Une histoire racontée à Sophie - La Flute
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laborantine dans le service de Péron dont elle est l’amie. J’en avais fait<br />
la connaissance bien des années avant, lors de mon stage <strong>à</strong> l’hôpital<br />
Ambroise Paré, rue Boileau (voir plus haut).<br />
C’est une personne très vive, généreuse et attachante, seule au<br />
monde (<strong>à</strong> part Péron); donc un peu accaparante, vu son passé…<br />
Intelligente et dynamique, mais fragile de santé… Nous considérant<br />
un peu comme sa famille, elle vient souvent nous voir en Suisse,<br />
notamment Bellelay, dont une fois avec Péron. Nous la rencontrons<br />
lors de nos escapades <strong>à</strong> Paris…Très bavarde, Andrée parfois fatigue un<br />
peu … Elle a une petite chienne, Nica, une Tékel, gâtée au possible<br />
dont il existe quelque part une photo très drôle prise au moment<br />
où Andrée lui donne la becquée <strong>à</strong> la cuillère, parce qu’elle fait des<br />
caprices…<br />
Après la mort de Péron, et comme de plus elle est retraitée, elle<br />
trouve un job qui consiste <strong>à</strong> faire des prélèvements <strong>à</strong> domicile pour<br />
le compte de laboratoires médicaux privés… <strong>La</strong>ssée d’avoir <strong>à</strong> circuler<br />
ainsi dans un Paris déj<strong>à</strong> surencombré, elle se monte un petit salon de<br />
pédicure… Finalement, ayant la nostalgie de son pays des <strong>La</strong>ndes, elle<br />
acquiert <strong>à</strong> <strong>La</strong> Rochelle, près du port, un très joli petit appartement<br />
qu’elle aménage avec goût, dans le style marine… Le prévisible arrive<br />
pourtant, elle s’y embête <strong>à</strong> mourir, ne connaissant plus personne…<br />
Elle revend prestement ledit appartement, revient <strong>à</strong> Paris et emménage<br />
tout aussi prestement dans un joli petit appartement situé au rez-dechaussée<br />
d’un immeuble plutôt cossu, pas loin de la Motte-Piquet.<br />
Nous lui rendons visite lors de nos passages <strong>à</strong> Paris.<br />
Elle y vit quelques années jusqu’<strong>à</strong> ce que sa santé se dégrade dans<br />
le sens d’une maladie d’Alzeimer galopante. Admise dans un home<br />
fort bien tenu, elle y finit ses jours sans bien se rendre compte de sa<br />
situation… Nous allons la voir, de même que Natalie, mais l’endroit est<br />
peu accessible, très <strong>à</strong> la périphérie de Paris, <strong>à</strong> Conflans-Ste-Honorine.<br />
Elle y meurt après quelques années, toujours assistée d’un curateur<br />
très dévoué en la personne d’un homme charmant, M. Berger, ancien<br />
architecte retraité. Ce dernier et sa femme nous invitent un jour <strong>à</strong><br />
diner en compagnie d’Andrée. Ce jour l<strong>à</strong>, elle nous reconnaît bien, ce<br />
qui n’est pas toujours le cas.<br />
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