Revue belge de numismatique et de sigillographie

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quantité de celles portant les noms de Térouanne («) et
de Boulogne C^), n'est pas sans slgnifieaùon; tout eela
doit appeler l'attention. Il en pourrait résulter la pensée
que la fabrication monétaire des Morins fut principalement
établie dans le lieu principal des Oromansaques, sur le
territoire de la tribu, qui, en conséquence de sa position
maritmie et de ses relations commerciales, a dû la première
comprendre l'utilité du signe représentatif des objets de
négoce (^).
loviDgiennes qui signalent indubitablement Quantowic, conservent le
double V, d'accord en cela avec les meilleurs textes des auteurs qui par-
lent de la ville maritime des Morins sous le nom de Wicus. Ainsi le
diplôme de Charlemagne, publié par Aimoin, 1. V, c. 1, dit : Nequeper
civitates tam in Rodomo, quam et in Wicus. neque in Ambianis; celui
de Dagobert pour le marché de Saint-Denis : Ad Rhotomum portum et
ad Wicum portum qui veniunt ultra mare ;]a douzième htived'Alcma :
Revertente mihi de Wicus propter causas necessarias. Cette orthographe
différente de celle la plus ordinaire sur les monnaies mérovingiennes,
où le mot vicus n'a qu'un v, n'est pas sans intention ;
on est heureux
de la rencontrer dans les légendes des pièces revendiquées pour Quan-
towic; elle s'explique par l'étymologie. Selon Camden , Somers et
Ducange, dans son Histoire manuscrite des comtes de Ponthieu , Wic,
dans l'ancien langage teuton veut dire port assuré. Selon Rhenauus,
chez les Saxons, il signifie golfe ou embouchure d'un fleuve. Ajouter à
cela que les triens au mot Wicus se trouvent souvent dans le pays où
était Quantowic, c'est sans doute déterminer leur attribution à l'antiqua
atelier monétaire de cette ville.
{') Je possède un triens inédit avec la légende : Taroanna fit.
(^) Un seul tiers de sol de cette ville a élé publié.
P) La question de savoir où était établi l'atelier monélaire des Morins
est sans doute insoluble.