LES DIFFERENTS TYPE DE PERSONNALITE - ifsi-paca
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La typologie de Janet utilise les notions de force psychologique, potentiel énergétique quantitatif,<br />
et de tension psychologique, utilisation qualitative de l’énergie. La psychasthénie entre dans le<br />
cadre d’une pathologie de l’effort. La fatigue est un phénomène normal survenant lorsqu’un<br />
organisme fonctionne à un niveau supérieur à ses ressources énergétiques. Lorsqu’un organisme<br />
se montre incapable d’atteindre un niveau de fonctionnement correspondant aux exigences de la<br />
vie quotidienne ou n’atteint ce niveau qu’au prix d’un effort considérable, épuisant, se développe<br />
ce trouble déficitaire particulier qu’est la psychasthénie.<br />
Dans cette optique, on individualise, à la base, la description d’un syndrome psycholeptique<br />
constitué par l’expression d’une basse tension psychologique avec difficultés des opérations<br />
faisant intervenir la fonction du réel, impossibilité d’appréhension de la réalité et sentiment<br />
d’incomplétude.<br />
Mais, à ce syndrome primaire, s’associe un syndrome secondaire correspondant à l’exagération<br />
des opérations de basse tension, incluant le doute et syndrome d’ »agitation » si la force<br />
psychologique est importante (avec obsession, compulsions et phobie).<br />
Ce type de pathologie se caractérise principalement par une tendance aux scrupules et une<br />
inhibition affective. Pour le sujet psychasthénique, toute décision se rapportant au réel ou au<br />
concret, ainsi que toute activité concernant la perception du réel nécessitent un effort<br />
psychologique important, péniblement ressenti. Ces sujets sont scrupuleux et enclins à une<br />
introspection permanente. L’action leur demande un effort pénible. Leurs sentiments<br />
d’incomplétude et leurs crises de conscience alimentent leur souffrance psychologique qui<br />
devient, elle-même, un sujet d’analyse introspective. Méticuleux, lent et sérieux, le sujet<br />
psychasthénique est peu spontané et se complait dans un moralisme rigide et un<br />
abstractionnisme rigoureux. Cette prééminence de la pensée sur l’action est le plus souvent<br />
interprétée dans la théorie psychanalytique comme une défense contre des tendances agressives<br />
intenses. Le psychasthénique utiliserait en fait sa pensée pour éviter l’action, le moindre acte<br />
étant susceptible de libérer un potentiel d’agressivité important.<br />
1.2 La personnalité obsessionnelle ou compulsive<br />
Certaines personnalités sans présenter de véritables obsessions (obsessions idéatives ou<br />
représentations forcées impossibles à chasser malgré une lutte anxieuse inefficace et répétée),<br />
ont cependant tendance à vérifier toutes choses, à ritualiser nombre de leurs activités, à douter<br />
et à ruminer des pensées de façon obsédante. Ces traits peuvent être observés chez des<br />
personnalités normales soit à titre transitoire, soit lors de certains états pathologiques<br />
particuliers (comme l’épuisement physique). Lorsqu’ils sont intenses, la transition avec les<br />
névroses obsessionnelles se montre insensible.<br />
En résumé, le type pathologique obsessionnel de la personnalité est marqué du sceau des<br />
contraintes qui s’exercent sur les conduites et les actions ; les ruminations, les vérifications et les<br />
hésitations remplissent le monde de l’obsessionnel d’habitudes et de rituels dont le sens<br />
conjuratoire fait évoquer un fonctionnement magique de la pensée. Tout se passe comme si,<br />
dans ces cas, la pensée et les mots étaient devenus l’objet d’un investissement libidinal.<br />
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