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Similitudes et différences dans l'art rupestre post glaciaire de ...

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M.-C. & J.-P. Auffr<strong>et</strong> Comparaison d’art <strong>rupestre</strong> <strong>post</strong> <strong>glaciaire</strong> d’Espagne, <strong>de</strong> France <strong>et</strong> du Luxembourg<br />

<strong>Similitu<strong>de</strong>s</strong> <strong>et</strong> <strong>différences</strong> <strong>dans</strong> l’art <strong>rupestre</strong><br />

<strong>post</strong> <strong>glaciaire</strong> <strong>de</strong> Cantabrie (Espagne), Bassin<br />

parisien sud (France), Picardie, Oise <strong>et</strong> Aisne<br />

(Tar<strong>de</strong>nois, France), Vosges du nord (Bas Rhin<br />

<strong>et</strong> Moselle, France) <strong>et</strong> Luxembourg<br />

Résumé<br />

Les pétroglyphes <strong>de</strong>s zones précitées comportent <strong>de</strong><br />

nombreuses analogies tant au niveau du graphisme<br />

lui-même que <strong>de</strong> la répartition spatiale <strong>de</strong>s gravures.<br />

Le sillon apparaît comme constante majeure <strong>de</strong> toutes<br />

ces zones. Les cupules, quadrillages, marelles, cruciformes,<br />

lancéolés <strong>et</strong> soléiformes sont également souvent<br />

présents. Les dissemblances sont essentiellement liées<br />

au contexte géologique. Les zones gréseuses possè<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong>s formes variées telles que chaos rocheux présentant<br />

<strong>de</strong> nombreuses cavités <strong>dans</strong> le Bassin Parisien <strong>et</strong> en<br />

<strong>Similitu<strong>de</strong>s</strong><br />

<strong>Similitu<strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>s principaux<br />

pétroglyphes<br />

Le motif prépondérant <strong>de</strong> toutes ces zones, le<br />

sillon est généralement naviforme. Les sillons<br />

sont habituellement perpendiculaires au sol ou<br />

à la bordure <strong>de</strong> la roche sur laquelle ils ont été<br />

gravés. Si l’on établi une comparaison au niveau<br />

<strong>de</strong>s sillons on constate une analogie <strong>dans</strong> les<br />

longueurs, largeurs, profon<strong>de</strong>urs moyennes <strong>et</strong><br />

l’espacement.<br />

L’autre motif omniprésent est la cupule. Dans le<br />

massif <strong>de</strong> Fontainebleau les cupules se rencontrent<br />

en grand nombre elles sont rarement reliées entre<br />

elles par un sillon comme au Luxembourg. On<br />

trouve quelquefois <strong>de</strong>s cupules au bord <strong>de</strong>squelles<br />

ont été gravés <strong>de</strong>s sillons (Fontainebleau, Luxembourg).<br />

Les grilles, motif principal du Massif du Fontainebleau,<br />

se rencontrent également <strong>dans</strong> les Vosges<br />

Ferrantia • 44 / 2005<br />

Marie-Clau<strong>de</strong> AUFFRET & Jean-Pierre AUFFRET<br />

303, Quai aux fl eurs, F-91000 Evry<br />

jean-pierre.auff r<strong>et</strong>5@wanadoo.fr<br />

GERSAR - Groupe d’étu<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> recherches <strong>et</strong> <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’art <strong>rupestre</strong><br />

Picardie <strong>et</strong> falaises gréseuses en Cantabrie, <strong>dans</strong> les<br />

Vosges du Nord <strong>et</strong> le Luxembourg. La diff érence la<br />

plus signifi cative se situe au niveau <strong>de</strong> la datation<br />

<strong>de</strong>s sites qui va du mésolithique (région parisienne <strong>et</strong><br />

Picardie) à l’Age <strong>de</strong> Bronze (Cantabrie), en passant par<br />

le néolithique pour les Vosges du Nord <strong>et</strong> le Luxembourg.<br />

Néanmoins ce patrimoine semble menacé par <strong>de</strong>s<br />

facteurs naturels (l’érosion) <strong>et</strong> <strong>de</strong>s facteurs anthropiques<br />

(fréquentation importante <strong>de</strong>s zones gréseuses, pollution<br />

atmosphérique)<br />

du Nord. Les lancéolés sont présents <strong>dans</strong> le<br />

massif <strong>de</strong> Fontainebleau <strong>et</strong> au Luxembourg. Les<br />

cruciformes se rencontrent <strong>dans</strong> le massifs <strong>de</strong><br />

Fontainebleau <strong>et</strong> Ermenonville; les soléiformes<br />

<strong>dans</strong> les massifs <strong>de</strong> Fontainebleau, Ermenon-<br />

ville, Tar<strong>de</strong>nois <strong>et</strong> Vosges. Les marelles diverses<br />

se trouvent également présentes <strong>dans</strong> presque<br />

tous les massifs. L’utilisation <strong>de</strong>s formes apparaît<br />

<strong>dans</strong> la plupart <strong>de</strong> ces massifs (sillons sur arête,<br />

utilisation <strong>de</strong> dépressions naturelles, utilisation<br />

d’excroissances rocheuses).<br />

Nous pouvons également constater que l’on peut<br />

rencontrer <strong>dans</strong> <strong>dans</strong> toutes les régions régions gréseuses<br />

gréseuses<br />

précitées <strong>de</strong>s incisions variables <strong>dans</strong> leur<br />

dimension <strong>et</strong> avec un profi l soit arrondi soit trian-<br />

gulaire. La plupart <strong>de</strong>s gravures ont été exécutées<br />

par fro fro fro fro ement-abrasion.en ement-abrasion.en général général avec avec <strong>de</strong>s <strong>de</strong>s outils<br />

outils<br />

en pierre pierre soit soit silex silex soit soit grès grès dur. dur. Il Il existe existe quelques<br />

quelques<br />

pétroglyphes piqu<strong>et</strong>és.<br />

Une autre constante: les pétroglyphes se rencon-<br />

trent généralement sur <strong>de</strong>s <strong>de</strong>s parois lisses, facilement<br />

accessibles, soit verticales, soit inclinées ou<br />

horizontales. Dans les régions <strong>de</strong> Fontainebleau,<br />

Ermenonville <strong>et</strong> du Tar<strong>de</strong>nois les pétroglyphes se<br />

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situent toujours <strong>dans</strong> <strong>de</strong>s grès <strong>de</strong> bonne qualité.<br />

La répartition spatiale <strong>de</strong>s pétroglyphes elle aussi<br />

présente une analogie. L’écartement entre les<br />

sillons possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>s dimensions similaires. Quant<br />

à <strong>de</strong>s motifs plus complexes, tels qu’un ensemble<br />

<strong>de</strong> grilles, pour lesquels il n’a pas encore été établi<br />

d’organisation on peut rapprocher la répartition<br />

spatiale <strong>de</strong>s sous ensembles (par exemple entre<br />

la distribution <strong>de</strong>s grilles <strong>de</strong> Fontainebleau <strong>et</strong><br />

le panneau d’Hinterfelsen <strong>dans</strong> les Vosges du<br />

Nord).<br />

Orientation <strong>de</strong>s gravures<br />

Il semble que <strong>dans</strong> aucunes <strong>de</strong>s régions précitées<br />

les pétroglyphes connaissent une orientation<br />

géographique préférentielle ou une altitu<strong>de</strong><br />

privilégiée. Ce qui diverge est le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> concentration<br />

<strong>de</strong>s gravures. Certaines vallées du massif<br />

<strong>de</strong> Fontainebleau <strong>et</strong> du Tar<strong>de</strong>nois connaissent <strong>de</strong><br />

forte concentration. Dans ce cas il existe en général<br />

un abri majeur <strong>et</strong> d’autres abris d’un intérêt moins<br />

élevé.<br />

Fig. 1: Exemple <strong>de</strong> similitu<strong>de</strong> : cupules <strong>et</strong> sillons (cf. Fig. 2).<br />

Similitu<strong>de</strong> <strong>dans</strong> l’environnement<br />

Il semblerait que <strong>de</strong> la Cantabrie jusqu’au Luxembourg<br />

les graveurs préhistoriques n’aient pas<br />

été insensibles à la beauté <strong>de</strong>s lieux. On trouve<br />

souvent les pétroglyphes à <strong>de</strong>s emplacements d’un<br />

pi oresque remarquable (point <strong>de</strong> vue, parois<br />

rocheuses vertigineuses, roches sculptées par<br />

l’érosion, roches présentant <strong>de</strong>s formes animales<br />

ou humaines). Nous pouvons légitimement<br />

penser que les hommes préhistoriques associaient<br />

l’imaginaire naturel à la représentation du beau.<br />

Habitat <strong>et</strong> mobilier<br />

Les pétroglyphes ne sont systématiquement liés à<br />

<strong>de</strong>s habitats. A Fontainebleau la plupart <strong>de</strong>s abris<br />

ornés n’ont pas été habités au <strong>de</strong>meurant très<br />

peu sont habitables. Dans l’ensemble <strong>de</strong>s zones<br />

étudiées il a été trouvé <strong>de</strong>s outils en pierre, parfois<br />

<strong>de</strong>s tessons <strong>de</strong> poteries <strong>et</strong> <strong>de</strong>s traces <strong>de</strong> foyer près<br />

<strong>de</strong> quelques sites. De nombreux endroits n’ont pas<br />

encore fait l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> fouille. Néanmoins le trait<br />

commun vient du fait qu’il malaisé d’établir une<br />

stratigraphie étant donné la qualité <strong>de</strong>s sols.<br />

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Premiers chercheurs<br />

Les premiers écrits relatifs aux pétroglyphes datent<br />

du milieu du XIXème siècle : Jean Engling (1847)<br />

pour le Luxembourg, Amand <strong>de</strong> Vertus (1864)<br />

pour le Tar<strong>de</strong>nois, Jules Quicherat <strong>et</strong> Capitaine<br />

Castan (1876) pour le Massif <strong>de</strong> Fontainebleau,<br />

Charles Ma his (1911) pour les Vosges du Nord.<br />

Sauvegar<strong>de</strong><br />

Un autre point commun se situe au niveau <strong>de</strong><br />

la conversation <strong>de</strong> ce patrimoine qui se voit<br />

menacé par <strong>de</strong>s facteurs naturels (l’érosion) <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />

facteurs anthropiques (fréquentation importante<br />

<strong>de</strong>s zones gréseuses, pollution atmosphérique,<br />

urbanisation, exploitation du grès, <strong>et</strong> extraction<br />

du sable). L’érosion est particulièrement sensible<br />

<strong>dans</strong> les Vosges du Nord <strong>et</strong> le Luxembourg. Quant<br />

aux dégradations aucune région n’est à l’abri du<br />

vandalisme. Tous ces sites connaissent à l’heure<br />

actuelle ce que nous appellerons les «graffi ti <strong>de</strong><br />

touristes».<br />

Fig. 2: Exemples <strong>de</strong> similitu<strong>de</strong> : cupules <strong>et</strong> sillons<br />

(suite).<br />

Ferrantia • 44 / 2005<br />

Les para<strong>de</strong>s pour éviter ces dégradations sont<br />

similaires <strong>dans</strong> toutes les zones : pose <strong>de</strong> grilles,<br />

pose <strong>de</strong> mur<strong>et</strong>s cimentés pour les abris sous<br />

roche à entrée étroite, détournement <strong>de</strong> sentier <strong>de</strong><br />

randonnée <strong>et</strong> d’escala<strong>de</strong>.<br />

Autres utilisations préhistoriques<br />

<strong>de</strong>s rochers<br />

Au niveau <strong>de</strong>s manifestions pré <strong>et</strong> protohistoriques<br />

outre l’art <strong>rupestre</strong> nous pouvons observer<br />

sur la plupart <strong>de</strong> ces zones, <strong>de</strong>s pierres à glissa<strong>de</strong>s<br />

(Massif <strong>de</strong> Fontainebleau, Picardie <strong>et</strong> Vosges du<br />

Nord) ou <strong>de</strong>s glissoirs <strong>rupestre</strong>s au Luxembourg<br />

Légen<strong>de</strong>s <strong>et</strong> toponymie<br />

De nombreuses légen<strong>de</strong>s s’a achent aux roches<br />

portant <strong>de</strong>s pétroglyphes <strong>et</strong> ces légen<strong>de</strong>s restent<br />

vivaces <strong>dans</strong> les zones peu urbanisées telles que<br />

les Vosges du Nord.<br />

Le nom même <strong>de</strong>s sillons au Luxembourg «Schleifrillen»<br />

(rainures <strong>de</strong> polissage) <strong>et</strong> <strong>dans</strong> les Vosges<br />

du Nord «Teufelsrillen» (griff es du diable) semble<br />

lourd <strong>de</strong> signifi cation.<br />

Nous pouvons également nous interroger sur les<br />

noms tels que Mare aux Fées, Roche aux Fées,<br />

Ho ée du Diable, Go<strong>et</strong>zenberg, Hü enberg,<br />

Wolfsfels.<br />

Différences<br />

Le cas <strong>de</strong>s anthropomorphes<br />

Si nous pouvons aisément établir <strong>de</strong>s comparaisons<br />

entre diff érents signes, les: anthropomorphes,<br />

quant à eux, sont représentés <strong>de</strong> façons totalement<br />

dissemblables entre les diff érentes zones <strong>et</strong><br />

également distinctes au sein <strong>de</strong> ces zones voire<br />

même au sein d’un même abri. Nous trouvons<br />

<strong>de</strong>s représentations anthropomorphiques en<br />

Cantabrie, massif <strong>de</strong> Fontainebleau, Tar<strong>de</strong>nois <strong>et</strong><br />

Luxembourg.<br />

Différences géologiques<br />

La diff érence la plus frappante entre ces zones est<br />

directement liée au facteur géologique. Les grès<br />

ont été formés à <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s diff érentes ce qui<br />

entraîne <strong>de</strong>s roches aux formes <strong>et</strong> à la texture assez<br />

éloignées.<br />

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Fig. 3: Exemple <strong>de</strong> similitu<strong>de</strong> : cupules <strong>et</strong> sillons (fi n).<br />

A Fontainebleau <strong>et</strong> environs nous rencontrons<br />

<strong>de</strong>s grès stampiens (oligocène), en Picardie <strong>de</strong>s<br />

grès auversiens (eocène) (eocène) <strong>dans</strong> <strong>dans</strong> les les Vosges Vosges du du Nord<br />

Nord<br />

<strong>de</strong>s grès allant du trias trias inférieur inférieur au au jurassique<br />

jurassique<br />

supérieur, au Luxembourg du grès he he he he angien<br />

dit grès grès du du Luxembourg Luxembourg (Jurassique (Jurassique inférieur)<br />

inférieur)<br />

enfi n en Cantabrie <strong>de</strong>s grès wealdiens (crétacé<br />

inférieur)<br />

Ces diff érents grès présentent un grain <strong>et</strong> une<br />

couleur variée (jaune en Cantabrie<br />

<strong>et</strong> au Luxem-<br />

bourg bourg, , gris/blanc Bassin Parisien <strong>et</strong> Picardie, rose<br />

<strong>dans</strong> les les Vosges Vosges du du Nord). Nord). Ils Ils donnent donnent <strong>de</strong>s <strong>de</strong>s massifs<br />

massifs<br />

aux formes formes variées telles que chaos rocheux<br />

gréseux présentant présentant <strong>de</strong> <strong>de</strong> nombreuses nombreuses cavités <strong>dans</strong><br />

le Bassin Parisien <strong>et</strong> en Picardie, falaises verticales<br />

en Cantabrie, falaises rocheuses <strong>et</strong> quelques abris<br />

sous roche <strong>dans</strong> les Vosges du Nord <strong>et</strong> le Luxem- Luxem- Luxembourg.<br />

Les pétroglyphes du Massif <strong>de</strong> Fontainebleau,<br />

d’Ermenonville <strong>et</strong> du Tar<strong>de</strong>nois ont été eff ectués<br />

<strong>dans</strong> <strong>de</strong>s abris sous roche <strong>et</strong> généralement <strong>dans</strong> la<br />

zone éclairée éclairée par par la la lumière lumière du du jour jour <strong>de</strong> <strong>de</strong> ces ces cavités.<br />

cavités.<br />

Il existe peu d’abris <strong>de</strong> plein air <strong>dans</strong> ces secteurs,<br />

la plupart sont <strong>de</strong>s dalles qui semblent avoir été<br />

déplacées ou ou <strong>de</strong>s rochers qui ont basculé. Nous<br />

utilisons le terme « d’abri orné ». Au contraire<br />

<strong>dans</strong> les Vosges du Nord <strong>et</strong> au Luxembourg les<br />

pétroglyphes se se trouvent rarement rarement <strong>dans</strong> <strong>de</strong>s abris<br />

mais en général au pied <strong>de</strong> falaises rocheuses.<br />

L’érosion n’est pas un facteur égal <strong>dans</strong> toutes les<br />

zones étudiées. Elle est modérée <strong>dans</strong> le massif <strong>de</strong><br />

Fontainebleau <strong>et</strong> la Picardie <strong>et</strong> notable <strong>dans</strong> les<br />

Vosges du Nord <strong>et</strong> le Luxembourg. Dans le bassin<br />

parisien on peut constater une dislocation <strong>de</strong> la<br />

table <strong>de</strong> grès entraînant <strong>de</strong>s ruptures <strong>de</strong> roches<br />

<strong>et</strong> l’accroissement <strong>de</strong> l’ensablement. Dans l’est <strong>de</strong><br />

la France <strong>et</strong> le Luxembourg les photos <strong>et</strong> relevés<br />

nous perme perme perme perme ent ent <strong>de</strong> <strong>de</strong> mesurer à quel point l’érosion<br />

est actuellement en phase <strong>de</strong> croissance.<br />

Différence <strong>de</strong> datation<br />

La diff érence la plus signifi cative se situe au niveau<br />

<strong>de</strong> la datation <strong>de</strong>s sites qui va du mésolithique<br />

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M.-C. & J.-P. Auffr<strong>et</strong> Comparaison d’art <strong>rupestre</strong> <strong>post</strong> <strong>glaciaire</strong> d’Espagne, <strong>de</strong> France <strong>et</strong> du Luxembourg<br />

(région parisienne <strong>et</strong> Picardie) à l’Age <strong>de</strong> Bronze<br />

(Cantabrie), en passant par le néolithique pour les<br />

Vosges du Nord.<br />

Si ces dates sont diffi cilement contestables il semble<br />

possible, compte-tenu <strong>de</strong>s similitu<strong>de</strong>s énoncées ci<strong>de</strong>ssus,<br />

<strong>de</strong> penser que la culture du pétroglyphe<br />

<strong>de</strong>puis le mésolithique a connu une diff usion vers<br />

le nord puis vers le sud.<br />

Bibliographie<br />

Engling J. 1847. – Volume III Publ. Sect. Hist.<br />

Fischer R. 2003. - Rochers <strong>de</strong>s Vosges du Nord <strong>et</strong><br />

du Sud Palatinat. Vol. 1-3. Editions Scheuer.<br />

García Guinea M. A. 1996. – Cantabria Guía<br />

Artística. Ediciones <strong>de</strong> Libreria Estudio.<br />

The sandstone rock engravings of these zones present<br />

many similarities. The resemblances exist as well on the<br />

level of the graphics itself as on that of the spatial distribution<br />

of the rock engravings. The grooves are the main<br />

constant pa ern of all these zones. Grid and cruciform<br />

pa erns - although least frequent on some areas - are<br />

found in almost all the mentioned places.<br />

Another common feature is the preservation of this<br />

heritage which is threatened by natural factors (erosion)<br />

and anthropic ones (high people frequency of the sandy<br />

zones, air pollution).<br />

Erosion is particularly sensitive in the Northern Vosges<br />

and Luxembourg. Vandalism spares no area.<br />

Ferrantia • 44 / 2005<br />

Hinout J. 1974. - Abris ornés <strong>de</strong>s Massifs gréseux<br />

du Tar<strong>de</strong>nois (Aisne). Cahier Archéologiques<br />

<strong>de</strong> Picardie.<br />

Ma his C. 1911. – La préhistoire <strong>de</strong> Nie<strong>de</strong>rbronn.<br />

Bull<strong>et</strong>in <strong>de</strong> la société préhistorique Française.<br />

Poignant J. 1995. - Histoire <strong>de</strong>s recherches sur l’art<br />

<strong>rupestre</strong> <strong>de</strong> l’Ile <strong>de</strong> France. GERSAR.<br />

Quicherat J. 1868. – Rochers inscrits à Ballancourt<br />

sur Essonne. Bull. <strong>de</strong> la Soc. <strong>de</strong>s Antiquaires <strong>de</strong><br />

France.<br />

Schnei<strong>de</strong>r E. 1939. - Material zu Einer archäologischen<br />

Felskun<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Luxemburger Lan<strong>de</strong>s.<br />

Druck und Verlag Ho uchdruckerie Victor<br />

Bück, Luxembourg, 324 p.<br />

Vertus, <strong>de</strong> A. 1864. – Histoire <strong>de</strong> Coincy, La Fère,<br />

Oulchy. Laon.<br />

Abstract of the presentation<br />

Similarities and differences in <strong>post</strong> glacial rupestral art of Cantabria (Spain), southern Paris basin<br />

(France), Picardy, Oise and Aisne (Tar<strong>de</strong>nois, France), Vosges du Nord (Lower Rhine and Moselle,<br />

France) and Luxembourg<br />

Keywords: rock art; ornamented shelters; grooves and grids; conservation<br />

In addition to rupestral art stones with slips and<br />

polishing stones can be observed on the majority of these<br />

zones, dating from the pre- and proto-historic times.<br />

The diff erences are mainly related to the fact that the<br />

sandy zones have varied features such as rock chaos<br />

including many cavities in the Paris Basin and in<br />

Picardy, and sandy cliff s in Cantabria, in the Northern<br />

Vosges and Luxembourg. In the fi rst case engravings<br />

are produced un<strong>de</strong>r rock shelters whereas in the second<br />

case engravings are present in open air spaces. The<br />

most signifi cant diff erence is at the level of the dating<br />

of the sites that goes from the Mesolithic (Paris area and<br />

Picardy) till the Bronze Age (Cantabrie), passing by the<br />

Neolithic for the Northern Vosges.<br />

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