des techniques du son des techniques du son - Dunod
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© <strong>Dunod</strong>. La photocopie non autorisée est un délit.<br />
CHAPITRE 2–LES SOURCES ACOUSTIQUES<br />
Trompette et trombone : Ce type d’instrument étant symétrique autour de <strong>son</strong> axe<br />
de révolution, le graphique montre, pour chaque fréquence, l’angle d’ouverture de<br />
la source de rayonnement issu <strong>du</strong> pavillon.<br />
Tuba : On constate que dans la zone 100 à 400 Hz, le tuba reste plus directif que<br />
le trombone, dans l’axe <strong>du</strong> pavillon.<br />
Garcia [9] et Thfoin ont mené une expérience exploratoire sur la directionnalité<br />
de quelques instruments. Les enregistrements ont été également faits en chambre<br />
sourde mais tous les instruments étaient joués normalement par leurs interprètes<br />
auxquels on demandait <strong>des</strong> extraits caractéristiques de musique. Le dispositif<br />
d’enregistrement est le suivant : 9 microphones placés sur une sphère de 2 m de<br />
rayon ayant pour centre l’instrument et disposés dans deux plans parallèles horizontaux<br />
(figure 2.15) envoient leurs signaux à un magnétophone multipiste. Pour<br />
chaque piste, il est ensuite fait une analyse en 1/3 d’octave <strong>du</strong> <strong>son</strong> moyenné sur<br />
plusieurs dizaines de secon<strong>des</strong>. On obtient le spectre moyen de l’instrument « vu »<br />
depuis neuf points de l’espace. Le micro 1 est toujours dirigé face à l’instrumentiste.<br />
On trouve une confirmation de résultats connus et quelques éléments nouveaux :<br />
Violon : Le spectre est très homogène aux basses fréquences, même dans le dos<br />
de l’instrumentiste (no 3), à partir de 500 Hz, on remarque d’importantes variations<br />
selon les positions; observer le renforcement de la zone 500 à 1 500 Hz<br />
dans l’axe <strong>du</strong> manche (no 8).<br />
Trombone : Rayonnement très homogène avec une nette prédominance dans<br />
l’axe <strong>du</strong> pavillon (n o 1).<br />
Flûte traversière : Les relevés montrent très bien la très grande variabilité <strong>du</strong><br />
champ <strong>son</strong>ore, caractère qui est commun à tous les instruments à trous latéraux :<br />
les maxima <strong>du</strong> spectre changent selon l’angle <strong>du</strong> micro. Une surprise : le signal le<br />
plus intense est fourni par le micro placé au zénith (n o 9) vers lequel <strong>son</strong>t orientés<br />
la plupart <strong>des</strong> trous latéraux.<br />
Il faudrait maintenant réintro<strong>du</strong>ire le local d’écoute, en particulier le rôle <strong>des</strong><br />
parois : plancher pour la clarinette et le hautbois, mur <strong>du</strong> fond pour le cor, plafond<br />
pour la flûte. De plus, l’image acoustique d’un instrument donné par l’enregistrement<br />
en chambre anéchoïque est très insatisfaisante à l’écoute. L’angle d’écoute est<br />
extrêmement sélectif, ce qui n’est jamais le cas dans la réalité où grâce aux réflexions<br />
provenant <strong>des</strong> parois (latérales, arrière, plafond) nous pouvons reconstituer l’image<br />
acoustique complète de l’instrument, en « volume ».<br />
En conclusion, l’image <strong>son</strong>ore d’un instrument peut varier énormément d’un point<br />
à l’autre de l’espace. Ce point est capital : l’instrumentiste a un point de vue tout à<br />
fait original, fort différent de celui <strong>des</strong> auditeurs, et différent également de celui <strong>du</strong><br />
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