Faut-il prescrire les anti-inflammatoires non stéroïdiens à visée ...
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avant consultation et avant traitement, <strong>les</strong> éventuels examens complémentaires<br />
entrepris. On pourrait alors comparer l'incidence d'infections bactériennes<br />
sévères dans l'un et l'autre groupe, le risque relatif de survenue de ces infections<br />
avec chacun des traitements et tenter de conclure quant au rôle de l'ibuprofène<br />
dans ces infections.<br />
Dans la Boston University Fever Study [52][53], <strong>les</strong> auteurs ont choisi<br />
d'éviter ce biais d'indication (administration d'ibuprofène aux enfants ayant<br />
potentiellement une maladie plus grave) en attribuant aléatoirement un<br />
traitement ou l'autre aux enfants inclus dans l'étude. Néanmoins, un autre biais<br />
est intervenu car <strong>les</strong> praticiens participant <strong>à</strong> l'étude devaient inclure un nombre<br />
donné d'enfants parmi ceux qui <strong>les</strong> avaient consultés pendant la durée de l'étude<br />
et pour cela, devaient simplement respecter <strong>les</strong> critères d'inclusion ; donc on ne<br />
sait pas si <strong>les</strong> enfants suspects d'infections bactériennes graves ont été inclus. Je<br />
pense que dans ce contexte, on a tendance <strong>à</strong> proposer <strong>les</strong> dossiers d'enfants<br />
« qui ne posent pas problème » plutôt que ceux d'enfants qui paraissent<br />
« infectés » ou ceux qu'on met sous <strong>anti</strong>biotique de façon empirique. D'a<strong>il</strong>leurs, <strong>il</strong><br />
n'est pas précisé s'<strong>il</strong> y a prescription d'<strong>anti</strong>biotique concomitante.<br />
L'étude a néanmoins réussi <strong>à</strong> constituer des cohortes assez larges pour<br />
recenser la survenue d'effets secondaires peu fréquents (de 1/1000 <strong>à</strong> 1/10 000).<br />
Concernant la survenue d'effets secondaires gastro-intestinaux,<br />
particulièrement surve<strong>il</strong>lés car déj<strong>à</strong> décrits dans la littérature et en rapport avec<br />
<strong>les</strong> mécanismes d'action, on note la survenue de 3 cas d'hémorragies digestives<br />
peu sévères, tous ayant reçu de l'ibuprofène, sans que ces évènements soient<br />
significativement plus <strong>à</strong> risque de survenue avec l'ibuprofène qu'avec le<br />
paracétamol.<br />
Un pour cent des enfants de l'étude ont été hospitalisés avec la même<br />
incidence quel que soit le traitement prescrit. Malheureusement, seulement 10 %<br />
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