des techniques du son des techniques du son - Dunod
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© <strong>Dunod</strong>. La photocopie non autorisée est un délit.<br />
2.2 Dynamique<br />
CHAPITRE 2–LES SOURCES ACOUSTIQUES<br />
2.2.1 L’oreille et les dB : le crescendo instrumental<br />
La variation d’intensité <strong>des</strong> <strong>son</strong>s purs se mesure en dB. Faire un « crescendo » avec<br />
une sinusoïde c’est tourner le potentiomètre <strong>du</strong> générateur.<br />
Avec les <strong>son</strong>s instrumentaux et vocaux, les choses se compliquent. On sait que<br />
l’oreille ne réagit pas de la même façon aux variations d’intensité dans le grave, dans<br />
le médium et dans l’aigu (voir chapitre 4 « La perception auditive »). Or, les <strong>son</strong>s<br />
instrumentaux <strong>son</strong>t pour la plupart riches en harmoniques. La variation dynamique<br />
d’un <strong>son</strong>, par exemple un crescendo, n’est pas un simple grossissement <strong>du</strong> <strong>son</strong>, mais<br />
correspond à un enrichissement <strong>du</strong> spectre dans la « zone sensible » de l’oreille aux<br />
environs de 3 000 Hz. Pendant le crescendo, le fondamental, aura pu conserver la<br />
même intensité ou même s’affaiblir. Un crescendo instrumental efficace à l’oreille ne<br />
se tra<strong>du</strong>it donc pas toujours par une importante déviation de l’aiguille <strong>du</strong> Vu-mètre.<br />
Sur la figure 2.5, on a représenté en a) l’analyse d’un <strong>son</strong> émis dans la nuance<br />
« piano » puis « forte » avec un spectre semblable, et en b) celle d’un <strong>son</strong> réel instrumental<br />
joué « piano » puis « forte ». On peut facilement trouver <strong>des</strong> cas semblables à<br />
b), où le <strong>son</strong>, fort pour l’oreille, ne provoque qu’une faible déviation de l’aiguille. C’est<br />
lors d’un crescendo que ce phénomène devient très caractéristique (figure 2.6). Les<br />
importantes transformations <strong>du</strong> spectre avec l’augmentation d’amplitude de l’excitation<br />
s’expliquent par le comportement non linéaire <strong>des</strong> instruments de musique.<br />
Figure 2.5 — Changement d’intensité et variation spectrale.<br />
a) Un <strong>son</strong> synthétique joué faible puis plus fort par variation <strong>du</strong> niveau de sortie :<br />
le spectre reste semblable mais toutes les composantes <strong>son</strong>t plus intenses;<br />
b) même changement dynamique avec un <strong>son</strong> instrumental :<br />
le spectre s’est enrichi dans la zone de fréquence où l’oreille est la plus sensible.<br />
On voit donc que la lecture <strong>du</strong> Vu-mètre renseigne sur la variation d’intensité électrique<br />
pro<strong>du</strong>ite lors <strong>du</strong> crescendo mais pas sur l’effet perçu qui est ici le même dans les deux cas.<br />
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