LA LIBERALISATION DU SOUS-SECTEUR DE L'ENSEIGNEMENT ...
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<strong>LA</strong> <strong>LIBERALISATION</strong> <strong>DU</strong> <strong>SOUS</strong>-<strong>SECTEUR</strong> <strong>DE</strong><br />
L’ENSEIGNEMENT<br />
SUPERIEUR AU SENEGAL :<br />
OBSTACLES, ATOUTS, TENDANCES<br />
Parrain scientifique du projet : Monsieur Isaac Yankhoba NDIAYE, Agrégé des facultés<br />
de Droit, Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de L’Université<br />
Cheikh Anta Diop de Dakar (FSJP/UCAD) – B.P. 5005 – Dakar/Fann – Sénégal<br />
Equipe de Recherche<br />
Babacar Thiaw – FSJP – Socio-économiste, Coordonnateur<br />
Yaya Bodian – Assistant/FSJP<br />
Biaye – Assistante/FSJP<br />
Malamine Dramé – Informaticien/Statisticien<br />
PAYS <strong>DE</strong> RESI<strong>DE</strong>NCE : Sénégal<br />
Avril 2007<br />
Financement : Réseau Ouest et Centre Africain de Recherche en Education (ROCARE)<br />
A travers le programme Centre d’Excellence Régionale de l’UEMOA et du<br />
Soutien du Ministère des Affaires Etrangères des Pays Bas<br />
ROCARE / ERNWACA • Tel: (223) 221 16 12, Fax: (223) 221 21 15 • BP E 1854, Bamako, MALI<br />
Bénin • Burkina Faso • Cameroun • Côte d’Ivoire • Gambia • Ghana • Guinée •<br />
Mali • Mauritanie • Nigeria • Niger • Sénégal • Sierra Leone • Togo<br />
www.rocare.org<br />
1
INTRO<strong>DU</strong>CTION<br />
La croissance économique et la compétitivité des entreprises, que ce soit<br />
au plan local ou international, pour toute économie, passent<br />
nécessairement par des impératifs de productivité et de qualité des<br />
ressources humaines. De ce fait, l’adaptation du système éducatif, en<br />
particulier de l’enseignement supérieur, surtout dans les économies en<br />
transition, demeure un enjeu important.<br />
L’enseignement supérieur a un rôle propre et essentiel à jouer, car les<br />
institutions qui le dispensent influent sur le système tout entier et par lui<br />
(directement ou non) sur l’ensemble de la société. Un système<br />
d’enseignement supérieur bien conçu est un indispensable facteur de<br />
développement. La haute qualification des ressources humaines est<br />
devenue une priorité, d’autant que le paradigme technologique devenu<br />
dominant à travers le monde oblige à la maîtrise de l’information et du<br />
savoir. Malgré cela, beaucoup de pays pauvres sont toujours<br />
désespérément à court de personnel qualifié pour la planification<br />
économique, la Recherche-Développement et la gestion des entreprises.<br />
Sur un autre plan, le niveau supérieur absorbe souvent une part<br />
disproportionnée des budgets de l’éducation ; il est coûteux, exige<br />
davantage de livres et d’équipement, alors que la réalisation des objectifs<br />
généraux ci-dessus présentés exige une augmentation des ressources<br />
affectées au sous-secteur.<br />
Partout cependant, les contraintes n’ont pas pu empêcher la diversification<br />
de l’offre d’éducation. D’abord, on note l’ouverture, au sein même des<br />
structures universitaires publiques, de « fonctions de service », sortes de<br />
filières « privées », qui se présentent le plus souvent comme des réactions<br />
à la création rapide d’écoles et d’instituts supérieurs privés destinés à<br />
répondre à la demande d’éducation potentielle ou exprimée par les jeunes.<br />
Les écoles privées sont généralement situées dans le secteur tertiaire<br />
(comptabilité, management, secrétariat, administration, tourisme, gestion<br />
hôtelière, etc…) et s’orientent de plus en plus vers des sections du secteur<br />
secondaire (froid, électronique, électricité, bâtiment, industrie, etc..).<br />
2
Le Sénégal a, depuis 1996, élaboré une politique sectorielle de<br />
l’enseignement supérieur et de la recherche universitaire qui propose une<br />
stratégie de développement d’un enseignement général, technologique et<br />
professionnel et une recherche de qualité.<br />
Cette stratégie prévoit aussi le développement d’un enseignement<br />
supérieur privé performant pour désengorger les institutions publiques et<br />
promouvoir de nouvelles filières professionnelles.<br />
Depuis lors, l’enseignement supérieur privé est devenu un sous-secteur<br />
important du système éducatif sénégalais et une réalité dans la carte de<br />
l’enseignement supérieur.<br />
Avec la mise en œuvre du Programme Décennal de l’Education et de la<br />
Formation (P<strong>DE</strong>F) (2000), les Pouvoirs Publics ont commandité et<br />
disposent à l’heure actuelle d’un ensemble d’études exploratoires dont les<br />
plus importantes ont été exécutées par le Centre de recherches<br />
Economiques Appliquées (CREA/UCAD). L’on peut citer parmi ces études :<br />
- Revue des dépenses publiques dans le secteur de l’éducation (1998)<br />
- Le financement de l’éducation au Sénégal (1999)<br />
- Dépenses publiques de l’éducation et équité au Sénégal (1999)<br />
- Coût efficacité dans l’enseignement moyen et secondaire au Sénégal<br />
(2000)<br />
L’objectif visé à travers ces études était de développer un processus<br />
d’analyse sectorielle qui permette d’identifier les acquis et de mesurer les<br />
dysfonctionnements du système éducatif sénégalais en vue d’identifier des<br />
politiques et stratégies pertinents en coût efficacité afin d’augmenter<br />
significativement les rendements internes et externes.<br />
Ces études ont ciblé tous les ordres d’enseignement, du préscolaire à<br />
l’Université. Le secteur privé à travers de ses différentes composantes a<br />
également été ciblé ; bien qu’on ait une idée assez précise de son poids<br />
dans l’éducation, de ses rendements internes, de sa distribution entre les<br />
zones urbaines et rurales et du rôle stratégique important qu’il peut jouer<br />
dans l’objectif de scolarisation universelle, force est de reconnaître qu’une<br />
bonne partie de ce secteur, en particulier celle qui concerne le supérieur<br />
privé, demeure une « boîte noire » : il y a une réelle insuffisance<br />
d’informations quant à son état réel.<br />
Aujourd’hui, l’on compte pas moins de cinquante (50) universités, écoles ou<br />
instituts privés d’enseignement supérieur recensés et agréés par les<br />
3
pouvoirs publics. Ces établissements privés sont souvent prisés par les<br />
parents d’élèves déçus par l’Université et qui n’ont pas les moyens<br />
d’envoyer leurs enfants en Europe mais n’en sont pas moins désireux<br />
d’assurer l’avenir de leur progéniture. Les dits établissements connaissent<br />
ainsi un véritable boom depuis 1996, année où a été, pour la première fois,<br />
élaborée une véritable politique sectorielle de l’enseignement supérieur et<br />
de la recherche universitaire. La démarche des autorités depuis a été de<br />
proposer dorénavant une stratégie de développement général<br />
technologique et professionnel et une recherche de qualité. Dans ce cadre<br />
général, l’Etat a fait le choix de favoriser l’émergence d’un sous-secteur de<br />
l’enseignement supérieur privé performant dans le but de désengager les<br />
institutions publiques et de promouvoir de nouvelles filières<br />
professionnelles.<br />
Ces établissements cohabitent avec des institutions créées par des<br />
groupements confessionnels et dépendant pour la plupart de l’église<br />
catholique qui, après une présence assez ancienne dans l’enseignement<br />
secondaire s’est intéressée à l’enseignement supérieur, même si cet intérêt<br />
reste assez marginal.<br />
En 1999/2000, les Etablissements d’Enseignement Supérieur Privé<br />
comptaient déjà plus de 5000 étudiants, soit environ 21 % de l’effectif de<br />
l’Université de Dakar et à peu près le même effectif que l’Université Gaston<br />
Berger de Saint-Louis. Lesdits établissements offraient déjà vingt-deux<br />
filières de formation professionnelle et trois de formation universitaire. A<br />
côté des Etablissements d’Enseignement Supérieur Privé se sont<br />
parallèlement développées des activités de formation à distance ainsi que<br />
le télé-enseignement telles que le Campus numérique francophone de<br />
Dakar (CNFD) et l’Université virtuelle africaine (UVA). L’objectif des<br />
universités virtuelles étant d’apporter une valeur ajoutée aux<br />
enseignements des universités du Sud en les accompagnant dans le<br />
processus d’appropriation des techniques de l’information et de la<br />
communication (TIC).<br />
A ce jour, il est permis d’affirmer que tous ces établissements contribuent à<br />
répondre à une demande sans cesse croissante de formation<br />
technologique et professionnelle et que l’offre publique n’arrive pas à<br />
satisfaire. Ils s’intègrent donc parfaitement dans la politique de maîtrise des<br />
effectifs initiée par le gouvernement en accord avec la Banque Mondiale<br />
dans le cadre du Projet d’Appui à l’Enseignement Supérieur mis en place<br />
en 1994 et aussi du P<strong>DE</strong>F (2000).<br />
Les contraintes au développement du sous-secteur de l’enseignement<br />
supérieur privé restent cependant nombreuses. Elles sont le fait aussi bien<br />
du cadre institutionnel (statut juridique et fiscal, rapports avec les<br />
4
institutions publiques, etc …) que de l’environnement pédagogique<br />
(capacités, contrôle et évaluation, etc.).<br />
Or donc, la demande plus forte de formation professionnelle associée à<br />
l’introduction de plus en plus croissante des nouvelles technologies dans<br />
les systèmes de production ont accéléré le bouleversement de la situation.<br />
La conséquence immédiate de ce bouleversement a été la privatisation<br />
croissante, à la fois par l’établissement des universités privées et<br />
par l’introduction au sein même des établissements publics de frais de<br />
scolarité plus lourds ainsi que d’autres frais (ce sont les « fonctions de<br />
service ») pour des services et/ou des activités précédemment gratuites ou<br />
subventionnées.<br />
Au Sénégal particulièrement, les réalités économiques mais surtout<br />
démographiques ont été déterminantes dans l’accélération du processus<br />
de privatisation. Tout le monde s’accorde ici pour considérer que<br />
l’enseignement supérieur devra encore plus, les années à venir, s’adapter<br />
à la jeunesse de la population, à la féminisation de la population active, et<br />
aux conditions nouvelles de mobilité des populations.<br />
La jeunesse de la population a déjà eu des effets remarquables sur le<br />
problème qui nous occupe. L’Etat du Sénégal investit déjà près de 40 % au<br />
budget dans le secteur de l’Education et les jeunes représentent<br />
aujourd’hui plus de 55 % de la population globale (cf. dernier recensement<br />
de 1988- Ministère de l’Economie et des Finances- Direction de la<br />
Statistique). C’est cette même situation qui a amené les promoteurs privés<br />
à investir, avec l’aval des pouvoirs publics, le sous-secteur de<br />
l’enseignement supérieur : l’appareil de l’ Etat comme les promoteurs<br />
privés ayant un intérêt réciproque manifeste dans une telle alliance.<br />
Le développement de l’enseignement supérieur privé au Sénégal<br />
s’explique d’abord et de notre point de vue par plusieurs déterminations,<br />
dont deux principalement.<br />
Le premier déterminant est le constat de crise profonde des politiques<br />
d’enseignement jusqu’ici mises en place. En effet, l’on se rappelle que dès<br />
1981, les pouvoirs publics avaient appelé tous les acteurs du secteur de<br />
l’éducation, aux assises des Etats généraux de l’Education, et de la<br />
Formation : Pour mettre en lumière les insuffisances et dysfonctionnements<br />
d’un enseignement qui, à leurs yeux, « (…) préparait plus à la maîtrise du<br />
verbe et de la théorie qu’à celle de la pratique et des techniques (…) des<br />
méthodes et contenus (qui) n’écartent pas toujours le piège de<br />
l’intellectualisme. »<br />
5
Ce constat d’échec de la politique d’enseignement est d’abord visible à<br />
travers l’inéquation persistante entre structures de formation et structures<br />
de production.<br />
Le deuxième déterminant est lié au contexte économique marqué par les<br />
programmes de redressement économique qui signifient « politique du<br />
moins d’Etat » et qui s’est traduit par la fermeture du débouché traditionnel<br />
de la fonction publique aux diplômes de l’enseignement supérieur avec<br />
l’apparition de ce véritable phénomène de société que sont les<br />
« maîtrisards chômeurs ». La classe d’âge 18-20 ans représentant 58 %<br />
des 8,8 millions d’habitants, le chômage atteindrait 63,61 % des jeunes de<br />
15 à 34 ans selon la Direction de la Prévision et de la Statistique du<br />
Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan.<br />
I – HYPOTHESES <strong>DE</strong> TRAVAIL ET METHODOLOGIE<br />
A- HYPOTHESES <strong>DE</strong> TRAVAIL<br />
a) Les institutions d’enseignement supérieur public conservent encore,<br />
malgré certains aménagements récents, une conception « traditionnelle de<br />
la formation », ce qui se répercute dans les contenus comme dans les<br />
méthodes de transmission des savoirs et des savoir-faire qui n’ont le plus<br />
souvent qu’un rapport éloigné de la réalité des besoins sur le marché du<br />
travail ;<br />
b) Si dans les aspects administratifs et de gestion, les structures privées<br />
d’enseignement supérieur connaissent, pour certaines tout au moins, un<br />
meilleur management que leurs sœurs du public, il n’en demeure pas<br />
moins que leurs critères d’admission comme leurs systèmes d’évaluation<br />
ne répondent pas toujours à des normes qui privilégient la rigueur ;<br />
c) Le cadre institutionnel qui régit la création desdits établissements<br />
d’enseignement supérieur privé n’est pas encore clairement défini ou<br />
même harmonisé ;<br />
d) La relative jeunesse (la plupart des établissements ont été créés durant<br />
les cinq (5) dernières années) des Etablissements d’Enseignement<br />
Supérieur Privé, rend assez aléatoire une analyse fine des rendements<br />
basés sur des séries et/ou des cohortes fiables ;<br />
e) La libéralisation de l’offre globale d’éducation et de l’enseignement<br />
supérieur en particulier doit contribuer, à terme, à l’expansion des<br />
opportunités de formation.<br />
6
B-- METHODOLOGIE <strong>DE</strong> L’ETU<strong>DE</strong><br />
L’objectif général que nous nous étions fixé quant à la présente recherche<br />
était d’examiner la problématique de la libéralisation du sous-secteur de<br />
l’enseignement supérieur au Sénégal ; de déceler dans quelle mesure<br />
l’introduction de l’investissement privé dans le sous-secteur de<br />
l’enseignement supérieur pouvait être une réponse adéquate à la stratégie<br />
du développement de l’enseignement supérieur telle que définie par les<br />
pouvoirs publics.<br />
Il s’est donc agi pour nous :<br />
- de traduire nos objectifs en variables d’information explicatives,<br />
mesurables et opératoires<br />
- de sélectionner les méthodes d’enquête et d’analyse les plus pertinentes<br />
pour cerner ces variables.<br />
Aussi, avons-nous procédé de la manière suivante :<br />
1. – Une exploitation approfondie de la documentation technique<br />
existante, notamment les études générales sur les processus de<br />
privatisation au Sénégal, sur le système d’éducation en général et le soussecteur<br />
de l’enseignement supérieur en particulier, les Annales de la<br />
division de l’enseignement privé du Ministère de l’Education Nationale, les<br />
archives des deux universités (Université Cheikh Anta Diop de Dakar<br />
(UCAD) et Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB)), les statistiques<br />
des autres établissements d’enseignement supérieur privé et les sections<br />
« privées » de deux instituts de la faculté des Sciences Economiques et de<br />
Gestion (FASEG) de l’UCAD, de même que l’exploitation des résultats tirés<br />
de l’étude sur le suivi des diplômés de l’enseignement supérieur au<br />
Sénégal (SAMB-THIAW-DIONG– Projet AUA/UCAD –n° 7 – 2001).<br />
2. - Une enquête par entretien auprès des responsables des<br />
établissements d’enseignement supérieur, que ceux-ci appartiennent au<br />
secteur privé ou soient impliqués dans les nouvelles filières « privées » des<br />
établissements publics.<br />
3. - Une enquête par questionnaire (s) auprès d’un échantillon de trois<br />
cents (300) étudiants et/ou diplômés fréquentant ou ayant fréquenté les<br />
établissements d’enseignement supérieur privés. Dans la mesure où la<br />
présente étude a une visée complémentaire, parce que s’inscrivant dans le<br />
prolongement d’études antérieures déjà mentionnées, nous avons décidé<br />
d’opter pour un échantillon raisonné mais aussi stratifié qui prend en<br />
7
compte des populations de niveaux d’enseignement différents mais aussi<br />
d’occupations différentes.<br />
L’échantillon de 300 personnes qui a été retenu a été constitué au prorata<br />
de la répartition des effectifs dans les établissements d’enseignement<br />
supérieur ciblés : 2/3 (soit 200 personnes) et dans les sections « privées »<br />
de l’UCAD pour le dernier tiers (soit 100 personnes). Pour cette dernière<br />
catégorie d’étudiants nous avons interrogé (idem pour la première<br />
catégorie) aussi bien des étudiants en formation que d’anciens étudiants<br />
qui ont trouvé du travail. Les enquêtes destinées aux sortants qui ont<br />
trouvé du travail ont porté à chaque fois, sur 25% de chacun des effectifs<br />
considérés.<br />
Enfin nous précisons que l’enquête n’a pu couvrir que la région de Dakar et<br />
a porté sur un échantillon de trente (30) établissements.<br />
4. - Une enquête de type « Focus-group » sous la forme d’un atelier de<br />
restitution. Cette étape a été organisée en étroite collaboration avec la<br />
coordination nationale du ROCARE.<br />
C’est dans ce cadre que nous avons organisé une journée de réflexion à<br />
laquelle ont été invités des responsables académiques et administratifs du<br />
secteur de l’éducation mais aussi des responsables des secteurs<br />
traditionnels de l’économie nationale, des promoteurs privés comme des<br />
responsables syndicaux de formateurs et d’étudiants.<br />
Traitement informatique<br />
Outre les outils méthodologiques réalisés et qui ont servi de supports pour<br />
les enquêtes et les entretiens (questionnaires, guides d’entretien..), nous<br />
avons bénéficié de l’appui des autorités et aussi de celui de la faculté des<br />
Sciences et Techniques (Département Informatique). Nous avons<br />
également pu mobiliser les équipements nécessaires (micro-ordinateurs,<br />
logiciels de traitement et de gestion de bases de données, logiciels de<br />
saisie et de traitement de l’information) et les ressources humaines pour :<br />
- la confection et la multiplication des documents de collecte prévus ;<br />
- la saisie, le traitement et l’analyse des données collectées ;<br />
- la représentation graphique et numérique des données ;<br />
- la confection du rapport.<br />
Les données collectées seront enfin été confiées à un informaticien par<br />
ailleurs spécialiste des statistiques éducatives qui a procédé, sur la base<br />
d’un plan d’analyse au nettoyage et au traitement statistique des données,<br />
ce qui va nous a permis de disposer d’une base d’analyse fiable.<br />
8
PRESENTATION <strong>DU</strong> RAPPORT<br />
Le rapport s’articule autour des axes suivants :<br />
- Présentation des éléments de contexte spécifiques à l’Enseignement<br />
Supérieur au Sénégal<br />
- Présentation et analyse des résultats obtenus à partir de l’enquête<br />
- Recommandations pour le renforcement des bases à long terme de<br />
l’enseignement supérieur privé au Sénégal.<br />
II- ELEMENTS <strong>DE</strong> DIAGNOSTIC INSTITUTIONNEL <strong>DE</strong><br />
L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR AU SENEGAL<br />
Le Sénégal est le premier pays francophone d’Afrique subsaharienne a<br />
avoir bénéficié d’un système d’enseignement moderne. Mais, alors qu’à<br />
ses débuts, l’enseignement n’était accessible qu’à une infime minorité<br />
d’élèves en provenance de l’ensemble des colonies françaises d’Afrique, il<br />
devint, dès la fin des années 1940, un phénomène de plus en plus massif.<br />
Après l’accession à l’indépendance en 1960, l’expansion de la scolarisation<br />
prit une nouvelle ampleur qui s’est maintenue pendant toute la première<br />
décennie. Pour former la main-d’œuvre qualifiée dont le pays avait besoin<br />
(Chaû et Caillods, 1976), les dirigeants de l’Etat nouvellement indépendant<br />
ont mis un accent particulier sur le développement de l’enseignement<br />
secondaire et de l’enseignement supérieur. Mais un tel choix supposait<br />
l’existence d’un personnel enseignant qui ne pouvait provenir que de<br />
l’étranger (de la France notamment). Même si seule une partie des coûts<br />
de l’assistance technique était prise en charge par l’Etat du Sénégal, elle<br />
ne pesait pas moins lourdement sur son Budget.<br />
A la fin des années 1960, apparurent les premiers signes d’essoufflement<br />
du système éducatif sénégalais. En effet, pour des dépenses d’éducation<br />
représentant 25% des dépenses publiques totales de fonctionnement et<br />
7% du PIB, le taux brut de scolarisation primaire ne dépassait guère 37%<br />
(Châu et Caillods 1976). En outre, pendant que l’économie éprouvait un<br />
besoin pressant de main-d’œuvre qualifiée, de plus en plus de diplômés de<br />
l’enseignement secondaire et surtout du supérieur étaient réduits au<br />
chômage et au sous-emploi.<br />
C’est donc pour faire face à ces difficultés que le Gouvernement a, en<br />
1971/1972, lancé la première réforme de l’éducation au Sénégal. Celle-ci<br />
visait les objectifs suivants :<br />
9
- améliorer la qualité de l’enseignement,<br />
- limiter l’accès à l’enseignement secondaire et réorienter les effectifs vers<br />
l’enseignement technique et professionnel,<br />
- adapter les programmes éducatifs aux besoins de l’économie.<br />
Au vu des résultats obtenus et tenant compte du contenu des réformes<br />
ultérieures et des contraintes actuelles du système éducatif, il est permis<br />
de dire qu’on est encore loin des premières attentes.<br />
On ne peut comprendre la situation actuelle de l’enseignement supérieur<br />
privé au Sénégal sans la lier au contexte créé par une forte pression<br />
démographique, par la montée de la demande sociale en matière<br />
d’enseignement supérieur et de formation, de santé et d’emploi, et par le<br />
resserrement des contraintes économiques et financières qui pèsent sur le<br />
pays. C’est cet environnement, fait d’exigences souvent contradictoires, qui<br />
donne surtout un sens à un examen du contenu et des résultats de la<br />
politique et des stratégies mises en œuvre pour le développement de<br />
l’enseignement supérieur privé au Sénégal.<br />
2- 1 CARACTERISTIQUES <strong>DE</strong> L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR PUBLIC<br />
AU SENEGAL<br />
L’enseignement supérieur public au Sénégal se caractérise<br />
particulièrement par des coûts élevés, ce qui justifie l’importance des<br />
questions de qualité et d’efficacité internes qui s’y posent. Plus le système<br />
est inefficace, plus les coûts sont élevés et la capacité d’accueil de<br />
nouveaux étudiants réduite. L’on peut citer parmi les facteurs limitants :<br />
- La forte concentration des effectifs dans le premier cycle et la<br />
détérioration des taux d’encadrement<br />
L’impréparation relative des bacheliers aux études supérieures classiques,<br />
la non application de critères de sélection à l’entrée des facultés et les<br />
nombreuses dérogations accordées aux redoublants ont entraîné une forte<br />
concentration des effectifs dans le premier cycle. Cet engorgement est allé<br />
croissant puisque la promotion des étudiants inscrits en 1 e année des<br />
facultés de l’UCAD était de 68% des effectifs globaux en 1994/95, contre<br />
54% en 1991/92. En y ajoutant les effectifs de 2 e année, la proportion<br />
s’élève à 77%. Cette concentration des effectifs dans les deux premières<br />
années d’étude des facultés explique la faiblesse des taux de progression<br />
et le niveau élevé des taux de redoublement.<br />
La détérioration du ratio étudiants par professeur des facultés et des UER<br />
est allée de pair avec la croissance des effectifs des étudiants. En 1995/96,<br />
10
le taux d’encadrement à l’UCAD varie de 10 étudiants par enseignant en<br />
Médecine à 58 en Economie par exemple.<br />
- Une efficacité interne généralement médiocre<br />
L’engorgement des universités et la détérioration consécutive du taux<br />
d’encadrement sont généralement considérés comme la cause majeure de<br />
l’inefficacité croissante du système d’enseignement supérieur au Sénégal.<br />
Cette baisse de qualité se traduit par des taux de progression et de<br />
rendement interne de plus en plus médiocres. Calculés pour la période<br />
1991-95, le taux moyen de progression de la 1 e année à la 2 e année varie<br />
de 22% en Economie à 39% en Médecine. Mais, il s’élève à 55% en<br />
Pharmacie (Diagne et Daffé, Le Financement de l’Education au Sénégal,<br />
Codesria - 2001).<br />
- Inadéquation du système éducatif aux besoins en compétences de<br />
l’économie<br />
Un autre problème majeur du système de formation supérieur au Sénégal<br />
est son inadaptation aux besoins du marché du travail. La formation<br />
dispensée demeure encore très générale, ne produisant des qualifications<br />
qu’après plus de quatorze années de formation.<br />
Alors que l’agriculture occupe la majorité de la population qui vit en milieu<br />
rural, les formations techniques agricoles et para-agricoles sont négligées<br />
et les capacités en formation des quelques institutions spécialisées dans<br />
ces domaines peu utilisées. Le recrutement des techniciens formés dans<br />
ces écoles a, jusqu’à récemment, reposé presque exclusivement sur le<br />
secteur public. Il est symptomatique que la formation dans les métiers de la<br />
pêche industrielle par exemple soit si négligée, alors que les produits<br />
halieutiques constituent l’une des premières sources de devises<br />
étrangères, tout en jouant un rôle important dans l’alimentation de la<br />
population. Enfin, les formations techniques se distinguent de moins en<br />
moins de l’enseignement général en raison de la faible place réservée aux<br />
enseignements pratiques.<br />
C’est compte tenu de toutes ces contraintes que le Gouvernement,<br />
reprenant les objectifs déjà déclarés dans le document de projet du Projet<br />
d’Amélioration de l’Enseignement Supérieur (PAES), a assigné les priorités<br />
qui suivent au nouveau Projet de Développement de l’Education et de la<br />
Formation (P<strong>DE</strong>F). On peut les résumer comme suit :<br />
- L’amélioration de la qualité de l’enseignement et de la recherche grâce à<br />
la modernisation des programmes, à la mise en place de mécanismes<br />
11
internes d’évaluation, à la diversification et à une intégration plus poussée<br />
des filières de formation ;<br />
- La réduction des coûts unitaires et la rationalisation de la gestion des<br />
ressources allouées à l’enseignement et à la recherche ;<br />
- Le développement de l’enseignement supérieur privé.<br />
2-2 CARACTERISTIQUES <strong>DE</strong> L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR PRIVE<br />
AU SENEGAL<br />
2-2-1 Analyse du cadre législatif et réglementaire<br />
L’Etat du Sénégal, en tant que gardien et caution du droit à l’éducation, a<br />
promulgué et adopté la loi 91-22 du 16 février 1991, portant Loi<br />
d’orientation sectorielle, qui lui confère des prérogatives majeures en<br />
matière d’éducation et de formation. Ladite loi stipule en son article 3 que<br />
« l’éducation nationale est placée sous la responsabilité de l’Etat qui<br />
garantit aux citoyens la réalité du droit à l’éducation par la mise en place<br />
d’un système de formation… » ; de même en son alinéa 3 du même article,<br />
il est stipulé que « l’initiative privée, individuelle ou collective peut, dans les<br />
conditions prévues par la loi, concourir à l’œuvre d’éducation et de<br />
formation ».<br />
C’est tenant compte des considérations ci-dessus que l’Etat accorde des<br />
subventions directement versées aux établissements agréés ou encore des<br />
bourses aux étudiants inscrits dans lesdits établissements. Dans l’un<br />
comme dans l’autre cas, force est de constater que jusqu’à présent la<br />
contribution de l’Etat reste minime. Nous reviendrons plus en détail sur<br />
cette question plus loin.<br />
Il peut sembler ainsi, tout au moins sur le plan législatif et réglementaire,<br />
que l’Etat ait cerné les enjeux du développement du sous-secteur de<br />
l’enseignement privé en général et de l’enseignement supérieur privé en<br />
particulier et encourage surtout les sociétés privées mais surtout celles qui<br />
sont de son ressort, telles que les sociétés nationales ou semi-publiques à<br />
envoyer leurs agents dans les établissements privés du supérieur pour des<br />
formations complémentaires payantes.<br />
Toutefois, il reste beaucoup à faire du fait des exigences du<br />
développement du secteur de l’enseignement supérieur privé qui nécessite<br />
la mise en place d’un cadre législatif plus précis. De fait, après l’adoption<br />
de la loi d’orientation de 1991, l’Etat a eu à adopter en décembre 1994 une<br />
autre loi portant organisation de l’enseignement privé. Mais depuis cette<br />
date cette loi n’a pu être appliquée faute de décrets d’application et<br />
12
d’arrêtés y relatifs. Ces textes n’ont jamais été publiés. La conséquence<br />
logique d’une telle situation est une confusion générale.<br />
Qu’en est-il alors du cadre juridique de l’établissement d’enseignement<br />
supérieur au Sénégal ?<br />
L’on peut arguer du fait, sans se tromper, que les statuts sont et demeurent<br />
flous.<br />
L’établissement d’enseignement supérieur privé est une société civile par<br />
son objet qui est de dispenser un enseignement ou une formation<br />
conformément à l’article 632 du Code civil.<br />
.<br />
La nature juridique de l’établissement d’enseignement supérieur privé doit<br />
ainsi se conformer aux dispositions du code des obligations civiles et<br />
commerciales (Cocc). Il est fait dans ce code la distinction entre société<br />
civile et société commerciale.<br />
Du point de vue réglementaire, les établissements d’enseignement<br />
supérieur privés dépendent ou de la Direction de l’Enseignement Supérieur<br />
du Ministère de l’Education Nationale ou ressortissent de la tutelle de la<br />
Direction de la Formation Professionnelle (Ministère du Travail et de la<br />
Formation Professionnelle) parce que préparant à des diplômés d’Etat…..<br />
Au total, on peut considérer que le cadre juridique et fiscal est très peu<br />
adapté…Les établissements d’enseignement supérieur privés sont le plus<br />
souvent soumises à des tracasseries administratives diverses qui portent<br />
préjudice à leur fonctionnement normal.<br />
2-2-2 Bilan des activités des Etablissements d’Enseignement<br />
Supérieur Privé<br />
Il peut paraître paradoxal et peut-être un peu prématuré de vouloir dresser<br />
un bilan exhaustif du sous-secteur de l’enseignement supérieur privé bien<br />
que la plupart des observateurs avertis considèrent qu’il s’agit là d’un<br />
secteur émergent, malgré l’extrême hétérogénéité de ses structures. On<br />
compte bien parmi ces structures des établissements qualifiés de « 3 e<br />
type », le plus souvent opérationnels dans la « récupération » d’étudiants<br />
qui ont quitté les facultés sans diplôme.<br />
L’appartenance du sous-secteur de l’enseignement supérieur privé au<br />
secteur privé est évident du fait du statut clair de ses unités, à savoir celui<br />
d’entreprises privées, soumises aux droits et aux obligations des<br />
entreprises d’une manière générale. Ce statut permet d’ailleurs aux<br />
établissements du sous-secteur de mieux appréhender les contraintes des<br />
13
esoins du monde de l’entreprise, principal utilisateur des produits des<br />
établissements d’enseignement supérieur privés.<br />
Il est clair cependant que les taux réduits d’effectifs enregistrés en général<br />
dans les établissements du sous-secteur, contrairement au constat souvent<br />
observé dans les structures du public (facultés), et par conséquent les taux<br />
d’encadrement souvent raisonnables, sont des facteurs qui expliquent le<br />
fait que lesdits établissements font preuve en général d’une grande<br />
flexibilité et sont souvent aptes à remédier rapidement aux éventuels<br />
problèmes administratifs ou pédagogiques, du moins de manière formelle.<br />
Sur un autre plan, et tenant compte des perpétuelles mutations aujourd’hui<br />
observées dans le monde, on peut avancer l’idée que les établissements<br />
d’enseignement supérieur privés ont jusqu’ici fait preuve d’une grande<br />
capacité de réaction et d’adaptation à la demande par la mise en œuvre de<br />
politiques d’ouverture sur le monde, sur la sous-région en particulier, et par<br />
conséquent par le développement de programmes internationaux de<br />
coopération avec des universités ou instituts du Nord (cf. les entretiens et<br />
enquêtes obtenus auprès des autorités des universités suivantes : Suffolk-<br />
University (USA), Université Dakar-Bourguiba, Université du Sahel….)<br />
III – PRESENTATION ET ANALYSE <strong>DE</strong>S RESULTATS <strong>DE</strong> L’ENQUETE<br />
3-1 Les Caractéristiques des Etablissements d’Enseignement<br />
Supérieur privé<br />
Notre enquête a porté sur trente (30) établissements et instituts privés<br />
d’enseignement supérieur agréés par le Ministère de l’Education Nationale<br />
(Direction de l’enseignement privé) et par le Ministère chargé de la<br />
formation professionnelle, sur un total de cinquante établissements<br />
déclarés et agréés.<br />
Nous avons également pris en compte deux sections « privées » de<br />
l’Université Cheikh Anta Diop, à savoir la section « Tourisme » de l’Institut<br />
Supérieur de Gestion et l’IFACE , un institut « privé » de formation aux<br />
métiers de l’entreprise. Toutes ces deux structures sont rattachées à la<br />
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion et constituent des filières<br />
payantes à l’intérieur de l’Université de Dakar. Ces filières ont été codifiées<br />
à partir de 1991 par un arrêté rectoral qui définit trois types de fonctions de<br />
service selon leur degré d’utilisation des équipements de l’UCAD et trois<br />
niveaux de contribution au budget des structures variant de 10% à 50 %<br />
des recettes.<br />
14
D’après les ministères concernés, l’effectif total des établissements<br />
d’enseignement supérieur privés agréés est de quarante-deux (42). Il<br />
s’agit là d’un effectif fortement changeant dans la mesure où presque<br />
chaque année d’autres établissements voient le jour. A titre d’exemple on<br />
parle par exemple de la prochaine création à Dakar d’une Ecole de<br />
Médecine privée.<br />
Parmi les établissements d’enseignement supérieur privés agréés, on<br />
compte trois (3) qui ont se réclament du statut d’université. Il s’agit de<br />
l’Université « Dakar-Bourguiba » créée par un ancien professeur de<br />
l’Université Cheikh Anta Diop, de l’Université du Sahel qui appartient à des<br />
hommes d’affaires et de l’antenne de la Suffolk-University de Boston (USA)<br />
et aspirent à instituer des enseignements dans des disciplines variées.<br />
Si, historiquement le privé catholique à beaucoup précédé le privé laïc et<br />
reste prédominant dans la création des grands complexes scolaires pour<br />
l’élémentaire et le secondaire, l’enseignement supérieur privé présente<br />
surtout un caractère laïc (près de 83 %).<br />
Les établissements d’enseignement supérieur privé sont essentiellement<br />
implantés en milieu urbain et principalement à Dakar. On ne compte que<br />
trois établissements qui sont implantés l’un à Thies (à 70 km de Dakar) et<br />
l’autre à Kaolack (à 240 km de Dakar), et le dernier implanté à Ngazobil<br />
(région de Thies) qui présente un caractère confessionnel marqué puisqu’il<br />
s’agit d’un centre de théologie.<br />
La conjoncture socioculturelle, avec la profusion d’écoles coraniques sur<br />
financements arabes (Arabie Saoudite et pays du Golfe principalement)<br />
semble n’avoir que très peu d’influence dans la création des<br />
établissements d’enseignement supérieur privé : l’on ne compte qu’un seul<br />
Institut de formation islamique implanté à Dakar et dont les activités sont<br />
gratuites.<br />
A l’Université Dakar-Bourguiba comme à l’Université du Sahel, on trouve<br />
ainsi des enseignements traditionnellement dispensés dans les universités<br />
publiques, telles que les sciences juridiques et/ou économiques, les<br />
sciences pures (mathématiques, sciences physiques et chimie,<br />
informatique…). L’Université de Suffolk quant à elle est davantage<br />
spécialisée dans le management et se présente surtout comme une voie<br />
royale pour accéder à l’enseignement supérieur aux Etats-Unis. Cette<br />
université a en effet un accord naturel de partenariat avec la maison-mère<br />
qui se trouve aux Etats-Unis et qui accepte d’accueillir les meilleurs<br />
éléments, après deux années d’étude à Dakar.<br />
15
Pratiquement tous les autres établissements, qu’ils s’appellent « école »,<br />
« groupement » ou autre « collectif » sont des instituts qui, pour la plupart,<br />
dispensent un enseignement dans un domaine spécifique.<br />
Exception faite de la Suffolk-University, organisée comme une filiale de<br />
l’Université de Boston, les établissements d’enseignement supérieur privé<br />
ont besoin de locaux.<br />
Les données relatives au statut des déclarants-responsables et à leurs<br />
droits vis à vis des locaux occupés révèlent que sur les 30 établissements<br />
concernés par notre enquête :<br />
-46,3 % disposent de bâtiments qui sont leur patrimoine propre ;<br />
-37 % sont dans la même situation de personnes civiles installées chez<br />
elles et donc libres de restructurer les espaces occupés ;<br />
Les établissements en location occupent généralement des bâtiments qui<br />
étaient conçus comme des locaux d’habitation. Il découle de cet état de fait<br />
qu’ils présentent de graves anomalies qui peuvent influer négativement sur<br />
la qualité des enseignements..<br />
L’architecture des établissements en location ne permet le plus souvent<br />
pas d’y faire la distinction entre bloc pédagogique (salles de classe ou de<br />
Travaux dirigés ou Pratiques et bloc administratif. Une telle fonctionnalité<br />
n’existe que dans le supérieur catholique ou dans les trois universités<br />
privées qui constituent le peloton de tête du supérieur privé laïc.<br />
Près de 11% des établissements qui sont en location ont été au moins une<br />
fois obligés de changer d’adresse soit pour la recherche de locaux plus<br />
fonctionnels, soit pour une implantation dans des zones d’accès plus facile,<br />
soit enfin pour une raison économique (montant élevé de la location).<br />
Il reste enfin, que la tutelle (Ministère de l’Education et Ministère Chargé de<br />
la formation professionnelle) exercent très peu de missions de supervision<br />
pédagogiques et d’incitation au respect des normes de recrutement de<br />
personnel qualifié. Les seuls contrôles qui s’exercent sont ceux qui sont<br />
demandés lors de la demande d’agrément et concernent surtout des<br />
normes architecturales voire d’environnement sécuritaire et paisible. De ce<br />
point de vue, il nous paraît plus qu’utile pour l’Etat, de finaliser les<br />
documents annexes de la Loi d’Orientation de l’Education Nationale afin<br />
d’initier et de faire appliquer, avec toutes les parties prenantes du soussecteur<br />
de l’enseignement privé, des normes qui déterminent à la fois la<br />
carte des implantations pour corriger les disparités, des recrutements pour<br />
veiller à leur régularité. Il ne s’agit en somme ni plus ni moins que de créer<br />
un cadre institutionnel cohérent et un environnement pédagogique<br />
16
professionnel qui rationalisent et valorisent les conditions d’efficacité et de<br />
développement du sous-secteur de l’enseignement supérieur privé.<br />
3-2 Les effectifs des Etablissements d’Enseignement Supérieur Privé<br />
La majeure partie des établissements d’enseignement supérieur privé qui<br />
sont l’objet de la présente étude ont été le plus souvent créés par des<br />
promoteurs (souvent de hauts cadres techniques de l’informatique ou<br />
d’autres professions libérales) ou des sociétés patronales voire des<br />
groupements confessionnels qui prolongent leurs activités dans la<br />
formation professionnelle et disent répondre ainsi aux besoins du marché<br />
de l’emploi.<br />
Les établissements d’enseignement supérieur privé ont accueilli en<br />
1999/2000, toutes filières confondues, près de 5000 étudiants soit 21% des<br />
effectifs de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et de<br />
l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB) réunis.<br />
De fait l’établissement d’enseignement supérieur privé observe mieux que<br />
l’établissement public la limitation des effectifs pour des raisons multiples<br />
(disponibilité des locaux, disponibilité des enseignants, coût des facteurs,<br />
coût de frais de scolarité, etc…). Les données collectées par la mission<br />
justifient amplement ce constat comme on peut le constater dans les<br />
tableaux de la page qui suit.<br />
Nature de l’établissement et effectif moyen par classe dans<br />
l’enseignement supérieur privé<br />
(tous niveaux et toutes filières considérés)<br />
Dans les filières<br />
« privées » de<br />
Effectif moyen l’UCAD<br />
par classe 27<br />
Effectif maximal<br />
Dans les trois<br />
Universités privées<br />
Dans les autres<br />
Etablissements<br />
privés<br />
40 35<br />
35 65 45<br />
Effectif moyen par classe et par année d’étude<br />
17
Dans les formations<br />
privées à l’UCAD<br />
ISG/TOURISME IFACE<br />
Dans les trois<br />
universités<br />
privées<br />
Dans les<br />
autres<br />
établissements<br />
privés<br />
1e 1 ère Année 40 35 45 25<br />
2 ème Année 25 30 35 20<br />
3 ème Année 8 - 20 15<br />
4 ème Année 10 - 20 10<br />
N.b : L’IFACE forme des étudiants en 2 ans ; ces derniers ont la<br />
possibilité de passer ensuite en<br />
année de licence à la faculté des sciences économiques et de<br />
gestion après un examen d’entrée.<br />
3-3 Les caractéristiques socio-démographiques des étudiants<br />
Nous rappelons que les caractéristiques socio-démographiques sont<br />
constituées par les variables biographiques Sexe, Age, Situation<br />
matrimoniale, etc…<br />
Concernant la répartition des étudiants par âge et par sexe, les données<br />
désagrégées tirées de l’enquête permettent de constater que le nombre<br />
d’étudiantes inscrites est supérieur par sexe à celui des étudiants : 54,10%<br />
contre 45,90%. Ce chiffre reflète la répartition par sexe de la population<br />
nationale du Sénégal (52% de femmes contre 48% d’hommes) et tend à<br />
une équité entre les sexes comme le préconise le programme de réforme<br />
de l’enseignement supérieur au Sénégal.<br />
Quant à la moyenne d’âge des étudiants inscrits, elle est de 23 ans même<br />
si parfois on rencontre un minimum de 18 et un maximum de 43 ans. Cet<br />
âge moyen est le même que celui fixé par le Ministère de l’Education<br />
Nationale comme étant l’âge maximum d’entrée dans les universités<br />
publiques.<br />
Distribution par âge des effectifs<br />
Formation payante<br />
Groupes d'âge<br />
UCAD<br />
Autre Total<br />
établissem<br />
ent<br />
Effectifs<br />
Moins de 20<br />
ans<br />
%<br />
%<br />
2<br />
100,0%<br />
2,0%<br />
2<br />
100,0%<br />
,7%<br />
18
Effectifs 31 108 139<br />
21-25 ans % 22,3% 77,7% 100,0%<br />
% 31,0% 54,0% 46,3%<br />
Effectifs 39 84 123<br />
26-30 ans % 31,7% 68,3% 100,0%<br />
% 39,0% 42,0% 41,0%<br />
31-35 ans Effectifs 18 3 21<br />
% 85,7% 14,3% 100,0%<br />
% 18,0% 1,5% 7,0%<br />
Effectifs 4 5 9<br />
36-40 ans % 44,4% 55,6% 100,0%<br />
% 4,0% 2,5% 3,0%<br />
41 ans<br />
plus<br />
Effectifs<br />
et<br />
%<br />
%<br />
6<br />
100,0%<br />
6,0%<br />
6<br />
100,0%<br />
2,0%<br />
Effectifs 100 200 300<br />
Total % 33,3% 66,7% 100,0%<br />
% 100,0% 100,0% 100,0%<br />
La majeure partie des étudiants qui fréquentent les Etablissements<br />
d’Enseignement Supérieur Privé (83 %) ont déclaré avoir déjà fréquenté<br />
l’Université et beaucoup (54%) y ont passé au moins deux années, voire<br />
plus (34%). Cette situation s’explique par la faiblesse des taux de réussite<br />
à l’Université, surtout dans le premier cycle avec l’instauration du système<br />
des « cartouchards », qui fait qu’un étudiant n’est autorisé à redoubler que<br />
deux fois au premier cycle. Cette situation mérite une attention<br />
particulière. En effet on peut dire que la faiblesse du taux de rendement<br />
interne dans les universités publiques explique peut-être le fait que<br />
l’enseignement supérieur privé soit d’ores et déjà devenu une réalité du<br />
paysage éducatif sénégalais.<br />
Comme on peut le constater dans le tableau qui suit, la situation<br />
matrimoniale des étudiants laisse apparaître une nette prédominance de<br />
célibataires.<br />
Sexe<br />
Situation matrimoniale des étudiants<br />
Situation<br />
matrimoniale UCAD<br />
Formation payante<br />
Autre<br />
établissem<br />
ent<br />
Total<br />
Masculin Célibataire Effectifs 68 142 210<br />
19
Féminin<br />
Total<br />
Marié<br />
Célibataire<br />
Marié<br />
% 32,4% 67,6% 100,0%<br />
% 68,0% 71,0% 70,0%<br />
Effectifs 10 5 15<br />
% 66,7% 33,3% 100,0%<br />
% 10,0% 2,5% 5,0%<br />
Effectifs 19 47 66<br />
% 28,8% 71,2% 100,0%<br />
% 19,0% 23,5% 22,0%<br />
Effectifs 3 6 9<br />
% 33,3% 66,7% 100,0%<br />
% 3,0% 3,0% 3,0%<br />
Effectifs 100 200 300<br />
% 33,3% 66,7% 100,0%<br />
% 100,0% 100,0% 100,0%<br />
Il est généralement admis que l’école d’une manière générale et<br />
l’enseignement supérieur encore plus font reculer l’âge du mariage. Il<br />
ressort de l’enquête que pour les étudiantes mariées, la totalité des frais de<br />
scolarité comme les autres charges sont totalement assurés par les maris.<br />
Il semble d’après les enquêtes que ce soit là une des conditionnalités<br />
posées par les parents pour la réalisation du mariage…<br />
3-4 Les filières de formation<br />
La Concertation Nationale sur l’Enseignement Supérieur avait mis en<br />
exergue l’importance des filières nouvelles professionnelles publiques ou<br />
privées qui s’appuient sur des programmes dits de « compétences ».<br />
Dans ce cadre on peut dire que les Etablissements d’Enseignement<br />
Supérieur privé participent au désengorgement des établissements<br />
d’enseignement supérieur public d’une part mais aussi à la diversification<br />
des filières de formation professionnelle supérieure d’autre part.<br />
Distribution des effectifs par rapport aux différentes filières<br />
20
60<br />
50<br />
40<br />
30<br />
20<br />
10<br />
0<br />
8,3<br />
Informatique<br />
48,3<br />
Gestion -<br />
Comptabilité -<br />
Finances<br />
24,7<br />
Marketing -<br />
Management -<br />
Communication<br />
1,7<br />
Maintenance -<br />
Industrie<br />
8,3<br />
Commerce -<br />
Transit<br />
3,3 2,0 3,3<br />
Tourisme -<br />
Hotellerie<br />
Droit et<br />
Sciences<br />
économiques<br />
Les résultats de l’enquête laissent apparaître une demande sans cesse<br />
croissante de formation technologique et professionnelle. L’on dénombre à<br />
l’heure actuelle 33 filières de formation professionnelle et 03 filières de<br />
formation universitaire professionnalisée. Les filières du secteur tertiaire<br />
sont les plus importantes ; elles représentent 90% des filières de formation.<br />
L’intérêt porté aux formations courtes représente un aspect important en ce<br />
sens que celles-ci posent les jalons des nouvelles démarches qui se<br />
dessinent en matière d’insertion et d’emploi. Ces formations préfixent de<br />
nouvelles articulations avec le monde socio-économique. C’est ainsi qu’on<br />
note que les formations en « Gestion-comptabilité » alliées au « Marketingmanagement-communication<br />
» occupent à elles seules 73% des effectifs,<br />
alors que les formations en sciences pures par exemple ne représentent<br />
que 3,3 % des effectifs, et encore moins pour ce qui concerne la<br />
« Maintenance-industrie » qui ne compte que 1,7%.<br />
3-5 Les frais de scolarité<br />
Les données recueillies nous apprennent que les étudiants acquittent une<br />
moyenne mensuelle de 25000 frs de frais de scolarité. Mais les frais varient<br />
généralement entre FCFA 10 000 et FCFA 80 000 par mois en 1996/1997.<br />
6,7% des établissements offrent une formation à moins de FCFA 25 000<br />
par mois, 70,6% entre FCFA 20 000 et FCFA 40 000 par mois et 22,7 %<br />
payent plus de FCFA 50 000 par mois.<br />
Les coûts répertoriés ne prennent bien sûr pas en compte les frais de<br />
transport ni les autres charges telles que les frais d’inscription ou<br />
d’assurance qui sont estimés en moyenne à environ l’équivalent de trois à<br />
quatre mois de frais de scolarité. Les étudiants assurent donc des charges<br />
supplémentaires variables selon les établissements fréquentés.<br />
Sciences et<br />
technique<br />
21
50<br />
45<br />
40<br />
35<br />
30<br />
25<br />
20<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
Tableau des coûts de formation selon les établissements<br />
Mensualité<br />
(Combien payez-vous par mois ?)<br />
Formation payante<br />
UCAD Autre<br />
établissement<br />
Total<br />
Effectifs 14 14<br />
Moins de 10 000 F % 7,0% 4,7%<br />
% 4,7% 4,7%<br />
Effectifs 1 5 6<br />
Entre 10 000 et 20 000 F % 1,0% 2,5% 2,0%<br />
% ,3% 1,7% 2,0%<br />
Effectifs 26 53 79<br />
Entre 20 000 et 30 000 F % 26,0% 26,5% 26,3%<br />
% 8,7% 17,7% 26,3%<br />
Effectfs 51 82 133<br />
Entre 30 000 et 40 000 F % 51,0% 41,0% 44,3%<br />
% 17,0% 27,3% 44,3%<br />
Effectfs 22 46 68<br />
Plus de 50 000 F % 22,0% 23,0% 22,7%<br />
% 7,3% 15,3% 22,7%<br />
Total<br />
Effectfs<br />
%<br />
100 200<br />
100,0% 100,0%<br />
300<br />
100,0%<br />
% 33,3% 66,7% 100,0%<br />
DISTRIBUTION SELON LES NIVEAUX <strong>DE</strong> COÛT <strong>DE</strong> FORMATION<br />
4,7<br />
2,0<br />
26,3<br />
Moins de 10000 F Entre 10000 et 20000 F Entre 20000 et 30000 F Entre 30000 et 40000 F Plus de 50000 F<br />
3-6 Les bourses et allocations d’étude<br />
44,3<br />
22,7<br />
22
Dans le cadre de la promotion des établissements d’enseignement<br />
supérieur privé (EESP), le gouvernement du Sénégal a décidé d’apporter<br />
un appui à la formation aux étudiants régulièrement inscrits par l’attribution<br />
de bourses et d’allocations d’étude. Cet appui représente environ FCFA<br />
126 000 000, soit moins de 4% du budget global des bourses et allocations<br />
d’études accordées par les ministères de l’Education nationale et celui<br />
chargé de la Formation professionnelle.<br />
N'ont pas de<br />
bourse<br />
83%<br />
Ont une<br />
bourse<br />
17%<br />
Pour l’année universitaire 1999/2000 le nombre de boursiers s’élève à 349<br />
soit 17% des étudiants inscrits dans les Etablissements d’enseignement<br />
supérieur privé agréés par le Ministère de l’Education Nationale et 4,30%<br />
des étudiants boursiers sénégalais.<br />
3-7 Les diplômes<br />
Les diplômes préparés au niveau des Etablissements d’Enseignement<br />
Supérieur Prvié sont très variés. Cependant les formations aux métiers du<br />
tertiaire dominent dans la plupart des cas. Les examens préparés par les<br />
établissements le sont sur la base des programmes officiels édictés par les<br />
pouvoirs publics. Il en est surtout ainsi pour tous les examens qui<br />
préparent aux BTS. Il s’agit par conséquent de diplômes d’Etat organisés<br />
en relation avec les partenaires de l’Enseignement Supérieur, y compris le<br />
Patronat et certaines grandes entreprises. Les examens des BTS par<br />
exemple sont organisés par le Ministère chargé de la formation<br />
professionnelle(Direction de la Formation Professionnelle) et/ou en<br />
partenariat avec d’autres Ministères chargés de l’organisation de certains<br />
examens techniques spécifiques.<br />
70,83% des établissements recensés dans notre échantillon comportent<br />
des filières qui préparent aux examens d’Etat (BTS notamment) et 29,16%<br />
23
des établissements offrent des formations sanctionnées par des diplômes<br />
d’écoles.<br />
Les établissements qui se réclament du statut d’universités privées<br />
préparent toutes aux formations classiques dispensées dans les universités<br />
publiques. La différence fondamentale avec ces dernières tient au fait que<br />
les structures de régulation des enseignements et de promotion des<br />
enseignants, telles que le Conseil Africain et Malgache pour<br />
l’Enseignement Supérieur (CAMES) par exemple ne reconnaissent pas les<br />
diplômes délivrés. Ceci pose certes un problème de reconnaissance et de<br />
validation des enseignements. Il n’est pas rare dans ce cadre de rencontrer<br />
des étudiants qui finissent leurs études dans ces structures privées et qui<br />
cherchent à revenir dans les structures publiques. Nous n’avons pas<br />
recensé un seul de ces établissements qui ait eu à signer un acte formel de<br />
partenariat avec une des deux universités publiques, quand bien même,<br />
nous aurons l’occasion de revenir sur la question, lesdits établissements<br />
recrutent l’essentiel de leurs enseignants parmi ceux qui dispensent des<br />
cours réguliers au niveau de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.<br />
Les données recueillies n’enregistrent aucun type d’enseignement de 3 e<br />
cycle même si l’ensemble des structures de « rang » universitaire<br />
déclarent avoir dans leurs projets l’organisation de tels enseignements à<br />
moyen terme. Comme nous le soulignions dans une étude précédente,<br />
notamment celle qui portait sur le « suivi des diplômés de l’enseignement<br />
supérieur : cas de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar », la situation qui<br />
voudrait que la maîtrise soit l’optimum de formation est encore plus<br />
marquée dans les établissements d’enseignement supérieur privé que<br />
dans les établissements d’enseignement supérieur public.<br />
Evolution des effectifs et taux de réussite<br />
(2 e année – Tourisme)<br />
ISG/FASEG/UCAD<br />
Promotions 95 96 97 98 99<br />
Effectifs 30 25 28 35 30<br />
Admis 25 18 20 19 25<br />
Taux ( ° /.)<br />
Total effectifs : 148<br />
Total admis : 107<br />
Taux de réussite moyen : 72.29 %<br />
24
3-8 L’encadrement et la gestion pédagogique et administrative<br />
Dans la presque totalité des cas enregistrés, les Etablissements<br />
d’Enseignement Supérieur Privé ont recours à des enseignants de<br />
profession, presque tous provenant du secteur public et qui y sont<br />
employés comme « vacataires ». Les autres, des spécialistes qui ont<br />
souvent été mis à la retraite, y prolongent une activité dans le cadre de la<br />
formation professionnelle.<br />
Le taux d’encadrement moyen constaté dans le Supérieur Privé est de 01<br />
professeur pour 15 étudiants. Néanmoins, il faut préciser que le nombre<br />
d’enseignants vacataires (95%) est nettement supérieur au nombre<br />
d’enseignants permanents. Hormis l’université de Suffolk, où l’on compte<br />
plus de 85 % de personnel enseignant permanent, la situation est<br />
totalement à l’inverse dans les autres établissements. La moyenne y est de<br />
quatre enseignants permanents par établissement.<br />
Il ressort de l’examen des modalités de regroupement des étudiants en<br />
classe que ceux-ci sont par table moins serrés et plus à l’aise que dans les<br />
structures publiques : 85 % des étudiants du privé sont assis à deux par<br />
table tandis que 15 % le sont à trois par table. De telles modalités<br />
d’occupation de l’espace par les étudiants et donc d’amélioration de leurs<br />
conditions d’étude ne sont envisagées par exemple dans les universités<br />
publiques qu’à la fin du P<strong>DE</strong>F, c’est-à-dire vers 2010.<br />
Il convient cependant de souligner que si tous les responsables<br />
pédagogiques rencontrés se disent respectueux des programmes – en<br />
dehors de l’Université de Suffolk par exemple, les deux autres ont<br />
strictement calqué leurs programmes et crédits d’heures sur ceux des<br />
universités publiques -, nous avons noté que tel n’était pas toujours le cas<br />
pour ce qui concerne les autres établissements qui disent privilégier et<br />
promouvoir une organisation apprenante « 38%).<br />
Il est utile de souligner que dans un pays confronté à une aussi forte<br />
demande en formation, qui prône le développement de ses ressources<br />
humaines pour faire face à de nouveaux défis, la gestion pédagogique des<br />
établissements doit être repensée pour devenir plus respectueuse des<br />
nouvelles exigences de l’espace et du temps et adaptée à la complexité du<br />
monde actuel.<br />
En ce qui concerne le personnel administratif et technique dont les rôles<br />
deviennent de plus en plus importants dans les établissements du<br />
supérieur privé, on peut envisager, contrairement aux enseignants pour qui<br />
la règle semble être de faire appel à ceux du public comme « vacataires »,<br />
25
que l’augmentation des recrutements dans leurs rangs devient une<br />
nécessité absolue.<br />
Appréciation des services des personnels par les enquêtés<br />
Formation payante<br />
L’encadrement<br />
UCAD<br />
Autres Total<br />
établissem<br />
ents<br />
Excell<br />
Effectif<br />
s<br />
13 60 73<br />
ent % 17,8% 82,2% 100,0%<br />
% 13,1% 30,9% 24,9%<br />
Personnel<br />
enseignant<br />
Bon<br />
Effectif<br />
s<br />
%<br />
72<br />
37,9%<br />
118<br />
62,1%<br />
190<br />
100,0%<br />
% 72,7% 60,8% 64,8%<br />
Effectif<br />
Passa s<br />
14 16 30<br />
ble % 46,7% 53,3% 100,0%<br />
% 14,1% 8,2% 10,2%<br />
Effectifs 99 194 293<br />
Total<br />
% 33,8% 66,2% 100,0%<br />
% 100,0% 100,0% 100,0%<br />
Personnel<br />
administratif<br />
technique<br />
et Excell<br />
ent<br />
Effectif<br />
s<br />
%<br />
20<br />
36,4%<br />
35<br />
63,6%<br />
55<br />
100,0%<br />
Bon<br />
Pass<br />
able<br />
% 21,5% 18,5% 19,5%<br />
Effecti<br />
29<br />
fs<br />
71 100<br />
% 29,0% 71,0% 100,0%<br />
% 31,2% 37,6% 35,5%<br />
Effecti<br />
27<br />
fs<br />
67 94<br />
% 28,7% 71,3% 100,0%<br />
% 29,0% 35,4% 33,3%<br />
26
Total<br />
Médi<br />
Effecti<br />
17<br />
fs<br />
11 28<br />
ocre % 60,7% 39,3% 100,0%<br />
% 18,3% 5,8% 9,9%<br />
Effecti<br />
Mauv fs<br />
5 5<br />
ais % 100,0% 100,0%<br />
% 2,6% 1,8%<br />
Effectifs 93 189 282<br />
% 33,0% 67,0% 100,0%<br />
% 100,0% 100,0% 100,0%<br />
3-9 Les équipements et le cadre général de travail<br />
Appréciations des moyens des établissements<br />
Formation payante<br />
Moyens de l’établissement<br />
UCAD<br />
Autre<br />
établisseme<br />
nt<br />
Total<br />
Oui<br />
Les moyens de<br />
l'établissement sont-il<br />
suffisants ?<br />
Non<br />
Effectif<br />
67<br />
s<br />
% 36,8%<br />
% 79,8%<br />
Effectif<br />
17<br />
s<br />
% 27,4%<br />
115<br />
63,2%<br />
71,9%<br />
45<br />
72,6%<br />
182<br />
100,0%<br />
74,6%<br />
62<br />
100,0%<br />
% 20,2% 28,1% 25,4%<br />
Total<br />
Effectifs 84 160 244<br />
% 34,4% 65,6% 100,0%<br />
27
Les moyens de<br />
l'établissement sont-il Oui<br />
bons ?<br />
Total<br />
% 100,0% 100,0% 100,0%<br />
Effectif<br />
s<br />
72 126 198<br />
% 36,4% 63,6% 100,0%<br />
% 93,5% 84,6% 87,6%<br />
Non<br />
Effectif<br />
5<br />
s<br />
% 17,9%<br />
23<br />
82,1%<br />
28<br />
100,0%<br />
% 6,5% 15,4% 12,4%<br />
Effectifs 77 149 226<br />
% 34,1% 65,9% 100,0%<br />
% 100,0% 100,0% 100,0%<br />
La faible présence de la recherche dans les activités des Etablissements<br />
d’Enseignement Supérieur Privé s’explique par l’absence d’un corps<br />
professoral disponible de façon permanente et aussi par l’absence<br />
manifeste de lignes de crédit pouvant permettre un financement adéquat<br />
des activités de recherche.<br />
Appréciations générales sur les équipements scientifiques<br />
Equipements<br />
scientifiques<br />
Excellent<br />
Bon<br />
Passable<br />
Médiocre<br />
Mauvais<br />
Formation payante<br />
UCAD<br />
Autres<br />
établisseme<br />
nt<br />
Total<br />
Effectifs 7 14 21<br />
% 33,3% 66,7% 100,0%<br />
% 10,8% 11,5% 11,2%<br />
Effectifs 24 54 78<br />
% 30,8% 69,2% 100,0%<br />
% 36,9% 44,3% 41,7%<br />
Effectifs 22 35 57<br />
% 38,6% 61,4% 100,0%<br />
% 33,8% 28,7% 30,5%<br />
Effectifs 9 16 25<br />
% 36,0% 64,0% 100,0%<br />
% 13,8% 13,1% 13,4%<br />
Effectifs 3 3 6<br />
% 50,0% 50,0% 100,0%<br />
28
Total<br />
% 4,6% 2,5% 3,2%<br />
Effectifs 65 122 187<br />
% 34,8% 65,2% 100,0%<br />
% 100,0% 100,0% 100,0%<br />
Appréciations générales sur les équipements techniques<br />
Equipements<br />
techniques généraux UCAD<br />
Excellent<br />
Bon<br />
Passable<br />
Médiocre<br />
Mauvais<br />
Total<br />
Formation payante<br />
Autres<br />
établisseme<br />
nts<br />
Total<br />
Effectifs 9 3 12<br />
% 75,0% 25,0% 100,0%<br />
% 12,3% 2,3% 5,8%<br />
Effectifs 31 72 103<br />
% 30,1% 69,9% 100,0%<br />
% 42,5% 54,1% 50,0%<br />
Effectifs 25 55 80<br />
% 31,3% 68,8% 100,0%<br />
% 34,2% 41,4% 38,8%<br />
Effectifs 7 3 10<br />
% 70,0% 30,0% 100,0%<br />
% 9,6% 2,3% 4,9%<br />
Effectifs 1 1<br />
% 100,0% 100,0%<br />
% 1,4% ,5%<br />
Effectifs 73 133 206<br />
% 35,4% 64,6% 100,0%<br />
% 100,0% 100,0% 100,0%<br />
Appréciations générales des équipements informatiques<br />
Equipements Formation payante Total<br />
29
informatiques<br />
Excellent<br />
Bon<br />
Passable<br />
Médiocre<br />
Mauvais<br />
Total<br />
UCAD<br />
Autres<br />
établisseme<br />
nts<br />
Effectifs 5 28 33<br />
% 15,2% 84,8% 100,0%<br />
% 6,3% 15,2% 12,5%<br />
Effectifs 27 66 93<br />
% 29,0% 71,0% 100,0%<br />
% 33,8% 35,9% 35,2%<br />
Effectifs 32 75 107<br />
% 29,9% 70,1% 100,0%<br />
% 40,0% 40,8% 40,5%<br />
Effectifs 14 12 26<br />
% 53,8% 46,2% 100,0%<br />
% 17,5% 6,5% 9,8%<br />
Effectifs 2 3 5<br />
% 40,0% 60,0% 100,0%<br />
% 2,5% 1,6% 1,9%<br />
Effectifs 80 184 264<br />
% 30,3% 69,7% 100,0%<br />
% 100,0% 100,0% 100,0%<br />
5.2-LES CINQ (5) ATOUTS D’UN <strong>SECTEUR</strong> EMERGEANT<br />
30
5.2.1- une appartenance au secteur privé<br />
Le statut d’entreprise privée, soumise aux droits et obligations des<br />
entreprises permet aux Etablissements d’Enseignement Supérieur Privé de<br />
mieux appréhender les contraintes mais surtout les besoins du monde de<br />
l’entreprise, principal utilisateur des produits des Etablissements<br />
d’Enseignement Supérieur Privé.<br />
5.2.2- Des effectifs réduits<br />
Contrairement à la situation qui prévaut dans les Etablissements<br />
d’Enseignement Supérieur Public, caractérisé par l’existence de classes<br />
surchargées dans les facultés, les Etablissements d’Enseignement<br />
Supérieur Privé offrent un taux d’encadrement satisfaisant.<br />
5.2.3- Une grande flexibilité<br />
Le statut privé des Etablissements d’Enseignement Supérieur Privé qui se<br />
traduit par le recrutement d’un personnel administratif en fonction de<br />
besoins précis de même que le statut de « vacataires » du corps<br />
professoral permettent une grande flexibilité dans la gestion et la possibilité<br />
de remédier rapidement aux éventuels problèmes administratifs et/ou<br />
pédagogiques.<br />
5.2.4 Une capacité d’adaptation<br />
Dans un environnement en perpétuel mouvement et confrontés à un<br />
secteur en mutation, les Etablissements d’Enseignement Supérieur Privé<br />
ont jusque là fait preuve d’une grande capacité de réaction rapide et<br />
d’adaptation.<br />
5.2.5 Une ouverture sue le monde<br />
Pour asseoir une véritable crédibilité dans le partenariat aussi bien avec<br />
l’Etat qu’avec les parents d’élèves, les Etablissements d’Enseignement<br />
Supérieur Privé ont particulièrement mis l’accent sue le développement de<br />
programmes internationaux de coopération avec des universités et écoles<br />
étrangères du Nord.<br />
5.3.LES 10 CONTRAINTES <strong>DE</strong>S ETABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT<br />
SUPERIEUR PRIVE (EESP)<br />
5.3.1- Absence de stratégie spécifique pour le secteur<br />
31
Les Etablissements d’Enseignement Supérieur Privé déplorent souvent le<br />
fait que leur domaine d’activité qui représente des potentialités et<br />
opportunités intéressantes, notamment en terme d’entrées de devises (taux<br />
important d’étudiants étrangers), ne fasse pas l’objet de dispositions<br />
particulières.<br />
5.3.2- Cadre juridique et fiscal peu adapté<br />
Bien qu’ayant été adoptée depuis le mois de décembre 1994, la loi portant<br />
organisation de l’enseignement privé n’est toujours pas appliquée faute de<br />
décrets d’application. Cet obstacle recoupe la contrainte de confusion<br />
quant à la tutelle du secteur. En effet, certains établissements sont sous la<br />
tutelle de la direction de la formation professionnelle, parce que préparant à<br />
des diplômes d’Etat du genre Bac plus 2 (BTS), d’autres sous la tutelle de<br />
la direction de l’enseignement supérieur.<br />
Enfin, sur le plan fiscal, les textes relatifs à l’exonération de la TVA,<br />
méritent d’être clarifiés et précisés par l’administration fiscale.<br />
5.3.3- Lenteurs administratives et défauts d’organisation<br />
Il s’agit moins de la réglementation elle-même que de la façon dont elle est<br />
appliquée, notamment en ce qui concerne les procédures d’organisation<br />
des examens.<br />
Au même titre que les entreprises du secteur privé, les responsables des<br />
Etablissements d’Enseignement Supérieur Privé, de leur propre avis, sont<br />
souvent victimes de tracasseries administratives diverses qui portent<br />
préjudice à leur bon fonctionnement (opérations de dédouanement des<br />
matériels, délais de perception des impôts par les administrations du<br />
Ministère de l’Economie et des Finances, etc…).<br />
5.3.4- Absence de programmes de recherche<br />
Si les dirigeants des Etablissements d’Enseignement Supérieur Privé sont<br />
conscients de la place de la recherche, il n’en demeure pas moins que<br />
cette dernière occupe une place mineure dans l’enseignement supérieur<br />
privé. Tous sont conscients qu’une tette situation entraîne la remise en<br />
cause des approches couramment acceptées et n’encourage pas la rigueur<br />
dans les processus d’évaluation.<br />
La faible présence de la recherche dans les activités des Etablissements<br />
d’Enseignement Supérieur Privé s’explique par l’absence d’un corps<br />
professoral permanent et des financement adéquats.<br />
32
5.3.3- Un corps professoral composé essentiellement de vacataires(95%)<br />
les diverses enquêtes laissent apparaître que le corps professoral des<br />
Etablissements d’Enseignement Supérieur Privé est essentiellement<br />
composé d’intervenants vacataires. Une des principales explications à ce<br />
phénomène est la place importante accordée aux praticiens. Mais dans un<br />
souci de normalisation, les responsables d’Etablissements d’Enseignement<br />
Supérieur Privé sont conscients de la nécessité de mettre en place un<br />
corps de professeurs permanents.<br />
5.3.6- Absence de référentiel des diplômes et besoin de crédibilité<br />
On peut dire sans se tromper que jusqu’à présent les Etablissements<br />
d’Enseignement Supérieur Privé ont choisi librement les contenus<br />
pédagogiques et les dénominations de leurs titres et diplômes. Face au<br />
développement de ce secteur, il semble urgent selon les dirigeants des<br />
Etablissements d’Enseignement Supérieur Privé de mettre en place un<br />
référentiel et une structure de codification et d’organisation et des<br />
enseignements dispensés et des titres et diplômes délivrés.<br />
5.3.7- Offre de financement très limitée<br />
A l’image de l’ensemble du secteur privé sénégalais, le secteur de<br />
l’éducation souffre d’un manque de financement. Le nombre de lignes de<br />
crédits ouvertes au secteur de l’éducation est demeuré limité. Aujourd’hui<br />
les besoins portent essentiellement sur le financement d’espaces<br />
universitaires et de centre de formation modernes.<br />
5.3.8- Coût élevé et qualité défectueuse de certains facteurs de production<br />
(télécommunications, électricité, etc…)<br />
Au moment où les Etablissements d’Enseignement Supérieur Privé tentent<br />
d’introduire et de vulgariser les nouvelles technologies de l’information et<br />
de la communication, ils doivent faire face à un coût encore très élevé des<br />
télécommunications de la production d’électricité.<br />
5.3.9- Appuis directs presque inexistants malgré la caractère éminemment<br />
social de l’activité des Etablissements d’Enseignement Supérieur Privé<br />
La formation dispensée au sein des Etablissements d’Enseignement<br />
Supérieur Privé a, pour les pouvoirs publics, un coût de revient souvent<br />
inférieur à celui d’une formation universitaire. A cet effet, les<br />
Etablissements d’Enseignement Supérieur Privé contribuent au<br />
33
désengagement des universités, mais ne bénéficient pas d’appuis directs<br />
substantiels de la part de l’Etat et de ses démembrements. Selon les<br />
dirigeants des Etablissements d’Enseignement Supérieur Privé, à l’instar<br />
de ce qui se fait dans d’autres pays africains, les frais d’étude de certains<br />
étudiants pourraient être pris en charge directement par l’Etat.<br />
5.3.10- Développement de programmes privés au sein des universités<br />
publiques : La « fonction de service »<br />
Face à la demande croissante en matière de formation, des structures<br />
privées sont apparues logées au sein des universités. Il s’agit là souvent<br />
d’initiatives d’universitaires qui bénéficient de la couverture des<br />
responsables des facultés ou des écoles nationales ; ces structures<br />
occupent aujourd’hui une place importante dans le paysage universitaire.<br />
Se basant sur un arrêté du 14 novembre 1990 relatif à la « fonction de<br />
service » à l’université, ces nouvelles entités « privées » évoluent dans un<br />
environnement autonome sans obligations clairement définies, tout en<br />
bénéficiant de l’infrastructure publique, notamment celle de l’Université.<br />
Les tarifs dans ces établissements sont souvent identiques à ceux en<br />
vigueur au sein des Etablissements d’Enseignement Supérieur Privé.<br />
5.4- QUELS OUTILS POUR LE RENFORCEMENT <strong>DE</strong>S BASES A LONG<br />
TERME<br />
Objectif1 :Mise en place d’un cadre juridique fiscal par la publication des<br />
textes.<br />
Objectif 2 : Mise en place des organes de contrôle et d’évaluation des<br />
Etablissements d’Enseignement Supérieur Privé afin que l’Etat puisse<br />
mener à bien sa mission de régulation et veiller à l’émergence de<br />
programmes d’enseignement et de recherche pertinents.<br />
Objectif 3 : Renforcement des capacités des Etablissements<br />
d’Enseignement Supérieur Privé afin de créer de nouveaux pôles de<br />
formation et de recherche et de nouveaux débouchés pour les jeunes<br />
bacheliers.<br />
Objectif 4 : Mise en place de cadres formalisés de concertation impliquant<br />
Etat, enseignants, étudiants, personnels administratifs et techniques et<br />
parents afin que tous les acteurs puissent jouer pleinement leur rôle pour<br />
un développement harmonieux du sous-secteur de l’enseignement<br />
supérieur privé.<br />
34
Objectif 5 : Mise en place d’un environnement spécifique plus favorable afin<br />
de permettre le développement d’un sous-secteur porteur pour l’économie<br />
sénégalaise et promouvoir en Afrique la traditionnelle image de « pôle<br />
d’excellence » du Sénégal.<br />
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES<br />
Banque Mondiale : (1997) – Projet de développement des Ressources<br />
Humaines – Mission de supervision - Mimeo, avril.<br />
Châu, T.N. et F. Caillods- 1976 : « Financement et Politique éducative : le<br />
cas du Sénégal.- Paris, - Institut International de Planification de<br />
l’Education (IIPE)<br />
Diagne, A et Daffé, G. (1996) – « Rendement interne et coût d’un diplômé à<br />
l’UCAD »- Centre de Recherches Economiques Appliquées,- Faculté des<br />
Sciences Economiques et de Gestion – UCAD.<br />
IRE<strong>DU</strong>/CNRS – Colloque sur l’Offre d’Education.- Dijon – 25-26 octobre<br />
1979.<br />
Le Sénégal à l’heure de l’information ,-Technologie et Société. – sous la<br />
direction de Momar Coumba Diop.- Karthala-UNRISD - 2002<br />
Documents of “Innovations in Higher Education in Africa” – a Policy Forum<br />
–organised by the Ford Foundation – october 1 –3, 2001 in Nairobi, Kenya.<br />
Ministère de l’Education Nationale – CIEM (1990)- Aspects<br />
méthodologiques de l’Enseignement Supérieur, février.<br />
Ministère de l’Education Nationale – Direction de l’Enseignement Supérieur<br />
(1996) – Lettre de Politique du sous-secteur de l’enseignement supérieur et<br />
de la recherche universitaire, avril.<br />
Ministère de l’Education Nationale – Direction de la Planification et de la<br />
Réforme de l’éducation. Statistiques scolaires et universitaires (1998/1999).<br />
35
Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan – Direction de la<br />
Prévision et de la Statistique – (1993) – « Enquête sur les Priorités ».<br />
Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan – Xe Plan de<br />
Développement Economique et Social.<br />
Ministère de l’Emploi, du Travail et de la Formation Professionnelle –<br />
Direction de la Formation Professionnelle (1996) – Statistiques de la<br />
formation professionnelle.<br />
Orivel, F. (1995) – Problèmes et Perspectives des systèmes éducatifs en<br />
Afrique subsaharienne – IRE<strong>DU</strong>/CNRS- Mimeo /Dijon, France.<br />
Psacharopoulos, G. et M. Woodhall (1988) – Education pour le<br />
Développement : une analyse des choix d’investissement – Economica –<br />
Paris<br />
Rasera, J.B. (1995) – Performances du PDRH 2 et perspectives. Rapport<br />
de Mission pour la Mission Française de Coopération et d’Action Culturelle,<br />
juin.<br />
Samb, M. Thiaw, B. et Diong, M. “Etude sur le suivi des diplômés de<br />
l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD-Sénégal) dans le Milieu du<br />
Travail »- Rapport de recherche n°7 – AUA- 2001<br />
« Sénégal : Revue des dépenses publiques dans le secteur de<br />
l’éducation »-CREA/UCAD/UPE/MEN –Unité de Politique Economique-<br />
Ministère de<br />
l’Economie, des Finances et du Plan – sous la direction de Abdoulaye<br />
Diagne, Gaye Daffé, Abdoul Aziz Wane (1998).<br />
Univers Professionnel et Motivation des Enseignants – Rôle de la<br />
satisfaction ou de l’insatisfaction – Thèse pour le doctorat de 3 e cycle par<br />
M.Ansoumana Sané –nov. 2001 sous la direction de Jean Marc de<br />
KETELE<br />
Données du CUCI concernant 3 entreprises<br />
SUP’INFO-SARL<br />
ETSHOS-SARL<br />
ISI-SARL(INSTITUT SUPERIEUR D’INFORMATIQUE)<br />
36
AUTRES DONNEES ANNEXES<br />
Données sur trois unités Valeurs<br />
privées<br />
pures<br />
Moyennes<br />
TI- CHIFFRE D’AFFAIRES 2 211 115<br />
894<br />
70 371 965<br />
RE- Autres achats 1 172 551 5 751 719<br />
158<br />
RJ- Services extérieurs 63 343 913 21 114 638<br />
RK- Impôts et taxes 26 681 173 889 391<br />
RL- Autres charges 11 448 721 3 816 240<br />
RP- Charges de personnel 101 573 258 33 857 753<br />
TN- VALEUR AJOUTEE 121 569 961 40 523 320<br />
RW- Total des charges<br />
d’exploitation<br />
233 329 207 77 776 402<br />
TW- Total des produits 219 270 181 73 090 060<br />
d’exploitation<br />
TX- RESULTAT -14 059 026 -4 686 342<br />
D’EXPLOITATION<br />
UZ- RESULTAT NET -14 059 026 -4 686 342<br />
Année d’obtention du Formation payante<br />
Total<br />
Bac (ou UCAD Autre<br />
diplôme équivalent)<br />
établissement<br />
1982 Effectifs 1 1<br />
% 100,0 100,0%<br />
% 1,0 ,3%<br />
1983 Effectifs 3 3<br />
% 100,O 100,0%<br />
% 3,0 1,0%<br />
1987 Effectifs 2 5 7<br />
% 28,6 71,4 100,0%<br />
% 2,0 2,6 2,4%<br />
1989 Effectifs 1 1<br />
% 100,0 100,0%<br />
% 1,0 ,3%<br />
1990 Effectifs 1 1<br />
% 100,0 100,0%<br />
% 1,0 ,3%<br />
1991 Effectifs 3 3<br />
% 100,0 100,0%<br />
% 1,6 1,0%<br />
1992 Effectifs 6<br />
% 100,0 100,0%<br />
% 6,0 2,1%<br />
37
1994 Effectifs 7 1O 17<br />
% 41,2 58,8 100,0%<br />
% 7,0 5,3 5,9%<br />
1995 Effectifs 10 10<br />
% 100,0 100,0%<br />
% 5,3 5,9%<br />
1996 Effectifs 4 3 7<br />
% 57,1 42,9 100,0%<br />
% 4,0 1,6 2,4%<br />
1997 Effectifs 20 20<br />
% 100,0 100,0%<br />
% 10,6 6,9%<br />
1998 Effectifs 7 30 37<br />
% 18,9 81,1 100,0%<br />
% 7,0 15,9 12,8%<br />
1999 Effectifs 7 24 31<br />
% 22,6 77,4 100,0%<br />
% 7,0 12,7 10,7%<br />
2000 Effectifs 3 13 16<br />
% 18,8 81,3 100,0%<br />
% 3,0 6,9 5,5%<br />
Année d’obtention du Bac Formation payante<br />
(ou diplôme équivalent)<br />
Total<br />
UCAD Autre<br />
établissement<br />
11989 Effectifs 3 3<br />
% 100,0% 100,0%<br />
% 3,0% 1,0%<br />
11990 Effectifs 3 3 6<br />
% 50,0% 50,0% 100,0%<br />
% 3,0% 1,6% 2,1%<br />
1992 Effectifs 1 3 4<br />
% 25,0% 75,0% 100,0%<br />
% 1,0% 1,6% 1,4%<br />
1993 Effectifs 3 3<br />
% 100,0% 100,0%<br />
% 1,6% 1,0%<br />
1994 Effectifs 6% 6<br />
% 100,0% 100,0%<br />
% 6,0% 2,1%<br />
1995 Effectifs 1 1<br />
% 100,0% 100,0%<br />
% 1,0% ,3%<br />
1996 Effectifs 10 10<br />
% 100,0% 100,0%<br />
% 10,0% 3,5%<br />
1997 Effectifs 8 8<br />
% 100,0% 100,0%<br />
38
% 4,2% 2,8%<br />
1998 Effectifs 3 5 8<br />
% 37,5% 62,5% 100,0%<br />
% 3,0% 2,6% 2,8%<br />
2000 Effectifs 5 5%<br />
% 100,0% 100,0%<br />
% 2,6% 1,7%<br />
Licence Année d’obtention<br />
du Bac (ou<br />
diplôme<br />
équivalent)<br />
Maîtrise Année d’obtention<br />
du Bac (ou<br />
diplôme<br />
équivalent)<br />
1987 Effectifs 1 1<br />
% 100,0% 100,0%<br />
% 1,0% ,3%<br />
1995 Effectifs 3 3<br />
% 100,0% 100,0%<br />
% 3,0% 1,0%<br />
1996 Effectifs 6 6<br />
% 100,0% 100,0%<br />
% 3,2% 2,1%<br />
1997 Effectifs 3 3<br />
% 100,0% 100,0%<br />
% 1,6% 1,0%<br />
1972 Effectifs 3 3<br />
% 100,0% 100,0%<br />
% 3,0% 1,0%<br />
1983 Effectifs 5 5<br />
% 100,0% 100,0%<br />
% 2,6% 1,7%<br />
1985 Effectifs 3 3<br />
% 100,0% 100,0%<br />
% 3,0% 1,0%<br />
1987 Effectifs 1 1<br />
% 100,0% 100,0%<br />
% 1,0% ,3%<br />
1990 Effectifs 1 1<br />
% 100,0% 100,0%<br />
% 1,0% ,3%<br />
1994 Effectifs 12 25 37<br />
% 32,4% 67,6% 100,0%<br />
% 12,0% 13,2% 12,8%<br />
1995 Effectifs 6 6<br />
% 100,0% 100,0%<br />
% 6,0% 2,1%<br />
39
DPECS Année d’obtention<br />
du Bac (ou diplôme<br />
équivalent)<br />
1997 Effectifs 5 5<br />
% 100,0% 100,0%<br />
% 2,6% 1,7%<br />
1998 Effectifs 1 1<br />
% 100,0% 100,0%<br />
% 1,0% ,3%<br />
Effectif<br />
100 189 289<br />
s<br />
% 34,6% 65,4% 100,0%<br />
% 100,0% 100,0% 100,0%<br />
40
LISTE <strong>DE</strong>S ETABLISSEMENTS AGREES<br />
________________<br />
• IFPPM (Institut Itinérant de Formation Professionnelle et de Prévention<br />
Médicale )<br />
17 Rte des Niayes Tel :628 90 82<br />
• SUP BFA ( Institut Africain de Banque Finance Assurances )<br />
Groupe ESIG 10 Rue Masse Diokhane x A. A. Ndoye<br />
Tel. 821 61 54<br />
• CIAM (Centre International de Management en Afrique° 28 Rue A. A.<br />
Ndoye<br />
BP 22392 Tel. 823 74 75<br />
• AFI<br />
Jet d’eau Bourguiba - près dispensaire municipal -Tel. 824 71 10<br />
• JUNIOR INFORMATIQUE s/c ESIC<br />
• ESIG (Ecole Supérieure Internationale de Gestion des Affaires et du<br />
Développement) -10 Rue Mass Diokhane x A. A. Ndoye Tel. 822 61 54<br />
• IFPAA (Institut de Formation Professionnelle et d’Assistance pour<br />
l’Afrique)<br />
Direction 82 Rte du Front de terre, près de Zakkat House-<br />
Tel. 684 95 86<br />
• COSEFOR (Collectif sénégalais pour la formation)<br />
Av Cheikh Sidaty Aidara ex Niary Tally Tel. 824 74 01<br />
• ABX (Centre de formation professionnelle And Bolo Xamle)<br />
43 Rte du Front de terre près boulangerie de la cité<br />
BP 16172 Dakar Fann Tel. 827 29 49<br />
• CEMIS (Centre d’Etudes Supérieures en Management et en<br />
Informatique Daniel Sufer) - 2 Av. Birago DIOP Point E- Tel. 824 74 67<br />
• ISEIT (Institut Supérieur d’Enseignement Industriel et Tertiaire)<br />
Av. Cheikh Anta DIOP face hopital Fann<br />
BP 15714 Tel. 824 71 29<br />
41
• IBS (International Buisness School)<br />
99 Rue A.A NDOYE x Jean Jaurès face ASECNA<br />
Tel 823 17 18 BP 9086 Dakar<br />
• ISI (Institut Supérieur d’Informatique)<br />
1 Av Cheikh Anta Diop face commissariat de police Médina<br />
Tel 822 19 81 BP 2870<br />
• INSEFS (Institut Supérieur d’Etudes et de Formation Statistiques)<br />
BP 16805 Dakar Fann<br />
Tel. 825 95 85 / 635 36 57<br />
• ISEG (Institut Supérieur d’Entreprenariat et de Gestion)<br />
Sacré Cœur 1 Tel. 825 29 74 / 649 12 37<br />
• IACOM (Institut Africain de Commerce et de Marketing)<br />
Sicap Amitié II - en face Cinéma « El Mansour »<br />
Tel. 824 27 76<br />
• HEG (Ecole des Hautes Etudes de Gestion)<br />
Bd Gueule Tapée Tel. 822 51 18 BP 12698 Dakar<br />
• IUP (Institut Universitaire Professionnel de Dakar)<br />
Villa n°2029 Liberté 3 BP 5362 Tel. 824 36 84<br />
• IST (Institut Supérieur des Transports)<br />
1 Av Faidherbe BP 21354 Tel. 822 80 80<br />
• ISCAE (Institut Supérieur de Commerce et d’Administration des<br />
Entreprises) Canal 4 zone B BP 11050 Tel. 824 70 90<br />
• ISSIC (Institut Supérieur des Sciences de l’Info et de la Communication)<br />
Point E Fax : 825 14 25<br />
• IPG- ( Institut Privé de Gestion)<br />
Sacré-Cœur 1- BP 10155 Tel. 824 38 89<br />
• ITC (Institut des Techniques Commerciales)<br />
Face lycée Maurice Delafosse<br />
• Groupe HECI (Route des Almadies)<br />
42
Tel. 820 24 80<br />
• Centre de Formation Professionnelle « Khalifa Serigne Mansour SY »<br />
Quartier Fith Mith Guédiawaye 4 / 4 Tel . 877 15 50<br />
• IAM (Institut Africain de Management)<br />
7606 Mermoz BP 15391 Tel. 825 16 16<br />
• ETSHOS ( Ecole Technique Supérieure des Hôtesses et Secrétaires)<br />
Av Cheikh Anta DIOP Face Hôpital Fann<br />
Tel. 824 78 08<br />
• ISM (Institut Supérieur de Management)<br />
Point E Face Direction Statistiques<br />
• IPAM ( Institut Panafricain de Marketing)<br />
33 Rue Jules Ferry BP 21066<br />
Tel. 823 13 23<br />
• MGP ( Institut Supérieur de Formation en Gestion A. Projets)<br />
673 HLM x Ch. A. Bamba<br />
Tel. 825 86 53<br />
• ORBIT INFORMATIQUE<br />
Rue 29 x Blaise DIAGNE face Maison de la culture<br />
Tel. 823 54 75<br />
• Institut Supérieur Privé d’Informatique et de Management<br />
• Groupe scolaire CARTER - Av Ch. A. Bamba x Castors<br />
Tel. 825 39 57<br />
• Institut Supérieur de Technologie Industrielle<br />
Sacré Cœur II Tel. 824 38 39<br />
• SUP de Co (Ecole Supérieure de Commerce)<br />
7, Av. Faidherbe Tel. 822 80 80<br />
• IFP (Institut de Formation Professionnelle)<br />
Allées Papa Guèye Fall Tel. 821 39 95<br />
• UNIVERSITE du SAHEL<br />
33, Sotrac Mermoz BP 5355<br />
Tel. 824 99 75<br />
43
• UDB (Université Dakar- Bourguiba)<br />
Av. Bourguiba- Dakar<br />
• SUFFOLK UNIVERSITY – Zone de l’Université – Route de OuaKam<br />
• IFACE (FASEG / UCAD)- Université Cheikh Anta Diop de Dakar<br />
• Commerce International ( ISG / FASEG)- Université Cheikh Anta Diop<br />
de Dakar<br />
• TOURISME ( ISG /FASEG ) – Université Cheikh Anta Diop de Dakar<br />
• PLS ( Les Professionnels du Tertiaire)<br />
44