'Annuel vert de l'automobile 2011 - Autosphere

Automobiles et effets sur l’environnement.
Deux sujets
indissociables. Nous savons
tous que les émissions produites par
les véhicules moteurs sont dommageables
pour l’environnement, nocives
pour la santé et qu’elles mettent
en péril notre avenir. Alors, comment
le simple citoyen, le gestionnaire de
parcs de véhicules, le professionnel de
l’automobile ou l’entreprise peuvent-ils
réduire les effets qu’a l’automobile sur
l’environnement ?
Dans ce supplément, on parle beaucoup
d’automobile et d’environnement,
mais que fait-on concrètement ?
Il faut réagir. Que peut-on faire ? Que
doit-on faire ? Plusieurs facteurs
entrent en ligne de compte. Quelle est
la politique de votre entreprise sur les
effets de votre parc d’automobiles sur
l’environnement ?
De nos jours, les entreprises ou des
services publics, pour la plupart, adoptent
une politique de développement
durable. Ce document exprime les
objectifs de l’entreprise en la matière
et les moyens mis en œuvre au sein du
personnel pour les atteindre. Autrement
dit : « passer de la parole aux actes. »
Alors, où se situe votre entreprise dans
cette nouvelle réalité ? Êtes-vous passé
de la parole aux actes ?
24 L’Annuel vert de l’automobile 2011 ■ autosphere.ca
Qu’est-ce que le
développement durable?
Le développement durable, c’est une
vision du déroulement des activités de
l’entreprise. Ce n’est ni un service qui
chapeaute les activités de l’entreprise, ni
une suite d’actions ponctuelles. Le développement
durable est plutôt un mélange
de considérations environnementales,
sociales et financières. L’entreprise doit
trouver un équilibre (dans plusieurs cas,
on parlerait de déséquilibre) qui reflétera
son implication en matière de développement
durable.
Établir cet équilibre n’est pas le simple
résultat d’un exercice comptable. C’est le
reflet des valeurs profondes, de la culture
et des attitudes de la direction. Comment
pouvons-nous favoriser cet engagement à
titre de gestionnaires de parcs de véhicules
ou de professionnels de l’automobile ?
Voici comment l’équipe de Metro Vancouver
a réussi à faire le lien entre notre plan stratégique
de développement durable, les considérations
environnementales et la réduction
des émissions des parcs de véhicules pour
en faire un programme d’action intégré.
La méthode
Metro Vancouver a établi une politique
d’approvisionnement durable pour tous les
achats effectués par le service des parcs
de véhicules. Le calcul des coûts d’acquisition
prend en compte la monétarisation
Par Jim Perkins, surintendant des
services de parcs pour le district
régional du Grand Vancouver
De la parole
aux actes
Investir dans un parc de véhicules éconergétiques est simple comme bonjour. Les gestionnaires
de parcs de véhicules qui veulent passer de la parole aux actes n’ont qu’à prendre exemple sur le
district régional du Vancouver métropolitain qui a adopté un processus simple en trois étapes.
des émissions de matière particulaire (MP)
comme les gaz à effet de serre (GES) et
les principaux polluants atmosphériques
(PCA) générées par les véhicules routiers
et les autres équipements motorisés. Ces
données seront incluses dans l’analyse
des coûts sur la durée de la vie utile de
l’équipement.
Pourquoi avons-nous adopté
cette méthode de calcul?
De par son statut d’organisme gouvernemental
régional, Metro Vancouver est
responsable de la gestion de la qualité de
l’eau, de l’air ainsi que des déchets solides
sur son territoire administratif qui comprend
2,5 millions de citoyens et 23 municipalités
et districts électoraux.
Le service des parcs de véhicules a un
effet direct sur la qualité de l’air du district
de Vancouver. Mais comment s’assurer
que le discours sur la qualité de l’air se
traduise par des parcs de véhicules plus
éconergétiques?
Il ne suffit pas de réduire les gaz à effet de
serre. Nous devons aussi étudier comment
intégrer les nouvelles technologies, malgré
leur coût initial plus élevé, dans nos parcs
de véhicules. Pour ce faire, il faut procéder
à une analyse comparative monétarisée
(l’argent étant la langue universelle
des administrations de ce monde) entre
les nouvelles technologies et les technologies
traditionnelles.