Revue belge de numismatique et de sigillographie

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contradiction avec les faits historiques connus, vient à
s'écrouler tout à fait, en présence du nouveau denier, au
type français, que publie M. Chabouillet. Ce denier rap-
pelle, d'un côté, le type à la croix cantonnée de deux anne-
lels, employé parles évéques de Meaux, contemporains
de Raoul I" de Coucy (mort en 1191) j de l'autre, il offre la
représentation de Coucy-le-Chàteau figurée, comme sur
les sceaux des villes, par une enceinte crénelée entourant
le clocher d'une église (*!, type qu'un comte de Soissons,
nommé aussi Raoul, et contemporain de Raoul I" de
Coucy, employa sur ses monnaies.
Nul document, disait-on, ne parlait de la monnaie de
Coucy. M. Chabouillet croit avoir trouvé la mention for-
melle de cette monnaie dans une charte de Raoul I". Cette
charte, qui établit une espèce de tarif de barrières, parle de
deniers reçus dans la juridiction du sire de Coucy, et plus
loin, en leur attribuant une valeur moindre, de deniers
« communis monetœ terrœ meœ. )• Les premiers sont, dit
M. Chabouillet, les provinois; les seconds, les vrais deniers
de Coucy, qui étaient, en effet, d'un dixième plus faibles
de poids.
R. Cn.
(') Le remplacement de ce type par celui qui se voit sur les deniers de
Baoul II proviendrait de la construction du fameux donjon faite sous lo
sire Enguerrand, fils de Raoul I" et père de Raoul II. Le singulier bâti-
ment qu'on y remarque serait ce formidable donjon, orgueil de la mai-
son de Coucy et bien digne de servir de type à ses monnaies.