Faut-il prescrire les anti-inflammatoires non stéroïdiens à visée ...
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l’âge de 4 ans et demi est parfaitement justifié, le phénobarbital n’étant plus<br />
ut<strong>il</strong>isé.<br />
<strong>Faut</strong>-<strong>il</strong> administrer systématiquement du diazépam par voie orale en cas<br />
de fièvre chez un enfant ayant déj<strong>à</strong> eu une CCH?<br />
Une étude réalisée par la même équipe Finlandaise citée précédemment<br />
[13] n'a pas trouvé de diminution des récurrences de CCH en administrant<br />
systématiquement du diazépam par voie orale 3 fois par jour <strong>à</strong> 0,2 mg/kg par<br />
prise <strong>à</strong> chaque épisode de fièvre suivant une première CCH [16].<br />
Une autre étude réalisée en 1993 retrouvait une nette diminution du<br />
risque de récurrence de CCH (-82%) en administrant systématiquement du<br />
diazépam <strong>à</strong> chaque épisode fébr<strong>il</strong>e chez des enfants ayant déj<strong>à</strong> eu une crise,<br />
mais cette fois, la dose de diazépam par prise était de 0,33 mg/kg. Il est <strong>à</strong> noter<br />
que 153 enfants ont reçu du diazépam et 39 % ont présenté au moins un<br />
épisode notable de changement de comportement (ataxie, léthargie ou<br />
irritab<strong>il</strong>ité) nécessitant de baisser <strong>les</strong> doses [17].<br />
Il semble donc diffic<strong>il</strong>e de <strong>prescrire</strong> ce traitement de manière systématique<br />
<strong>à</strong> chaque épisode fébr<strong>il</strong>e au décours d'une première CCH, en raison des effets<br />
secondaires <strong>à</strong> type de sédation, somnolence ou ataxie qui, en dehors des<br />
perturbations transitoires occasionnées, pourraient d'autant plus égarer le<br />
diagnostic en cas de méningite ou d'encéphalite.<br />
En revanche, <strong>il</strong> est ut<strong>il</strong>e que du diazépam pour injection intra-rectale soit<br />
prescrit aux parents d'enfant ayant déj<strong>à</strong> eu une CCH (<strong>à</strong> la posologie de 0,5<br />
mg/kg) et qu'<strong>il</strong>s sachent l'administrer en cas de crise prolongée (supérieure <strong>à</strong> 5<br />
minutes). En effet, une crise se prolongeant, c'est-<strong>à</strong>-dire un état de mal, quelle<br />
qu'en soit sa cause, peut être responsable d'un œdème et d'une anoxie cérébrale<br />
<strong>à</strong> l'origine de séquel<strong>les</strong> neurologiques.<br />
Une autre complication d'une CCH prolongée est la pneumopathie<br />
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