MEMOIRE - SCD
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Contexte théorique, buts et hypothèses<br />
changements entre formes masculine et féminine. En effet, il serait dommage de<br />
faire comprendre aux enfants que, par exemple, « danseur » n’est autre qu’un mot<br />
issu de la combinaison entre les morphèmes « dans- » et « -eur » (celui qui fait), et<br />
de ne pas lui proposer de faire le lien avec « danseuse ».<br />
1.1.1.2. Le morphème<br />
1.1.1.2.1. Définition du morphème<br />
Afin de saisir et de maîtriser les principes de la morphologie, il est nécessaire<br />
d’accéder à une bonne compréhension du terme « morphème ». Ce dernier est<br />
traditionnellement défini comme « la plus petite unité de signification de la langue »<br />
(GARDES-TAMINE J, 1990). C’est la plus petite unité formelle dotée de sens. Cette<br />
unité significative minimale peut, selon APOTHELOZ D (2002), « avoir un contenu<br />
lexical ou grammatical ou «fonctionnel» » (exemples : « enfant » (nom), « à »<br />
(préposition), « -ier »).<br />
On peut le segmenter en phonèmes. Il s’agit de « l’unité minimale porteuse de<br />
sens que l’on peut obtenir lors de la segmentation d’un énoncé sans atteindre le<br />
niveau phonologique » (DUBOIS J et al., 1999).<br />
Le morphème diffère également du mot, en ce sens qu’il peut constituer un mot<br />
entier (par exemple, « livre ») ou seulement une partie de mot, porteuse de<br />
signification (exemples : « -s » indiquant le caractère pluriel, ou « -eau » qui veut dire<br />
« le petit de »).<br />
On distingue :<br />
1.1.1.2.2. Différents types de morphèmes<br />
• les morphèmes lexicaux :<br />
On les appelle aussi lexèmes. Ils sont nombreux et appartiennent à une classe<br />
ouverte. Ils ont une fonction sémantique et sont individuellement associés à un objet<br />
référentiel, concret ou abstrait : ils « possèdent un contenu descriptif et permettent<br />
aux mots d’avoir une signification en eux-mêmes » (KAIL M et FAYOL M, 2000). Ils<br />
peuvent correspondre à des noms, des adjectifs, des verbes etc. Exemples :<br />
« table », « drôle ». Selon CHOI-JONIN I et DELHAY C (1998), parmi ces<br />
morphèmes lexicaux, on distingue les bases autonomes, qui existent isolément<br />
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