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Économie Évolutionniste et Culture d'Entreprise

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sur des horizons temporels différents, sans pour autant être coupé de la gestion quotidienne. Ce qui<br />

distingue les entrepreneurs performants des autres est une capacité propre qui leur perm<strong>et</strong> une clarté <strong>et</strong><br />

une étendue de leur image sur leur affaire, c’est-à-dire une bonne interprétation de l’environnement.<br />

La connaissance tacite de l’entrepreneur peut être comprise non seulement comme une clé de coordination des<br />

connaissances <strong>et</strong> des relations internes entre les agents à l’intérieur de la firme, mais également de coordonner les<br />

connaissances <strong>et</strong> les relations entre les agents à l’intérieur de la firme <strong>et</strong> les agentes externes (consommateurs,<br />

fournisseurs, agences gouvernementales, <strong>et</strong>c.).<br />

Dans ce chapitre, nous avons particulièrement privilégié le mode de coordination par les communautés.<br />

Nous avons argué que les communautés sont les principales unités actives dans ces processus dans une<br />

vision de la firme comme une communauté de communauté. Toutefois, en distinguant les différents<br />

contextes organisationnels, il apparaît que le mécanisme communautaire se heurte également à des limites<br />

importantes (risque de repli paroissial, manque de diversité, <strong>et</strong>c.), de sorte que la gouvernance de la firme<br />

ne peut être conçue sur des seules bases communautaires. Elle doit associer de manière complémentaire<br />

les mécanismes hiérarchiques <strong>et</strong> les mécanismes communautaires. L’entrepreneurship peut dès lors se<br />

déployer sur des fac<strong>et</strong>tes différentes selon la spécificité des contextes.<br />

Intensité de la<br />

communication<br />

entre communautés<br />

Forte<br />

Sélection entrepreneuriale<br />

Ex ante Ex post<br />

3. <strong>Culture</strong> “codifiée” forte 4. <strong>Culture</strong> “forte”<br />

Faible 1. <strong>Culture</strong> “faible” 2. <strong>Culture</strong> “tacite” forte<br />

Faible Forte<br />

Répétitivité des interactions entre communautés<br />

Figure 9.1. Les configurations organisationnelles de sélection entrepreneuriale dans le régime culturel<br />

post-Taylorien.<br />

1. Dans le cas d’une culture “faible”, que le contexte soit émergent ou non, les mécanismes classiques<br />

d’incitations <strong>et</strong> de coordination semblent être les plus opérants pour stabiliser le contexte de décision.<br />

Cela peut être le cas des contextes fortement instables <strong>et</strong> des activités qui s’éloignent du cœur de<br />

compétences de base de l’organisation (Amesse <strong>et</strong> Cohend<strong>et</strong>, 2001). Toutefois même dans ces contextes,<br />

Foss (1998a, p. 27-28) avance qu’une culture d’entreprise “minimale” peut être suffisante pour stabiliser<br />

le contexte de décision au sens classique.

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