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Thorax - Maladies pulmonaires diffuses

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256 C. BEIGELMAN ET COLLABORATEURS<br />

Fig. 3. — Épaississement nodulaire des septa interlobulaires de topographie<br />

paracardiaque droite chez un patient présentant une néoplasie<br />

pulmonaire avec lymphangite carcinomateuse. Noter la coexistence<br />

d’un épaississement de l’interstitium péribronchovasculaire qui témoigne<br />

de la distribution périlymphatique des lésions.<br />

La fibrose pulmonaire idiopathique est essentiellement<br />

caractérisée par la présence de densités linéaires irrégulières,<br />

d’hyperdensités en verre dépoli et de lésions en rayon de miel<br />

prédominant dans les territoires sous-pleuraux et basaux.<br />

Un épaississement irrégulier des septa interlobulaires<br />

est aussi un signe fréquent au cours de l’asbestose [19], en<br />

association à des opacités linéaires intralobulaires [20].<br />

Enfin, des septa interlobulaires irréguliers traduisant la<br />

distorsion périlobulaire sont volontiers rencontrés au cours<br />

de la fibrose d’origine sarcoïdosique. Ils témoignent de<br />

lésions de fibrose irréversible au même titre que la distorsion<br />

scissurale, la rétraction hilaire, les lésions en rayon de<br />

miel et les bronchectasies par traction [21-23].<br />

ÉPAISSISSEMENT CALCIFIÉ<br />

L’épaississement calcifié des septa interlobulaires<br />

observé au cours de la microlithiase alvéolaire est principalement<br />

attribué à une forte concentration de microlithes dans<br />

la périphérie des lobules <strong>pulmonaires</strong> secondaires [18, 24].<br />

Épaississement des septa intralobulaires<br />

et autres densités linéaires<br />

Des réticulations intralobulaires, volontiers associées à<br />

des bronchiolectasies et des bronchectasies par traction sont<br />

caractéristiques de lésions de fibrose pulmonaire [25].<br />

Lorsqu’elles prédominent dans les régions sous-pleurales<br />

des bases, elles suggèrent une fibrose pulmonaire idiopathique<br />

ou secondaire à une collagénose (fig. 4) ou à une asbestose<br />

[19, 20, 26].<br />

Fig. 4. — Réticulations intralobulaires associées à un aspect de<br />

fibrose en rayon de miel prédominant au niveau du champ pulmonaire<br />

droit chez une patiente porteuse d’une sclérodermie. Noter la dilatation<br />

très importante de l’œsophage.<br />

Les opacités en bande ou curvilignes sous-pleurales,<br />

surtout rapportées au cours de l’asbestose [19], sont en rapport<br />

avec des lésions de fibrose péribronchiolaire associées<br />

à un collapsus alvéolaire. Elles peuvent être également rencontrées<br />

dans d’autres PCID telles que la sclérodermie.<br />

Des densités linéaires irrégulières peuvent enfin être<br />

observées dans tous les types de fibrose, incluant celles des<br />

formes chroniques d’alvéolite allergique extrinsèque et de la<br />

sarcoïdose [23, 27].<br />

SYNDROME NODULAIRE<br />

L’approche diagnostique d’un syndrome nodulaire est<br />

basée sur l’appréciation de la taille, de l’apparence et de la<br />

distribution des nodules. On distingue les micronodules<br />

d’une taille inférieure à 5 mm, les nodules de 5 à 20 mm, et<br />

les masses de plus de 20 mm.<br />

Les micronodules<br />

Les micronodules peuvent avoir des limites nettes ou<br />

floues. Leur densité peut être élevée, effaçant les interfaces<br />

avec les opacités vasculaires à leur contact, ou très faible,<br />

n’effaçant pas ces interfaces.<br />

Leur distribution est également variable. Une prédominance<br />

topographique peut être observée selon une direction<br />

verticale (supérieure, moyenne ou inférieure) et/ou selon<br />

une distribution axiale (antérieure ou postérieure, corticale<br />

ou médullaire). La distribution peut aussi varier au sein du<br />

lobule pulmonaire secondaire (micronodules périlobulaires,<br />

centrolobulaires).<br />

La confrontation aux données histopathologiques<br />

démontre que les micronodules peuvent siéger dans l’interstitium<br />

pulmonaire ou dans les espaces aériens. Dans l’interstitium,<br />

ils sont en rapport avec une confluence de granulomes,<br />

une prolifération tumorale ou une accumulation de substance<br />

fibrohyaline, voire amyloïde. Dans les espaces<br />

aériens, les micronodules sont le plus souvent l’expression<br />

d’un comblement des espaces alvéolaires autour des bron-

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