23.06.2013 Views

Thorax - Maladies pulmonaires diffuses

Thorax - Maladies pulmonaires diffuses

Thorax - Maladies pulmonaires diffuses

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

260 C. BEIGELMAN ET COLLABORATEURS<br />

Fig. 8. — Masses de fibrose pulmonaire bilatérales en rapport avec<br />

une silicose. Noter l’existence de lésions d’emphysème adjacentes à<br />

droite et de lésions nodulaires intraparenchymateuses de contours nets<br />

et de densité soutenue.<br />

cavitation peut résulter d’une nécrose ischémique, suppurée<br />

ou tumorale.<br />

Des nodules excavés multiples dispersés dans les deux<br />

champs <strong>pulmonaires</strong> peuvent se voir au cours de certaines<br />

bronchopneumonies (staphylocoques, tuberculose), d’embolies<br />

septiques et de métastases <strong>pulmonaires</strong>. Ils sont aussi un<br />

signe observé dans l’histiocytose X, la polyarthrite rhumatoïde,<br />

la granulomatose de Wegener (fig. 9), et exceptionnellement<br />

la sarcoïdose.<br />

Une masse excavée suggère la possibilité d’une tuberculose<br />

ou d’un cancer bronchopulmonaire nécrosé, en règle<br />

générale de type épidermoïde. Il peut également s’agir d’une<br />

masse de fibrose nécrosée au cours de la silicose, de la<br />

pneumoconiose des mineurs de charbon et de la sarcoïdose.<br />

LÉSIONS KYSTIQUES<br />

Les lésions kystiques <strong>pulmonaires</strong> sont classées en deux<br />

catégories principales : les kystes <strong>pulmonaires</strong> et l’image en<br />

Fig. 9. — Masse nécrosée excavée de topographie sous-pleurale du<br />

lobe supérieur droit dans le cadre d’une maladie de Wegener.<br />

rayon de miel. Les diagnostics différentiels qui doivent être<br />

discutés sont l’emphysème et les bronchectasies kystiques.<br />

Les kystes <strong>pulmonaires</strong><br />

Les kystes sont des lésions à contenu aérique, bien<br />

limitées par une paroi fine, d’une épaisseur généralement<br />

inférieure à 3 mm. D’un diamètre de 5 mm à plusieurs centimètres,<br />

ils se différencient de l’aspect en rayon de miel par<br />

le fait qu’ils sont séparés les uns des autres par un parenchyme<br />

pulmonaire d’aspect normal. Ils sont souvent bien<br />

différenciés de lésions d’emphysème. Des réticulations peuvent<br />

être observées [36-40].<br />

De multiples kystes dispersés dans les deux champs<br />

<strong>pulmonaires</strong> sont très suggestifs d’une histiocytose X ou<br />

d’une lymphangioléïomyomatose pulmonaire (fig. 10). Au<br />

cours de l’histiocytose à cellules de Langerhans, affection<br />

idiopathique rare touchant principalement de jeunes sujets<br />

fumeurs, les kystes sont généralement plus volumineux et<br />

plus nombreux dans les zones <strong>pulmonaires</strong> supérieures et<br />

moyennes, avec un respect de l’extrême base des lobes inférieurs.<br />

Certains kystes volumineux prennent une forme polyédrique<br />

ou bizarre du fait de l’effondrement des cloisons<br />

d’interfaces entre kystes devenus jointifs. Des nodules sont<br />

fréquemment associés, les kystes étant probablement le stade<br />

ultime de l’évolution de nodules progressivement excavés<br />

vers des cavités à parois épaisses puis fines [41]. Des pneumothorax<br />

en compliquent fréquemment l’évolution.<br />

La lymphangioléiomyomatose, qui affecte volontiers<br />

des femmes en période d’activité génitale, est caractérisée<br />

histologiquement par une prolifération de cellules musculaires<br />

lisses dans la paroi des bronches, des bronchioles, des<br />

septa alvéolaires, des vaisseaux <strong>pulmonaires</strong>, des lymphatiques<br />

et de la plèvre. Les kystes n’ont aucune prédominance<br />

topographique [8], ne s’associent à aucune formation nodulaire<br />

et sont tous de parois fines. L’aspect est similaire à celui<br />

rencontré au cours de la sclérose tubéreuse de Bourneville.<br />

Un kyste isolé ou quelques kystes groupés ou dispersés<br />

doivent faire rechercher :<br />

- Une pneumopathie interstitielle lymphocytaire associée<br />

ou non à un syndrome de Goujerot-Sjögren (fig. 11).<br />

- Une étiologie infectieuse où peuvent être discutés des<br />

pneumatocèles, des embolies septiques, une cavité résiduelle<br />

après gangrène pulmonaire, ou un kyste hydatique<br />

détergé. Plusieurs kystes groupés ou prédominant dans les<br />

Fig. 10. — Lymphangioléiomyomatose pulmonaire révélée par un<br />

pneumothorax spontané à gauche. Kystes à paroi fine bilatéraux.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!