Revue belge de numismatique et de sigillographie

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phies, mystères ignorés des races primitives, tout se retrouve
dans ces tessons informes que nous livre la terre. Les
annales entières de Thumanité, pour qui sait les y déchif-
frer, sont écrites sur de vieux pots, et nos meilleurs histo-
riens, tous ensemble, ne valent pas une collection de
cruches.
R. Ch.
Dans les séances du 19 février et du 19 mars 1862, de
la Société des antiquaires de France, M. A. Chabouillet
a donné lecture à la docte compagnie d'une notice très-inté-
ressante et parfaitement raisonnée sur un denier inédit de
Raoul ï% sire de Coucy. 11 y a quelques années, on ne
soupçonnait même pas que les sires de Coucy eussent
frappé monnaie. Duby ne les avait pas compris dans la
longue liste de ses desiderata. Ce fut M. Bretagne qui, le
premier, en 1853, fit connaître dans la Revue française,
un denier de billon portant les deux légendes RADVLFVS
— COCIACVS. Il l'attribua, avec toute raison, à Raoul II,'
sire de Coucy (commencement du xni^ siècle). Quelques
années plus tard, nous eûmes la bonne fortune d'acquérir
de cette pièce rarissime un exemplaire varié que la Revue
belge publia dans le t. III de la 3" série, pi. V. n" 5.
Le type assez anormal de ces deux deniers, avait fait
croire à quelques numismates qu'il fallait les attribuer, non
à la seigneurie de Coucy, en France, mais à quelque prin-
cipauté inconnue de la Grèce ou de l'Orient, qu'un Raoul
do Coucy aurait conquise à l'époque des croisades.
Cette supposition toute gratuite, et qui était même en