Revue belge de numismatique et de sigillographie

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claes, seigneur de Tilly, et de Dorothée de Schierstadt. Né
en 1559, il fut reçu dans la société de Jésus, à Bruxelles;
mais se sentant plus de goùl pour le métier des armes, il
entra d'abord dans l'armée espagnole, et plus tard, comme
lieutenant-colonel, dans l'armée impériale en Hongrie, où
en 1602, il fut créé colonel d'infanterie. En 1620, nous le
trouvons comme général de l'armée de la Ligue. Il pacifia
l'Autriche, sur l'Ens, et commanda l'aile gauche dans la
bataille de Prague. Nommé commandant en chef des
armées de la Ligue, Tilly battit successivement le comte
de Mansfeld, le margrave de Bade, le duc Chrétien de
Brunswick et le roi Chrétien IV de Danemark. Sa gloire
militaire éiait si grande, qu'en 1630 l'empereur Ferdi-
nand Il le mit à la tète de son armée destinée à opérer
contre le roi Gustave-Adolphe de Suède.
Mais dès lors son étoile commença à pâlir. Vaincu à
Leipzig, en 1 631 , il dut se retirer en Bavière, où, en passant
le Lech, le 3 avril 1632, il reçut une blessure à la cuisse.
Transporté à Ingolstadt, il y mourut le 30 du même mois,
âgé de 73 ans.
Tilly était un homme juste, magnanime, diligent et zélé
pour le service de son maître impérial. Son unique défaut
était une bigoterie poussée jusqu'au fanatisme, suite natu-
relle de l'éducation qu'il avait reçue chez les jésuites. On
lui reproche les massacres de Minden et de Magdebourg;
mais il faut se rappeler que, du temps de la guerre de
Trente ans, les armées étaient composées de vagabonds de
la pire espèce, dont l'unique plaisir était le pillage, et qu'il
était impossible, même aux généraux les plus sévères et les
mieux intentionnés, de maintenir une discipline après l'ac-