'Annuel vert de l'automobile 2011 - Autosphere

pneus hors route. Le gouvernement a
acquiescé à sa demande, mais qu’en est-il
des pneus agricoles? En réalité, le conseil
de pneus de l’Alberta recueille et recycle
les pneus agricoles hors d’usage, mais
aucune taxe n’est perçue sur la vente de
ces pneus dans cette province. Pourquoi?
Parce que ca serait politiquement mal vu.
Donc, qui paie la facture des pneus agricoles?
Vous l’aurez deviné : tous les autres
consommateurs de pneus. Le conseil de
pneus de la Saskatchewan s’est aussi
adressé à son gouvernement récemment
et s’est vu refuser une augmentation de
taxe. Hummm ! Je crois qu’il y aura des
élections bientôt.
La bonne approche
Heureusement, certaines provinces ont
compris que, si elles confient la gestion
des résidus à l’industrie, elles doivent
aussi les laisser la gérer. Le Manitoba
l’a appris à ses dépens au début des
années 2000, quand le gouvernement a
pratiquement laissé sombrer le conseil
de pneus à tel point qu’il a dû en prendre
le contrôle pour le maintenir à flot.
Enfin, en 2008, le gouvernement du
Manitoba a remis les rênes de la gestion
des résidus à l’industrie et a maintenu
une approche non interventionniste.
Aujourd’hui, le programme fonctionne
bien, et le conseil vise un autre renouvellement
de cinq ans, sans projet ou
besoin d’augmenter la taxe sur les
pneus.
Le modèle de la Colombie-Britannique
est similaire à celui du Manitoba. Bien
entendu, la commission d’intendance
doit produire un rapport annuel et s’engager
à atteindre certains objectifs en
matière de recyclage et de rendement.
Cependant, la gestion du programme et
l’application de la structure de tarification
sont laissées aux soins de l’organisme.
Les gouvernements qui n’arrivent pas
à déléguer et qui continuent à s’immiscer
dans les affaires du conseil seront
à jamais captifs du programme, et les
augmentations de frais seront inévitablement
considérées comme des taxes.
Avenir plus vert
Je n’ai jamais été aussi optimiste quant
à l’avenir du recyclage de pneus. Certes,
Glenn Maidment, président de
l’Association canadienne de l’industrie du caoutchouc
Je n’ai jamais été aussi
optimiste quant à l’avenir
du recyclage de pneus.
au cours des dix dernières années, nous
avons été témoins de marchés extraordinaires
dans le domaine du gazon synthétique,
des secteurs qui continuent
à prospérer. De plus, l’industrie du
paillis commence tout juste à prendre la
même direction. Ce sont d’excellentes
nouvelles.
Le secteur pétrolier domine encore dans
certaines parties de l’Amérique du Nord,
et de nouvelles occasions de marché
sont à nos portes. Compte tenu du prix
sans cesse croissant du pétrole et du
caoutchouc naturel, conjugué à l’amélioration
de la dévulcanisation et au caoutchouc
granulaire de meilleure qualité, je
crois qu’il est inévitable que les manufacturiers,
par nécessité, trouveront de
plus en plus de moyens d’incorporer
les pneus recyclés à la fabrication des
pneus neufs. Et cela, mes amis, changera
tout !
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