MEMOIRE - SCD
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Contexte théorique, buts et hypothèses<br />
par RONDAL JA et SERON X (1999) trouvent des résultats significatifs en faveur<br />
d’une « corrélation morphologie-lecture » dès le CP en langue anglaise, il n’en est<br />
pas ainsi pour les études françaises : ce n’est qu’à partir du CE1 que CASALIS S et<br />
LOUIS-ALEXANDRE MF (2000) peuvent établir le lien entre production de mots<br />
dérivés et performances en lecture de mots, ou encore entre segmentation<br />
morphologique et compréhension écrite. Quant à l’étude de COLE P et al. (2004)<br />
concernant la tâche de jugement d’appartenance à une même famille de mots<br />
détaillée plus haut (ce qui correspond aux connaissances implicites en morphologie),<br />
les résultats obtenus pour les enfants de CP sont corrélés au niveau de lecture.<br />
Selon ces derniers auteurs, les connaissances morphologiques implicites des<br />
apprentis-lecteurs interviendraient indirectement dans la lecture débutante comme<br />
une « aide lexicale à la reconnaissance des mots écrits ».<br />
A partir du CE2, les différentes études convergent et viennent toutes étayer<br />
l’hypothèse du lien entre les niveaux de conscience morphologique et de lecture<br />
(SHANKWEILER D et al., 1995, MAHONY D et al. ,2000, CARLISLE JF, 2000, cités<br />
par COLE P et al., 2003). Qui plus est, les connaissances morphologiques explicites<br />
verraient leur contribution à la lecture augmenter, du CE2 à la 6 ème , tandis qu’en<br />
parallèle, celle de la conscience phonologique diminuerait et ne serait plus<br />
significative à partir du CM1, selon MAHONY D et al. (2000), cités par COLE P et al.<br />
(2003). Toujours selon ces auteurs, la conscience morphologique explicite serait<br />
responsable de 5% de la variance en lecture, pour cette même tranche d’âge.<br />
Finalement, la conscience morphologique permet de rendre la lecture plus<br />
fluide et efficace. En effet, elle aide, d’une part, l’accès au sens des mots par<br />
l’analyse de leur structure et favorise ainsi l’apprentissage du vocabulaire oral et<br />
écrit. D’autre part, elle rend moins coûteuses, sur le plan cognitif, la lecture et<br />
l’écriture de mots longs puisque le lecteur s’appuie sur le repérage de séquences<br />
longues (apparaissant dans plusieurs mots différents et associées à un sens<br />
commun).<br />
3.1.2.3. Impact morphologique sur l’orthographe<br />
Selon TREIMAN R et CASSAR M (1997) cités par RONDAL JA et SERON X<br />
(1999), les stratégies orthographiques se mettent en place en partie grâce à la prise<br />
en compte des indices morphologiques. En effet, PACTON S (2005) souligne l’utilité<br />
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