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Économie Évolutionniste et Culture d'Entreprise

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Conclusion Générale<br />

... from time to time it is probably necessary to d<strong>et</strong>ach one’s self from the technicalities<br />

of the argument and ask quite naïvely what it is all about.<br />

Friedrich A. Hayek, Economics and Knowledge (1937). p. 56.<br />

If I have only shown not only that in some respects the answer to this question is not<br />

obvious but that occasionally we even do not quite know what it is, I have succeeded in<br />

my purpose.<br />

Friedrich A. Hayek, Economics and Knowledge (1937). p. 56.<br />

Nous avons défini dans ce travail l’évolution culturelle de la firme comme un processus de variationsélection-rétention<br />

de mèmes. Bien des questions ont été soulevées dans c<strong>et</strong>te perspective : Quel est le<br />

lien entre la survie de la firme, son évolution <strong>et</strong> son apprentissage ? Qu’est-ce qui évolue à l’intérieur des<br />

firmes ? Comment les firmes <strong>et</strong>/ou les populations de firmes évoluent-elles ? Quelles sont les différentes<br />

générations de firmes engendrées ? Ce sont des questions auxquelles devraient répondre toutes les<br />

théories de l’évolution culturelle de la firme qui restent, encore aujourd’hui, à un stade primaire (Nelson,<br />

1995, p. 83). Et quoique l’approche mémétique que nous avons adoptée dans ce travail de thèse semble<br />

être prom<strong>et</strong>teuse, nous ne sommes pas en mesure, sur c<strong>et</strong>te base, d’apporter des éléments de réponse à<br />

toutes ces questions.<br />

La conjecture de base que nous avons défendue dans ce travail est que la coordination organisationnelle,<br />

au-delà des contrats <strong>et</strong> des règles hiérarchiques concrètes, suppose la construction d’une “culture<br />

d’entreprise” sur la base d’expériences <strong>et</strong> de compétences cohérentes <strong>et</strong> pertinentes avec l’environnement,<br />

avec lequel les firmes co-évoluent. L’évolution de la firme dans le sens de la simulation du<br />

fonctionnement du marché signifie également une tendance soutenue vers la décentralisation. La tension<br />

qui en résulte entre c<strong>et</strong>te dynamique centrifuge (décentralisatrice) <strong>et</strong> la dynamique centripète<br />

(centralisatrice) est un élément-clé de la cohérence <strong>et</strong> la performance de la firme :<br />

Une dimension centralisatrice est nécessaire pour assurer l’intégrité de l’organisation, tandis que l’aspect décentralisateur est<br />

nécessaire pour promouvoir <strong>et</strong> utiliser les capacités individuelles de manière efficace. En d’autres termes, la centralisation est<br />

nécessaire dans la mesure où la nature même de la firme réside dans sa capacité à dépasser les limites individuelles du champ<br />

d’expérience <strong>et</strong> de la rationalité. La décentralisation est également nécessaire puisque la firme doit promouvoir chez les<br />

individus qui la composent un comportement rationnel de façon à être collectivement rationnel. (Aoki, 1994, p. 301).<br />

Dans c<strong>et</strong>te dynamique de décentralisation, les règles abstraites, les dispositifs cognitifs collectifs, la<br />

communication informelle, les narratives, <strong>et</strong>c., sont autant de facteurs perm<strong>et</strong>tant une convergence des

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