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Économie Évolutionniste et Culture d'Entreprise

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(4) Le système d’heure d’hiver américaine est considéré par Klein comme un bon exemple d’une<br />

convention conçue qui est inadaptée pour la métacoordination, <strong>et</strong> particulièrement pour les quatre<br />

mois d’hiver.<br />

(5) Un exemple d’un ordre spontané adapté pour la métacoordination est une catallaxie.<br />

(6) La Tragédie du bien commun (Hardin, 1968) montre que les ordres spontanés des commons (sans<br />

propriété <strong>et</strong> en libre accès) ne sont pas adaptés dans la métacoordination. Laisser chacun<br />

poursuivre sa propre logique d’utilisation de ressources communes sans introduire de mécanisme<br />

de régulation (propriété) comprom<strong>et</strong>tra inéluctablement la pérennité même de ces ressources,<br />

comme l’exprime la désormais symbolique formule The tragedy of the commons.<br />

(7) L’ordre planifié n’est jamais complètement planifié. Il y a toujours un espace pour l’action<br />

décentralisée dans certaines limites. Mais, dans la vision Hayekienne, ce qui distingue l’ordre<br />

planifié de l’ordre spontané est que le squel<strong>et</strong>te du modèle d’activités est conçu consciemment.<br />

Pour les raisons avancées par Ronald Coase (1937), Klein (1997) considère que ce sera<br />

quelquefois bon pour la métacoordination pour les propriétaires <strong>et</strong> les managers de créer un ordre<br />

planifié en créant <strong>et</strong> dirigeant des grandes organisations.<br />

(8) Les (ex)-économies planifiées sont naturellement, comme l’a montré l’histoire, inadaptées pour la<br />

métacoordination.<br />

Les problèmes de coordination de type I sont le refl<strong>et</strong> de l’existence d’une incertitude radicale. Aucune<br />

intelligence seule ne possède la connaissance pour résoudre ces types de problèmes. Ils peuvent être<br />

seulement résolus de manière incrémentale ou évolutionnaire à travers le processus de découverte<br />

entrepreneuriale du marché (Saut<strong>et</strong>, 2002). L’autre type des problèmes de coordination (type II) concerne<br />

les problèmes auxquels les individus font face dans leurs vies quotidiennes quand ils doivent coordonner<br />

leurs actions avec celles des autres. C’est donc à ce niveau de coordination de type II que devrait se<br />

situer l’essentiel de l’action des gouvernements, bien que, même à ce niveau, beaucoup de règles qui<br />

résolvent les problèmes de coordination de type II émergent organiquement.<br />

Les solutions aux problèmes de coordination de type II peuvent donc être comprises comme des règles ou<br />

conventions qui perm<strong>et</strong>tent le fonctionnement de la coordination de type I (par exemple les droits de<br />

propriété). Ces règles consistent dans l’établissement de la structure qui rend la plus grande coordination<br />

de plans possible. De nombreux auteurs, au premier rang desquels Menger, ont soutenu qu’une loi, qu’un<br />

langage, ne sont pas, au moins à l’origine, le produit d’un dessein humain délibéré. Cela ne veut pas dire<br />

qu’il n’y a aucun rôle pour la loi positive. C’est ce qu’ont soutenu de nombreux autres auteurs modernes,<br />

tels que Sugden, Polanyi <strong>et</strong> Axelrod, qui ont montré que beaucoup de règles <strong>et</strong> conventions ont émergé<br />

sans dessein humain conscient à travers un processus évolutionnaire qui transcende les interactions des<br />

individus (<strong>et</strong> dont beaucoup ont été codifiées plus tard dans des statuts). L’ordre spontané (coordination<br />

de type I) repose sur des règles générales <strong>et</strong> des conventions pour fonctionner. Il perm<strong>et</strong> de guider les<br />

actions des individus dans un monde d’incertitude radicale <strong>et</strong> d’utiliser une connaissance que personne ne

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