Faut-il prescrire les anti-inflammatoires non stéroïdiens à visée ...
Faut-il prescrire les anti-inflammatoires non stéroïdiens à visée ...
Faut-il prescrire les anti-inflammatoires non stéroïdiens à visée ...
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
tolérance pour <strong>les</strong> deux traitements (pas d'effets secondaires graves selon <strong>les</strong><br />
critères fixés par l'étude liés <strong>à</strong> l'une ou l'autre des deux molécu<strong>les</strong>).<br />
Il est néanmoins important de relever que le décompte des infections<br />
bactériennes n'a pas été noté dans l'article. A partir des chiffres retrouvés dans<br />
le rapport du CDER, on constate que 0,4% des enfants traités par ibuprofène ont<br />
présenté une infection bactérienne sévère contre 0,17% dans le groupe<br />
paracétamol. Bien sûr, on ne peut tirer aucune conclusion quant <strong>à</strong> la survenue<br />
plus importante de ces infections dans le groupe ibuprofène par rapport au<br />
groupe paracétamol. En effet, comme cela a déj<strong>à</strong> été noté, une plus grande<br />
proportion d'enfants du groupe paracétamol donnait une bonne impression<br />
clinique au départ (62% contre 19% dans le groupe ibuprofène), et un certain<br />
nombre d'entre eux était d'a<strong>il</strong>leurs simplement traité préventivement contre <strong>les</strong><br />
effets secondaires d'une vaccination. Il paraît donc logique que ces enfants aient<br />
présentés moins d'infections bactériennes sévères.<br />
Cette différence me semble néanmoins importante <strong>à</strong> souligner dans<br />
l'évaluation de l'ibuprofène comme facteur de risque d'infections bactériennes<br />
sévères. Il aurait été intéressant que l'auteur reprenne ces infections<br />
bactériennes sévères au cas par cas pour savoir si la prise d'ibuprofène avait<br />
modifié la prise en charge de l'infection. Il aurait également été souhaitable que<br />
<strong>les</strong> groupes soient homogénéisées quant <strong>à</strong> l'aspect clinique initial des enfants,<br />
même si ce critère présenté tel quel est nécessairement subjectif et mériterait<br />
d'être précisé. Je pense qu'<strong>il</strong> aurait été préférable de ne pas inclure <strong>les</strong> enfants<br />
traités <strong>à</strong> la suite d'un vaccin.<br />
Le traitement aurait pu être attribué par randomisation entre ibuprofène et<br />
paracétamol aux enfants considérés comme « malade » pour avoir deux groupes<br />
d'importance équivalente. Il faudrait préciser pour chacun le diagnostic évoqué,<br />
<strong>les</strong> traitements associés (<strong>anti</strong>biothérapie), la durée des symptômes, <strong>les</strong> délais<br />
81