Revue belge de numismatique et de sigillographie

— SS-
II
Prix du marc d'or ; gros attachés aux cierges de dévotion;
sceaux des curés; graveurs de sceaux mentionnés dans
les comptes de la maison de Bourgogne
C'est le receveur de la riche maison de Bourgogne, qui
rendait compte en 1447, qui va nous faire connaître la
valeur du marc d'or (') à cette époque.
Il nous dit qu'à Thoison d'or il a remis la somme
de Lxx salus d'or, du pris de xLvni gros pièce, pour ung
marc d'or que Ms. lui a donné, pour une fois, pour faire
mettre en son collier de poitrail, qu'il porte de Mds. et des
chevalliers de ladicte ordre de la Thoison d'or, les armes
de Ms. d'Arragon, de Ms. d'Orléans, d'Alençon et le conte
de Comines (*), et d'autres chevalliers derrenement retenus
comme frères de ladicte ordre.
Longtemps auparavant (14''23), nous trouvons mention-
nés les petis gros atachés au cierge offert par le duc.
Ces offrandes se renouvelaient souvent, surtout à Paris.
Ainsi, en 1448-1449, le receveur général déclare qu'il a
remis à Nicolas de Neufville, escuierde cuisne de Ms., la
somme de mwx vm 1. p. et lx I. de xl gros monn. de
Flandres la liv., que Mds., par ses lettres données à
liruges, le derrenier jour d'aoust, l'an mil nn'= xlix, lui a
(') Si l'empereur faisoit ung édict que tous ceulz qui iroient dedens ung
certain jour, à la cité de Romme, auroient c marcz d'or, yl n'y auroit à
paines, boiteux, ne aveugle quy ne s'y feist trainner aincsiz qu'il faillist.
(MS. n» 233, xv« siècle, fol. cLXxiiii 2» bibl. de Valenciennes.) —
Robaturaurumlactu lapidis. (MS. n