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Contexte théorique, buts et hypothèses que tu en penses ? ». Ce discours semble naturel et permet réellement de faire avancer la stratégie et la compréhension de l’enfant tout au long du jeu. Le D.A.M.I va alors stimuler l’enfant, favoriser les nouvelles acquisitions et prolonger, grâce à chaque question, l’intérêt de l’enfant pour l’activité présentée. Ce discours est dit « mixte » car il va concerner plusieurs moyens d’expression (la parole, la prosodie, le regard, les gestes, la mimique, etc.). Il est également qualifié d’ « intermédiaire » car il permet de mettre en scène les ressentis, les expériences personnelles tout en les intégrant dans un registre de sens partageable. Le questionnement aidant aura toute son utilité dès lors que l’enfant devra essayer de raconter ou de relater un fait au cours du jeu. Il s’agit là pour l’adulte d’adopter un type de questionnement fermé qui va aider l’enfant à construire sa propre trame narrative. Introduire le plaisir du jeu rééducatif, c’est encourager l’enfant à vouloir y « rejouer », « recommencer » la fois suivante. C’est ce type de procédures que nous préconisons au sein de notre jeu. Ce positionnement mettra l’enfant en situation de confiance et il sera alors libre de faire des essais sans ressentir l’angoisse de jugement ou de répétition, pouvant constituer un réel blocage pour l’enfant ayant un retard de langage. Concernant l’orthophonie, l’utilisation exclusive du versant ludique pour rééduquer le langage peut être controversée. C’est pourquoi nous tenions à rappeler que le matériel ludique ne doit pas forcément représenter le contenu total de la séance de rééducation mais au contraire qu’il peut être précédé ou succédé d’un travail davantage de type « entraînement ». Nous pensons néanmoins que ce dernier type de matériel rééducatif aurait plus d’intérêt et d’impact pour les enfants étant en rééducation ciblée sur le langage écrit. 46
3. Retard de langage et morphologie Contexte théorique, buts et hypothèses dérivationnelle : répercussions langagières et prise en charge ciblée Les bases de la morphologie et les caractéristiques du retard de langage ou de ses séquelles maintenant posées, nous étayerons dans cette partie notre hypothèse selon laquelle les enfants avec un retard de langage important ont non seulement un déficit lexical mais aussi des difficultés dans la prise en compte des unités morphologiques, ces deux aspects étant en lien l’un avec l’autre. Les difficultés d’ordre morphologique se manifesteraient à l’oral et à l’écrit. 3.1. Répercussions sur le langage oral et écrit Les troubles de compréhension des indices morphologiques et de production de ces marques sont perceptibles à l’oral et à l’écrit. Rappelons tout d'abord l’importance majeure des processus phonologiques lors de la mise en place de la lecture ainsi que dans l’automatisation du décodage. Les études ont été nombreuses à ce sujet. Citons par exemple SIEGLER LS (1993), citée par CATHELINE N, (2007). SAINT-PIERRE MC (2009) souligne, en s’appuyant sur les travaux de CARLISLE JF (2004), qu’un déficit d’ordre phonologique « se répercute sur les habiletés morphologiques qui, pour leur part, jouent un rôle prépondérant dans le perfectionnement des habiletés de décodage en lecture et en orthographe, et ce particulièrement après quelques années de scolarisation». Par ailleurs, CASALIS S et al. (2004) précise que l’enfant ayant « peu de connaissances sur la structure interne des mots et des relations qu’ils entretiennent les uns avec les autres à l’intérieur d’une phrase, est malhabile pour reconnaître les éléments significatifs qui les composent et peine à utiliser ces informations à la fois à l’oral et à l’écrit ». Ne pas accéder aux informations morphologiques touche à l’aspect sémantique de la langue, au carrefour de l'oral et de l'écrit ; il n’est donc pas étonnant que ce déficit ressorte sur ces deux modalités. 47
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3. Retard de langage et morphologie<br />
Contexte théorique, buts et hypothèses<br />
dérivationnelle : répercussions langagières et<br />
prise en charge ciblée<br />
Les bases de la morphologie et les caractéristiques du retard de langage ou de<br />
ses séquelles maintenant posées, nous étayerons dans cette partie notre hypothèse<br />
selon laquelle les enfants avec un retard de langage important ont non seulement un<br />
déficit lexical mais aussi des difficultés dans la prise en compte des unités<br />
morphologiques, ces deux aspects étant en lien l’un avec l’autre. Les difficultés<br />
d’ordre morphologique se manifesteraient à l’oral et à l’écrit.<br />
3.1. Répercussions sur le langage oral et écrit<br />
Les troubles de compréhension des indices morphologiques et de production<br />
de ces marques sont perceptibles à l’oral et à l’écrit.<br />
Rappelons tout d'abord l’importance majeure des processus phonologiques lors<br />
de la mise en place de la lecture ainsi que dans l’automatisation du décodage. Les<br />
études ont été nombreuses à ce sujet. Citons par exemple SIEGLER LS (1993),<br />
citée par CATHELINE N, (2007). SAINT-PIERRE MC (2009) souligne, en s’appuyant<br />
sur les travaux de CARLISLE JF (2004), qu’un déficit d’ordre phonologique « se<br />
répercute sur les habiletés morphologiques qui, pour leur part, jouent un rôle<br />
prépondérant dans le perfectionnement des habiletés de décodage en lecture et en<br />
orthographe, et ce particulièrement après quelques années de scolarisation».<br />
Par ailleurs, CASALIS S et al. (2004) précise que l’enfant ayant « peu de<br />
connaissances sur la structure interne des mots et des relations qu’ils entretiennent<br />
les uns avec les autres à l’intérieur d’une phrase, est malhabile pour reconnaître les<br />
éléments significatifs qui les composent et peine à utiliser ces informations à la fois à<br />
l’oral et à l’écrit ».<br />
Ne pas accéder aux informations morphologiques touche à l’aspect sémantique<br />
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déficit ressorte sur ces deux modalités.<br />
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