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Économie Évolutionniste et Culture d'Entreprise

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Chapitre 4<br />

Economie évolutionniste <strong>et</strong><br />

coordination organisationnelle<br />

4.1 INTRODUCTION<br />

When uncertainty is present and the task of deciding what to do and how to do it takes<br />

the ascendancy over that of execution, the internal organization of the productive group<br />

is no linger a matter of indifference or a mechanical d<strong>et</strong>ail. Centralization of this<br />

deciding and controlling function in imperative, a process of “cephalization” such as<br />

has taken place in the evolution of organic life, is inevitable, and for the same reasons as<br />

in the case of biological evolution.<br />

Frank Knight, Risk, Uncertainty, and Profit (1921). p. 268.<br />

Quel est l’intérêt d’intégrer la notion de culture d’entreprise dans l’analyse économique de la<br />

coordination ? La question mérite légitimement d’être posée, ne serait-ce que par rapport à la multitude,<br />

l’hétérogénéité <strong>et</strong> parfois l’ambiguïté des concepts déjà utilisés pour traiter de la coordination. Nous<br />

avons vu dans le chapitre précédent que l’évolutionnisme culturel Hayekien apporte un éclairage<br />

important sur la dimension essentielle de la spontanéité dans la coordination économique, mais qui a trait<br />

principalement à un niveau d’ordre social. La coordination à un niveau moins agrégé peut certes être<br />

relevée à travers l’œuvre Hayekienne, mais elle est tellement imbriquée dans son analyse de la métacoordination<br />

qu’il est très difficile de pouvoir discerner le niveau spécifique de la coordination intraorganisationnelle.<br />

Néanmoins, une telle entreprise nous semble possible. Contrairement à ce que l’on<br />

pourrait penser de l’économie Hayekienne largement portée sur l’analyse des niveaux des ordres sociaux,<br />

il ne s’agit pas d’une approche phylogénétique mais essentiellement ontogénétique. De plus, Hayek n’a<br />

pas vraiment facilité la tâche de ses lecteurs en parlant de sélection de groupe (sans l’expliciter) dans sa<br />

conceptualisation évolutionnaire. Ce qui a fait dire à beaucoup de contributions critiques qu’il s’agit ici<br />

d’un relâchement de son individualisme méthodologique. A notre sens, il s’agit principalement ici d’un<br />

enchevêtrement des niveaux de coordination dans l’analyse Hayekienne qui est principalement<br />

ontogénétique <strong>et</strong> qui même autorise certaines jonctions avec les niveaux d’évolution phylogénétiques.<br />

Ce dont nous avons besoin à c<strong>et</strong> escient est d’une décomposition des niveaux de coordination. C’est ce<br />

que nous offre la perspective ouverte par Klein (1997) qui distingue deux niveaux de coordination : une<br />

méta-coordination à la Hayek <strong>et</strong> une micro-coordination à la Schelling. Deux types de coordination certes<br />

reliés mais dans le même temps bien distincts. Nous allons nous appuyer ensuite sur la lecture de<br />

Langlois (1997) de l’analyse Mengerienne qui distingue les institutions organiques (spontanées) des

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