Numéro 72 | 25 novembre 2011 - Ville de Poissy

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ENTRETIEN ËCarte de visite : • 78 ans, né à la Garenne-Colombes (Hauts de Seine) • Marié, 4 enfants, 4 petits-enfants • Domicilié à Aigremont • Ingénieur retraité ËEn savoir plus • Dates-clés : 1954 : création de l’ASMF (la future Fédération Française Handisport), avec pour objectif principal de rendre accessible au plus grand nombre le sport pour les personnes handicapées. 1960 : premiers Jeux paralympiques à Rome. 1988 : les Jeux paralympiques se déroulent désormais sur le site même des Jeux Olympiques. • Quelques chiffres : plus de 35 000 pratiquants, plus de 45 sports (dont 20 paralympiques), plus de 900 associations affiliées. • Plus d’infos sur le CN Poissy, section natation : http://cnpoissy.free.fr 6 Le Pisciacais n° 72 - 25 novembre 2011 Claude Ebner Nageur anonyme Un nageur parmi les autres. Deux fois par semaine, Claude Ebner part s’entraîner à la piscine Saint-Exupéry. Sous les ordres de Mathieu, le maître-nageur, il enchaîne les longueurs dans son couloir. Parfois jusqu’à 23 heures ! Ce jeune homme de 78 printemps («on me dit que je ne fais pas mon âge !») est le doyen du Cercle Nautique de Poissy, section natation. Dans sa catégorie, respectueusement dénommée «Maîtres» (les plus de 25 ans), c’est le seul qui a dépassé la cinquantaine. Claude n’est pourtant pas à la traîne. Dans son couloir, il montre encore l’exemple à des «jeunots» de 40 ou 50 ans, même si «le handicap est de plus en plus lourd à porter». Pas tant l’âge que la jambe qu’il n’a plus. Claude Ebner est un «mutilé» de guerre : en 1959 pendant les «événements» en Algérie, l’officier français saute sur une mine. À 26 ans, sa vie bascule. Amputé à son retour en France, il est l’un des premiers à prendre une licence à l’Association Sportive des Mutilés de France, future Fédération Française Handisport. «C’est à cette époque que ce mouvement a pris son expansion. Je m’y suis impliqué (Ndlr : il a notamment été responsable de la commission fédérale ski entre 1976 et 1980) et je dois être aujourd’hui le plus ancien licencié !». Les prothèses lui permettent de pratiquer de nombreux sports. «Je n’étais pas un grand sportif mais j’ai la chance d’être assez peu handicapé par rapport à d’autres. Je me suis plutôt bien accommodé à ma prothèse». Ingénieur des travaux publics, il part souvent sur de gros chantiers à l’étranger et n’hésite pas à monter sur les échafaudages, à une époque où les règles de sécurité ne sont pas encore une priorité. Dans les années 90, il préside l’Association sportive des handicapés physiques de Maisons-Laffitte et sa région. Par un beau jour d’été 1996, discutant avec une voisine, celle-ci l’incite à rejoindre le CN Poissy Natation pour s’y entraîner en vue de meetings et championnats : «je nageais déjà, mais en loisir et dans un club handisport. À 63 ans et amputé d’une jambe, je ne me voyais pas trop m’inscrire dans un club de valides pour faire de la compétition ! Elle a su me convaincre». PORTRAIT DE PISCIACAIS Le Pisciacais poursuit sa série de portraits de personnes qui par leur profil ou leur parcours, méritent d’être mises en lumière. Dans cette édition, Claude Ebner, membre du Cercle Nautique de Poissy, section natation. Cette voisine, c’était Madeleine Briand, une figure de l’association, décédée en octobre 2010 : «elle a marqué le À force de côtoyer des valides, je ne me sens plus handicapé “ ” club par sa générosité, son courage et sa motivation. C’était une femme d’exception». Au fil des séances, Claude s’intègre à un groupe très convivial et prend part aux rencontres interclubs comme le fameux «Meeting de la mer» organisé à Dinard : «on passait deux, trois jours là-bas, c’était une fête. Il n’y avait pas beaucoup de compétitions «Master» (Ndlr : les Maîtres) à l’époque, depuis, ça s’est beaucoup développé». Dans l’eau, sans prothèse et au milieu de ses camarades, Claude oublie sa différence : «à force de côtoyer des valides, je ne me sens plus handicapé» confesse-t-il. À tel point qu’il se sent pousser des ailes. En 2003, le Pisciacais signe le 4 e temps français de sa catégorie (70-74 ans) sur 400 mètres nage libre, devant de nombreux valides. «J’ai attendu 70 ans pour réaliser les meilleurs temps de ma vie !» s’amuse-t-il, pas peu fier de sa performance. «Le CN Poissy m’a donné une seconde jeunesse». Aujourd’hui, ses chronos de référence ont baissé, plusieurs de ses amis sont partis, mais il continue à fréquenter la piscine Saint-Exupéry et celle de Migneaux, malgré quelques soucis d’accessibilité. «Dans les vestiaires, ce n’est pas toujours facile. Je n’hésite pas à me faire aider lorsque je le peux. Certains handicapés mettent un point d’honneur à se débrouiller seuls. Moi, je suis pour la simplicité, et aussi pour l’échange, c’est un moyen de rentrer en contact». Au CNP Natation, il fait partie de la famille. «Si je sentais que je gênais, je laisserais ma place. Là, ce n’est pas le cas. Tout le monde me dit bonjour, les filles m’embrassent !». Claude est considéré comme un nageur, parmi les autres. Ce regard-là, dénué de voyeurisme, ça change tout.

Anciens combattants Les porte-drapeaux, emblèmes de la Mémoire Lors des commémorations, ils portent le drapeau de leur association d’anciens combattants. Au nombre d’une quinzaine à Poissy, ils rendent hommage à ceux qui, à travers l’Histoire, sont tombés pour notre pays, notre République. Zoom sur la fonction de porte-drapeau, composante majeure du devoir de Mémoire. Les porte-drapeaux sont ces citoyens que l’on voit défiler en tête du cortège des anciens combattants se rendant au Monument aux Morts, au carré militaire communal ou à quelque autre lieu de mémoire, à l’occasion des cérémonies commémoratives, comme celle du 11 novembre dernier. Ce jour-là, de nombreux Pisciacais ont assisté aux commémorations de l’armistice, cimetière de la Tournelle puis devant l’hôtel de ville. Comme d’autres dates importantes dans le calendrier, ce jour férié est l’occasion de se tourner un moment vers l’histoire de notre pays. Le 11 novembre 1918 a marqué la fin de la Première guerre mondiale, un conflit qui a provoqué la mort de 18 millions de personnes et l’invalidité de millions d’autres. Nombreux sont ceux qui ont donné leur vie pour la Nation, pour notre Drapeau. Là est le sens de l’institution des porte-drapeaux. Un cérémonial millimétré «Ce sont des personnes méritantes, conscientes que le drapeau qui leur est confié est le symbole et l’emblème représentatif de leur association ou de leur comité» assure Raymond Delion, président du Comité d’entente des anciens combattants (CEAC) de Poissy. «Ils portent ce drapeau avec honneur et fierté, stoïques et dignes, souvent debout de longs moments au garde-à-vous quelles que soient les conditions climatiques, comme pour mieux transmettre les valeurs de la République pour lesquelles eux et leurs camarades ont combattu, et pour rappeler à tous le devoir de mémoire». Leur présence aux différentes cérémonies (qu’elles soient traditionnelles ou ponctuelles*) est toujours entière et volontaire. Ils connaissent les devoirs et Les porte-drapeaux pisciacais remplissent avec fierté le devoir de représenter leurs anciens camarades morts pour la France. Le regard de Patricia Merlier, élue déléguée aux anciens combattants «Une municipalité comme la nôtre se doit de cultiver le devoir de mémoire. C’est la raison pour laquelle la Ville reste à l’écoute des 17 associations pisciacaises d’anciens combattants qui œuvrent à longueur d’année pour maintenir le souvenir des Morts pour la France. Les portedrapeaux représentent, à mes yeux, le symbole de cet engagement et je tiens à rendre hommage à leur dévouement et à leur sens du devoir. Étant régulièrement aux côtés de tous les bénévoles des associations patriotiques, je peux témoigner de la sincérité de leur action. Ce sentiment est évidemment partagé par Monsieur le Maire qui, de surcroît, participe et veille au renouvellement des drapeaux». Les porte-drapeaux officiels à Poissy Théodore Tutko (Médaillés militaires) André Deveque (Légion d’honneur) Francis Fourquier (UNC) Gilbert Duteille (ACPG-CATM) Raymond Josse (FNDIRP) André Colas (2 e DB) Claude Amaury (28 e section des Anciens Sous-officiers) Lucien Frenay (compagnie Lemelle) Jean-Claude Moreau et Alain Tollemer (Légion étrangère) Christian De Vos (Anciens combattants Marins) Jean-Claude Pochat (ANACR) Pierre Peugnet (FNACA) Jean-Claude Legay (FNRG) Janine Ravailler (Fils des Morts pour la France) Gérard Dessena (ARAC) • Les porte-drapeaux ont leur insigne traditionnel au bout de trois ans puis un autre insigne selon leur ancienneté : 10, 20, 30 ans et plus. contraintes qu’imposent la charge de porte-drapeau, notamment l’obligation d’être présent à toutes les cérémonies ordonnancées, quels qu’en soient la date et le lieu. Ils sont également tenus de respecter scrupuleusement les rites qui régissent le bon déroulement et la bienséance. Un cérémonial millimétré, qui est préalablement orchestré par le responsable des porte-drapeaux. Ne pas les oublier À Poissy, c’est Théodore Tutko qui remplit cette mission avec application. Lui-même est l’un des plus anciens porte-drapeaux pisciacais : «j’ai commencé il y a 42 ans» précise l’intéressé, qui peut se targuer d’avoir officié, l’année écoulée, sur pas moins de 56 cérémonies à Poissy mais aussi à Paris et dans bien d’autres villes. Il n’hésite pas à se déplacer lorsqu’on a besoin de lui pour un remplacement, y compris pour porter le drapeau d’une autre association que la sienne. «Être porte-drapeau est un honneur. On ne le fait pas pour soi mais pour nos camarades qui sont morts sur le champ de bataille. Il ne faut pas les oublier». Des soldats ou de simples citoyens qui sont tombés et tombent encore — l’actualité récente le démontre — pour la France, pour notre Drapeau. * Journée du souvenir de la Déportation, Victoire du 8 mai 1945, hommage aux anciens combattants d’Indochine, hommage aux anciens combattants d’AFN, armistice du 11 novembre 1918, anniversaire de la Libération de Poissy, ravivage de la flamme sous l’Arc de Triomphe, obsèques de camarades anciens combattants. n° 72 - 25 novembre 2011 Le Pisciacais 7 Zoom

ENTRETIEN<br />

ËCarte <strong>de</strong> visite :<br />

• 78 ans, né à la<br />

Garenne-Colombes<br />

(Hauts <strong>de</strong> Seine)<br />

• Marié, 4 enfants,<br />

4 petits-enfants<br />

• Domicilié<br />

à Aigremont<br />

• Ingénieur retraité<br />

ËEn savoir plus<br />

• Dates-clés :<br />

1954 : création <strong>de</strong><br />

l’ASMF (la future<br />

Fédération Française<br />

Handisport), avec<br />

pour objectif<br />

principal <strong>de</strong> rendre<br />

accessible au plus<br />

grand nombre<br />

le sport pour les<br />

personnes<br />

handicapées.<br />

1960 : premiers<br />

Jeux paralympiques<br />

à Rome.<br />

1988 : les Jeux<br />

paralympiques se<br />

déroulent désormais<br />

sur le site même <strong>de</strong>s<br />

Jeux Olympiques.<br />

• Quelques chiffres :<br />

plus <strong>de</strong> 35 000<br />

pratiquants, plus<br />

<strong>de</strong> 45 sports (dont<br />

20 paralympiques),<br />

plus <strong>de</strong> 900 associations<br />

affiliées.<br />

• Plus d’infos sur<br />

le CN <strong>Poissy</strong>,<br />

section natation :<br />

http://cnpoissy.free.fr<br />

6 Le Pisciacais n° <strong>72</strong> - <strong>25</strong> <strong>novembre</strong> <strong>2011</strong><br />

Clau<strong>de</strong> Ebner<br />

Nageur anonyme<br />

Un nageur parmi les autres. Deux fois par<br />

semaine, Clau<strong>de</strong> Ebner part s’entraîner à<br />

la piscine Saint-Exupéry. Sous les ordres<br />

<strong>de</strong> Mathieu, le maître-nageur, il enchaîne les<br />

longueurs dans son couloir. Parfois jusqu’à<br />

23 heures ! Ce jeune homme <strong>de</strong> 78 printemps<br />

(«on me dit que je ne fais pas mon âge !») est le doyen<br />

du Cercle Nautique <strong>de</strong> <strong>Poissy</strong>, section natation.<br />

Dans sa catégorie, respectueusement dénommée<br />

«Maîtres» (les plus <strong>de</strong> <strong>25</strong> ans), c’est le seul qui a<br />

dépassé la cinquantaine. Clau<strong>de</strong> n’est pourtant<br />

pas à la traîne. Dans son couloir, il montre encore<br />

l’exemple à <strong>de</strong>s «jeunots» <strong>de</strong> 40 ou 50 ans, même<br />

si «le handicap est <strong>de</strong> plus en plus lourd à porter».<br />

Pas tant l’âge que la jambe qu’il n’a plus.<br />

Clau<strong>de</strong> Ebner est un «mutilé» <strong>de</strong> guerre : en 1959<br />

pendant les «événements» en Algérie, l’officier<br />

français saute sur une mine. À 26 ans, sa vie bascule.<br />

Amputé à son retour en France, il est l’un <strong>de</strong>s<br />

premiers à prendre une licence à l’Association<br />

Sportive <strong>de</strong>s Mutilés <strong>de</strong> France, future Fédération<br />

Française Handisport. «C’est à cette époque que<br />

ce mouvement a pris son expansion. Je m’y suis<br />

impliqué (Ndlr : il a notamment été responsable<br />

<strong>de</strong> la commission fédérale ski entre 1976 et<br />

1980) et je dois être aujourd’hui le plus ancien<br />

licencié !». Les prothèses lui permettent <strong>de</strong><br />

pratiquer <strong>de</strong> nombreux sports. «Je n’étais pas<br />

un grand sportif mais j’ai la chance d’être assez<br />

peu handicapé par rapport à d’autres. Je me suis<br />

plutôt bien accommodé à ma prothèse». Ingénieur<br />

<strong>de</strong>s travaux publics, il part souvent sur <strong>de</strong><br />

gros chantiers à l’étranger et n’hésite pas à<br />

monter sur les échafaudages, à une époque où<br />

les règles <strong>de</strong> sécurité ne sont pas encore une<br />

priorité. Dans les années 90, il prési<strong>de</strong> l’Association<br />

sportive <strong>de</strong>s handicapés physiques <strong>de</strong><br />

Maisons-Laffitte et sa région.<br />

Par un beau jour d’été 1996, discutant avec une<br />

voisine, celle-ci l’incite à rejoindre le CN <strong>Poissy</strong><br />

Natation pour s’y entraîner en vue <strong>de</strong> meetings<br />

et championnats : «je nageais déjà, mais en<br />

loisir et dans un club handisport. À 63 ans et<br />

amputé d’une jambe, je ne me voyais pas trop<br />

m’inscrire dans un club <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>s pour faire <strong>de</strong><br />

la compétition ! Elle a su me convaincre».<br />

PORTRAIT DE PISCIACAIS<br />

Le Pisciacais poursuit sa série <strong>de</strong> portraits <strong>de</strong> personnes qui par<br />

leur profil ou leur parcours, méritent d’être mises en lumière.<br />

Dans cette édition, Clau<strong>de</strong> Ebner, membre du Cercle Nautique<br />

<strong>de</strong> <strong>Poissy</strong>, section natation.<br />

Cette voisine, c’était Ma<strong>de</strong>leine Briand, une figure<br />

<strong>de</strong> l’association, décédée en octobre 2010 :<br />

«elle a marqué le<br />

À force <strong>de</strong> côtoyer<br />

<strong>de</strong>s vali<strong>de</strong>s, je ne me<br />

sens plus handicapé<br />

“<br />

”<br />

club par sa générosité,<br />

son courage et<br />

sa motivation.<br />

C’était une femme<br />

d’exception». Au fil<br />

<strong>de</strong>s séances, Clau<strong>de</strong><br />

s’intègre à un groupe<br />

très convivial et<br />

prend part aux rencontres interclubs comme<br />

le fameux «Meeting <strong>de</strong> la mer» organisé<br />

à Dinard : «on passait <strong>de</strong>ux, trois jours là-bas,<br />

c’était une fête. Il n’y avait pas beaucoup<br />

<strong>de</strong> compétitions «Master» (Ndlr : les Maîtres) à<br />

l’époque, <strong>de</strong>puis, ça s’est beaucoup développé».<br />

Dans l’eau, sans prothèse et au milieu <strong>de</strong> ses<br />

camara<strong>de</strong>s, Clau<strong>de</strong> oublie sa différence :<br />

«à force <strong>de</strong> côtoyer <strong>de</strong>s vali<strong>de</strong>s, je ne me sens<br />

plus handicapé» confesse-t-il. À tel point qu’il<br />

se sent pousser <strong>de</strong>s ailes. En 2003, le Pisciacais<br />

signe le 4 e temps français <strong>de</strong> sa catégorie<br />

(70-74 ans) sur 400 mètres nage libre, <strong>de</strong>vant<br />

<strong>de</strong> nombreux vali<strong>de</strong>s. «J’ai attendu 70 ans pour<br />

réaliser les meilleurs temps <strong>de</strong> ma vie !»<br />

s’amuse-t-il, pas peu fier <strong>de</strong> sa performance.<br />

«Le CN <strong>Poissy</strong> m’a donné une secon<strong>de</strong> jeunesse».<br />

Aujourd’hui, ses chronos <strong>de</strong> référence ont<br />

baissé, plusieurs <strong>de</strong> ses amis sont partis, mais<br />

il continue à fréquenter la piscine Saint-Exupéry<br />

et celle <strong>de</strong> Migneaux, malgré quelques soucis<br />

d’accessibilité. «Dans les vestiaires, ce n’est pas<br />

toujours facile. Je n’hésite pas à me faire ai<strong>de</strong>r<br />

lorsque je le peux. Certains handicapés mettent<br />

un point d’honneur à se débrouiller seuls. Moi,<br />

je suis pour la simplicité, et aussi pour l’échange,<br />

c’est un moyen <strong>de</strong> rentrer en contact».<br />

Au CNP Natation, il fait partie <strong>de</strong> la famille.<br />

«Si je sentais que je gênais, je laisserais ma<br />

place. Là, ce n’est pas le cas. Tout le mon<strong>de</strong> me<br />

dit bonjour, les filles m’embrassent !». Clau<strong>de</strong> est<br />

considéré comme un nageur, parmi les autres.<br />

Ce regard-là, dénué <strong>de</strong> voyeurisme, ça change<br />

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