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Économie Évolutionniste et Culture d'Entreprise

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Alors que la coordination de type II correspond à un niveau moins agrégé que Klein (1997) qualifie<br />

comme une coordination à la Schelling :<br />

I coordinate with my friend to me<strong>et</strong> this afternoon. As is the case for any intransitive verb, there can be a direct object only of a<br />

reflexive kind: I coordinate my doings, or our doing, or our plans, to me<strong>et</strong> this afternoon. In this fashion we could make the<br />

intransitive verb to walk superficially (and only superficially) transitive: I walk my body down the stre<strong>et</strong>. (Klein, 1997, p. 326).<br />

La distinction cruciale considérée ici est entre (i) l’ordre social <strong>et</strong> (ii) les règles sur lesquelles c<strong>et</strong> ordre est<br />

basé. C<strong>et</strong>te distinction aboutit parallèlement à une autre distinction entre, d’un côté, l’ordre spontané 52<br />

auquel Klein (1997, p. 320) associe Smith, Hayek, <strong>et</strong> Polanyi, <strong>et</strong> d’un autre côté, les conventions<br />

émergentes auxquelles il rattache Menger, Schelling <strong>et</strong> les théoriciens de la dépendance du sentier.<br />

La coordination de type I correspond ainsi au processus de méta-coordination à travers lequel la<br />

conscience mutuelle des plans de chaque agent devient graduellement plus grande, alors que la<br />

coordination de type II correspond à l’usage de certaines significations communes ou sens commun pour<br />

accomplir des fins particulières. Le premier type de coordination fait référence au genre de coordination<br />

qui est atteint quand tous les agents conduisent sur le même côté de la route, à la manière commune de se<br />

comporter en public, <strong>et</strong>c. Alors que le second fait référence aux règles <strong>et</strong> conventions spécifiques qui<br />

perm<strong>et</strong>tent aux agents de se coordonner dans des situations spécifiques. Dans la coordination de type I,<br />

les plans des individus tendent généralement à se raccorder par le biais de l’activité entrepreneuriale <strong>et</strong> à<br />

travers l’usage du système de prix. Dans la coordination de type II, les plans des individus ont tendance à<br />

se raccorder à travers l’usage de règles ou de conventions. Les deux types de coordination sont reliés : en<br />

fait, le type II est nécessaire pour obtenir le type I mais les deux types sont fondamentalement différents<br />

par nature.<br />

4.2.1 La coordination de type I<br />

La coordination de type I est le résultat du processus compétitif entrepreneurial. Nous avons dit que<br />

l’activité de l’entrepreneur consiste principalement à prendre des risques <strong>et</strong> découvrir de nouvelles<br />

opportunités de profit. Elle a ainsi un eff<strong>et</strong> rétroactif, les découvertes entrepreneuriales créant toujours de<br />

nouvelles opportunités de profits qui vont se concrétiser par une plus grande coordination des plans des<br />

agents.<br />

L’état d’incoordination est progressivement remplacé par un plus grand état de coordination qui luimême<br />

influence les variables sous-jacentes <strong>et</strong> donne naissance à de nouvelles possibilités de coordination.<br />

A travers ce processus émerge un ordre social où les plans de plus d’agents sont coordonnés les uns aux<br />

autres, alors que d’autres agents voient leurs plans inhibés par les activités des premiers. C<strong>et</strong> ordre social<br />

existe sans que personne ne l’ait organisé de manière délibérée. Il n’est le résultat d’aucun dessein<br />

52 L’ordre spontané ne représente dans c<strong>et</strong>te vision que la pointe émergente ou visible de l’iceberg économique que rend<br />

possible le système de règles abstraites sous-jacent. Nous pouvons r<strong>et</strong>rouver des ordres spontanés partout dans la nature.<br />

Schelling (1978) donne l’exemple de colonies de fourmis qui ne sont conçues par aucune fourmi en particulier mais qui<br />

perm<strong>et</strong>tent de coordonner toutes les actions individuelles des fourmis.

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