MEMOIRE - SCD
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Contexte théorique, buts et hypothèses<br />
La base correspond au mot obtenu une fois qu'on a enlevé un affixe d'un mot<br />
contenant plusieurs morphèmes (exemple : « geler » est la base de « dégeler »). Le<br />
radical, quant à lui, est la « base minimale » obtenue après avoir ôté tous les affixes,<br />
flexionnels et dérivationnels, d’un mot construit ; c’est l’élément irréductible commun<br />
à l’ensemble des mots d’une même famille (exemple : « gel »). En s'appuyant sur cet<br />
exemple, on obtient :<br />
La racine est le « morphème que l’on retrouve, avec d’éventuelles modifications<br />
phonétiques, dans d’autres mots, et qui en même temps les rassemble en ce que<br />
l’on appelle une famille morphologique » (HUOT H, 2005) : c’est un élément qu’on<br />
retrouve dans une famille de mots et qui constituait un morphème dans le passé (en<br />
latin ou autre). Exemple : « log- », issu du grec « logos », est une racine qui<br />
correspond à l'idée de discours et d'intelligence découlant de celui-ci et que l'on<br />
retrouve dans « logorrhée », « dialogue », mais aussi beaucoup de noms de<br />
disciplines comme « sociologie », « psychologie », etc.<br />
1.1.1.2.3. Variations morphologiques : morphes et allomorphie<br />
Les morphèmes sont déterminés et identifiés à l’intérieur d’un mot par sa<br />
segmentation. Par exemple, on pourra considérer que le mot « incapable » est<br />
composé des morphèmes « in- », « -cap- » et « –able » ; de même, « paresseux »<br />
regroupe les morphèmes « paress- » et « –eux » ; « chiens » sera segmenté en<br />
« chien- » et « –s » (marque du pluriel).<br />
Cependant, dans certains cas, les morphèmes sont plus difficiles à mettre en<br />
évidence. Les cas d’articles partitifs (exemples : « du », « au ») ou de pluriels<br />
particuliers (exemple : « chevaux »), entre autres, nous amènent à penser que les<br />
formes d’un même morphème peuvent varier. Les morphèmes ne possèderaient<br />
donc pas toujours leur propre représentation segmentale.<br />
Ce constat nous pousse à faire la différence entre morphème et morphe.<br />
Le morphe constitue ce qu’il est possible d’isoler immédiatement comme<br />
segment dans l’énoncé. « Les morphèmes peuvent être représentés directement par<br />
des segments phonologiques (ou orthographiques) qui ont une forme spécifique<br />
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