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ANATOMIE des FOSSES NASALES et CAVITES SINUSIENNES ...

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<strong>ANATOMIE</strong> DES <strong>CAVITES</strong> <strong>NASALES</strong><br />

Dr Cyril PAGE (CHU AMIENS) & Pr Christian FONTAINE (CHU LILLE) 2010<br />

Avertissement : il s’agit d’un cours compl<strong>et</strong> sur l’anatomie <strong>des</strong> fosses nasales.<br />

Il s’agit d’un texte original réalisé à partir d’une p<strong>et</strong>ite revue de littérature<br />

anatomique. Il comprend tout ce qui a été dit en cours <strong>et</strong> même beaucoup plus.<br />

Il doit perm<strong>et</strong>tre une meilleure compréhension de l’anatomie complexe de ces<br />

cavités.<br />

GENERALITES [1-8]<br />

Les cavités nasales constituent la partie initiale <strong>des</strong> voies aériennes (supérieures).<br />

D’un point de vue physiologique <strong>et</strong> fonctionnel, elles ont pour principales fonctions :<br />

1) la ventilation, 2) la défense <strong>des</strong> voies aériennes supérieures (mécanique <strong>et</strong><br />

immunologique) <strong>et</strong> 3) l’olfaction.<br />

Les cavités nasales (ou fosses nasales) sont deux cavités pneumatiques,<br />

anfractueuses, occupant la région centrale médiane du massif facial. Ces deux<br />

cavités sont séparées par une mince cloison ostéo-cartilagineuse sagittale<br />

(théoriquement médiane, en fait souvent déviée d’un côté) appelée septum nasal (ou<br />

cloison nasale).<br />

Ces deux cavités nasales sont ainsi situées au-<strong>des</strong>sus de la cavité orale, dont elles<br />

sont séparées par le palais dur ; en dedans <strong>des</strong> orbites ; <strong>et</strong> au-<strong>des</strong>sous de l’étage<br />

antérieur (ou supérieur) de la base du crâne.<br />

Les cavités nasales osseuses sont ouvertes en avant vers l’extérieur par<br />

l’intermédiaire de l’orifice (ou ouverture) piriforme [apertura piriformis], au niveau<br />

duquel vient s’articuler le squel<strong>et</strong>te cartilagineux <strong>des</strong> narines, limitant ainsi le<br />

vestibule nasal ; le revêtement cutanéo-muqueux appuyé sur le squel<strong>et</strong>te<br />

ostéocartilagneux ne laisse persister que deux orifices réduits, les narines. Les<br />

1


cavités nasales sont également ouvertes en arrière vers la partie nasale du pharynx<br />

(rhinopharynx) par l’intermédiaire <strong>des</strong> choanes, le rhinopharynx pouvant être<br />

considéré d’un point de vue clinique comme une sorte de prolongement postérieur<br />

<strong>des</strong> cavités nasales [2].<br />

De plus, aux cavités nasales proprement dites sont annexées différentes cavités<br />

pneumatiques creusées dans les os de la face ou de la base du crâne, appelés sinus<br />

paranasaux (sinus maxillaires, sinus frontaux, sinus sphénoïdaux <strong>et</strong> sinus<br />

<strong>et</strong>hmoïdaux). Ces sinus paranasaux communiquent avec les cavités nasales par<br />

l’intermédiaire d’un orifice de drainage appelé ostium. D’un point de vue clinique, ils<br />

peuvent être le siège d’infections bactériennes définissant ainsi les sinusites<br />

purulentes, la plus fréquente étant la sinusite maxillaire.<br />

Enfin, située tout en haut <strong>des</strong> cavités nasales se trouve la région olfactive, zone de<br />

muqueuse formant la « tâche olfactive » <strong>et</strong> renfermant les protoneurones de la voie<br />

olfactive (cellules sensorielles bipolaires).<br />

2


Schéma 01: Situation de la fosse nasale Schéma 02: Situation <strong>des</strong> sinus (2)<br />

LES <strong>CAVITES</strong> <strong>NASALES</strong> OSSEUSES « PROPREMENT DITES »<br />

Anatomie <strong>des</strong>criptive<br />

Les cavités nasales sont <strong>des</strong> espaces en forme de coins allongés, à grande base<br />

inférieure <strong>et</strong> à somm<strong>et</strong> supérieur étroit, maintenus ouverts en avant (orifice piriforme)<br />

<strong>et</strong> en arrière (choanes) par une armature squel<strong>et</strong>tique ostéo-cartilagineuse [5].<br />

On leur décrit cinq parois : 1) une latérale (« paroi turbinale » ou « lame <strong>des</strong><br />

corn<strong>et</strong>s »), 2) une médiale (le septum nasal), 3) une inférieur (le plancher), 4) une<br />

supérieure (le toit ou plafond) <strong>et</strong> 5) une postérieure communiquant vers la partie<br />

nasale du pharynx par la choane.<br />

3


En avant, on peut considérer qu’il n’existe pas de paroi à proprement parler, puisqu’il<br />

s’agit essentiellement de l’orifice piriforme (circonscrit en haut par l’os nasal <strong>et</strong> en bas<br />

<strong>et</strong> latéralement par l’incisure nasale du maxillaire), qui fait communiquer les cavités<br />

nasales avec le vestibule nasal (ou narinaire).<br />

Paroi supérieure<br />

[En vue latérale sur le schéma 3]<br />

Le toit (ou plafond ou voûte) <strong>des</strong> cavités nasales est une sorte de longue <strong>et</strong> étroite<br />

gouttière sagittale, concave vers le bas <strong>et</strong> de 3-4 millimètres de largeur [1, 2, 4].<br />

Sa majeure partie, relativement plane, est constituée par la lame criblée de<br />

l’<strong>et</strong>hmoïde. En avant, le plafond de la cavité nasale s’incline vers le bas vers les<br />

narines, en présentant ainsi une concavité postérieure, <strong>et</strong> répond à l’épine nasale du<br />

frontal <strong>et</strong> à la racine <strong>des</strong> os nasaux. En arrière, le toit de la cavité nasale s’incline<br />

également vers les choanes, en présentant ainsi une concavité antérieure, <strong>et</strong> répond<br />

à la face antérieure du corps du sphénoïde, à l’aile du vomer, au processus<br />

sphénoïdal de l’os palatin <strong>et</strong> au processus vaginal de la lame médiale du processus<br />

ptérygoïde.<br />

A sa partie moyenne, haute, répondant à la lame criblée de l’<strong>et</strong>hmoïde, se trouve au<br />

niveau de la muqueuse la « tâche olfactive » contenant les cellules sensorielles de<br />

l’olfaction, dont les axones traversent la lame criblée de l’<strong>et</strong>hmoïde. Sous la<br />

muqueuse, par l’intermédiaire <strong>des</strong> foramens <strong>et</strong>hmoïdaux antérieur <strong>et</strong> postérieur, de<br />

l’orbite vont arriver <strong>des</strong> nerfs (nerf <strong>et</strong>hmoïdal antérieur) <strong>et</strong> <strong>des</strong> vaisseaux (artères <strong>et</strong><br />

veines <strong>et</strong>hmoïdales antérieures <strong>et</strong> postérieures) <strong>des</strong>tinés aux cavités nasales.<br />

C’est c<strong>et</strong>te paroi supérieure qui sépare les cavités nasales de l’étage antérieur de la<br />

base du crâne. Elle constitue un point faible, car la lame criblée est très mince <strong>et</strong><br />

fragile. [2] Elle peut être fracturée facilement lors d’un traumatisme crânio-facial<br />

4


(accidentel, ou iatrogène lors d’une chirurgie par voie endonasale) <strong>et</strong> entraîner une<br />

fuite de liquide cérébrospinal vers les cavités nasales (rhinoliquorrhée). De plus, lors<br />

de fractures traumatiques de la lame criblée de l’<strong>et</strong>hmoïde, nombre de fil<strong>et</strong>s olfactifs<br />

peuvent être sectionnés, entraînant <strong>des</strong> troubles olfactifs plus ou moins importants<br />

(hyposmie, voire anosmie totale).<br />

Schéma 03: Paroi latérale osseuse de la fosse nasale<br />

Paroi inférieure<br />

[Schéma 04]<br />

Le plancher <strong>des</strong> cavités nasales a également la forme d’une gouttière, mais plus<br />

large <strong>et</strong> moins longue que la paroi supérieure <strong>des</strong> cavités nasales. Il se prolonge<br />

latéralement vers le méat inférieur. Sa surface est lisse <strong>et</strong> globalement à concavité<br />

supérieure. Il sépare les cavités nasales de la cavité orale [1-5].<br />

Il est formé, dans ses ¾ antérieurs, par le processus palatin du maxillaire <strong>et</strong>, dans<br />

son quart postérieur, par la lame horizontale de l’os palatin dans son quart<br />

postérieur, qui forment ainsi ensemble le palais dur. Il se continue en arrière par la<br />

5


face postérieure du voile du palais (palais mou). La muqueuse qui le recouvre ferme<br />

en avant le canal incisif ; ce canal en Y n’a qu’un orifice inférieur oral, mais deux<br />

orifices supérieurs, un de chaque côté du septum nasal, un peu en arrière de l’épine<br />

nasale antérieure (du maxillaire) ; il livre passage au nerf naso-palatin).<br />

Schéma 04: Plancher de la fosse nasale<br />

Paroi médiale ou septum nasal<br />

[Schéma 5]<br />

Le septum nasal est une fine cloison à squel<strong>et</strong>te ostéo-cartilagineux séparant les<br />

deux cavités nasales. Située en théorie sur la ligne médiane, elle est orientée<br />

verticalement dans le plan sagittal.<br />

Sa partie antérieure est essentiellement cartilagineuse (cartilage du septum nasal),<br />

alors que sa partie postérieure est essentiellement osseuse, constituée en bas <strong>et</strong> en<br />

arrière par le vomer surmonté de la lame perpendiculaire de l’<strong>et</strong>hmoïde, en haut <strong>et</strong><br />

en avant.<br />

6


L’épine nasale de l’os frontal <strong>et</strong> la réunion <strong>des</strong> os nasaux sur la ligne médiane<br />

participent également à la constitution du bord supérieur de la cloison. La crête <strong>et</strong> le<br />

rostre sphénoïdaux constituent en quelque sorte le bord postérieur du septum nasal.<br />

Enfin, la partie inférieure du septum s’encastre au niveau de la crête nasale du<br />

maxillaire prolongée en arrière par la crête palatine, constituant ainsi son bord<br />

inférieur.<br />

Le bord postérieur du septum nasal est libre. Il est constitué par le bord postérieur du<br />

vomer qui sépare les deux choanes.<br />

Le bord antérieur du cartilage septal, également relativement libre bien qu’encastré<br />

dans la columelle, participe au squel<strong>et</strong>te cartilagineux <strong>des</strong> narines. De son bord<br />

postérieur se détache un processus postérieur, s’insinuant entre vomer <strong>et</strong> lame<br />

perpendiculaire, pouvant atteindre le sphénoïde.<br />

Le septum nasal est tapissé par une muqueuse décollable. A 1,5 cm du bord<br />

postérieur de la narine (columelle) est parfois mis en évidence un p<strong>et</strong>it canal<br />

muqueux borgne de quelques millimètres de long, correspondant pour certains<br />

auteurs au reliquat vestigial de l’organe voméro-nasal (de Jacobson) [1-2]. Au<br />

niveau de la partie antéro-inférieure cartilagineuse du septum nasal, existe une zone<br />

richement vascularisée, constituée par <strong>des</strong> anastomoses artérielles, appelée « tache<br />

vasculaire » dite de Kisselbach. Elle est la source la plus fréquente d’épistaxis à<br />

répétition.<br />

Enfin, le septum nasal est le siège de très nombreuses déformations<br />

ostéocartilagineuses (pathologie ou plutôt variabilité anatomique ?), responsables de<br />

déviations parfois obstructives, gênant la respiration nasale <strong>et</strong> pouvant alors indiquer<br />

un geste chirurgical de correction : la septoplastie [Schéma 6].<br />

7


Schéma 05: Constitution du septum nasal<br />

8


Schéma 06: Les déviations septales<br />

Paroi latérale<br />

La paroi latérale de la cavité nasale est la plus complexe. Elle est formée d’os<br />

recouverts par <strong>des</strong> tissus mous <strong>et</strong> une muqueuse de type respiratoire.<br />

Squel<strong>et</strong>te osseux<br />

[Schémas 7 à 7’’’]<br />

Afin de comprendre l’anatomie de la paroi latérale <strong>des</strong> cavités nasales, il faut<br />

reprendre les schémas classiques de Rouvière décrivant la construction progressive<br />

de c<strong>et</strong>te région en trois plans [1,2].<br />

9


Les éléments les plus latéraux servant d’armature de base de c<strong>et</strong>te paroi latérale<br />

sont : la face médiale au maxillaire <strong>et</strong> la face médiale de la lame médiale du<br />

processus ptérygoïde. Le deuxième plan osseux est constitué par l’os lacrymal <strong>et</strong> la<br />

lame perpendiculaire de l’os palatin. Le troisième plan est constitué par le corn<strong>et</strong><br />

nasal inférieur. Enfin, le dernier élément à m<strong>et</strong>tre en place est l’os <strong>et</strong>hmoïde, <strong>et</strong> plus<br />

exactement le labyrinthe <strong>et</strong>hmoïdal. C’est en fait l’<strong>et</strong>hmoïde qui constitue la majeure<br />

partie de c<strong>et</strong>te paroi latérale <strong>des</strong> cavités nasales, en particulier la partie médiale du<br />

labyrinthe <strong>et</strong>hmoïdal appelée par certains auteurs : « la lame <strong>des</strong> corn<strong>et</strong>s ». [3, 7]<br />

L’assemblage de ces différents os délimite deux principaux conduits <strong>et</strong> un orifice :<br />

- Le canal naso-lacrymal est situé entre le maxillaire, en dehors, <strong>et</strong> l’os lacrymal<br />

<strong>et</strong> le processus lacrymal du corn<strong>et</strong> nasal inférieur, en dehors. Il fait<br />

communiquer l’orbite <strong>et</strong> la cavité nasale ipsilatérales en conduisant les larmes<br />

dans le nez. Il s’abouche au méat inférieur juste en arrière de la tête du corn<strong>et</strong><br />

nasal inférieur.<br />

- Le canal grand palatin est situé entre le maxillaire <strong>et</strong> la lame perpendiculaire<br />

de l’os palatin (réunion <strong>des</strong> sillons grands palatins de ces deux os) ; il est isolé<br />

<strong>des</strong> cavités nasales <strong>et</strong> s’abouche à la voûte palatine. Il contient l’artère<br />

palatine <strong>des</strong>cendante <strong>et</strong> le nerf grand palatin.<br />

- Le foramen sphéno-palatin est délimité par les processus orbitaire <strong>et</strong><br />

sphénoïdal de l’os palatin <strong>et</strong> le corps de l’os sphénoïde ; il fait communiquer la<br />

cavité nasale avec la fosse ptérygo-palatine (arrière fond de la fosse infra-<br />

temporale) ; il livre passage au nerf ptérygo-palatin <strong>et</strong> aux vaisseaux sphéno-<br />

palatins.<br />

10


Schéma 07 Schéma 07’<br />

Schéma 07’’ Schéma 07’’’<br />

La paroi latérale <strong>des</strong> cavités nasales est rendue irrégulière par la présence de<br />

corn<strong>et</strong>s nasaux [Schéma 8].<br />

Ces corn<strong>et</strong>s nasaux sont <strong>des</strong> lamelles osseuses recourbées en dehors, convexes en<br />

dedans <strong>et</strong> allongées d’avant en arrière. Au niveau de ces corn<strong>et</strong>s, immédiatement<br />

sous la muqueuse de type respiratoire, existe un réseau veineux plexiforme appelé<br />

plexus caverneux <strong>des</strong> corn<strong>et</strong>s nasaux [6], pouvant être le siège d’hémorragies<br />

importantes, en particulier en cas de chirurgie turbinale (turbinectomie).<br />

11


De bas en haut sont décrits : les corn<strong>et</strong>s nasaux inférieur, moyen supérieur <strong>et</strong><br />

suprême. Ces trois derniers appartiennent à la face médiale du labyrinthe <strong>et</strong>hmoïdal,<br />

la « lame <strong>des</strong> corn<strong>et</strong>s » proprement dite, alors que le corn<strong>et</strong> nasal inférieur est un os<br />

indépendant de l’<strong>et</strong>hmoïde. Les corn<strong>et</strong>s nasaux inférieur <strong>et</strong> moyen sont les plus<br />

important <strong>et</strong> sont anatomiquement constants, tandis que le corn<strong>et</strong> nasal supérieur<br />

peut parfois manquer <strong>et</strong> l’existence d’un corn<strong>et</strong> nasal suprême est rare (1% <strong>des</strong> cas<br />

pour Rouvière) [1] [Schéma 8’].<br />

Chaque corn<strong>et</strong> nasal délimite, avec la partie de la paroi latérale de la cavité nasale<br />

en regard, un espace appelé méat, au niveau <strong>des</strong>quels vont se drainer les cavités<br />

annexées aux cavités nasales, à savoir la voie lacrymale <strong>et</strong> les sinus paranasaux. Il<br />

existe trois principaux méats : les métas nasaux inférieur, moyen <strong>et</strong> supérieur en<br />

rapport avec les corn<strong>et</strong>s nasaux du même nom. De plus, il existe une étroite<br />

gouttière située entre le corn<strong>et</strong> nasal supérieur <strong>et</strong> la face antérieure du corps du<br />

sphénoïde appelé récessus sphéno-<strong>et</strong>hmoïdal. Le méat inférieur reçoit l’orifice de<br />

drainage du canal naso-lacrymal. Le méat moyen, qui est le plus important<br />

anatomiquement, contient les ostium de drainage <strong>des</strong> sinus maxillaire, frontal <strong>et</strong><br />

<strong>et</strong>hmoïdaux antérieurs. Le méat supérieur (<strong>et</strong> suprême quand il existe) contien(nen)t<br />

les ostium de drainage <strong>des</strong> sinus <strong>et</strong>hmoïdaux postérieurs. Enfin, au niveau du<br />

récessus sphéno-palatin s’abouche l’ostium du sinus sphénoïdal.<br />

12


Schéma 08: Paroi latérale de la fosse nasale (muqueuse en place)<br />

Schéma 08’ : Corn<strong>et</strong> suprême de Zuckerkandl<br />

13


Schéma 09: Méats de la paroi latérale de la fosse nasale, corn<strong>et</strong>s sectionnés<br />

Les corn<strong>et</strong>s nasaux <strong>et</strong> les méats [Schéma 9]<br />

Le corn<strong>et</strong> nasal inférieur <strong>et</strong> le méat inférieur<br />

Le corn<strong>et</strong> nasal inférieur est le plus long <strong>des</strong> corn<strong>et</strong>s. Il est disposé à la partie<br />

inférieure de la paroi latérale de la cavité nasale, entre les méats moyen <strong>et</strong> inférieur<br />

qu’il sépare. On lui décrit d’avant en arrière : une tête, articulée avec la crête<br />

turbinale du maxillaire, un corps <strong>et</strong> une queue, articulée avec la crête turbinale de l’os<br />

palatin.<br />

Il est indépendant de l’<strong>et</strong>hmoïde, auquel il s’articule par son processus <strong>et</strong>hmoïdal au<br />

niveau du processus unciforme ou unciné (processus uncinatus). Il participe<br />

également à la constitution du canal naso-lacrymal par son processus lacrymal<br />

14


articulé avec le bord inférieur de l’os lacrymal. De plus, par son processus maxillaire,<br />

il oblitère la partie inférieure de l’orifice primaire du sinus maxillaire.<br />

Le méat inférieur ou méat lacrymal est situé sous le corn<strong>et</strong> nasal inférieur. Il prolonge<br />

latéralement <strong>et</strong> verticalement le plancher de la cavité nasale. On y trouve l'orifice du<br />

canal naso-lacrymal situé à environ 1 cm en arrière de la tête du corn<strong>et</strong> nasal<br />

inférieur. Il est habituellement de p<strong>et</strong>ite taille <strong>et</strong> souvent difficile à voir, même en<br />

nasofibroscopie après méchage à la Xylocaïne naphazolinée.<br />

Le corn<strong>et</strong> nasal moyen <strong>et</strong> le méat moyen<br />

Il s’agit du corn<strong>et</strong> nasal <strong>et</strong>hmoïdal le plus important. Il est fortement saillant en<br />

dedans. Comme pour le corn<strong>et</strong> nasal inférieur, on lui décrit d’avant en arrière : une<br />

tête, articulée avec la crête <strong>et</strong>hmoïdale du maxillaire, un corps <strong>et</strong> une queue,<br />

articulée avec la crête <strong>et</strong>hmoïdale de l’os palatin. A sa partie supérieure, il se<br />

rapproche du septum nasal. Un plan horizontal passant par le corn<strong>et</strong> nasal moyen<br />

perm<strong>et</strong> de diviser la cavité nasale en deux parties : une supérieure « olfactive » <strong>et</strong><br />

une inférieure « respiratoire ».<br />

Le corn<strong>et</strong> nasal moyen présente en général une courbure concave en dehors mais il<br />

existe de nombreuses variations anatomiques possibles : pneumatisation (concha<br />

bullosa), courbure paradoxale convexe en dehors, aspect bifide…<br />

Le méat nasal moyen, limité en dedans par la face latérale du corn<strong>et</strong> nasal moyen,<br />

présente plusieurs reliefs <strong>et</strong> de nombreux orifices de drainage:<br />

- le processus unciforme <strong>et</strong> l’agger nasi ;<br />

- l’infundibulum <strong>et</strong>hmoïdal, prolongé en bas <strong>et</strong> en arrière par le hiatus semi-<br />

lunaire ;<br />

- la bulle <strong>et</strong>hmoïdale, qui constitue par sa convexité proéminente un repère<br />

essentiel lors de l'examen endoscopique du méat moyen ;<br />

15


- le canal naso-frontal, drainant le sinus frontal, s’abouche en règle au niveau<br />

de l’infundibulum <strong>et</strong>hmoïdal à la partie supérieure du hiatus semi-lunaire ;<br />

- l’ostium du sinus maxillaire est situé à l’extrémité inférieure du hiatus semi-<br />

lunaire, habituellement en-<strong>des</strong>sous <strong>des</strong> orifices de drainage <strong>des</strong> cellules<br />

<strong>et</strong>hmoïdales antérieures <strong>et</strong> du canal naso-frontal <strong>et</strong> au <strong>des</strong>sus de la partie<br />

postérieure du processus unciforme ;<br />

- les orifices de drainage <strong>des</strong> cellules <strong>et</strong>hmoïdales antérieures, appartenant aux<br />

systèmes de l’unciforme (ou unci-lacrymal), de la bulle <strong>et</strong> du méat moyen à<br />

proprement parler).<br />

La partie postérieure <strong>et</strong> inférieure du méat moyen comprend une zone dépressible<br />

(en chirurgie endoscopique) avec parfois un ostium de drainage accessoire du sinus<br />

maxillaire <strong>et</strong> une zone plus postérieure, résistante, correspondant à la lame<br />

perpendiculaire de l’os palatin. Il s’agit de la région pré-choanale au niveau de<br />

laquelle se trouve le foramen sphéno-palatin.<br />

Les corn<strong>et</strong>s nasaux supérieur <strong>et</strong> suprême<br />

Le corn<strong>et</strong> nasal supérieur est bien plus p<strong>et</strong>it (<strong>et</strong> parfois manquant) <strong>et</strong> n’est apparent<br />

qu’au niveau de la moitié postérieure du labyrinthe <strong>et</strong>hmoïdal. Le corn<strong>et</strong> nasal<br />

suprême, quand il existe, se présente sous la forme d’une mince crête osseuse sus-<br />

jacente au corn<strong>et</strong> nasal supérieur.<br />

Les méats nasaux supérieur <strong>et</strong> suprême ne présentent pas de relief particulier<br />

comme en a le méat moyen <strong>et</strong> ne présente que 3 à 5 orifices de drainages <strong>des</strong><br />

cellules <strong>et</strong>hmoïdales postérieures.<br />

La muqueuse de la paroi latérale de la cavité nasale<br />

La muqueuse de la paroi latérale de la cavité nasale est particulièrement adhérente<br />

au périoste : Olivier parle de « muco-périoste ». Elle tapisse tous les reliefs osseux.<br />

16


Elle s’invagine dans les sinus frontal <strong>et</strong> sphénoïdal <strong>et</strong> dans le labyrinthe <strong>et</strong>hmoïdal.<br />

En revanche, la muqueuse de la paroi latérale oblitère deux <strong>des</strong> trois orifices osseux<br />

du sinus maxillaire (visibles sur l’os sec <strong>et</strong> séparés par le processus unciforme) pour<br />

ne laisser persister que le pertuis postéro-supérieur situé en arrière <strong>et</strong> au <strong>des</strong>sus du<br />

processus unciforme.<br />

L’ouverture dans le méat moyen de la quasi-totalité <strong>des</strong> ostium de drainage <strong>des</strong><br />

cavités sinusiennes paranasales s’explique par le fait que toutes ces cavités ont une<br />

origine embryonnaire unique, au départ commune puis secondairement divergente.<br />

Trophicité <strong>des</strong> cavités nasales<br />

Les artères [Schémas 10 <strong>et</strong> 10’]<br />

Les artères vascularisant les cavités nasales proviennent à la fois <strong>des</strong> artères<br />

caroti<strong>des</strong> interne <strong>et</strong> externe. L’artère principale <strong>des</strong> cavités nasales est l’artère<br />

sphéno palatine, branche terminale de l’artère maxillaire, elle même branche de<br />

division terminale de l’artère carotide externe.<br />

Les autres artères accessoires sont :<br />

- les artères <strong>et</strong>hmoïdales antérieure <strong>et</strong> postérieure issues de l’artère<br />

ophtalmique, branche de l’artère carotide interne ;<br />

- les artères labiale supérieure <strong>et</strong> nasale latérale, issues de l’artère faciale,<br />

branche de l’artère carotide externe.<br />

Il est à noter que ces différentes branches artérielles s’anastomosent largement entre<br />

elles dans leurs portions terminales.<br />

17


L’artère sphéno-palatine<br />

Elle est la volumineuse branche terminale de l’artère maxillaire. Elle pénètre dans la<br />

cavité nasale via le foramen sphéno-palatin <strong>et</strong> donne immédiatement à sa sortie<br />

deux branches :<br />

- une branche médiale : l’artère naso-palatine, <strong>des</strong>tinée au septum nasal <strong>et</strong> se<br />

terminant dans le canal incisif ;<br />

- une branche latérale, qui se divise rapidement en artères nasales<br />

postérieures, septales <strong>et</strong> latérales, pour vasculariser les corn<strong>et</strong>s nasaux <strong>et</strong> les<br />

méats, en particulier inférieur <strong>et</strong> moyen.<br />

En cas d’épistaxis graves, difficilement contrôlables par le tamponnement <strong>des</strong> cavités<br />

nasales, l’hémostase peut être réalisée par :<br />

- ligature chirurgicale par voie endonasale de c<strong>et</strong>te artère sphéno-palatine en<br />

sous-muqueux au niveau du foramen sphéno-palatin par clipage ou<br />

électrocoagulation, sous anesthésie générale ;<br />

- embolisation sélective par artériographie de l’artère sphéno-palatine elle-<br />

même ou une de ses branches responsable de l’épistaxis (en radiologie<br />

interventionnelle) si l’imagerie perm<strong>et</strong> de l’identifier, sous anesthésie générale<br />

ou sédation vigile.<br />

L’artère <strong>et</strong>hmoïdale antérieure<br />

Issue de l’artère ophtalmique, elle gagne la cavité nasale par le foramen <strong>et</strong>hmoïdal<br />

antérieur, accompagnée du nerf <strong>et</strong>hmoïdal antérieur (nasal interne). Par de<br />

nombreuses branches de division, elle vascularise la partie antérieure de la région<br />

olfactive, la région antérieure préturbinale de la paroi latérale de la cavité nasale, la<br />

partie antérieure <strong>et</strong> supérieure du septum nasal <strong>et</strong> le sinus frontal. Elle donne une<br />

branche terminale qui passe entre l’os nasal <strong>et</strong> le cartilage nasal latéral. Elle émerge<br />

18


ainsi en avant dans le nez donnant une artère nasale externe irriguant la peau <strong>et</strong> les<br />

tissus adjacents sous-cutanés.<br />

L’artère <strong>et</strong>hmoïdale postérieure<br />

Issue de l’artère ophtalmique, elle gagne la cavité nasale par le foramen <strong>et</strong>hmoïdal<br />

postérieur, accompagnée par le nerf <strong>et</strong>hmoïdal postérieur. Elle vascularise les parties<br />

postérieures <strong>et</strong> supérieures <strong>des</strong> parois latérale <strong>et</strong> médiale <strong>des</strong> cavités nasales, en<br />

particulier la partie postérieure de la région ophtalmique, les corn<strong>et</strong>s nasaux<br />

supérieur <strong>et</strong> suprême <strong>et</strong> le récessus sphéno-<strong>et</strong>hmoïdal.<br />

En cas d’épistaxis sévère, en complément de la ligature de l’artère sphéno-palatine,<br />

la ligature chirurgicale (clipage ou électrocoagulation) <strong>des</strong> artères <strong>et</strong>hmoïdales est<br />

possible par voie paracanthale interne.<br />

L’artère labiale supérieure<br />

Issue de l’artère faciale, elle va donner deux branches pour la cavité nasale :<br />

- une branche latérale, « alaire », le rameau latéral du nez, pour la partie<br />

latérale <strong>des</strong> narines ;<br />

- une branche septale, le rameau du septum nasal, appelée par les ORL :<br />

« artère de la sous-cloison » qui est <strong>des</strong>tinée à la partie toute antérieure <strong>et</strong><br />

inférieure du septum nasal ; c<strong>et</strong>te artère peut être la source d’hématome labial<br />

supérieur <strong>et</strong> nasal antérieur dans les suites d’une chirurgie septale<br />

(septoplastie) en cas d’hémostase insuffisante.<br />

L’artère nasale latérale<br />

Issue de l’artère faciale <strong>et</strong> <strong>des</strong>tinée à la partie antérieure du nez, ses branches<br />

alaires vascularisent le vestibule nasal.<br />

19


La « tache vasculaire »<br />

Il s’agit d’une zone muqueuse située à la partie antérieure <strong>et</strong> inférieure du septum<br />

nasal, où il existe de nombreuses anastomoses artérielles provenant <strong>des</strong> extrémités<br />

distales <strong>des</strong> branches de toutes les sources artérielles du nez. Elle est fréquemment<br />

le siège d’hémorragies, le plus souvent bénignes, en particulier chez l’enfant (zone<br />

accessible au grattage).<br />

Schéma 10: Artères <strong>des</strong> fosses nasales (1)<br />

Schéma 10’ : Artères <strong>des</strong> fosses nasales (2)<br />

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Les veines [Schémas 11 <strong>et</strong> 11’]<br />

Les veines drainant les cavités nasales sont satellites <strong>des</strong> artères. Elles se disposent<br />

selon deux réseaux : un réseau superficiel muqueux <strong>et</strong> un réseau profond périosté.<br />

Au niveau <strong>des</strong> corn<strong>et</strong>s, ce réseau veineux muqueux a une disposition plexiforme<br />

appelée plexus caverneux <strong>des</strong> corn<strong>et</strong>s. Il peut être source d’hémorragie grave, en<br />

particulier après chirurgie turbinale (turbinectomie). Les veines satellites de l’artère<br />

sphéno-palatine vont se drainer vers le plexus veineux ptérygoïdien. Les veines<br />

antérieures vont se j<strong>et</strong>er dans la veine faciale. Les veines satellites <strong>des</strong> artères<br />

<strong>et</strong>hmoïdales vont se j<strong>et</strong>er dans la veine ophtalmique supérieure. La veine<br />

ophtalmique supérieure se j<strong>et</strong>ant dans le plexus caverneux, on peut la considérer<br />

comme une veine émissaire faisant communiquer les veines <strong>des</strong> cavités nasales<br />

avec les veines intracrâniennes. Exceptionnellement, le foramen caecum peut ne pas<br />

être borgne <strong>et</strong> contenir une veine émissaire faisant communiquer le réseau veineux<br />

<strong>des</strong> cavités nasales avec le sinus sagittal supérieur. Ces veines émissaires, ainsi que<br />

les veines périostées, sont <strong>des</strong> voies de propagation d’infections bactériennes par<br />

thrombophlébite. Elles peuvent être responsables de complications graves <strong>des</strong><br />

sinusites purulentes.<br />

Le système lymphatique<br />

Le drainage lymphatique <strong>des</strong> cavités nasales est peu important, les tumeurs<br />

malignes <strong>des</strong> cavités nasales donnant rarement d’emblée <strong>des</strong> métastases<br />

lymphonodales cervicales, contrairement au rhinopharynx qui a un drainage<br />

lymphatique important. Le drainage lymphatique de la partie antérieure <strong>des</strong> cavités<br />

nasales se fera vers les lymphonœuds submentaux <strong>et</strong> submandibulaires. Le<br />

drainage lymphatique postérieur, incluant les corn<strong>et</strong>s, les méats <strong>et</strong> les sinus<br />

21


paranasaux se fait vers les lymphonœuds cervicaux profonds (jugulo-carotidiens<br />

supérieurs) <strong>et</strong> en particulier au niveau du groupe lymphonodal jugulo-digastrique.<br />

Schéma 11: Veines <strong>des</strong> fosses nasales (1)<br />

Schéma 11’: Veines <strong>des</strong> fosses nasales (2)<br />

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Les nerfs [Schémas 12 <strong>et</strong> 12’]<br />

Les cavités nasales sont richement innervées. Il existe une innervation sensorielle<br />

pour l’olfaction, une innervation somatosensible <strong>et</strong> une innervation végétative (ortho-<br />

<strong>et</strong> parasympathique).<br />

Le nerf olfactif (I)<br />

Il est constitué par l’ensemble <strong>des</strong> fil<strong>et</strong>s nerveux traversant la lame criblée.<br />

Ces fil<strong>et</strong>s sont composés d’axones provenant <strong>des</strong> cellules réceptrices de l’épithélium<br />

olfactif (cellules bipolaires formant un ganglion nerveux étalé dans la muqueuse) [1,<br />

2] situé sur le toit de la cavité nasale <strong>et</strong> débordant sur le corn<strong>et</strong> nasal supérieur <strong>et</strong> la<br />

partie toute supérieure du septum nasal, sur une surface d’environ 1,5 cm 2 .<br />

Le nerf ptérygo-palatin (V2)<br />

La majeure partie de l’innervation somato-sensible <strong>des</strong> cavités nasales est assurée<br />

par les branches du nerf ptérygo-palatin, branche du nerf maxillaire (V2).<br />

Le nerf naso-palatin, qui est sa volumineuse branche médiale, est <strong>des</strong>tiné au septum<br />

<strong>et</strong> se termine en s’engageant dans le canal incisif. Ses branches latérales (nerfs<br />

nasaux postérieurs, supérieurs <strong>et</strong> latéraux) sont <strong>des</strong>tinées principalement aux<br />

corn<strong>et</strong>s nasaux <strong>et</strong> à la paroi latérale, mais également au toit vers le septum nasal.<br />

Le nerf grand palatin chemine dans le canal grand palatin <strong>et</strong> donne souvent<br />

directement le nerf nasal postérieur inférieur <strong>et</strong> latéral <strong>des</strong>tiné au corn<strong>et</strong> nasal<br />

inférieur.<br />

Enfin <strong>des</strong> nerfs p<strong>et</strong>its palatins plus ou moins constants donnent également <strong>des</strong><br />

rameaux aux parties postéro-latérales de la cavité nasale.<br />

Nerfs <strong>et</strong>hmoïdaux antérieur <strong>et</strong> postérieur (V1)<br />

Ils sont issus du nerf nasociliaire, branche du nerf ophtalmique (V1). Le nerf<br />

<strong>et</strong>hmoïdal est le nerf principal, alors que le nerf <strong>et</strong>hmoïdal postérieur est inconstant.<br />

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Ils pénètrent dans la cavité nasale par les foramens <strong>et</strong>hmoïdaux antérieur <strong>et</strong><br />

postérieur.<br />

Le nerf <strong>et</strong>hmoïdal antérieur innerve le sinus frontal, la majorité <strong>des</strong> cellules<br />

<strong>et</strong>hmoïdales ainsi que les parties antérieure <strong>et</strong> supérieures <strong>des</strong> parois latérale <strong>et</strong><br />

médiale. Il se termine par le nerf nasal externe, innervant la région narinaire latérale<br />

<strong>et</strong> antérieure.<br />

Le nerf <strong>et</strong>hmoïdal postérieur innerve le sinus sphénoïdal <strong>et</strong> les cellules <strong>et</strong>hmoïdales<br />

postérieures. Inconstamment, il peut innerver la partie postérieure <strong>et</strong> supérieure de la<br />

paroi latérale de la cavité nasale.<br />

Innervation végétative parasympathique<br />

Elle constitue l’innervation sécrétomotrice <strong>des</strong> glan<strong>des</strong> de la muqueuse nasale <strong>et</strong> <strong>des</strong><br />

sinus paranasaux. Elle est assurée par <strong>des</strong> fibres préganglionnaires<br />

parasympathiques véhiculées par le nerf grand pétreux, issu du ganglion géniculé du<br />

nerf facial (VII). Ces fibres entrent dans la fosse infratemporale <strong>et</strong> rejoignent le<br />

ganglion ptérygo-palatin. Les fibres postganglionnaires parasympathiques rejoignent<br />

le nerf maxillaire <strong>et</strong> se distribuent à la muqueuse nasale, via le nerf ptérygo-palatin <strong>et</strong><br />

ses branches de division.<br />

Innervation végétative orthosympathique<br />

Elle intervient essentiellement dans la régulation du flux sanguin au niveau de la<br />

muqueuse nasale. Elle provient essentiellement du niveau médullaire Th1. Les fibres<br />

préganglionnaires orthosympathiques entrent dans le tronc sympathique <strong>et</strong> montent<br />

pour faire synapse dans le ganglion cervical supérieur. Les fibres post ganglionnaires<br />

rejoignent la paroi de l’artère carotide interne pour entrer dans le crâne. Puis, elles<br />

quittent l’artère carotide interne en formant le nerf pétreux profond qui rejoint le nerf<br />

24


grand pétreux, puis le ganglion ptérygo-palatin. Les fibres orthosympathiques vont<br />

ensuite également suivre les rameaux du nerf maxillaire.<br />

Réflexes nasaux<br />

L’irritation de la muqueuse nasale peut provoquer <strong>des</strong> réflexes « longs », comme le<br />

phénomène d’éternuement, ou <strong>des</strong> réflexes « courts », comme le larmoiement [2].<br />

Schéma 12: Nerfs <strong>des</strong> fosses nasales (1)<br />

Schéma 12’: Nerfs <strong>des</strong> fosses nasales (2)<br />

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Coupes anatomiques récapitulatives<br />

Situation <strong>des</strong> coupes frontales Coupe frontale A<br />

Coupe frontale B Coupe frontale C<br />

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Coupe frontale passant par les choanes, en vue postérieure<br />

Coupe horizontale (méat moyen) Coupe horizontale (plancher de l’orbite)<br />

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES<br />

1. Rouvière H, Delmas A. Anatomie humaine <strong>des</strong>criptive, topographique <strong>et</strong><br />

fonctionnelle. Tome 1 : tête <strong>et</strong> cou. 12 ème édition, 2 ème tirage. Editions Masson,<br />

Paris, 1924,1984<br />

2. Olivier G. Tête <strong>et</strong> cou. Fascicule II : organes <strong>des</strong> sens, nerfs crâniens. 2 ème<br />

édition. G Doin <strong>et</strong> Cie éditeurs, Paris, 1961<br />

3. Legent F, Perlemuter L, Vandenbrouck C. Cahier d’anatomie ORL. 3 ème<br />

édition. Editions Masson, Paris, 1968,1981<br />

4. Chevrel JP, Fontaine C. Anatomie clinique : tête <strong>et</strong> cou. Springer-Verlag,<br />

France, 1996<br />

5. Drake RL, Vogl W, Mitchell AWM. Gray’s Anatomie pour les étudiants.<br />

Elsevier Masson SAS, 2006<br />

6. Dauber W. Lexique illustré d’anatomie FENEIS. Flammarion, Paris, 2007<br />

7. Maillot C, Kahn JL. Tête <strong>et</strong> cou : anatomie topographique. Springer-Verlag,<br />

France, Paris, 2004<br />

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