'Annuel vert de l'automobile 2011 - Autosphere

Dès qu’il entend « entretien automobile»,
le consommateur canadien
moyen pense aussitôt «dépense
imprévue ». Cette perception de notre
industrie doit changer, maintenant plus que
jamais. Les conséquences d’un entretien
inadéquat ou d’un manque total d’entretien
des véhicules sont importantes. En
plus de nuire à la sécurité du véhicule,
cette réalité entraînera éventuellement des
frais de réparation élevés et, peut-être plus
important encore, contribuera à détériorer
l’environnement.
L’âge moyen des véhicules légers au
Canada a augmenté pour atteindre 8,5 ans
en 2010, et il devrait continuer son ascension
pour atteindre 8,8 ans d’ici 2014. Cela
aura-t-il un effet négatif sur l’environnement?
Vous pouvez en être certain!
L’avènement des technologies de pointe a
permis de prolonger la durée de vie d’un
véhicule au-delà des 300 000 kilomètres.
Les consommateurs avertis savent qu’ils
pourront conserver leur véhicule longtemps.
Il devient donc primordial pour
eux de respecter le calendrier d’entretien
de façon à ce que leur véhicule conserve
son rendement, demeure sécuritaire et
ait le moins d’incidences possible sur
l’environnement.
Cependant, changer la façon dont les
consommateurs perçoivent l’entretien
automobile ne sera pas chose facile. En
fait, l’industrie de l’automobile ne pourra y
parvenir qu’en faisant front commun avec
les divers paliers de gouvernement dans
une stratégie proactive d’encouragement
qui fera appel à des mesures incitatives, à
des politiques et à des programmes.
Le Canada comparé
au reste du monde
Des programmes de sécurité automobile
existent partout dans le monde, même
dans certaines provinces canadiennes.
Leur nombre ne cesse d’augmenter, et
ils visent deux objectifs : primo, aider les
consommateurs à prendre des décisions
éclairées quant à l’achat de leur véhicule,
et secundo, protéger l’environnement
contre les émissions nocives.
Certains territoires prennent la chose très
au sérieux. Par exemple, la Californie oblige
les ateliers d’entretien et de réparation à
vérifier la pression des pneus sur les véhicules
à chacune des visites des consommateurs.
Les États-Unis et certains pays
d’Europe ont adopté l’approche du cycle
de vie des véhicules, qui tient compte de
leur impact sur l’environnement à partir
de leur conception jusqu’à leur mise hors
Par Marc Brazeau
Réparer
dans un souci
écologique
Entretien automobile inadéquat = dommages accrus à l’environnement. Nos clients compren-
nent-ils cette équation ?
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service. Pourquoi ? Parce que les avantages
qu’apportent les nouvelles technologies
ne peuvent durer qu’à la condition que
le véhicule soit adéquatement entretenu au
fil du temps.
Au Canada, le Code national de la sécurité
régit les normes d’inspection et de
conduite des chauffeurs de véhicules commerciaux.
Fait étonnant, il n’existe aucune
législation semblable pour les véhicules de
promenade. À l’exception du Québec, toutes
les provinces ont certaines exigences
relatives à l’inspection des véhicules au
moment de la revente, mais seules les
Maritimes exigent des inspections périodiques
(annuelles ou bisannuelles). D’autres
provinces se préoccupent d’inspection
uniquement quand le véhicule est vendu
ou, comme en Colombie-Britannique,
quand les responsables de l’application
de la loi le demandent.
Même si ce que nous avons ici au pays
représente un pas dans la bonne direction,
c’est loin d’être suffisant. L’efficacité
des programmes d’inspection automobile
serait grandement bonifiée s’ils étaient
harmonisés pour l’ensemble des provinces
et soutenus par tous les paliers de
gouvernement. Malheureusement, nous
n’en sommes pas encore là.