Faut-il prescrire les anti-inflammatoires non stéroïdiens à visée ...

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22.06.2013 Views

douleurs. Deux enfants sur trois du second groupe ont présenté de la fièvre suite aux vaccins et ont reçu du paracétamol secondairement. Le taux d'anticorps en réponse aux vaccinations a été significativement plus faible chez les enfants ayant reçus de manière systématique le paracétamol. L'hypothèse donnée par les auteurs pour expliquer cette diminution de la réaction immunitaire est que le paracétamol, dont le mode d'action n'est pas précisément connu (action sur une enzyme proche de la COX-2), aurait une action anti-inflammatoire en interférant dans la présentation antigénique au site d'injection et dans le ganglion de proximité, et de ce fait, diminuerait l'amplification de la réponse immunitaire lorsqu'il est donné de manière systématique et immédiate. Cette baisse de la réaction immunitaire serait moins marquée lorsque le traitement est donné secondairement, après la réaction inflammatoire au site d'injection et la montée de fièvre éventuelle. L'administration de paracétamol ne doit donc pas être systématique après les vaccinations. 1.5. Effets secondaires attribués à la fièvre On constate que la fièvre chez l'enfant est le plus souvent traitée de manière systématique car elle est présumée responsable d'effets secondaires graves : choc hyperthermique, déshydratation, crise convulsive hyperthermique pouvant entraîner des lésions cérébrales. Qu’en est-il de nos connaissances actuelles sur les méfaits de la fièvre ? Les crises convulsives hyperthermiques Les crises convulsives hyperthermiques (CCH) sont très impressionnantes pour les parents car ils ont l'impression que leur enfant va mourir. La crainte de leur survenue explique en grande partie la préoccupation des parents concernant 16

l'apparition d'une fièvre chez leur enfant, qu'il ait eu ou non une crise par le passé. Une revue de la littérature parue en 2004 dans Archives of Disease in Childhood permet de faire le point sur cette pathologie [11]. CCH simples et complexes Il faut distinguer : • les crises convulsives hyperthermiques simples, très fréquentes et bénignes, • les crises complexes, rares mais plus graves car elles peuvent être à l'origine d'un état de mal fébrile parfois responsable de séquelles, surtout lorsque celui-ci est unilatéral. Les crises complexes sont souvent révélatrices d'une épilepsie ou d'une pathologie neurologique sous-jacente. On mettra à part les autres causes de convulsions en contexte fébrile : encéphalite, méningite, abcès cérébral. L'examen neurologique doit rester normal au décours de la crise. Sinon, des examens complémentaires sont réalisés pour éliminer ces diagnostics. Les critères en faveur d'une crise simple sont : la survenue entre 1 et 5 ans, le type de la crise (tonico-clonique généralisée), le caractère isolé (épisode unique le plus souvent, même si le risque de récidive à distance est de 30%), la durée courte (moins de 15 minutes, voire même moins de 5 minutes), l'absence de déficit post-critique, d'anomalies à l'EEG inter-critique et l'absence de retard de développement. Epidémiologie Chez les enfants de 3 mois à 5 ans, le risque de survenue de crise 17

l'apparition d'une fièvre chez leur enfant, qu'<strong>il</strong> ait eu ou <strong>non</strong> une crise par le<br />

passé.<br />

Une revue de la littérature parue en 2004 dans Archives of Disease in<br />

Ch<strong>il</strong>dhood permet de faire le point sur cette pathologie [11].<br />

CCH simp<strong>les</strong> et complexes<br />

Il faut distinguer :<br />

• <strong>les</strong> crises convulsives hyperthermiques simp<strong>les</strong>, très fréquentes et<br />

bénignes,<br />

• <strong>les</strong> crises complexes, rares mais plus graves car el<strong>les</strong> peuvent être <strong>à</strong><br />

l'origine d'un état de mal fébr<strong>il</strong>e parfois responsable de séquel<strong>les</strong>, surtout<br />

lorsque celui-ci est un<strong>il</strong>atéral. Les crises complexes sont souvent<br />

révélatrices d'une ép<strong>il</strong>epsie ou d'une pathologie neurologique sous-jacente.<br />

On mettra <strong>à</strong> part <strong>les</strong> autres causes de convulsions en contexte fébr<strong>il</strong>e :<br />

encéphalite, méningite, abcès cérébral. L'examen neurologique doit rester normal<br />

au décours de la crise. Si<strong>non</strong>, des examens complémentaires sont réalisés pour<br />

éliminer ces diagnostics.<br />

Les critères en faveur d'une crise simple sont : la survenue entre 1 et 5<br />

ans, le type de la crise (tonico-clonique généralisée), le caractère isolé (épisode<br />

unique le plus souvent, même si le risque de récidive <strong>à</strong> distance est de 30%), la<br />

durée courte (moins de 15 minutes, voire même moins de 5 minutes), l'absence<br />

de déficit post-critique, d'anomalies <strong>à</strong> l'EEG inter-critique et l'absence de retard<br />

de développement.<br />

Epidémiologie<br />

Chez <strong>les</strong> enfants de 3 mois <strong>à</strong> 5 ans, le risque de survenue de crise<br />

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