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Sommaire - CCIFR

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Occasions manquées<br />

renforcement des relations avec les pays membres de l’Union du Maghreb arabe<br />

(UMA) doit être activement poursuivi. Mais c’est une tendance similaire qui<br />

doit suivre aux niveaux du Proche-Orient et du Conseil de coopération du Golfe<br />

(CCG). La spécificité de la relation que la France revendique dans les cas des pays<br />

du Maghreb et du Liban occulte en effet le potentiel pouvant rejaillir au départ du<br />

reste du monde arabe.<br />

Il n’est cependant pas évident de savoir qui François Hollande écoute avant de<br />

définir les fondements de ses choix vis-à-vis du Moyen-Orient, en matière politique<br />

surtout. Emmanuel Bonne, son conseiller sur le Moyen-Orient, a certainement son<br />

mot à dire. En parallèle, le fait pour le président d’avoir contredit, en juillet 2012, des<br />

déclarations de son ministre Laurent Fabius sur une question relative à un projet de<br />

loi sur la négation des génocides suggère également que la communication entre<br />

les deux acteurs peut parfois manquer de fluidité. Mais, selon son entourage, c’est<br />

le président qui tranche in fine, en vertu de sa propre appréciation des faits. Les<br />

événements liés à la Syrie avaient confirmé cette assertion. De multiples suggestions<br />

lui avaient été faites, à son arrivée à la présidence, quant à la nécessité de privilégier une<br />

approche plus offensive sur le dossier syrien. Il n’en fera rien, estimant que le dossier<br />

était explosif. Mais il évoluera ensuite vers plus de détermination. Sa décision en<br />

novembre 2012 de permettre à « l’opposition syrienne » de nommer un ambassadeur<br />

en France l’indique. Ce sont très probablement son flair politique d’abord, puis ses<br />

consultations avec ses conseillers et experts qui l’auront convaincu de la nécessité de<br />

se positionner plus fortement contre un régime lui paraissant essoufflé.<br />

V E R S U N « P R I N T E M P S D I P L O M AT I Q U E F R A N Ç A I S » ?<br />

La part d’incertitude au Moyen-Orient et en Afrique du Nord s’est notablement<br />

accrue avec le « Printemps arabe ». Le conflit israélo-palestinien, s’il a été marqué<br />

par le louable soutien de la France à l’adhésion de la Palestine à l’Assemblée générale<br />

des Nations unies en tant qu’observateur non membre, demeure toujours l’épicentre<br />

de l’instabilité régionale. Le phénomène terroriste a connu d’ailleurs des mutations<br />

plus inquiétantes encore comme le prouve la présence de cellules djihadistes en<br />

Algérie, au Liban, en Syrie, en Irak et au Yémen. Les replis identitaires aussi sont<br />

menaçants, l’Irak évoluant vers une fédéralisation dont l’on ne sait si elle sera<br />

contenue ou non à l’avenir, cependant que les phénomènes claniques et tribaux<br />

s’accentuent en Libye. Les fractures confessionnelles sont par ailleurs patentes au<br />

Liban et en Syrie, et le fossé entre sunnites et chiites sur la Péninsule arabique<br />

semble avoir atteint son paroxysme.<br />

L’Iran inquiète par ailleurs. Sa radicalisation et ses appréhensions politiques,<br />

sur fond d’aspirations nucléaires, se combinent avec son développement d’une<br />

RUSSIA IN GLOBAL AFFAIRS • VOL. 11 • NUMERO SPECIAL • 2013<br />

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