Faut-il prescrire les anti-inflammatoires non stéroïdiens à visée ...
Faut-il prescrire les anti-inflammatoires non stéroïdiens à visée ...
Faut-il prescrire les anti-inflammatoires non stéroïdiens à visée ...
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
d'artic<strong>les</strong> écrits par Lesko et Mitchell.<br />
Le rapport du CDER reprend tout d'abord <strong>les</strong> résultats de l'étude CAMP.<br />
Ceux-ci avaient été présentés en 1999 dans un article publié dans la revue<br />
Inflammopharmacology par l'équipe d'Ashraf, trava<strong>il</strong>lant pour Whitehall-Robins<br />
Healthcare, succursale de Wyeth qui produisait <strong>à</strong> l'époque l'Adv<strong>il</strong> ® [51].<br />
Cette étude a inclus 41810 enfants dont 15863 de 2 <strong>à</strong> 12 ans, 14281 de 1<br />
mois <strong>à</strong> 2 ans, et 11666 de 12 <strong>à</strong> 18 ans. Il s'agit d'enfants tout venant avec de la<br />
fièvre consultant leur médecin habituel qui participe <strong>à</strong> l'étude ou d'enfants <strong>à</strong> qui<br />
était prescrit un traitement <strong>anti</strong>pyrétique préventif après une vaccination. Le<br />
paracétamol ou l'ibuprofène était prescrit. L'objectif était de répertorier la<br />
survenue d'évènements indésirab<strong>les</strong> et d'évaluer s'<strong>il</strong>s pouvaient être en lien ou<br />
<strong>non</strong> avec la prise médicamenteuse.<br />
Les auteurs ont cherché <strong>à</strong> introduire la notion d'impression clinique<br />
ressentie par <strong>les</strong> médecins en classant <strong>les</strong> enfants soit dans la catégorie « allant<br />
bien » soit dans la catégorie « malades ». Même si cela ne fait pas appel <strong>à</strong> des<br />
critères objectifs de gravité, cela aurait pu être pertinent quant <strong>à</strong> l'évaluation de<br />
l'efficacité des <strong>anti</strong>pyrétiques au sein de chacune de ces catégories.<br />
Malheureusement, cela a au contraire introduit de nombreux biais.<br />
Tout d'abord, le fait d'avoir voulu inclure des enfants recevant un<br />
traitement <strong>anti</strong>pyrétique uniquement parce qu'<strong>il</strong>s venaient d'être vaccinés est<br />
très discutable. Ces enfants étaient nécessairement dans le groupe des enfants<br />
allant « bien » et ont reçus du paracétamol. Pour <strong>les</strong> autres enfants, qui eux<br />
consultaient pour une fièvre, la notion d'impression clinique est subjective. Le<br />
médecin traitant participant <strong>à</strong> l'étude devait classer l'enfant comme étant<br />
« bien » ou « malade ». Différents médecins participant <strong>à</strong> l'étude, <strong>il</strong> y a un biais<br />
de sélection et <strong>les</strong> catégories ne sont donc pas homogènes. Ensuite, le choix du<br />
57