Faut-il prescrire les anti-inflammatoires non stéroïdiens à visée ...

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22.06.2013 Views

L'AINS reçu était l'ibuprofène en sirop pour 31 des 32 enfants (l’un d’eux a reçu de l'Aspirine en plus, un autre recevait en plus des suppositoires de morniflumate (Nifluril ® )). Le dernier était traité par du morniflumate (Nifluril ® ) seul. Le traitement avait été donné pour une fièvre isolée dans 10 cas. Dans les autres cas, la fièvre était associée à une varicelle (4 enfants), à une infection ORL (9 enfants), à une boiterie (2 enfants), à un torticolis (1 enfant), à une inflammation de la face (1 enfant) ou à des adénopathies douloureuses (2 enfants). Enfin, un enfant était traité alors qu'il présentait une pneumonie clinique confirmée par la radiographie du thorax et deux autres avaient des douleurs dentaires. La durée moyenne de traitement par AINS était de 5 jours (de 1 à 11 jours) et le délai moyen entre le début du traitement par AINS et les premiers signes d'infection était de 3,9 jours (de 1 à 10 jours). Pendant la période d'exposition, six enfants recevaient également un traitement par bétaméthasone, dix étaient également traités par paracétamol et onze avaient reçu une antibiothérapie orale (non précisée). Les auteurs ont évalué le lien de causalité entre le traitement AINS et la survenue de l'infection en utilisant pour chaque cas le score de Naranjo (cf. annexe). Il s'agit d'un algorithme utilisé depuis les années 80 pour évaluer la causalité d'une réaction indésirable à une prise médicamenteuse. Pour un score supérieur à 9, la causalité est certaine ; entre 5 et 8, elle est probable ; entre 1 et 4, elle est possible et pour un score de 0, un lien de causalité ne peut pas être envisagé. Ce score est particulièrement adapté à l'évaluation d'une réaction allergique. Ici, le score moyen est évalué à 2,5 ce qui correspond à une causalité possible de la prise d'AINS dans la survenue d'une IBS. Concernant la prise en charge hospitalière, les enfants ont été traités par antibiothérapie intraveineuse en moyenne huit jours, avant relais par voie orale pour un total de 15 jours en moyenne. Chez sept enfants, un traitement 72

chirurgical a été nécessaire (drainage d'abcès pharyngé, d'abcès pulmonaire, d'abcès cutané). La moyenne de durée d'hospitalisation a été de 7 jours (de 2 à 25 jours). Au total, sur cette période de surveillance, les infections bactériennes sévères avec exposition aux AINS dans les 15 jours précédents ont représenté 0,6 % des hospitalisations en pédiatrie générale (95% CI = 0,4-0,9). Cette prévalence, loin d'être négligeable, montre la nécessité d'approfondir le sujet par de grandes études prospectives multicentriques concernant le rôle des AINS dans la survenue d'infections bactériennes graves. 73

L'AINS reçu était l'ibuprofène en sirop pour 31 des 32 enfants (l’un d’eux a<br />

reçu de l'Aspirine en plus, un autre recevait en plus des suppositoires de<br />

morniflumate (Niflur<strong>il</strong> ® )). Le dernier était traité par du morniflumate (Niflur<strong>il</strong> ® )<br />

seul. Le traitement avait été donné pour une fièvre isolée dans 10 cas. Dans <strong>les</strong><br />

autres cas, la fièvre était associée <strong>à</strong> une varicelle (4 enfants), <strong>à</strong> une infection<br />

ORL (9 enfants), <strong>à</strong> une boiterie (2 enfants), <strong>à</strong> un torticolis (1 enfant), <strong>à</strong> une<br />

inflammation de la face (1 enfant) ou <strong>à</strong> des adénopathies douloureuses (2<br />

enfants). Enfin, un enfant était traité alors qu'<strong>il</strong> présentait une pneumonie<br />

clinique confirmée par la radiographie du thorax et deux autres avaient des<br />

douleurs dentaires. La durée moyenne de traitement par AINS était de 5 jours<br />

(de 1 <strong>à</strong> 11 jours) et le délai moyen entre le début du traitement par AINS et <strong>les</strong><br />

premiers signes d'infection était de 3,9 jours (de 1 <strong>à</strong> 10 jours). Pendant la<br />

période d'exposition, six enfants recevaient également un traitement par<br />

bétaméthasone, dix étaient également traités par paracétamol et onze avaient<br />

reçu une <strong>anti</strong>biothérapie orale (<strong>non</strong> précisée).<br />

Les auteurs ont évalué le lien de causalité entre le traitement AINS et la<br />

survenue de l'infection en ut<strong>il</strong>isant pour chaque cas le score de Naranjo (cf.<br />

annexe). Il s'agit d'un algorithme ut<strong>il</strong>isé depuis <strong>les</strong> années 80 pour évaluer la<br />

causalité d'une réaction indésirable <strong>à</strong> une prise médicamenteuse. Pour un score<br />

supérieur <strong>à</strong> 9, la causalité est certaine ; entre 5 et 8, elle est probable ; entre 1<br />

et 4, elle est possible et pour un score de 0, un lien de causalité ne peut pas être<br />

envisagé. Ce score est particulièrement adapté <strong>à</strong> l'évaluation d'une réaction<br />

allergique. Ici, le score moyen est évalué <strong>à</strong> 2,5 ce qui correspond <strong>à</strong> une causalité<br />

possible de la prise d'AINS dans la survenue d'une IBS.<br />

Concernant la prise en charge hospitalière, <strong>les</strong> enfants ont été traités par<br />

<strong>anti</strong>biothérapie intraveineuse en moyenne huit jours, avant relais par voie orale<br />

pour un total de 15 jours en moyenne. Chez sept enfants, un traitement<br />

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