Faut-il prescrire les anti-inflammatoires non stéroïdiens à visée ...
Faut-il prescrire les anti-inflammatoires non stéroïdiens à visée ...
Faut-il prescrire les anti-inflammatoires non stéroïdiens à visée ...
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
éalisant l'étude se sont donc posé la question de savoir si selon le traitement<br />
<strong>anti</strong>pyrétique donné, on pouvait expliquer le moindre besoin de renouveler <strong>les</strong><br />
administrations d'<strong>anti</strong>pyrétique. Or en suivant ce raisonnement, on ne tient pas<br />
compte de l'évolution naturelle de la « maladie » et de la courbe thermique. A<br />
mon avis, <strong>les</strong> cohortes, de 52 enfants chacune, ne sont pas suffisamment<br />
importantes pour ne pas tenir compte de ce paramètre. Ainsi, <strong>les</strong> auteurs<br />
suggèrent que <strong>les</strong> enfants ayant reçu de l'ibuprofène ou de l'ibuprofène et du<br />
paracétamol ont eu besoin de moins de prises de médicaments sur 48 heures<br />
que ceux qui ont reçu du paracétamol. Ils en déduisent que le coût de traitement<br />
est plus bas dans <strong>les</strong> groupes ibuprofène et ibuprofène+paracétamol. Comme <strong>il</strong><br />
n'est pas précisé <strong>les</strong> critères donnés aux parents pour renouveler ou <strong>non</strong> <strong>les</strong><br />
prises, et que l'attribution de l'un ou l'autre des traitements n'a pas de lien avec<br />
la rapidité de guérison de l'infection sous-jacente, <strong>il</strong> est diffic<strong>il</strong>e de tirer une<br />
conclusion concernant cet aspect de l’étude.<br />
L'étude se proposait par a<strong>il</strong>leurs d'évaluer le temps passé sans fièvre et<br />
l'inconfort. La température des enfants était mesurée toutes <strong>les</strong> 30 secondes<br />
pendant <strong>les</strong> 24 premières heures par un thermomètre ax<strong>il</strong>laire qui devait rester<br />
en place en permanence!<br />
Le temps passé « sans fièvre » durant <strong>les</strong> 4 premières heures était de 116<br />
minutes avec le paracétamol et de 156 minutes avec l'ibuprofène.<br />
Quand on regarde le graphique de la température ax<strong>il</strong>laire moyenne par<br />
groupe, on constate que <strong>les</strong> températures obtenues avec le paracétamol restent<br />
inférieure <strong>à</strong> 37°C en ax<strong>il</strong>laire (37,5°C corrigée) de la troisième <strong>à</strong> la vingt-<br />
quatrième heure, ce qui correspond <strong>à</strong> une efficacité a priori suffisante pour un<br />
<strong>anti</strong>pyrétique. On peut considérer que le seu<strong>il</strong> d'apyrexie fixé <strong>à</strong> pour une<br />
température corporelle de 37,7° est probablement trop bas pour être pertinent.<br />
Il est également diffic<strong>il</strong>e de tirer des conclusions concernant la courbe<br />
54