface à chacun des<br />
pixels. Plus cette surface est grande et meilleure<br />
sera la performance de votre capteur.<br />
C’est ce qui explique que les boîtiers numériques<br />
génèrent d’aussi bonnes images. Ils ont,<br />
pour la plupart, une résolution (mégapixel)<br />
similaire aux appareils compacts, mais sur une<br />
surface (capteur) largement supérieure.<br />
Pourquoi prendre la peine de vous expliquer<br />
un détail aussi technique ? Tout simplement<br />
parce que je considère que la course aux mégapixels<br />
ne devrait plus être l’enjeu majeur des<br />
compagnies. Il est grand temps que les manufacturiers<br />
se concentrent davantage sur la qualité<br />
des fichiers et performance des appareils.<br />
La compétition<br />
Dans cette catégorie d’appareils compacts<br />
haut de gamme, la compétition est féroce et<br />
les modèles compétiteurs sont peu nombreux.<br />
Chaque modèle offre ses avantages et ses
Pour célébrer son 35e anniversaire, Rega présente une édition spéciale du méritant lecteur CD Apollo.<br />
L’Apolo 35e anniversaire bénéficie d’un mécanisme<br />
rehaussé d’horlogerie et de capaciteurs mis à jour réduisant<br />
le niveau de bruits et de distorsion avec une meilleure<br />
extension des basses fréquences.<br />
Il comporte la même horlogerie oscillatrice à quartz à<br />
basse tolérance que celle utilisée dans le lecteur CD Saturn.<br />
Le système améliorié d’horlogerie est optimisé par un bloc<br />
d’alimentation dédié, minimisant le niveau de bruits et les<br />
sautillements de phase du processeur CD.<br />
Le matériel des capaciteurs de couplage dans le parcours<br />
du signal a été mis à jour: fait de polyester, il adhère à la<br />
norme des spécifications militaires, soit du polypropylène.<br />
<strong>Audio</strong> d'Occasion<br />
1325, rue Ontario, Montréal, QC H2L 1R8 Tél : 514.522.2020<br />
<strong>Audio</strong>ville<br />
972, boul. St Laurent, Montréal, QC H2Z 1J3 Tel : 514.861.8050<br />
En supplément, le matériel des capaciteurs de la section<br />
d’amplification du convertisseur numérique-analogique a<br />
été amélioré: il passe de matériel électrolytique à solide<br />
polymère.<br />
Tout ceci contribue à une performance infiniment améliorée<br />
comparativement à l’édition standard Apollo.<br />
Grâce à son insigne Apollo 35th Anniversary Limited<br />
Edition de même qu’à sa face avant en aluminium pur, ses<br />
boutons de contrôle et ses pieds, l’Apollo 35e anniversaire<br />
a un style distinctif qui le différencie immédiatement du lecteur<br />
standard Apollo.<br />
CORA Électronique<br />
131, 18e rue, <strong>Québec</strong>, QC. G1L 2C6 Tél : 418.522.1397<br />
Ogive Acoustique<br />
5695, bl. des Forges, Trois-Rivières, QC G8Y 5L5 Tél : 819.373.7628
Souvenirs<br />
de famille<br />
inconvénients afin de se démarquer des autres.<br />
Le choix n’en est donc que plus difficile.<br />
Le premier compétiteur provient de chez<br />
Nikon. En effet, le P6000 est un appareil qui<br />
comporte un plus grand nombre de pixels<br />
(14 millions), une focale moins large, un<br />
28 mm, mais celui-ci possède un zoom plus<br />
puissant et plus versatile (4X optique). Il est à<br />
mi-chemin entre Panasonic LX3 et le Canon<br />
G10 pour ce qui est de sa taille. Il bénéficie<br />
donc d’une excellente prise en main, sans l’encombrement<br />
d’un plus gros appareil. De plus,<br />
il possède un viseur optique.<br />
Le deuxième concurrent est le Canon G10.<br />
Il est le plus gros et le plus lourd des trois et<br />
possède lui aussi une résolution de 14 millions<br />
de pixels. En outre, celui-ci dispose du zoom<br />
le plus puissant ; un 5X optique débutant à<br />
28 mm. C’est aussi lui qui a le système de mise<br />
au point le plus rapide. Comme le Nikon, on<br />
retrouve un viseur optique sur l’appareil.<br />
On remarquera qu’aucun des appareils<br />
n’est en mesure d’offrir les performances en<br />
lumière ambiante de la Panasonic, et que ni<br />
l’un ni l’autre des compétiteurs n’est aussi discret<br />
et transportable que le Lumix LX3.<br />
Les accessoires<br />
Pour accompagner le look simple et épuré<br />
du LX3, Panasonic nous offre la possibilité de<br />
protéger l’appareil dans un étui en cuir, façon<br />
vieux boîtier à pellicule. En plus de pouvoir<br />
monter un flash sur l’appareil, le sabot peut<br />
aussi recevoir un viseur optique externe (en<br />
option), comme ceux que l’on retrouvait sur<br />
les anciens appareils photo à visée télémétrique.<br />
Le viseur serait notamment très utile, si<br />
seulement des indicateurs de cadrage, autre<br />
que seulement le 24 mm, pouvaient y être<br />
incorporés. Nous aurions apprécié de voir au<br />
moins le cadrage à 60 mm (et peut-être même<br />
à 35 mm…). De plus, celui-ci est quasi inutile<br />
aux porteurs de lunettes, car son dégagement<br />
oculaire est très faible.<br />
Dernier accessoire, un convertisseur grandangle<br />
qui permet de faire passer le 24 mm de<br />
l’objectif à une focale de 18 mm. Pour ceux<br />
dont le super grand angulaire est nécessaire,<br />
voici une solution efficace. Bien entendu,<br />
l’utilisation du flash incorporé à l’appareil est<br />
incompatible, en raison de la taille de la pièce<br />
de verre, montée à l’avant du Lumix LX3.<br />
Conclusion<br />
On peut, j’estime, affirmer que le Lumix LX3<br />
de Panasonic a su être à la hauteur des atten-<br />
50 QA&V-TED, février-mars 2009<br />
tes. Sauf en ce qui concerne les quelques limitations<br />
qui s’y trouvent (la plus importante<br />
étant le zoom optique relativement court).<br />
Autrement, il s’agit d’un appareil performant,<br />
compact et élégant. Son design en fait un<br />
appareil que l’on peut avoir en permanence<br />
avec soi. Si on veut pousser l’audace un peu<br />
plus loin, on peut toujours opter pour le frère<br />
« jumeau » du LX3, le Leica D-Lux 4 avec son<br />
design encore plus épuré. Pour ce petit luxe,<br />
vous devrez débourser pas moins du double de<br />
la somme, que vous en coûterait normalement<br />
un Lumix LX3. Et pour les futurs propriétaires<br />
de reflex numérique, je crois qu’il s’agit là d’un<br />
appareil qui, contrairement aux autres compacts,<br />
vous donnera envie de sortir faire de la<br />
photo !<br />
Renseignements généraux<br />
Prix : 549,99 $<br />
Garantie : 1 année, pièces et main-d’oeuvre<br />
Distributeur : Panasonic Canada inc, tél. : 905 624-5010<br />
www.panasonic.ca
Classé – La puissance derrière Bowers & Wilkins<br />
En matière de performance audio, certaines synergies sont magiques.<br />
Comme membre du groupe B&W, nous n’avons rien laissé au hasard pour que<br />
Classé constitue le parfait complément aux enceintes B&W. Comptant sur<br />
des décennies d’expérience et sur une expertise reconnue, nous avons relevé<br />
le défi. Nous sommes ravis de constater que, partout dans le monde,<br />
les professionnels, les consommateurs et les critiques de l’audio<br />
reconnaissent la beauté de cette alliance.<br />
Faites-en l’écoute chez un détaillant autorisé B&W et Classe<br />
Classé — chaque détail compte.
Évènement<br />
Design et technologie Danoise<br />
bien représentés à Montréal<br />
Par LUCIE BEAUCHAMP lucieb@quebecaudio.com<br />
Le détaillant d’équipements électroniques bien connu de l’Est de<br />
Montréal, Fillion Électronique, a inauguré une nouvelle salle d’exposition<br />
Bang & Olufsen, jeudi, le 4 décembre dernier — celle-ci<br />
devenant la deuxième boutique B&O de Montréal, première ville<br />
canadienne disposant de deux salles d’exposition des produits B&O.<br />
Ceux qui ont eu la chance de visiter cette salle ont sûrement apprécié<br />
les 1 600 pieds qui furent réservés à la ligne complète des produits de<br />
B&O, incluant la nouvelle technologie vidéo primée — la Gestion de<br />
couleur automatique. Cette technologie brevetée, une révolution dans<br />
le monde de l’écran plasma, ajuste la qualité d’images et, par le fait<br />
même, la durée de vie de l’écran tout en offrant des couleurs riches et<br />
naturelles. Cette caractéristique fait partie intégrante de tous les écrans<br />
plasma de Bang & Olufsen, incluant les séries BeoVision 4 et<br />
BeoVision 9. Dès l’activation de la Gestion de couleurs automatique, un bras<br />
robotisé se balance de bas en haut de l’écran. Une caméra miniature<br />
est située à la terminaison de ce bras et analyse un test d’image sur<br />
52 QA&V-TED, février-mars 2009<br />
l’écran. La température de couleur dans les zones noires et blanches<br />
est ensuite mesurée, ainsi qu’ajustée, pour assurer un calibrage de la<br />
couleur, et ce, même après des milliers d’heures d’utilisation. Le<br />
Réglage de couleurs automatique s’active de lui-même après 120 heures<br />
d’utilisation ; toutefois, il peut être activé manuellement.<br />
Bang & Olufsen offre une multitude de produits au style indéniablement<br />
moderne tout en étant hyper fonctionnels et ceci, dans un<br />
assortiment de couleurs allant d’une teinte de rouge riche à une teinte<br />
blanche comme neige se mariant parfaitement à tout décor. Que ce<br />
soit un téléphone stylisé tel le BeoCom 1 ou le Beocom 2, des enceintes<br />
acoustiques assurant une reproduction sonore maximale telles que les<br />
BeoLab 8000 ou les BeoLab 9, un casque d’écoute pour téléphone cellu-
laire ou écouteurs de MP3 en un seul outil, tel<br />
que le EarSet 3, un téléviseur au plasma de<br />
haute performance tel que le BeoVision 9, le<br />
BeoVision 4 ou BeoVision 10, ou des haut-parleurs<br />
d’ordinateurs offrant un design très compact<br />
et un son puissant malgré sa structure<br />
pyramidale non conventionnelle tels que le<br />
BoeLab 4 PC/MC, vous pourrez en faire l’essai<br />
et vous les procurer chez Fillion Électronique.<br />
Tel que mentionné par le couple propriétaire,<br />
Bernard Fillion et Sylvie Thibault :<br />
«Chez Fillion Électronique, nous nous sommes<br />
toujours donné pour mission d’évoluer<br />
avec la technologie, tout en restant à l’écoute<br />
des besoins de chacun de nos clients en offrant<br />
le meilleur service possible. Bang & Olufsen<br />
est un naturel en ce qui a trait à la vision de<br />
notre société. Nous sommes très heureux de<br />
pouvoir offrir à nos clients existants et clients<br />
Dans l’ordre habituel, monsieur Guy Le Breton (directeur régional, Développement) madame<br />
Leena Hamdi (coordinatrice, Relations publiques), monsieur Steve Moore (directeur, Installations<br />
personnalisées) de chez Bang & Olufsen ainsi que madame Sylvie Thibault et monsieur<br />
Bernard Fillion, propriétaires de la boutique Fillion Électronique.<br />
Photos Franco Moggia<br />
potentiels, ce qu’il y a de mieux en divertissement<br />
domestique ». Les propriétaires ainsi que<br />
tout le personnel de Fillion Électronique<br />
vous invitent chaleureusement à venir les rencontrer<br />
et faire l’écoute et le visionnement des<br />
produits B&O à la fine pointe de la technologie<br />
et du design Danois, et ce, dans une<br />
atmosphère contemporaine et moderne.<br />
QA&V-TED, février-mars 2009 53
Quoi 29?<br />
Le célèbre manufacturier Britannique<br />
Cambridge <strong>Audio</strong>, offrira son tout premier<br />
lecteur Blu-ray ce printemps – le modèle<br />
640BD. D'après les porte-paroles de la société,<br />
le 640BD a été conçu comme partenaire idéal<br />
à la gamme complète de récepteurs audiovidéo<br />
Azur. Par ailleurs, le 640BD est muni de<br />
décodeurs Dolby Digital TrueHD et dts HD<br />
Master <strong>Audio</strong> (en plus des codecs audio stan-<br />
54 QA&V-TED, février-mars 2009<br />
Par ROGER ARCHAMBAULT<br />
rarchambault@quebecaudio.com<br />
Cambridge <strong>Audio</strong><br />
lecteur Blu-ray 640BD<br />
dards) et se conformera à la norme du Profile<br />
2,0 de Blu-ray ainsi qu’à la norme 1,3 HDMI.<br />
Un jeu complet de prises vidéo analogiques,<br />
Ethernet, SPDIF, Toslink et de 7,1 canaux<br />
d'audio analogiques se retrouvent à l'arrière<br />
du lecteur.<br />
La société Cambridge <strong>Audio</strong> est fière de<br />
son développement de produits qui offrent un<br />
excellent rapport qualité/prix, et a adopté de<br />
plein cœur la technologie Blu-ray avec<br />
enthousiasme, afin d'en faire ressortir le maximum<br />
de son potentiel.<br />
Le support du format Dolby True HD signifie<br />
que le 640BD offre la même qualité de son<br />
que les copies maîtresses des studios de production.<br />
En plus de procurer une sortie de<br />
1080p pour les disques Blu-ray, il est aussi<br />
capable de convertir les vidéos de résolution<br />
standard à 1080p, ce qui transportera le<br />
consommateur au cœur de l'action de ses<br />
films préférés.<br />
De même, le convertisseur à balayage progressif<br />
à 24 images seconde True Cinema nous<br />
permettra de visionner les films, tel que l'avait<br />
prévu le directeur à leur débit initial, sans<br />
conversion, pour une action et un balayage de<br />
scène des plus naturels.<br />
Toutes ces accolades prouvent que le 640BD<br />
se conforme à la philosophie de Cambridge<br />
<strong>Audio</strong>, dans le but d’engendrer une passion<br />
liée à la performance et pour faire ressortir,<br />
ultimement, tout ce qu'il y a de mieux dans<br />
toute collection de films.
Lecteur Denon DVD-A1UCDI<br />
On l'attendait depuis longtemps, et on se<br />
doutait qu'il serait offert par Denon. Le premier<br />
lecteur de disques optiques absolument<br />
universel. Le DVD-A1UCDI (prix de détail suggéré<br />
de 4 999 $ CA) est compatible avec les<br />
disques Blu-ray, DVD, CD (aucune surprise<br />
jusqu'à présent), DVD-<strong>Audio</strong> (pardon ?), et<br />
(tiens bien ta tuque), les disques SACD !<br />
Finalement, une seule « boîte » pour apprécier<br />
l’ensemble de nos collections de disques !<br />
Toutes les caractéristiques « normales » s'y<br />
retrouvent – la lecture des disques Blu-ray en<br />
haute définition jusqu'à 1080p avec un débit<br />
de 24 images par seconde, le suréchelage des<br />
disques DVD, également jusqu'à 1080p. Le<br />
système audio permet une sortie stéréo ou à<br />
multicanaux pour les disques CD,<br />
DVD-<strong>Audio</strong>, et SACD.<br />
Les signaux multicanaux sont déployés par<br />
l'intermédiaire des doubles sorties HDMI ou<br />
par les 7,1 prises d'audio analogiques. En plus,<br />
on nous offre l'option de transmettre les<br />
signaux SACD en format natif DSD par une<br />
prise propriétaire Denon Link 4 (HDMI)<br />
pour que ceux-ci puissent être décodés par un<br />
préamplificateur ou récepteur Denon compatible.<br />
Parallèlement, le signal SACD peut être<br />
« traduit » (transcodé) en signal PCM avec<br />
gestion des graves par HDMI, tel qu'effectué<br />
par le PS3 de Sony.<br />
La quatrième édition de la prise HDMI<br />
Denon Link s’accompagne d’une nouvelle<br />
caractéristique Denon Flow, qui prend en<br />
main la maîtrise de l'horloge numérique et le<br />
contrôle du scintillement offert par leur<br />
préamplificateur haut de gamme, ainsi que<br />
par les récepteurs audio-vidéo qui suivront<br />
sous peu.<br />
Le DVD-A1UCDI sera en plus le premier lecteur<br />
Blu-ray de Denon qui sera prêt pour le<br />
BD-Live, ce qui veut dire qu'il aura le Profile 2,0<br />
Blu-ray (complet) après une mise-à-jour du<br />
logiciel. Denon nous dit qu'ils pensent offrir<br />
la mise-à-jour par l'intermédiaire de sa prise<br />
Ethernet, peu après le lancement du lecteur.<br />
Pour assurer la pleine fonctionnalité du<br />
BD-Live, le lecteur aura une puce de mémoire<br />
1 Go, mais on y retrouvera aussi une prise<br />
pour une puce de mémoire SD, afin de pouvoir<br />
offrir de la mémoire additionnelle, de<br />
même que pour faire la lecture de fichiers de<br />
musique et de photos numériques.<br />
Le traitement de vidéo interne est présenté<br />
par le biais d’une puce SiliconOptix<br />
Realta HQV (10-bits) avec conversion IP et surconversion<br />
vidéo (par prise HDMI), jusqu'à<br />
1080p. S’ajoute un système de correction<br />
d'image Denon Pixel Image Correction (DPIC)<br />
– une technologie signée Denon – laquelle<br />
utilise un traitement à 10-bits afin d'amélio-<br />
rer la détection et la précision avec lesquelles<br />
on y applique la correction d'images. Cette<br />
nouvelle technologie permettra le traitement<br />
des images de définition standard (DVD)<br />
ainsi que de haute-définition (Blu-ray), au<br />
niveau élémentaire des pixels sur les trois axes<br />
(horizontale, verticale, et diagonale).<br />
En supplément, le lecteur est muni d'un<br />
décodeur numérique-analogique de 14 bits<br />
par Analogue Devices.<br />
Pour améliorer l'audio analogique, le<br />
DVD-A1UDCI est équipé de puces AL32 qui permettront<br />
le suréchantillonnage des signaux<br />
audio de 16 et 24 bits, jusqu'à 32 bits. Il sera<br />
aussi possible de transmettre les signaux audio<br />
haute-définition (DD TrueHD et DTS-HD MAS-<br />
TER AUDIO) directement à un préamplificateur<br />
ou un récepteur audio-vidéo qui en fera le<br />
décodage.<br />
Les deux prises HDMI (assignables) permettent<br />
de transmettre des signaux séparés<br />
d'audio et de vidéo à deux appareils distincts<br />
ou d'acheminer un signal HDMI audio à un<br />
décodeur (préamplificateur ou récepteur<br />
audio-vidéo), pendant qu'un signal HDMI<br />
vidéo est transmis à un projecteur (téléviseur).<br />
QA&V-TED, février-mars 2009 55
Quoi 29?<br />
56 QA&V-TED, février-mars 2009<br />
Par ROGER ARCHAMBAULT<br />
rarchambault@quebecaudio.com<br />
Deux nouveaux projecteurs de JVC :<br />
le DLA-HD750 et DLA-HD350, plein HD 1920x1080<br />
JVC nous présentera très bientôt un quatuor<br />
de nouveaux projecteurs D-ILA, dont<br />
deux qui seront destinés au marché consommateur.<br />
On dit de ces nouveaux modèles<br />
qu'ils sont capables d'offrir des taux de<br />
contraste jamais vu auparavant, et ce, sans<br />
avoir recours à un iris automatique. Le modèle<br />
haut de gamme est aussi licencié par THX et<br />
nous offre un taux de contraste (natif) de<br />
30 000:1.<br />
Les modèles destinés au marché consommateur<br />
sont le DLA-HD750 et DLA-HD350. Tous<br />
ces nouveaux venus mettent en vedette un<br />
châssis de taille réduite qui aidera à en diminuer<br />
les coûts de production et, du même<br />
coup, le prix de vente au détail. JVC nous dit<br />
aussi qu'ils ont apporté des améliorations à<br />
plusieurs secteurs clés, ce qui donnera des images<br />
plus vives et intenses. Tout comme les<br />
modèles antécédents, JVC fait appel à leur<br />
appareil HD D-ILA (0,7 po) et leur engin<br />
optique wire-grid. Le concept élimine ainsi la<br />
nécessité d'un iris dynamique afin d'augmenter<br />
artificiellement le taux de contraste.<br />
Une liste complète de nouveautés compte<br />
entre autre l'utilisation de processeurs vidéo<br />
HQV Reon-VX de SiliconOptix pour la conversion<br />
de balayage entrelacé à progressif ainsi<br />
que pour la surconversion vidéo. Le<br />
DLA-HD750 offre également la gestion des couleurs<br />
qui exécute l'interpolation individuelle<br />
des couleurs (Rouge, Vert, Bleu, Cyan, Jaune<br />
ou Magenta) dans les trois axes de la phase des<br />
couleurs, de la saturation du Chroma et de la<br />
brillance (brightness). On peut y mettre en<br />
mémoire tous réglages de couleurs pour usage<br />
futur.<br />
On y retrouve aussi le mode THX Movie<br />
Mode, un mode vidéo préétalonné pour visionner<br />
des films sur DVD ou Blu-ray, ainsi que<br />
les diffusions de programmes de télévision en<br />
haute-définition. Ce mode (THX) règle aussi la<br />
luminance, gamma, température de la couleur,<br />
entre autres, afin d'imiter ceux utilisés par<br />
les maisons de films en postproduction. Le<br />
mode THX assure également l'optimisation de<br />
l'intensité de la lampe pour le visionnement<br />
sur de grands écrans.<br />
La lentille motorisée (avec zoom 2x) est<br />
construite de 16 éléments de verre poli, ce qui<br />
inclut une lentille ED pour projeter une image<br />
de pleine haute-définition avec une profondeur<br />
exceptionnelle.<br />
Pour faciliter l'installation, la lentille permet<br />
un déplacement vertical de ± 80 pourcent<br />
et de ± 34 pourcent (horizontal), le tout étant<br />
motorisé et accessible via la télécommande.<br />
On y retrouve évidemment les jeux complets<br />
d'entrées vidéo HDMI 1.3, avec support<br />
pour le traitement des couleurs réelles (Deep<br />
Colour).
Quoi29? Par MICHEL DALLAIRE<br />
mdallaire@quebecaudio.com<br />
Un casque<br />
d’écoute<br />
de très haute<br />
voltige<br />
Le fabricant allemand de casque d’écoute<br />
Sennheiser n’a plus besoin de présentation, si<br />
l’on considère sa réputation internationale.<br />
Dans le cadre du récent Consummer<br />
Electronic Show de Las Vegas, cette entreprise<br />
en a profité pour dévoiler le nouveau<br />
fleuron de sa gamme, le HD 800. Ce dernier a<br />
bénéficié des plus récents travaux de recher-<br />
ches et de développement effectués au bureau<br />
corporatif de Sennheiser à Wedemark en<br />
Allemagne.<br />
Donc, conçu et réalisé entièrement en<br />
Allemagne, le HD 800 comporte un nouveau<br />
type de transducteur plus large baptisé<br />
Patented Ring Design. Son diaphragme de<br />
56 mm améliore la restitution des basses fréquences,<br />
tout en minimisant la distorsion<br />
dans les moyennes et hautes fréquences.<br />
L’image stéréo se trouve également<br />
améliorée par une nouvelle coquille<br />
ouverte présentant les transducteurs<br />
à un angle de 45 degrés par rapport<br />
aux oreilles. Le confort a également<br />
été revu, par l’utilisation d’un nouveau<br />
matériau synthétique plus<br />
confortable pour la peau. Les oreillettes<br />
du HD 800 sont fabriquées à partir<br />
de l’Alcantara du Japon qui est aussi très<br />
facile d’entretien. Le design extérieur est<br />
rehaussé par une finition noire et argent du<br />
plus bel effet. Au moment d’écrire ces quelques<br />
lignes, le prix de détail suggéré n’était pas<br />
encore disponible mais pour plus de renseignements,<br />
on peut visiter le site Internet :<br />
www.sennheiser.ca<br />
QA&V-TED, février-mars 2009 57
Quoi 29?<br />
Sennheiser MX W1<br />
Gagnant du prix<br />
Innovations 2009<br />
Le 20 novembre 2008, Sennheiser a reçu<br />
une prestigieuse nomination pour la meilleure<br />
innovation du Consummer Electronic<br />
Show de 2009. Le produit nominé est une<br />
paire d’écouteurs sans fil, utilisant un système<br />
de transmission numérique, le MX W1. Ce prix,<br />
intitulé Innovations Design and Engineering<br />
Award, est décerné chaque année au meilleur<br />
produit de sa catégorie par un jury formé de<br />
journalistes, de designers industriels et d’ingénieurs<br />
du domaine de l’audio. Du côté de<br />
l’Europe, le MX W1 s’est vu aussi décerné une<br />
mention similaire par la EISA (European<br />
Imaging and Sound Association).<br />
Le MX W1 est du type oreillette très compacte<br />
avec un système de réception et une batterie<br />
rechargeable, le tout incorporé. La technologie<br />
utilisée est fournie par Kleer qui est<br />
une marque déposée et permet à l’utilisateur<br />
du MX W1 une parfaite liberté de mouvement<br />
tout en conservant une qualité sonore audiophile.<br />
Ces écouteurs sont livrés avec un coffret<br />
transport incluant un chargeur de batterie.<br />
Afin de joindre l’utile à l’agréable, un système<br />
de transmission Kleer permet par ailleurs à<br />
deux utilisateurs d’écouter la même source en<br />
même temps. Pour de plus amples renseignements,<br />
visitez le : www.sennheiser.com.<br />
Service courtois<br />
et satisfaction GARANTIE<br />
58 QA&V-TED, février-mars 2009<br />
Par MICHEL DALLAIRE<br />
mdallaire@quebecaudio.com<br />
Cinéma maison sur mesure<br />
Distribution <strong>Audio</strong>-vidéo<br />
Contrôle d’éclairage et Domotique<br />
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Conception Acoustique pour cinéma maison<br />
● Control4 ● Yamaha ● B&K ● Vidikron ● InFocus<br />
● LG ● Sharp ● Energy ● Definitive Technology<br />
● Mirage ● Cambridge <strong>Audio</strong> ● Front Row Seating ● D-BOX<br />
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Quoi 29?<br />
Par MICHEL DALLAIRE<br />
mdallaire@quebecaudio.com<br />
Un nouveau préamplificateur phono externe de Nagra<br />
Au CES 2009, le réputé fabricant Nagra de Cheseaux-sur-<br />
Lausanne en Suisse a dévoilé son second modèle de préamplificateur<br />
phono externe. Comme on le sait, les amplificateurs intégrés et les<br />
préamplificateurs réguliers sont de plus en plus livrés sans circuit spécialisé<br />
pour le traitement du signal analogique provenant d’une table<br />
tournante. Les entrées phono étant optionnelles ou non existantes sur<br />
les appareils actuels, il s’est développé un marché pour les préamplificateurs<br />
phono externes de qualité, que l’on peut brancher dans une<br />
entrée de ligne standard.<br />
Après avoir lancé en 2008 son modèle VPS doté d’un circuit à lampes,<br />
Nagra récidive cette année avec un modèle à transistors plus<br />
compact, le BPS (Bipolar Phono Stage). Ce modèle plus économique<br />
fonctionne à partir d’une batterie de 9 volts standard pour une auto-<br />
nomie d’environ 100 heures, ce qui le rend exempt de toute pollution<br />
ou bruit de fond pouvant provenir du courant 110 volts. On<br />
peut aussi lui adjoindre une alimentation électrique externe, filtrée et<br />
fabriquée exclusivement par Nagra. Le BPS peut accommoder tous<br />
les types de cellules phono-lectrices fonctionnant autant sur le principe<br />
à enroulement mobile (MC) que celui à aimant mobile (MM). Son<br />
adaptabilité universelle est obtenue à partir de six modules de différentes<br />
valeurs et interchangeables, que l’on peut brancher facilement<br />
à l’arrière de l’appareil. Comme toujours chez ce fabricant, la qualité<br />
de fabrication est exemplaire, n’utilisant que des composantes électroniques<br />
de grade militaire et des transistors de type audiophile. Pour<br />
de plus amples renseignements, visitez le : www.nagraaudio.com<br />
SPÉCIALISTE EN PROJETS RÉSIDENTIELS HAUT DE GAMME<br />
QA&V-TED, février-mars 2009 59
Techno<br />
gadgets<br />
Nightwave avec<br />
sa lumière bleue<br />
pour l’insomniaque<br />
en vous<br />
Coherence Resources Inc. combine la<br />
technologie de la lumière à d’anciennes techniques<br />
de relaxation, pour créer l’assistant de<br />
sommeil Nightwave. Après l’avènement du<br />
Blu-ray, découvrez le NightWave, lequel projette<br />
une lumière bleue relaxante qui vous<br />
aidera à vous endormir.<br />
Qui d’entre nous ne souffre pas à l’occasion<br />
de troubles de sommeil ? Notre rythme de vie,<br />
le stress relié au travail, à notre situation personnelle,<br />
financière ou autre, tous ces facteurs<br />
peuvent effectivement nous empêcher de dormir.<br />
Pour parer à ce fléau, l’assistant de sommeil<br />
NightWave s’engage de belle façon à vous<br />
plonger dans un état de relaxation, par une<br />
simple routine de respiration, laquelle est guidée<br />
par une douce lumière bleue projetée sur<br />
le mur de votre chambre assombri. La lumi-<br />
Enceintes<br />
stéréo 2,1<br />
pour ordinateurs<br />
portatifs et/ou<br />
de bureau<br />
iLuv, manufacturier offrant des solutions<br />
audio, est fier de dévoiler le iSP200, une solution<br />
d’enceintes à 2,1 canaux et 32 RMS de<br />
son, conçue pour les ordinateurs portables<br />
et/ou de bureau.<br />
À titre informatif, l’appareil s’est mérité un<br />
CES 2009 Innovations Design and<br />
Engineering Award et vous offre :<br />
• Amplificateur audio intégré 2,1 canaux<br />
avec caisson d’extrême-grave intégré<br />
• Technologie SRS-XT pour une expérience<br />
ambiophonique<br />
• Son de 32W RMS<br />
60 QA&V-TED, février-mars 2009<br />
Par DEBBIE HOULE<br />
dhoule@quebecaudio.com<br />
nescence du NightWave varie et en maintenant<br />
les yeux ouverts, l’utilisateur peut synchroniser<br />
sa respiration avec la vague de<br />
lumière, dont le mouvement ralentit de plus<br />
en plus. Après une courte période, la personne<br />
s’endort et le NightWave s’éteint.<br />
Le NightWave a été créé pour des personnes<br />
qui souffrent d’insomnie reliée au stress, à<br />
une nervosité accrue, à des pensées envahissantes,<br />
à l’agitation ou même au syndrome des<br />
fuseaux horaires (jet-lag). Contrairement aux<br />
autres remèdes pour combattre l’insomnie, il<br />
• Contrôle de volumes : maître / grave /<br />
aigu<br />
• Enceintes blindées<br />
• Installation et utilisation aisées pour ordinateurs<br />
ou autres appareils audio<br />
• Hub intégré à 3 ports USB 2.0<br />
• Enceintes via USB ou câble audio de<br />
3,5 mm<br />
n’y a pas de fils ou de masques, ni d’effets<br />
secondaires reliés aux médicaments et, à la<br />
longue, il s’avère moins dispendieux et plus<br />
efficace que les produits naturels ou autres<br />
suppléments.<br />
La compagnie a tellement confiance en son<br />
produit qu’elle en garantit l’efficacité ou<br />
argent remis. Prix de détail suggéré :<br />
69,95 $ US. Pour de plus amples renseignements,<br />
visitez le:<br />
www.nightwave.com/nightwave-sleepassistant.php<br />
• Prise Aux In de 3,5 mm<br />
• Enceintes détachables pour un son accru<br />
Disponibilité : juin 2009<br />
Prix de détail suggéré : 99 $ US<br />
Pour de plus amples informations, visitez le<br />
www.i-luv.com/iLuv/
Themeaddicts a créé un vrai miroir magique !<br />
Et ils y cachent « Basil », votre serviteur personnel !<br />
Avant, les mots « miroir magique » étaient associés à la méchante<br />
belle-mère de Blanche-Neige mais plus maintenant ; allez écouter Basil,<br />
votre serviteur personnel.<br />
Le miroir magique breveté a été spécifiquement créé pour être<br />
fonctionnel, tout en étant amusant, une fois combiné à votre système<br />
de sécurité-domotique. Comme l’indique si bien le nom, l’appareil<br />
n’a pas seulement l’apparence d’un miroir qui peut être fabriqué pour<br />
se fondre à votre décor, mais il possède également une autre fonction<br />
cachée. Lorsque votre système d’automatisation-sécurité capte un<br />
changement dans votre environnement, « Basil of the mirror », votre<br />
Immersion totale dans une chaise avec 7 enceintes<br />
Installez-vous dans cette chaise recouverte de cuir italien, réglez le<br />
volume à votre goût et regardez votre film. Nul besoin d’un système<br />
de son général. Vous contrôlez votre son individuellement.<br />
62 QA&V-TED, février-mars 2009<br />
serviteur anglais un peu hautain, apparaît par magie et vous en avertit.<br />
Dans plusieurs cas, le système dévoilera également une image provenant<br />
de votre caméra de sécurité montrant le secteur en question.<br />
Par exemple, Basil peut vous avertir quand des personnes ou des<br />
voitures, soit arrivent, soit repartent de votre entrée de votre cour ou<br />
se présentent à la porte d’entrée de votre domicile. Basil peut même<br />
vous rappeler d’aller chercher les enfants, sortir la poubelle ou vous<br />
aviser lorsque la température de votre jacuzzi est à point.<br />
Avis à tous : Basil s’avère dispendieux, mais celui-ci toutefois possède<br />
un atout de taille : il est très original.<br />
La chaise Bodysound abrite 7 enceintes, un amplificateur sept<br />
canaux d’une puissance de 200 MIPS, etc. Un écran tactile, pour les<br />
personnes désirant garder le contrôle sur les options-fonctions ou un<br />
mini-contrôleur pour ceux et celles préférant des fonctions plus limitées,<br />
sont disponibles. Vous pouvez aussi choisir du mobilier sur<br />
mesure, tel qu’un divan, etc.<br />
Le système de son établit un niveau de décibel que l’amplificateur<br />
utilise pour régulariser le niveau de son sur les 7 enceintes (volume<br />
maître avec ajustements automatiques). Un mode manuel est également<br />
proposé.<br />
En vous avançant dans le siège, vous engagez la fonction sourdine<br />
et en vous adossant à nouveau, celle-ci se referme instantanément.<br />
Branchez vos écouteurs, fermez les enceintes de tête et de bras et<br />
démarrez une enceinte Dolby virtuelle. Une source locale de son<br />
(MP3) remplace automatiquement la source globale de la chaise.<br />
Chaque enceinte possède un mixer indépendant ainsi que des<br />
fonctions d’égalisateur afin de créer un son ambiophonique personnalisé.<br />
Jusqu’à 8 canaux de données audio (jusqu’à 2 sources différentes)<br />
peuvent être regroupés et filtrés pour chaque enceinte. Par ailleurs,<br />
il vous est possible de générer un son en son (sound in sound)<br />
et harmoniser celui-ci par la suite, avec l’image en image (picture-inpicture),<br />
dont les vrais mordus du hockey pourront à l’occasion vérifier<br />
la portée, tout en regardant leur film.<br />
Finalement, le niveau vibratoire est ajustable pour le siège et le dos,<br />
et des générateurs de massage sonique créent des fréquences vibratoires<br />
de son de plus haute fréquence. Pour de plus amples renseignements,<br />
visitez le www.bodysoundtheater.com
Avec GILLES ARCHAMBAULT<br />
garchambault@quebecaudio.com<br />
MAÂNOUCHE SWING<br />
Django in Montreal<br />
MAS, 230108<br />
Qui aurait pu prédire, que le jazz manouche connaîtrait cinquante-cinq<br />
ans après la mort de Django, une telle popularité<br />
? On ne compte plus les disques qui nous proposent des<br />
airs hérités de cette époque d’avant la deuxième guerre mondiale.<br />
Le Maânouche Swing, un quatuor formé de Lou<br />
Bostani et Damien Levasseur à la guitare, de Steve<br />
Normandin à l’accordéon et d’Alex Bellegarde à la contrebasse<br />
recrée avec bonheur un répertoire connu. It Had to be<br />
You, Caravan et Avalon côtoient un Night in Tunisia, étonnant<br />
dans le contexte. Bref, il s’agit là d’une plongée sans<br />
surprise, dans un univers déjà éprouvé. Réjouissant !<br />
SHEILA JORDAN<br />
Winter Sunrise<br />
JUSTIN TIME, 233-2<br />
Que Shelia Jordan soit l’une des meilleures chanteuses du<br />
jazz actuel ne fait pas l’ombre d’un doute. Cette femme qui a<br />
célébré ses 80 ans en novembre dernier, n’a jamais eu la<br />
renommée d’une Ella Fitzgerald ou d’une Diana Krall. Elle<br />
chante pourtant avec une intériorité remarquable, des chansons<br />
parfois identifiées au répertoire de Billie Holiday. La difficulté<br />
n’est pas négligeable, on l’admettra, tellement la comparaison<br />
risque d’être gênante. Sheila Jordan, en outre, possède<br />
un sens de la musicalité qui en fait une chanteuse pour<br />
musiciens. Ce CD est le résultat de deux soirées offertes en<br />
février de l’an dernier, à l’Upstairs de Montréal. Ce serait<br />
mentir de prétendre, que ce dernier est à la hauteur de certains<br />
de ses précédents disques. Il n’empêche que la chanteuse<br />
livre des interprétations inspirées de standards éprouvés.<br />
Toute fragile qu’elle est, la voix porte. Le trio du pianiste Steve<br />
Amirault, soutient admirablement une démonstration<br />
convaincante. Tout juste pourrait-on estimer, qu’on a eu tort<br />
d’inclure des présentations peut-être sympathiques, mais par<br />
ailleurs trop longues. Un disque à acquérir, évidemment.<br />
PIANISTES DIVERS<br />
Berceuses pour Philou<br />
EFFENDI, 090<br />
Le Centre de Répit Philou, est une maison d’accueil pour<br />
enfants lourdement handicapés. C’est pour venir en aide à<br />
cette institution, qu’on a fait appel à quinze pianistes venant<br />
d’horizons divers, à qui l’on a demandé de composer et d’interpréter<br />
une berceuse. L’amateur de jazz pourra entendre<br />
François Bourassa, Oliver Jones, Yves Léveillé, et Lorraine<br />
Desmarais, entre autres. Pour ceux dont les goûts vont plutôt<br />
vers la musique populaire, il y a André Gagnon, Florence K.,<br />
Paul Baillargeon. En bout de piste, un disque dont l’écoute<br />
est pour le moins agréable. Quant à la cause, ai-je besoin de<br />
continuer ?<br />
TED NASH<br />
The Mancini Project<br />
PALMETTO, 234<br />
Ted Nash rend ici hommage à un compositeur qui a beaucoup<br />
œuvré dans le cinéma. Qui ne se souvient pas de<br />
Breakfast at Tiffany’s, de Shot in the Dark ou de Two for the<br />
Road ? Mancini est pour le moins, un artisan habile. Il en est<br />
de même pour la vision qu’en donne le saxophoniste. À la tête<br />
d’un quatuor, jouant du saxophone ténor et alto, sinon de la<br />
flûte, Ted Nash ne chamboule rien. Ses interprétations sont<br />
vives, certes, précises, mais c’est en vain qu’on chercherait<br />
une lecture complètement inventive des thèmes proposés. Ce<br />
qui, au reste, n’enlève rien au plaisir d’écoute.<br />
ABDULLAH IBRAHIM<br />
Senzo<br />
INTUITION, 3428<br />
C’est en 1963 que Duke Ellington entendit pour la première<br />
fois Abdullah Ibrahim, lequel lui ouvrit la porte du jazz international.<br />
À ce moment-là, il s’appelait Dollar Brand. Né au<br />
Cap en 1934, notre pianiste, qui joue de plusieurs autres instruments,<br />
a toujours mêlé le folklore sud-africain au jazz.<br />
Dans les vingt-deux pièces qu’il joue ici, toutes reliées entre<br />
elles, formant ainsi une sorte de tapisserie, il fait montre d’un<br />
lyrisme contenu et d’une intelligence stupéfiante. Comment<br />
ne pas être pris par l’intensité d’une approche qui s’exerce<br />
tout aussi bien dans des évocations de Coltrane et de Duke<br />
Ellington, que dans de lentes et prenantes improvisations inspirées<br />
par le blues ? Si le piano solo est votre instrument de<br />
prédilection, n’hésitez pas. Ce CD, enregistré à Cologne par la<br />
radio allemande, est sans contredit un must.<br />
CURTIS FULLER<br />
The Opener<br />
BLUE NOTE, 15370<br />
En ces temps de vaches maigres, on réédite beaucoup. Et trop<br />
souvent, hélas, des albums qui n’ont jamais été indisponibles.<br />
Ce CD toutefois, qui nous vient dans la Rudy Van Gelder<br />
Edition, fait exception. Hormis une brève apparition sur le<br />
marché japonais, le disque qui marque les débuts du tromboniste<br />
comme leader, se présente comme étant presque une<br />
nouveauté. Qui plus est, il est superbe. Accompagné par Hank<br />
Mobley au ténor, Bobby Timmons au piano, Paul Chambers à<br />
la contrebasse et Art Taylor à la batterie. Une occasion à saisir.<br />
D’autant plus que le prix d’acquisition est plus que raisonnable.<br />
QA&V-TED, février-mars 2009 63
Avec PIERRE JOBIN<br />
pjobin@quebecaudio.com<br />
64 QA&V-TED, février-mars 2009<br />
ERIC SARDINAS<br />
Eric Sardinas and Big Motor<br />
FAVORED NATIONS, FN2590-2<br />
Pour ceux qui aiment la slide qui déménage, couplée à une<br />
voix graveleuse qui met le feu, et à une section rythmique qui<br />
assure à un train d’enfer… Pour ceux qui aimeraient cette<br />
musique ornée de magnifiques solos de slide, d’orgue, de<br />
piano et de back vocals féminins affinés, n’allez pas plus<br />
loin !... Eric Sardinas and Big Motor est la « vraie affaire » !<br />
Énergie à revendre, guitare électrique avec résonateur, le tout<br />
est mis en place pour vous faire passer par toute la gamme des<br />
émotions et vous brasser sérieusement la cage par moments !<br />
Intros de slide acoustique amplifiée, mettent souvent la table<br />
pour des pièces blues-rock plus musclées. Eric Sardinas et ses<br />
complices sont des maîtres en la matière, avec une exécution<br />
bien balancée, qui laisse aussi filtrer sa part d’émotions, en<br />
une belle musicalité. À bon entendeur !...<br />
STEVE ROWE<br />
Five<br />
HOWLIN’ BLUES PRODUCTIONS, Blues 8002<br />
Du bon blues, du bon groove, du bon shuffle ! Du funk<br />
entraînant à la danse, aux déhanchements assouplissants !<br />
Mine de rien, cette musique fait encore et toujours son petit<br />
bonhomme de chemin et la guitare de Steve Rowe tricote des<br />
solo serrés qui tiennent l’âme bien au chaud. Five, ce cinquième<br />
album du guitariste montréalais, nous ramène les<br />
compères Rowe et Alec McElcheran, bassiste, au chant et à la<br />
composition conjointe, de treize des quinze titres. Le résultat<br />
est d’une consistance sans faille ! Les autres musiciens collaborant<br />
au disque sont Peter Mika aux claviers, Sam Harrison<br />
à la batterie, de même que son oncle Bob Harrison, prenant le<br />
relais, au même instrument. Ce DC, glissé dans votre lecteur,<br />
peut se révéler un très bon compagnon pour la route… Bon<br />
temps assuré avec Mr. Magic Fingers et ses original sons of<br />
a gun!<br />
MORELAND & ARBUCKLE<br />
1861<br />
NORTHENBLUES MUSIC, NBM0044<br />
Finalistes au 21st Annual Blues Challenge, tenu à Memphis,<br />
en 2005, ces musiciens du Kansas pratiquent un « raw, hillcountry<br />
blues » ou blues brut, écorché des collines, en référence<br />
aux collines du nord du Mississippi. Ce fait peut paraître<br />
plutôt inusité, pour un band qui vient du centre, du cœur<br />
du pays. On raconte que la pièce d’ouverture Gonna Send Ya<br />
Back To Georgia, de Hound Dog Taylor, n’était pas prévue<br />
au menu de l’album, et que, devant un passage à vide lors du<br />
premier jour du studio, le feu leur est revenu en interprétant<br />
cette pièce au groove infectieux. Pas étonnant, si l’on considère<br />
que Hound Dog Taylor, guitariste spécialisé dans la slide<br />
guitar et chanteur, est celui qui a servi d’étincelle au démarrage<br />
de la compagnie Alligator Records. Leur départ, initié,<br />
allumé, allègre le trio composé d’Aaron Moreland, aux différentes<br />
guitares acoustiques et électriques, de Dustin Arbuckle,<br />
au chant et à l’harmonica, de même que de Brad Horner, à la<br />
batterie, poursuit sur sa lancée avec huit de leurs compositions,<br />
plus un jam final, parmi les douze pièces du disque.<br />
Pour vous confirmer les accointances de leur style, vous<br />
remarquerez qu’ils reprennent le répétitif et hypnotique, See<br />
My Jumper Hangin’ Out On The Line, un classique de<br />
R.L. Burnside, dans le plus pur style « blues des collines du<br />
nord du Mississippi ». Le seul shuffle de l’album, que l’on distingue<br />
aisément, est une composition originale, Please,<br />
Please Mammy, dans un style lent, paresseux, comparable à<br />
celui de Jimmy Reed. Le DC se conclut sur Wiser Jam, une<br />
improvisation tranquille de 6 minutes 31 secondes, à laquelle<br />
se joint Chris Wiser, à la B3. Il s’agit d’un moment unique,<br />
capturé sur le vif, imbibé de l’étrangeté particulière de l’instant<br />
qui passe… Celui qui ne revient jamais ! Carpe diem !<br />
LIL’ ED AND THE IMPERIALS<br />
Full Tilt<br />
ALLIGATOR RECORDS, ALCD 4926<br />
Rythmique d’enfer, slide fer sur fer, voix gorgée de sensualité<br />
humide, métaphores double-entendre !... Qu’il fait bon se<br />
replonger dans le creuset du « Mississippi-Chicago Afro-<br />
American tasty blues !... » Lil’ Ed, lequel est allé à la bonne<br />
école de Hound Dog Taylor, son oncle, et des autres zigonneurs<br />
de bottleneck, de couteaux, d’anneaux du majeur, de<br />
l’annulaire ou de l’auriculaire qui virent tout un boucan !<br />
L’expérience aidant, Lil’ Ed Williams déploie un son de guitare<br />
électrique, consistant, meaty où le slide fusionne les cordes<br />
de la guitare électrique en un son qui attaque la structure,<br />
qui brasse l’édifice !... Pas surprenant que le son soit si<br />
« naturel » quand on se rend compte que ça fait vingt ans<br />
qu’il marine le groove avec les musiciens de son band,<br />
Michael Garrett, guitare et voix, James Pookie Young, basse et<br />
voix et Kelly Littleton, batterie. Viennent s’ajouter, ici et là<br />
pour relever la sauce, les instrumentistes additionnels, Johnny<br />
Iguana, piano et orgue, Eddie McKinley, saxe ténor et David<br />
Basinger, saxe baryton !... La lente et sensuelle avant-dernière<br />
pièce Every Man Needs A Good Woman est à manipuler<br />
avec soin, comme si ça sortait d’un four très chaud ! La pièce<br />
finale Take Five est un boogie enlevé, cuisiné à la slide et<br />
épicé, full énergie pour la route !... Du bon Chicago Blues,<br />
que je vous dis ! De la tradition rafraîchie au goût du jour !...<br />
Plaisir garanti ! Très hot !...
Avec RICHARD GUAY<br />
rguay@quebecaudio.com<br />
TILION<br />
A.M.I.G.D.A.L.A<br />
MUSEA FGBG 4750, www.tilion.it ; www.musearecords.com<br />
Quatre ans après l’exceptionnel Insolitariamente, que<br />
j’avais chaudement recommandé (numéro de février 2004),<br />
voici enfin le deuxième opus de Tilion, formation italienne<br />
dirigée par les frères Alfio et Flavio Costa (claviers, guitares)<br />
auxquels s’ajoutent Roberto Aiolfi (basse), Paolo Cassago<br />
(batterie) de même que plusieurs collaborateurs et collaboratrices.<br />
Bien que la troupe ait été assez active au cours des dernières<br />
années, notamment au sein des projets Colossus, le<br />
nouvel album annoncé depuis longtemps déjà, était fort<br />
attendu. Tilion fait partie de la nouvelle vague de groupes italiens<br />
qui, sans renier leurs origines, proposent un produit<br />
moins romantique que leurs prédécesseurs mais musicalement<br />
plus complexe et plus audacieux. Même si l’héritage<br />
progressif national est respecté ; les nombreuses incursions<br />
aux claviers de style seventies (orgue Hammond, mellotron,<br />
etc.) en faisant foi, la musique s’éloigne quelque peu des sentiers<br />
battus et explore de nouvelles avenues. La facture, parfois<br />
assez hard, propose plusieurs variations assez osées qui<br />
démontrent une créativité sans borne. Le contenu mélodique<br />
est élaboré, parfois tordu, et on n’y pénètre pas si facilement.<br />
Des extraits comme The Mirrors Room, ou la pièce titre, surprennent<br />
et séduisent en même temps par leur manque de<br />
conformisme. Des saveurs gothiques et celtiques, viennent<br />
épicer un ensemble déjà bien pourvu en saveurs. La voix stridente<br />
de Sophia Baccini cadre bien dans ce monde surréaliste.<br />
Seule ombre au tableau ; on a abandonné la langue italienne<br />
pour celle de Shakespeare, ce qui enlève un peu d’exotisme.<br />
A.M.I.G.D.A.L.A est donc une pierre précieuse qui<br />
saura propulser au septième ciel l’amateur de groupes italiens<br />
qui se cache en vous…<br />
JACK FOSTER III<br />
Jazzraptor’s Secret<br />
PROGROCK RECORDS, www.jazzraptor.com ;<br />
www.progrockrecords.com<br />
Jack Foster III est un claviériste américain, qui obtint son<br />
diplôme de musique en 1981 à l’Université de Middlebury, au<br />
Vermont. Par ailleurs, bien que sa carrière eût évolué au sein<br />
de domaines plus terre-à-terre comme l’immobilier, il revint<br />
toutefois à ses anciennes amours au début de la décennie, en<br />
lançant son premier album solo, The Evolution of<br />
Jazzraptor (2003). Sa polyvalence aurait pu lui faire adopter<br />
une multitude de genres musicaux mais c’est sur le rock progressif<br />
qu’il jeta son dévolu, probablement marqué par ce<br />
style, dans les années 1970. Son attirance pour le jazz, le progressif<br />
classique et le folk de même que le choix de ses compères,<br />
Robert Berry (basse, batterie) et Trent Gardner (voix,<br />
guitares) qui ont de solides assises dans le métal progressif,<br />
laissait entrevoir un produit assez dépareillé. La musique de<br />
Jack Foster III est multidirectionnelle et hautement épicée.<br />
Les influences foisonnent de partout, et l’ensemble s’avère<br />
recherché, ludique, voire cérébral, en raison de la complexité<br />
des structures harmoniques. La présence permanente de<br />
Gardner (Magellan) implique nécessairement des passages<br />
assez hard mais cependant de très bon goût. Les variations<br />
jazzées sont omniprésentes et ponctuent un contenu passablement<br />
dense. Jazzraptor’s Secret, le quatrième essai de la<br />
série, nous ramène avec bonheur à la formule de dialogue,<br />
entre le jazz et le progressif, présente au premier opus, ce qui<br />
est réconfortant. Divertissant et stimulant d’un bout à l’autre,<br />
Jazzraptor’s Secret est un album empreint d’une grande<br />
finesse, qui laisse transparaître une véritable passion de la<br />
part de musiciens chevronnés et authentiques.<br />
UNITOPIA<br />
The Garden<br />
INSIDEOUT MUSIC SPV 80001 296 PRCD,<br />
www.myspace.com/unitopiaband ; www.unitopiamusic.com<br />
Unitopia est un groupe australien qui gravite autour de Mark<br />
Trueack (voix), Sean Timms (claviers) et Matt Williams (guitares)<br />
et auxquels s’ajoutent trois autres musiciens, aux guitares<br />
et percussions. The Garden est le deuxième essai de la<br />
formation, le premier étant More than a Dream (2005). Cet<br />
album double marque une évolution importante dans cette<br />
carrière déjà perçue comme prometteuse et risque d’inscrire<br />
la troupe d’Adelaïde dans le peloton des incontournables.<br />
Fortement influencée par le rock progressif classique des belles<br />
années, la musique d’Unitopia nous ramène cet imposant<br />
héritage britannique en pleine figure, tout en y laissant une<br />
empreinte typique, avec des percussions et des rythmes qui<br />
rappellent parfois la culture aborigène du pays des koalas. À<br />
un ensemble extrêmement bien structuré et d’une complexité<br />
réjouissante, se greffent des variations parfois rustiques qui<br />
peuvent sensiblement évoquer l’imagerie du fascinant mais<br />
rude outback australien. Les passages hard, nombreux, sont<br />
toujours appropriés et relèvent avec brio un contenu mélodique<br />
de haut calibre. La présence de six musiciens face à une<br />
multitude d’instruments, révèle une scène vaste et hétéroclite<br />
qui ne renferme pas, fort heureusement, une série de surprises<br />
inattendues. Par ailleurs, on retrouve une longue suite sur<br />
chacun des deux disques. D’abord, la pièce titre, probablement<br />
le moment le plus fort de l’opus, mais aussi Journey’s<br />
Friend au début de la seconde galette qui, globalement, se<br />
veut un peu moins accessible et plus hard que la première<br />
avec, en prime, des éléments jazzés extrêmement plaisants.<br />
The Garden est incontestablement une des grandes révélations<br />
de l’année 2008 et plaira assurément à tous. À posséder<br />
impérativement !<br />
QA&V-TED, février-mars 2009 65
Avec NATHALIE FREDETTE<br />
nfredette@quebecaudio.com<br />
66 QA&V-TED, février-mars 2009<br />
FEMI KUTI<br />
Day by Day<br />
MERCER STREET RECORDS / FONTANA, DWT 70054<br />
Fight to Win, le dernier disque enregistré en studio par Femi<br />
Kuti, remonte à 2001. Il aura fallu sept ans au fils du légendaire<br />
Fela Kuti, père de l’afrobeat, pour mettre au monde ce<br />
Day by Day. Une période pendant laquelle les combats tant<br />
politiques (démêlés avec les autorités policières et gouvernementales)<br />
que personnels (deuil, rupture et désertion) furent<br />
nombreux, période aussi où le chanteur nigérian s’est remis<br />
sérieusement au piano et à la trompette, médiums qu’il avait<br />
délaissés pour le saxophone. Son nouvel opus s’éloigne parfois<br />
de l’afrobeat pour mieux y revenir, en lorgnant notamment<br />
du côté du jazz et de la soul. Si Femi s’y montre à certains<br />
moments plus posé, il sait également dénoncer avec<br />
fougue, comme auparavant, la corruption, les inégalités et la<br />
misère qui sévissent en Afrique. « How the richest continent<br />
get majority of the poorest people » demande le chanteur<br />
dans You Better Ask Yourself. « Democrazy make us<br />
crazy », constate-t-il encore sur l’envoûtant Demo Crazy,<br />
appuyé par une solide section rythmique, des cuivres rutilants<br />
et un orgue qui semble possédé. Le musicien et son groupe<br />
Positive Force étaient de passage à Montréal le 14 janvier, au<br />
Club Soda.<br />
TIKEN JAH FAKOLY<br />
Le Caméléon<br />
BARCLAY / DEP, S31059-5<br />
Plus d’un auditeur reconnaîtra et entonnera d’entrée de jeu<br />
certaines pièces de ce Caméléon, en dépit du fait que le cd soit<br />
tout nouvellement arrivé chez les disquaires. Des pièces<br />
comme Le Pays va mal et Y’en a marre, en plus de se<br />
retrouver sur Françafrique paru en 2002, sont en effet des<br />
succès chantés depuis longtemps par Tiken Jah Fakoly, à chacun<br />
de ses flamboyants spectacles. En revanche, d’autres<br />
titres de ce Caméléon sont tout à fait méconnus. On goûtera<br />
donc cette réédition d’un disque paru d’abord en 2000, uniquement<br />
en Afrique toutefois. Le cadeau s’ajoute à ce bel<br />
Africain sorti il y a moins d’un an, de même qu’à ce Live à<br />
Paris mis en vente chez les disquaires tout récemment. De<br />
quoi combler tous les fans de cet extraordinaire reggaeman<br />
ivoirien, qui dénonce haut et fort les inégalités et les injustices<br />
qui affectent le continent africain, sur des rythmes chaloupés<br />
irrésistibles.<br />
AMADOU ET MARIAM<br />
Welcome to Mali<br />
WEA / WARNER<br />
L’engagement politique des musiciens africains revêt plusieurs<br />
formes. Il y a la manière Femi Kuti essentiellement<br />
acoquinée avec l’afrobeat ; la manière Tiken Jah Fakoly portée<br />
par le reggae ; et il y a celle d’Amadou et Mariam mâtinée,<br />
cette dernière étant sous influence rock plutôt que bon<br />
enfant. Depuis que Manu Chao leur a concocté en 2004 un<br />
étonnant Dimanche à Bamako, écoulé à un demi-million<br />
d’exemplaires, le couple aveugle du Mali n’a plus besoin de<br />
présentation. Amadou et Mariam nous reviennent ici avec un<br />
invitant Welcome to Mali, toujours rock, même si certaines<br />
pièces s’enveloppent de différentes textures musicales au<br />
contact des nombreux collaborateurs (parmi lesquels Keziah<br />
Jones, M et Juan Rozoff). L’une d’elles, saluée par les uns,<br />
décriée par les autres, est électronique. La pièce qui ouvre le<br />
disque, intitulée Sabali et signée Damon Albarn, appartient à<br />
ce dernier genre. Personnellement, j’aime bien ce son à la fois<br />
kitsch et techno, cette voix aigüe, cet effet vieil enregistrement.<br />
À vous de juger. Le reste du disque ressemble davantage<br />
à ce que l’on connaît déjà de la musique du couple. L’esprit<br />
de Manu plane encore un peu sur tout ça, mais prévaut également<br />
sur toute autre chose nonobstant l’empreinte de ce<br />
fameux bidouilleur de sons : la signature Amadou et Mariam,<br />
une musique rock blues funk des plus accrocheuses, qui<br />
combine allègrement guitares électriques et instruments traditionnels.<br />
TCHEKA<br />
Lonji<br />
TIMES SQUARE RECORDS / FUSION 3, FQT-CD-1809<br />
Du Cap-Vert nous sont venues depuis quelques années de fort<br />
agréables chanteuses, renouvelant de brillante façon la voie<br />
tracée par Cesaria Evora et ses mornas. Parmi elles, Sara<br />
Tavares, Gabriella Mendes et Lura. Cette fois, c’est une voix<br />
masculine douce et aigüe qu’il nous est donné de découvrir<br />
sur ce très beau Lonji, troisième album néanmoins, de ce<br />
jeune chanteur et guitariste talentueux. Le style et la voix de<br />
Tcheka ne sont pas sans rappeler Lilison et Márcio Faraco.<br />
Même douceur, même sens mélodique. Produit par le<br />
Brésilien Lénine, le disque coule de source, tout du long. Les<br />
pièces mettent à l’avant-plan cette voix haut perchée du capverdien,<br />
servie par de riches arrangements où s’entremêlent<br />
avec bonheur guitare acoustique, trompette, accordéon et<br />
effets musicaux de toutes sortes (sons de pluie, de projecteur<br />
de cinéma, de téléphone, etc.). Un disque frais et original.