Faut-il prescrire les anti-inflammatoires non stéroïdiens à visée ...
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Le but de ce traitement est expliqué aux parents :<br />
Il n'a pas pour objectif de traiter la cause de la fièvre, celle-ci étant de<br />
guérison présumée spontanée, ou secondaire au traitement étiologique le cas<br />
échéant.<br />
Il peut être prescrit en raison de ses propriétés antalgiques associées<br />
(calmant <strong>les</strong> douleurs d'un processus inflammatoire tel<strong>les</strong> que pharyngite, otite,<br />
céphalées). Il peut aussi être prescrit devant des signes de « mauvaise<br />
tolérance » de l'hyperthermie, en particulier chez <strong>les</strong> plus petits (agitation,<br />
pleurs, troub<strong>les</strong> du somme<strong>il</strong> ou de la prise des repas).<br />
Il faut aussi rassurer <strong>les</strong> parents : <strong>les</strong> complications de la fièvre en elle-<br />
même sont rares. Il semble bien établi <strong>à</strong> présent que sauf <strong>à</strong> être administré très<br />
précocement dès le début de la fièvre, un traitement <strong>anti</strong>pyrétique n'a pas d'effet<br />
préventif sur la survenue d'une crise convulsive hyperthermique, phénomène<br />
impressionnant mais bénin occasionné par une sécrétion de cytokines, car une<br />
fois le processus enclenché, <strong>les</strong> <strong>anti</strong>pyrétiques n'interviennent pas directement.<br />
Les <strong>anti</strong>pyrétiques gardent par contre tout leur intérêt pour éviter le risque<br />
d'hyperthermie maligne qui est devenu exceptionnelle dans le cadre d'une fièvre<br />
du nourrisson, <strong>à</strong> condition de ne pas sur-couvrir l'enfant et de lui assurer une<br />
hydratation suffisante.<br />
Le principal composé <strong>anti</strong>pyrétique, connu par l'homme depuis plusieurs<br />
sièc<strong>les</strong>, est l'acide acétylsalicylique, extrait d'écorce de saule, et commercialisé <strong>à</strong><br />
grande échelle depuis le début du vingtième siècle. Au cours des années 1980,<br />
cette molécule a été abandonnée, du moins dans cette indication, en raison du<br />
risque hypothétique de survenue de syndrome de Reye, et remplacé par le<br />
paracétamol, d'efficacité comparable, mais avec un me<strong>il</strong>leur prof<strong>il</strong> de tolérance<br />
aux posologies usuel<strong>les</strong>.<br />
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