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Économie Évolutionniste et Culture d'Entreprise

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Chapitre 6<br />

<strong>Culture</strong> d’entreprise <strong>et</strong> coordination<br />

économique : Emergence <strong>et</strong> spontanéité<br />

organisationnelles<br />

6.1 INTRODUCTION<br />

Most scholars of technological advance also are united by their insistence that the<br />

process needs to be understood as “cultural” in the sense, first, that much of the<br />

background knowledge needed for inventing is widely held, and, second, anyone<br />

attempting to advance a technology almost always is standing on “the shoulders of<br />

giants,” or more accurately, drawing on a large body of already achieved technique and<br />

understanding that has been developed by predecessors.<br />

Richard R. Nelson. Physical and Social Technologies, and Their Evolution (2002). p. 4.<br />

Nous avons esquissé une première conceptualisation de la culture d’entreprise dans le chapitre précédent.<br />

A présent, nous allons essayer de voir comment c<strong>et</strong>te compréhension de la culture d’entreprise nous<br />

perm<strong>et</strong> de répondre aux questions de coordination économique intra-organisationnelle soulevées dans la<br />

première partie. Nous allons donc revenir dans un premier temps (§6.2) encore une fois sur la raison<br />

d’être du concept de culture d’entreprise en économie : en quoi est-il éclairant quant à la coordination<br />

économique intra-organisationnelle ? En quoi supplée-t-il ou complète-t-il d’autres concepts<br />

économiques ? Nous allons à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> à nouveau nous appuyer sur la distinction de Klein (1997) entre<br />

une micro-coordination à la Schelling <strong>et</strong> une méta-coordination à la Hayek <strong>et</strong> sur la distinction<br />

Mengerienne entre les origines organiques <strong>et</strong> pragmatiques des deux coordinations. Nous discuterons<br />

particulièrement du rôle des règles organisationnelles (règles concrètes versus règles abstraites) dans les<br />

quatre configurations de coordination. Nous interpréterons ensuite ce rôle de la culture d’entreprise dans<br />

la coordination en terme d’habitus organisationnel (§6.3). L’intériorisation <strong>et</strong> l’énaction de mèmes<br />

spécifiques par les membres de l’organisation nous semblent le mieux expliquées (<strong>et</strong> saisies) à travers le<br />

concept d’habitus de Pierre Bourdieu. L’idée de l’habitus chez Bourdieu explique les régularités<br />

spontanées du comportement individuel. L’habitus est incorporé par l’agent comme l’arrière-plan de ses<br />

actes intentionnels, comme un schéma mental qui préside de manière spontanée à son comportement.<br />

L’habitus correspond ainsi à l’idée de la construction du sens que nous avons développée dans le chapitre<br />

précédent. En transposant c<strong>et</strong>te idée d’habitus à un niveau organisationnel, nous souhaitons, par le biais

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