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Économie Évolutionniste et Culture d'Entreprise

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Nous voyons ici clairement que le mimétisme est le substrat de ce processus de réplication (followed by<br />

others ; rooted in the habits of the follower ; transmitting from individual to individual). Mais ce que<br />

Hodgson désire réaliser en fait, ce n’est pas de réformer le noyau analytique de l’analyse néo-<br />

Schump<strong>et</strong>erienne en développant un concept alternatif à la routine, mais simplement de développer un<br />

concept qui lui soit complémentaire :<br />

A consensus has now emerged that routines relate to groups or organisations, whereas habits relate to individuals.<br />

Individuals have habits; groups have routines. I propose, therefore, to regard routines as the organisational<br />

analogue of habits. I do not refer here to habits that are simply shared by many individuals in an organisation or<br />

group. Routines are not habits; they are organisational m<strong>et</strong>a-habits, existing on a substrate of habituated<br />

individuals in a social structure. Routines are one ontological layer above habits themselves. (Hodgson, 2003, p.<br />

375).<br />

Si la routine correspond au niveau de groupe, l’habitude correspond au niveau individuel. La routine peut ainsi<br />

continuer à être considérée comme “génotype” :<br />

Routines are to be understood as like genotypes, they are dispositions or capabilities. (Hodgson, 2003, p. 376).<br />

En voulant combiner routine <strong>et</strong> habitude de la sorte, Hodgson atteste, encore une fois, d’une position à<br />

cheval entre l’institutionnalisme à la Veblen <strong>et</strong> l’évolutionnisme néo-Schump<strong>et</strong>erien qui ne perm<strong>et</strong> pas de<br />

lever l’ambiguïté inhérente à la définition de ces niveaux micro-évolutionnaires de l’évolution<br />

économique. Nous en concluons que la question centrale d’une véritable unité de réplication demeure<br />

posée avec insistance devant l’évolutionnisme néo-Schump<strong>et</strong>erien.<br />

Par ailleurs, en plus de l’ambiguïté de la définition des routines comme gènes de la firme évolutionniste, Knudsen<br />

(2001) <strong>et</strong> Hodgson (2003) font remarquer que la compétition entre les entreprises en terme de sélection naturelle<br />

semble avoir chez Nelson <strong>et</strong> Winter des fondations Darwiniennes.<br />

2.4.1.3 Lamarckisme <strong>et</strong>/ou Darwinisme ?<br />

L’évolution économique, <strong>et</strong> plus généralement culturelle, est souvent considérée comme Lamarckienne<br />

plutôt que Darwinienne. Le Bas (1995) parle quant à lui d’une évolution quasi-Lamarckienne :<br />

[L]e processus de sélection dans le domaine économique est quasi-lamarckien en ce sens qu’il y a des<br />

transmissions (entre agents <strong>et</strong> dans le temps) de connaissances nouvelles, d’intelligence, <strong>et</strong>c. (Le Bas, 1995, p.<br />

161).<br />

Selon les deux perspectives, Lamarckienne <strong>et</strong> Darwinienne, la firme peut être représentée de deux<br />

manières. Dans la première, d’inspiration Darwinienne, l’écologie des organisations (Hannan <strong>et</strong> Carroll,<br />

1992 ; Hannan <strong>et</strong> Freeman, 1977, 1984) considère l’environnement en termes d’interaction entre des<br />

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