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Économie Évolutionniste et Culture d'Entreprise

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(connaissances idiosyncrasiques) fait qu’ils gagnent en pouvoir de négociation face aux principaux. La<br />

conception traditionnelle de l’autorité en terme d’asymétries informationnelles tend donc à tomber en<br />

désuétude au profit d’une nouvelle conception basée sur les problèmes d’asymétries cognitives. Nous<br />

r<strong>et</strong>rouvons ainsi, à l’intérieur même des frontières de la firme, certaines caractéristiques de la dispersion<br />

de la connaissance dans le cadre d’analyse Hayekien. Dans le chapitre 8, nous interprétons (<strong>et</strong><br />

caractérisons) l’avènement d’une économie basée sur la connaissance par l’éclosion d’un nouveau régime<br />

culturel (post-Taylorien).<br />

Des problèmes substantiels de sélection mémétique apparaissent dans ce nouveau régime culturel. Il s’agit<br />

particulièrement de l’arbitrage complexe entre les processus de sélection entrepreneuriale <strong>et</strong> les processus<br />

de sélection de groupe. Ces deux processus sont inhérents à la distinction classique en économie entre les<br />

modes de coordination ex ante <strong>et</strong> ex post. Les questions-clés relatives à l’organisation de la firme doivent<br />

donc encore être pensées sur de nouvelles bases. Le chapitre 9 propose à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> une interprétation de la<br />

firme comme une myriade de communautés intensives en connaissance dans le cadre du régime culturel<br />

post-Taylorien. C<strong>et</strong>te interprétation se base sur un grand nombre de travaux récents (par exemple<br />

Brousseau, 2001 ; Gensollen, 2001 ; Cohend<strong>et</strong> <strong>et</strong> al., 2002) qui relèvent que, dans une économie fondée<br />

de plus en plus sur la connaissance, une part croissante des processus de génération <strong>et</strong> de circulation des<br />

connaissances est assurée par le fonctionnement de communautés intensives en connaissances au sein des<br />

organisations, constituées d’agents qui interagissent fréquemment entre eux par le biais d’une architecture<br />

de communication non-hiérarchique. A travers c<strong>et</strong>te interprétation, nous souhaitons étudier l’émergence<br />

des croyances collectives <strong>et</strong> des cultures d’entreprise dans ce nouveau régime culturel.<br />

Avant de confronter les traditions évolutionnistes néo-Schump<strong>et</strong>eriennes <strong>et</strong> Hayekiennes <strong>et</strong> d’examiner<br />

leurs apports relativement à la théorie évolutionniste de la firme <strong>et</strong> l’analyse de la coordination intraorganisationnelle,<br />

nous allons commencer par une discussion préliminaire de l’idée de l’évolution en<br />

économie <strong>et</strong> de ses aboutissements récents.

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