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Insuffisance rénale chronique

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Nephrolim 18/11/2010


Données épidémiologiques<br />

REIN 2008<br />

Données portant sur 86% de la population française<br />

(55 millions d’habitants)<br />

8033 patients incidents en dialyse dont 31% pris en<br />

charge en urgence<br />

31436 patients prévalents en dialyse dont 7% en<br />

DP;93% en HD (577/million d’habitants)<br />

2846 greffes réalisées;26439 patients greffés prévalents<br />

(483/million d’habitants)<br />

6595 patients en attente de greffe de rein


Comment estimer le DFG<br />

recommandations ANAES 2002<br />

En pratique médicale courante il est préconisé<br />

d’utiliser une formule de DFG estimé Cependant dans<br />

toutes les situations critiques nécessitant une<br />

évaluation précise , une mesure par une technique de<br />

référence est justifiée<br />

Le dosage de la créatininémie doit être standardisé en<br />

référence à la spectrophotométrie de masse par<br />

dilution isotopique (idms) par exemple les techniques<br />

de dosage enzymatiques


Cockcroft et Gault<br />

Estime la clearance de la créatinine<br />

A été établie à partir de dosages de créatininémie non<br />

standardisés idms sur une population restreinte en<br />

nombre<br />

Sous estime la fonction <strong>rénale</strong> du sujet âgé<br />

Sur estime la fonction <strong>rénale</strong> du sujet obèse et du sujet<br />

jeune ayant une altération du DFG<br />

N’est pas indexée à la surface corporelle


MDRD<br />

Exprime le DFG ; indexée à la surface corporelle<br />

Définie avec des créatininémies standardisées idms<br />

Bien corrélée à la mesure de référence du DFG pour<br />

des valeurs60ml/mn


Classification de la maladie <strong>rénale</strong><br />

<strong>chronique</strong><br />

Stade 1: DFG>90 ml/mn (normal ou augmenté)<br />

Stade 2: DFG entre 60 et 89 ml/mn (insuffisance<br />

<strong>rénale</strong> débutante)<br />

Stade 3: DFG entre 30 et 59 ml/mn (insuffisance <strong>rénale</strong><br />

<strong>chronique</strong> modérée)<br />

Stade 4: DFG entre 15 et 29 ml/mn (insuffisance <strong>rénale</strong><br />

<strong>chronique</strong> sévère)<br />

Stade 5: DFG


Classification de la maladie <strong>rénale</strong><br />

<strong>chronique</strong><br />

Le patient dialysé est classé D sans stade<br />

Le patient transplanté est classé 1T 2T 3T 4T 5T selon<br />

son stade de DFG estimé<br />

La formule MDRD simplifiée, bien que moins<br />

performante chez le transplanté rénal // au non<br />

transplanté reste celle utilisée en pratique clinique<br />

Pas de standard de dosage pour la cystatine C donc pas<br />

d’estimation du DFG en pratique clinique


Affirmer la chronicité de<br />

l’insuffisance <strong>rénale</strong><br />

Antécédents prédisposant à l’irc :HTA ;diabète<br />

sucré;maladie athéromateuse;exposition à des toxiques<br />

industiels ou médicamenteux; maladie inflamatoire;<br />

passé urologique…<br />

Biologie:antériorité de la créatininémie,du MDRD,<br />

courbe 1/créatinine;anomalie du culot urinaire,<br />

protéinurie,anémie normochrome normocytaire<br />

arégénérative<br />

Echographie:reins petits dédifférenciés bosselés cortex<br />

aminci


Traitement de l’irc<br />

Stade 1 et 2 diagnostic et traitement de la maladie<br />

<strong>rénale</strong> et/ou éviction de la cause<br />

A tous les stades : mesures de néphroprotection<br />

Stades 3;4;5: traitement des conséquences de l’irc<br />

Stades 4 et 5 : préparation de la dialyse et/ou de la<br />

greffe <strong>rénale</strong>


Ralentir la progression de l’irc<br />

A partir d’un certain pourcentage de néphrons<br />

détruits, les néphrons fonctionnels restants<br />

compensent le déficit<br />

L’hyperfiltration par unité glomérulaire contribue à la<br />

glomérulosclérose progressive<br />

La protéinurie résultant des lésions glomérulaires et de<br />

l’hyperfiltration est responsable d’une réaction<br />

inflammatoire au niveau tubulaire et interstitiel<br />

Ainsi progresse l’irc indépendamment de la maladie<br />

<strong>rénale</strong> initiale


Ralentir la progression de l’IRC<br />

Les deux facteurs principaux de progression de l ’irc<br />

sont l’HTA et la protéinurie<br />

D’autres facteurs contribuent à la progression de l’irc:<br />

le tabagisme ,l’hyperlipidémie ,l’hyper uricémie,<br />

l’acidose métabolique, l’anémie, la toxicité <strong>rénale</strong> de<br />

certains médicaments.<br />

La prise en compte de chacun de ces facteurs de<br />

progression peut changer la pente de décroissance<br />

« naturelle » de la fonction <strong>rénale</strong>


Hypertention artérielle et<br />

progression de l’IRC<br />

L’HTA accompagne la grande majorité des maladies<br />

<strong>rénale</strong>s et constitue un des facteurs de progression de<br />

l’IRC; reco ANAES 2004; Remuzzi G et coll kidney int<br />

suppl.2005<br />

Les objectifs recommandés HAS 2005 sont 130/ 80<br />

mm HG voire 120/75 en cas de protéinurie associée<br />

La limitation des apports sodés (6-8 g/j) soit une<br />

natriurèse entre 100 et 136 mmol/24h est la règle .Na<br />

urinaire/24h:17=ration NaCl en g/j


Traitement de l’HTA associée à l’IRC<br />

Les IEC, les ARA2 et maintenant les inhibiteurs de la<br />

rénine doivent être prescrits en première intention<br />

Les inhibiteurs calciques, les bêta-bloquants, les anti<br />

hypertenseurs centraux, les diurétiques peuvent être<br />

associés selon les besoins,les indications particulières<br />

ou les contre-indications de l’une ou l’autre classe


Diurétiques et IRC<br />

Diurétiques épargneurs du potassium:<br />

spironolactone,éplérénone,amiloride. Ils sont d’autant<br />

plus contre-indiqués que la fonction <strong>rénale</strong> est altérée<br />

Diurétiques thiasidiques: leur efficacité est limitée par<br />

l’irc (DFG


Utilisation IEC,ARA2,I Rénine<br />

chez l’IRC<br />

Les antagonistes du SRAA diminuent la pression<br />

intraglomérulaire et la protéinurie<br />

Posologie initiale faible<br />

Augmentation « pas à pas » de la posologie<br />

Contrôle créatininémie et DFG 10 jours après chaque<br />

modification de posologie<br />

Diminution posologie si augmentation créatininémie>30%<br />

valeur initiale (rechercher une sténose artère <strong>rénale</strong>)<br />

Arrêt temporaire si risque de déshydratation ou<br />

hyperkaliémie<br />

Arrêt définitif si DFG


protéinurie<br />

Normale300mg/24 h ou >200 mg/g de<br />

créatininurie sur échantillon urinaire<br />

Pour le suivi d’une maladie <strong>rénale</strong> on utilise la<br />

protéinurie des 24 h assortie de la créatininurie des<br />

24h pour s’assurer de la conformité du recueil ou<br />

l’estimation de PU/24h à partir d’un échantillon<br />

urinaire Pu/créatinine en G/mmol x 10


Réduire la protéinurie<br />

Réduire la protéinurie ralentit la progression de l’irc<br />

Rugginenti et coll (Kidney int .2003;63) Tylicki et coll (<br />

Am j Kydney Dis.2008;52)<br />

L ’objectif est le plus bas possible idéalement en<br />

dessous de 0.5 g/24h<br />

Les moyens sont toujours les bloqueurs du SRAA IEC<br />

ou ARA2 et restriction sodée +/- diurétiques<br />

Le double ou le triple blocage du SRAA n’a<br />

d’indication qu’au stade 1 ou 2 de l’IRC (exception) et<br />

doit être surveillé+++


Traiter les autres facteurs de risque<br />

cardiovasculaires<br />

L’hyperlipidémie serait un facteur de progres sion de<br />

l’irc chez l’animal et chez l’homme.Les statines ont des<br />

effets pléiotropes anti-inflamatoires et<br />

néphroprotecteurs Hannedouche et coll Nephrol<br />

Ther.2005;1.Di Lullo L et coll.Adv Ther.2005;22<br />

Objectif thérapeutique: LDL


Traiter l’anémie<br />

L’anémie est un facteur de progression de l’irc mais<br />

surtout un acteur délétère sur le système cardiovasculaire<br />

(hypertrophie et ischémie myocardique)<br />

objectif: 11 à 13 g/dl d’HB<br />

moyens: les ASE et l’apport de fer, après avoir éliminé<br />

les autres causes d’anémie<br />

Contrôle régulier de NFS fer ferritinémie et saturation<br />

de la sidérophiline


Traiter l’acidose<br />

DE Brito-Ashurst et coll. J Am Soc Nephrol<br />

2009;20:2075-84. Etude ouverte randomisée<br />

monocentrique sur134 patients DFG15<br />

ml/mn, suivi=2 ans<br />

Dans le groupe traité par bicarbonate : déclin moyen<br />

du DFG=1.88ml/mn/1.73m2,pas d’effet indésirable sur<br />

HTA,4 entrées en dialyse<br />

Dans le groupe témoin: déclin moyen du DFG=<br />

5.93ml/mn/1.73m2, 22 entrées en dialyse (p


Traiter l’hyperuricémie?<br />

Fréquente chez l’irc , l’hyperuricémie est due à un<br />

défaut d’élimination <strong>rénale</strong> , aggravée par les<br />

diurétiques, responsable de manifestations articulaires<br />

Traiter l’hyperuricémie si manifestations cliniques,<br />

dans un but de néphroprotection?(Siu et<br />

coll,AJKD,2006)<br />

De toutes façons avec des doses adaptées d’allopurinol<br />

ou de fébuxostat


Mesures diététiques<br />

Plusieurs meta-analyses (Pedrini,1996;Kasiske, 1998,<br />

Fouque,2000) ont montré l’intérêt dune restriction<br />

protidique dans le ralentissement de progression de l’irc<br />

avec des régimes de 0.3 à 0.6 g/kg/j +/- compléments par<br />

céto-analogues<br />

Aucune des études prise séparément n’apporte de résultats<br />

significatifs (puissance statistique insuffisante)<br />

Les recommandations sont donc de limiter l’apport de<br />

protéines à 0.8g/kg/j<br />

Évaluation: urée urinaire/24h(mmol)/5.5=ration protidi<br />

que en g/j . Aide indispensable d’une diététicienne


Néphroprotection et médicaments<br />

Médicaments à éviter: les AINS, les antibiotiques<br />

néphrotoxiques (aminosides,Amphotéricine B<br />

injectable,Vancomycine injectable, Colistine<br />

injectable), les radio-contrastes iodés<br />

Pour tous les autres médicaments, il faut tenir compte<br />

de leur élimination <strong>rénale</strong> et du risque conséquent de<br />

surdosage.L’ajustement de la posologie en fonction du<br />

MDRD est la règle


iRC et coronarographie<br />

L’indication de l’examen doit être discutée avec les<br />

cardiologues selon le calcul bénéfice/risque<br />

Si l’indication est impérative: stop diurétiques,<br />

préparation du patient par perfusion de sérum salé<br />

isotonique ou bicarbonate 14 o/oo,éviter les produits<br />

de contraste hyper-osmolaires, éviter la<br />

ventriculographie , espacer les procédures de 48<br />

heures minimum et contrôler la créatininémie et<br />

MDRD


Prévenir les complications de l’irc<br />

Anémie<br />

Acidose<br />

Hyperkaliémie<br />

Rétention hydrosodée<br />

Ostéodystrophie <strong>rénale</strong>


Hyperkaliémie<br />

Kaliémie>5.5 mmol/l prélèvement au laboratoire et si<br />

possible sans garrot<br />

Doser simultanément la bicarbonatémie<br />

Arrêt des médicaments hyper-kaliémiants<br />

Régime pauvre en potassium (diététicienne)<br />

Correction d’une acidose associée +/- kayexalate ou<br />

résikali et contrôle régulier<br />

Si kaliémie>6 mmol/l allo néphrologue pour prise en<br />

charge hospitalière


Rétention hydrosodée 1<br />

Au stade 4 de l’irc les capacités d’adaptation <strong>rénale</strong>s se<br />

réduisent<br />

Schématiquement les capacités d’excrétion hydrique<br />

varient entre 1 et2 litres/j<br />

En dessous d’1 litre d’apport: risque de déshydratation<br />

intracellulaire, au dessus de 2 litres risque<br />

d’hyperhydratation intracellulaire et hypo- natrémie<br />

Il est donc inutile de forcer le patient à boire plus de 1.5<br />

litre/jour


Rétention hydrosodée et IRC 2<br />

L’irc limite l’excrétion de Na+ // au DFG.La marge de<br />

manœuvre peut être élargie avec la prescription de<br />

diurétiques de l’anse (forte dose)<br />

Le régime sans sel strict(


Prévenir l’ostéodystrophie <strong>rénale</strong> 1<br />

Dès le stade 3 ,s’installent un déficit en vitamine D<br />

native et active, une hyperphosphorémie, une<br />

hypocalcémie et une hyperparathyroïdie secondaire<br />

Il en résulte une ostéite fibreuse, une ostéomalacie ou<br />

une ostéopathie adynamique<br />

On évalue régulièrement; calcémie, phospho<br />

rémie,25OHD3 et PTHi(2/an au stade 3;3/an au stade 4<br />

pour ces deux derniers paramètres)


Prévenir l’ostéodystrophie <strong>rénale</strong> 2<br />

On corrige systématiquement un déficit fréquent en<br />

vitamine D native<br />

On traite l’hyperphosphorémie avec des chélateurs<br />

calciques CaCO3 ou acétate de Ca ou non calciques:<br />

sevelamer ou carbonate de lanthane<br />

L’hyperparathyroïdie doit être corrigée sans excès<br />

(calcidiol,calcitriol,cinacalcet) stade3 35- 70; stade 4<br />

70-110 ; stade 5 150-300 pg/ml


Organisation du suivi de l’IRC<br />

Stade 1 : dépistage et traitement de la maladie <strong>rénale</strong><br />

Stade 2 : idem stade 1 + néphroprotection<br />

Stade 3 : idem stade 2 + prévention des complications<br />

de l’irc et vaccination contre hépatite B<br />

Stade 4 : idem stade 3 + information sur dialyse et<br />

greffe; choix et préparation du traitement de<br />

suppléance<br />

Stade 5 : mise en route de la dialyse et/ ou greffe sauf<br />

démence ou cancer évolué (pec palliative)


Fréquence des consultations<br />

DFG/10 en mois<br />

Si DFG= 30: consultation tous les 3 mois<br />

Alternance entre médecin traitant et néphrologue<br />

Contenu du suivi biologique : voir propositions<br />

néphrolim

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