'Annuel vert de l'automobile 2011 - Autosphere

Gilles Goddard est directeur général de la SOGHU.
Imaginons un peu le désastre que
pourraient causer les millions de litres
d’huile utilisés annuellement pour la
lubrification des composants mécaniques
de toutes sortes. Pour Gilles Goddard, directeur
général de la SOGHU, il fallait veiller à
la récupération et au recyclage de ces produits
de façon rigoureuse tout en respectant
les normes environnementales imposées
par le gouvernement du Québec. « L’idée a
germé au début des années 1990, affirme
Gilles Goddard. Il s’agissait de réunir les
entreprises qui s’occupaient de mettre en
marché tous ces fluides pour discuter d’un
plan d’action. Le Québec a été la cinquième
province à se doter d’un système de récupération
et de valorisation des produits
reliés aux huiles usées. C’est en Alberta que
les premières initiatives en la matière ont été
prises. Après, d’autres provinces ont fait de
même : la Saskatchewan, le Manitoba et la
Colombie-Britannique. Nous nous sommes
inspirés de ce qui se faisait dans l’Ouest du
Certaines provinces des Maritimes comme le Nouveau-
Brunswick et Terre-Neuve-Labrador font appel à la SOGHU.
L’organisme québécois fera profiter ces provinces de l’expertise
des gens d’ici pour améliorer leur sort en matière d’environnement.
Pour le Québec, tout n’est pas terminé, puisque la SOGHU
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pays pour en arriver à une façon de faire qui
soit économique et efficace.»
Comment la SOGHU se distingue-t-elle des
autres organismes ? «Nous avons développé
un leadership par notre approche
plus pratique, affirme Gilles Goddard. Il ne
s’agissait pas de réinventer la roue. Nous
avons appliqué une certaine logique en
procédant directement sur le terrain avec
les entreprises partenaires. Nos obtenons
de meilleurs résultats à moindres coûts.
Maintenant, ce sont les gens des autres
provinces qui s’inspirent de notre façon de
faire pour améliorer les processus.»
Un réseau mis sur pied
Pour arriver à disposer d’une méthode efficace
permettant de donner une seconde
vie aux huiles usées, il fallait mettre un
réseau sur pied. La première étape consiste
évidemment à récupérer les fluides et les
contenants. Ensuite, des entreprises se
Société de
gestion des
huiles usées
Président du conseil : Carol Montreuil
Date de fondation : 2004
Siège social : 1101 boul. Brossard, suite 214
Chambly (Québec) J3L 5R4
Marché : Québec
Mission : organisme privé à but non
lucratif visant à satisfaire aux exigences
du règlement sur la récupération et
la valorisation des huiles usées.
Nombre d’employés : 6
Par Francis Brière
Photo : Isabelle Duranleau
« Parce que chaque goutte compte ! »
Le déversement des huiles usées dans l’environnement provoquerait une véritable catastrophe
écologique. Heureusement, la SOGHU veille à ce que les entreprises disposent de ces fluides
pour protéger la planète.
chargent de recycler ces produits pour les
transformer en de nouveaux matériaux, ou
encore les réutiliser sous leur forme initiale.
De toute évidence, la SOGHU a pris
les choses en mains et s’acquitte d’une
responsabilité environnementale d’une
grande importance. «Avant la création de
la SOGHU, seulement 60% des huiles
usées étaient récupérés, 20 % des filtres
et les contenants n’étaient pas recyclés,
ajoute Gilles Goddard. Cela signifiait trois
camions-citernes par jour de fluides dangereux
pour l’environnement. N’oublions pas
qu’un seul litre d’huile peut contaminer un
million de litres d’eau. Nous sommes fiers
d’avoir mis sur pied un réseau de 900 points
de collecte au Québec pour permettre à
ceux qui font leur propre vidange d’huile
de rapporter gratuitement les fluides. Les
membres du conseil d’administration de la
SOGHU s’impliquent depuis le début dans
plusieurs comités et travaillent de concert
avec RECYC-QUÉBEC et le MDDEP. »
poursuit son développement et vise à augmenter le nombre de
points de collecte à environ 1 500 d’ici quelques années. Une
étroite collaboration avec les gouvernements fera ainsi en sorte
que l’antigel et son contenant seront bientôt recyclés.