Faut-il prescrire les anti-inflammatoires non stéroïdiens à visée ...
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importante mais <strong>les</strong> conséquences sont le plus souvent réversib<strong>les</strong>. Leur<br />
survenue peut être évitée en respectant <strong>les</strong> précautions d'emploi (ne pas donner<br />
de l'ibuprofène en cas de troub<strong>les</strong> digestifs ni dans <strong>les</strong> situations <strong>à</strong> risque de<br />
déshydratation). Même s'<strong>il</strong> s'agit d'effets qui pouvaient être attendus d'après <strong>les</strong><br />
connaissances en pharmacologie, la publication de cas rapportés permet de<br />
rappeler <strong>les</strong> bases de physiopathologie et de pharmacologie et d'inciter <strong>les</strong><br />
médecins <strong>à</strong> rester vig<strong>il</strong>ants sur certains aspects de l'ut<strong>il</strong>isation du médicament.<br />
En revanche, <strong>il</strong>s ne permettent pas de qu<strong>anti</strong>fier le risque de survenue de l'effet<br />
indésirable.<br />
Concernant le lien entre ibuprofène et infections bactériennes sévères, le<br />
type d'effet indésirable suspecté est plus diffic<strong>il</strong>e <strong>à</strong> classer. Il ne s'agit pas d'une<br />
réaction de type A ou de type B mais plutôt d'un effet secondaire de type<br />
« interaction médicamenteuse » sauf qu'au lieu d'une interaction entre deux<br />
médicaments, on considérerait l'interaction entre un médicament et un<br />
phénomène physiologique qui est l'inflammation. Cet effet ne serait donc pas<br />
systématiquement reproductible chez le même enfant ou pour une même<br />
infection, mais surviendrait par l'association d'un <strong>anti</strong>-inflammatoire pris de<br />
manière prolongée et répétée et d'une infection bactérienne <strong>à</strong> germe plus ou<br />
moins virulent survenant chez un enfant <strong>à</strong> un moment donné (et éventuellement,<br />
vu par un médecin pas assez méfiant...).<br />
L'hypothèse du rôle favorisant des AINS dans <strong>les</strong> infections bactériennes<br />
sévères n'est donc pas simple <strong>à</strong> démontrer par <strong>les</strong> critères habituels de<br />
pharmacovig<strong>il</strong>ance.<br />
Une façon d'aborder le problème est l'étude rétrospective cas-témoin qui <strong>à</strong><br />
partir de la survenue de la maladie (ici par exemple, la fasciite nécrosante)<br />
regarde s'<strong>il</strong> y a eu exposition ou <strong>non</strong> au facteur de risque supposé (traitement<br />
par ibuprofène). Ce type d'études a <strong>les</strong> limites des études rétrospectives (biais<br />
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