MEMOIRE - SCD
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Contexte théorique, buts et hypothèses l’hypothèse que, si les aspects morphologique et lexical du langage oral sont abordés autour d’un jeu ou d’un matériel ayant un caractère amusant, l’enfant y trouvera un intérêt et s’investira davantage. Le rôle du rééducateur sera alors de souligner tout au long du jeu les progrès et les réussites de l’enfant pour que ce dernier se rende compte de ses capacités langagières, même au travers d’un jeu. Il aura alors tout le loisir de les mettre en lien avec sa vie quotidienne, qu’elle soit personnelle ou scolaire, et ainsi tenter de réajuster son langage naturellement. Grâce à la dimension ludique, l’enfant et l’adulte ont la possibilité de nouer une véritable relation de confiance et l’enfant peut ainsi se livrer et faire part de ses nombreux sentiments (tristesse, joie, désirs, etc.). Si l’on observe de façon continue la vie quotidienne d’un enfant, on remarque que celle-ci est bel et bien rythmée par le jeu. Selon la définition de CAILLOIS R (1991), le jeu est une activité : • libre • séparée : circonscrite dans des limites d’espace et de temps précises et fixées à l’avance • incertaine dans son résultat : celle-ci part d’invention à l’initiative du joueur • improductive dans la mesure où elle ne produit pas de bien matériel mais les déplace du perdant au gagnant (outre le fait qu’elle puisse gratifier l’individu d’un gain autre, comme de connaissances, d'habiletés, d'expériences etc.) • réglée : explicitement ou implicitement • fictive C’est PIAGET J et INHELDER B (2004) qui ont justifié le jeu par la structuration mentale et qui ont hiérarchisé les jeux par rapport au stade du développement. Ils ont décrit trois catégories de jeux : Les jeux d’exercice : c’est au cours de ce type de jeux qu’il y aura construction de schèmes d’action et assimilation du concept de causalité grâce aux échanges action- réaction. Les jeux symboliques : l’enfant est au cœur du « faire semblant de » et va commencer à projeter les schèmes sur quelqu’un ou quelque chose d’autre. 44
Contexte théorique, buts et hypothèses Les jeux de règles : l’enfant ne joue plus seul mais avec d’autres enfants ou adultes, l’aspect social intervient, les conventions de groupe et les règles également. Ces jeux de règles évoluent jusqu’à l’âge adulte. Le jeu de l’enfant se situe souvent au carrefour des dimensions ludique, éducative et pédagogique. Jeu ludique : « ludique » peut vouloir dire « par le jeu », mais aussi « qui répond aux critères de plaisir, de liberté, de créativité ainsi que de gratuité » (CAILLOIS R, 1991). Jeu éducatif : le jeu éducatif est centré sur les apprentissages. « Il doit fournir à l’enfant des objets susceptibles de favoriser le développement de certaines fonctions mentales, l’initiation à certaines connaissances et aussi permettre des répétitions fréquentes en rapport avec les qualités attentives et intellectuelles de l’enfant, grâce aux facteurs stimulants empruntés à la psychologie du jeu » (DECROLY O et MONCHAMP E, 1932). La finalité qui en ressort est l’apprentissage de nouveaux savoirs. Il s’agit alors de démystifier le fait « d’apprendre » ou de « travailler » grâce à la dimension ludique. C’est donc ce type de jeux qui nous a inspiré pour la création de notre matériel qui s’inscrira davantage dans une perspective rééducative. Jeu pédagogique ou didactique : la finalité du jeu pédagogique est de vérifier et de contrôler les acquis. 2.3.2. Le discours et le questionnement accompagnateurs L’attitude à adopter par l’adulte, et plus précisément ici par le rééducateur, au cours d’un jeu « éducatif » est tout simplement l’accompagnement et le feedback. Il nous paraît alors nécessaire, en tant que thérapeute, d’adopter une conduite précise lorsqu’on a recours à ce type de jeu. En effet, selon ALVES C et GIBARU- VERBECQ I (2001), l’accompagnement de l’adulte tout au long du jeu occupe une place prépondérante et doit se faire sous la forme d’un discours accompagnateur mixte et intermédiaire (D.A.M.I.) ainsi que d’un questionnement aidant (Q.A.). Ces deux procédures sont complémentaires. L’adulte et l’enfant devront s’inscrire dans une situation dialogique qui va alors constituer une aide à la compréhension et à la construction du sens pour l’enfant. Le D.A.M.I. va guider l’enfant grâce à diverses sortes de questionnements (questions ouvertes, en miroir, panoramiques, reprise-relance…). Exemples de productions type D.A.M.I. : « Ah…Oui… Et alors… Tu crois ?...Continue… Qu’est-ce 45
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Les jeux de règles : l’enfant ne joue plus seul mais avec d’autres enfants ou adultes,<br />
l’aspect social intervient, les conventions de groupe et les règles également. Ces<br />
jeux de règles évoluent jusqu’à l’âge adulte.<br />
Le jeu de l’enfant se situe souvent au carrefour des dimensions ludique,<br />
éducative et pédagogique.<br />
Jeu ludique : « ludique » peut vouloir dire « par le jeu », mais aussi « qui répond aux<br />
critères de plaisir, de liberté, de créativité ainsi que de gratuité » (CAILLOIS R, 1991).<br />
Jeu éducatif : le jeu éducatif est centré sur les apprentissages. « Il doit fournir à<br />
l’enfant des objets susceptibles de favoriser le développement de certaines fonctions<br />
mentales, l’initiation à certaines connaissances et aussi permettre des répétitions<br />
fréquentes en rapport avec les qualités attentives et intellectuelles de l’enfant, grâce<br />
aux facteurs stimulants empruntés à la psychologie du jeu » (DECROLY O et<br />
MONCHAMP E, 1932). La finalité qui en ressort est l’apprentissage de nouveaux<br />
savoirs. Il s’agit alors de démystifier le fait « d’apprendre » ou de « travailler » grâce<br />
à la dimension ludique. C’est donc ce type de jeux qui nous a inspiré pour la création<br />
de notre matériel qui s’inscrira davantage dans une perspective rééducative.<br />
Jeu pédagogique ou didactique : la finalité du jeu pédagogique est de vérifier et de<br />
contrôler les acquis.<br />
2.3.2. Le discours et le questionnement accompagnateurs<br />
L’attitude à adopter par l’adulte, et plus précisément ici par le rééducateur, au<br />
cours d’un jeu « éducatif » est tout simplement l’accompagnement et le feedback.<br />
Il nous paraît alors nécessaire, en tant que thérapeute, d’adopter une conduite<br />
précise lorsqu’on a recours à ce type de jeu. En effet, selon ALVES C et GIBARU-<br />
VERBECQ I (2001), l’accompagnement de l’adulte tout au long du jeu occupe une<br />
place prépondérante et doit se faire sous la forme d’un discours accompagnateur<br />
mixte et intermédiaire (D.A.M.I.) ainsi que d’un questionnement aidant (Q.A.). Ces<br />
deux procédures sont complémentaires. L’adulte et l’enfant devront s’inscrire dans<br />
une situation dialogique qui va alors constituer une aide à la compréhension et à la<br />
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Le D.A.M.I. va guider l’enfant grâce à diverses sortes de questionnements<br />
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