LES MST MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES
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<strong>MALADIES</strong> INFECTIEUSES<br />
<strong>LES</strong> <strong>MST</strong><br />
<strong>MALADIES</strong> <strong>SEXUELLEMENT</strong> TRANSMISSIB<strong>LES</strong><br />
DEFINITION<br />
Maladies qui ne peuvent être attrapées qu'à l'occasion d'un rapport sexuel.<br />
On distingue :<br />
• <strong>MST</strong> vraies : transmission sexuelle<br />
• <strong>MST</strong> fausses : du fait du contact à l’occasion du rapport sexuel<br />
I - LA SYPHILIS (VEROLE)<br />
A fait longtemps l'objet d'une obligation de déclaration et de traitement (la loi existe encore).<br />
Due au tréponème de Schaudinn et Hoffmann, ou tréponème pâle.<br />
Germe très fragile qui ne résiste pas longtemps dans le milieu extérieur et ne peut donc être cultivé.<br />
A - EVOLUTION EN 3 PHASES<br />
1) SYPHILIS PRIMAIRE<br />
L'incubation est de 21 jours en moyenne.<br />
Commence par un chancre : lésion cutanéo-muqueuse qui signe une invasion microbienne.<br />
Macules rouges qui passent à une érosion, puis à une exulcération.<br />
Cicatrisation en 3 à 6 semaines.<br />
Caractéristiques cliniques du chancre<br />
• Fond propre<br />
• Indolore<br />
• Base indurée<br />
• Rond ou ovale<br />
• Contour régulier<br />
• Bord saillant<br />
2) SYPHILIS SECONDAIRE<br />
Survient 6 semaines après le chancre.<br />
Évolution sur 6 mois<br />
a) Symptomatologie<br />
Fièvre et syndrome grippal<br />
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Floraison<br />
• Macules rosées<br />
• Tronc, racine des membres<br />
Floraison<br />
• Lésion papuleuses<br />
• Visage, plantes et paumes, tronc, plis.<br />
Plaques muqueuses<br />
Plaques alopéciantes<br />
Atteinte viscérale :<br />
• Micro-adénopathie<br />
• Hépato-splénomégalie<br />
• Ostéite et périostite<br />
• Glomérulonéphrite<br />
• Oculaires : uvéite, choriorétinite, iridocyclite<br />
• Méningite<br />
Le tout va disparaître au bout d'environ 6 mois, avec des phases de recrudescence.<br />
3) SYPHILIS TERTIAIRE<br />
De plus en plus rare du fait de l'usage répandu des antibiotiques.<br />
Apparaît 5 à 15 ans après les premiers symptômes.<br />
a) Syphilis cutanéo-muqueuse<br />
• Tubercules<br />
• Gommes : nodules profonds qui touchent l’épiderme<br />
Localisation :<br />
• Face<br />
• Bras<br />
• Muqueuse<br />
b) Syphilis osseuse<br />
Se traduit par une érosion des os :<br />
• Tibias<br />
• Os du crâne : zones lacunaires<br />
c) Syphilis cardio-vasculaire<br />
Aortite entraînant une insuffisance aortique.<br />
• Peut s'accompagner d'anévrismes<br />
• Coronarite<br />
Le risque est mortel.<br />
d) Neurosyphilis<br />
Méningite chronique :<br />
• Hypertension intracrânienne<br />
• Atteinte des nerfs crâniens : signe d’Argyll-Robertson<br />
Syphilis vasculaire cérébrale<br />
• Endartérite oblitérante<br />
Neurosyphilis parenchymateuse<br />
• Paralysie générale<br />
• Tabès : destruction du cordon postérieur de la moelle épinière<br />
• Démence frontale<br />
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4) LA SYPHILIS CONGENITA<strong>LES</strong><br />
a) Syphilis fœtale<br />
Danger de transmission materno-fœtale à partir du 4 ème mois<br />
Forme septicémique de la syphilis :<br />
• Hépato-splénomégalie<br />
• Ostéochondrite<br />
• Hydrocéphalie<br />
• Atteinte pulmonaire<br />
• Atteintes hématologiques<br />
b) Syphilis congénitale précoce<br />
Syphilis secondaire active.<br />
Incubation de 0 à 1 an.<br />
• Syphilis secondaire cutanée<br />
• Rhinite destructrice<br />
• Ostéochondrite : tibia en lame de sabre<br />
• Périostite<br />
• Hépato-splénomégalie<br />
c) Syphilis congénitale tardive<br />
• Lésions oculaires<br />
• Atteinte de l'oreille interne<br />
• Atteintes osseuses : tibia, crâne, fosses nasales<br />
• Hydrarthrose du genou<br />
• Stigmates : dent d’Hutchinson, atrophie cuspidienne de Parrot<br />
5) DIAGNOSTIC CLINIQUE<br />
Observation du tréponème au microscope.<br />
Sérologies syphilitique ou tréponémique.<br />
Deux types de sérologie qui doivent obligatoirement être associées :<br />
Non spécifiques.<br />
• VDRL<br />
• RPR<br />
a) Cardiolipidiques<br />
b) Tréponémiques<br />
Sérologies spécifiques du tréponème.<br />
• Immunofluorescence (IF) : FTA (1er à se positiver)<br />
• TPHA<br />
• Test de Nelson : sur des tréponèmes vivants (ne sert à rien)<br />
Fausses sérologies syphilitiques : tests dissociés.<br />
• VDRL positif<br />
• Tests spécifiques négatifs<br />
Dans certains cas : grossesse, rougeole...<br />
Deux autres maladies sont dues à des tréponèmes :<br />
• Pinta<br />
• Pian<br />
Maladies tropicales non vénériennes qui donnent des sérologies tréponémiques positives.<br />
Voir tableau.<br />
6) TRAITEMENT<br />
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II - LE CHANCRE MOU<br />
Germe responsable : hæmophilus ducreyi G <br />
Incubation : 4 à 5 jours.<br />
a) Clinique<br />
Pustulettes ulcération profonde, bords nets, irréguliers, base œdémateuse.<br />
Lésions multiples, douloureuses.<br />
Adénopathie évoluant vers la fistulisation.<br />
b) Diagnostic<br />
Examen direct : culture très difficile.<br />
c) Traitement<br />
Antiseptique local.<br />
Traitement minute : ROCÉPHINE ou Érythromycine pendant 1 semaine, 2 fois/j<br />
III - L'HERPES<br />
L’agent est un virus à ADN : Herpès virus simplex.<br />
Incubation : 2 à 12 jours.<br />
a) Primo-infection<br />
• Vulvo-vaganite très douloureuse chez la femme<br />
• Balanite chez l'homme<br />
b) Problème de la récidive<br />
Petites éruptions de boutons.<br />
Généralement pendant 1 semaine, avec un rythme de sortie très variable.<br />
• Souvent mal vécu par le couple<br />
• Problème chez la femme enceinte : conséquences graves pour l'enfant<br />
c) Traitement<br />
Aciclovir : ZOVIRAX<br />
• 5 cp/j<br />
• Injections toutes les 8 heures<br />
Toxicité rénale : précipite.<br />
Conseiller au patient de boire beaucoup.<br />
IV - L’URETRITE<br />
a) À gonocoques<br />
Inflammation de la canalisation.<br />
Apparaît 2 à 3 jours après l’infection.<br />
Douleurs intenses à type de lames de rasoirs.<br />
Non traitée, l’inflammation peut atteindre la prostate et l’épididyme.<br />
b) À chlamydiae<br />
Germe responsable : chlamydiae trachomatis.<br />
Germe intracellulaire.<br />
Incubation : 21 jours.<br />
Urétrite discrète avec petits picotements pendant 2 à 3 jours.<br />
Peut donner des prostatites ou des épididymites.<br />
Le prélèvement se fait à l'aide d'un écouvillon introduit dans l'urètre.<br />
L’examen direct se fait sur une lame au microscope : diplocoques.<br />
c) À mycoplasmes<br />
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V - LA VAGINITE<br />
a) À gonocoque<br />
b) À chlamydiae<br />
La plus fréquente à l'heure actuelle du fait qu'elle est peu symptomatologique.<br />
Ne se traduit pas par les mêmes symptômes que chez l'homme.<br />
Peut être responsable de salpingites.<br />
VI - <strong>LES</strong> CONDYLOMES<br />
Papilloma virus.<br />
Verrue non directement sexuellement transmissible.<br />
Responsables de :<br />
• Dysplasie du col<br />
• Cancer du col<br />
On pratique une colposcopie.<br />
Destruction au laser de zones dysplasiques.<br />
Nécessité de se connaître anatomiquement.<br />
Consulter dès que l'on constate un changement.<br />
Traitement au laser ou par électrocoagulation.<br />
VII - CANDIDA ALBICANS<br />
Fait partie de la flore normale.<br />
Ne devient pathogène que quand il y en a de trop.<br />
Problèmes d'hygiène : savons à pH acide.<br />
Vêtements trop serré.<br />
Usage d'antibiotiques<br />
Se traite avec des ovules d'imidazolés.<br />
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