Revue belge de numismatique et de sigillographie
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— 564 — l'époque où l'on ne connaissait que quelque pièces isolées, en mauvais état, et ne présentant que des fragments incom- plets de légende. Aujourd'hui, grâce à un certain nombre de découvertes et aux recherches de plusieurs numis- mates distingués, ces erreurs sont heureusement rectifiées. Nos deux pièces ont été décrites par M. Rollin, en 1840 {loc. cit.); elles présentent cependant de légères variétés de coin. Au droit : un buste de profil, à gauche, tête voilée; dans les deux mains, un sceptre terminé en trèfle; en légende : BERTA, le tout entouré d'un grènetis. Rev. NANCEI entre deux grènetis; dans le champ, une croix cantonnée de deux points. Poids : gr. 0.650. 6° Deux autres pièces, dont l'attribution est encore en litige, faisaient partie du trésor de Marbache. a. PET-Rx. Buste de saint Pierre, imberbe et tonsuré, tourné à droite; il tient deux clefs devant lui; derrière la tète se trouve un croissant. Rev, RINOVICNS (NOVI CASTRl); forteresse à deux étages, dont les assises de pierres sont indiquées; à gauche de la tour se trouve un crois- sant. Poids : gr. 0.700. b. Pièce d'un type analogue. La légende du revers com- mence immédiatement par NOVl. Les deux tours supé- rieures ne reposent pas sur une assise en pierre. Ces monnaies ont déjà fait le sujet de plusieurs disserta- tions intéressantes. M. Rollin, de Nancy, en décrivant les pièce s du trésor de Charmes, les attribuait à Pierre de Brixey ; il supposait qu'elles avaient été frappées dans le château de Liverdun, que ce prélat venait de faire reconstruire. M. Duchalais {Revue numismatique française, ISi^o, p. 326) et récemment feu M. Monnicr {Description de la trouvaille
— 565 — de Dieulouard. Mémoires d'archéologie lorraine, 1862) combattent victorieusement l'opinion de M. Rollin. Les deux motifs sur lesquels s'appuyait ce dernier, pour attri- buer ces pièces à Pierre de Brixey, c'est qu'elles se trou- vaient, dans le trésor de Charmes, mélangées avec des toiilois de ce prélat, et qu'il était d'usage que les évêques marquassent leurs monnaies du buste et du nom de leur propre patron. Ces deux arguments ne sont pas sérieux. Dans la trouvaille de Charmes, comme dans celle de Mar- bache, on rencontre nombre de pièces étrangères à l'évé- ché de Toul. D'un autre côté, à cette époque, c'est le patron du lieu qui figure sur les pièces, plutôt que celui de l'évéquej or Toul n'était pas l'unique localité où saint Pierre fut vénéré. Observons en même temps que cette légende NO VI CASTRI s'applique indubitablement à Neufchàteau, seule ville de Lorraine qui ait porté ce nom, et siège d'un monnayage dont il reste des traces pour une époque postérieure. Il n'est pas supposable que la for- teresse de Liverdun, une fois rebâtie, Pierre de Brixey en ait changé le nom pour lui donner celui d'une ville voisine et déjà florissante, changement, du reste, dont l'histoire ne conserve aucun souvenir, tandis qu'il existe des monnaies du même prélat avec la légende LIBDVN et LIVIRDVN. La ville de Neufchàteau avait-elle le droit de se placer sous la protection spéciale de saint Pierre? Oui assurément, car, outre que cet apôtre était patron du diocèse, ainsi que des principaux seigneurs ecclésiastiques, la ville possédait une abbaye sous le vocable de ce saint, et, de plus, un faubourg important, nommé faubourg Saint-Pierre; ce
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<strong>de</strong> Dieulouard. Mémoires d'archéologie lorraine, 1862)<br />
combattent victorieusement l'opinion <strong>de</strong> M. Rollin. Les<br />
<strong>de</strong>ux motifs sur lesquels s'appuyait ce <strong>de</strong>rnier, pour attri-<br />
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toiilois <strong>de</strong> ce prélat, <strong>et</strong> qu'il était d'usage que les évêques<br />
marquassent leurs monnaies du buste <strong>et</strong> du nom <strong>de</strong> leur<br />
propre patron. Ces <strong>de</strong>ux arguments ne sont pas sérieux.<br />
Dans la trouvaille <strong>de</strong> Charmes, comme dans celle <strong>de</strong> Mar-<br />
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saint Pierre fut vénéré. Observons en même temps que<br />
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une époque postérieure. Il n'est pas supposable que la for-<br />
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conserve aucun souvenir, tandis qu'il existe <strong>de</strong>s monnaies<br />
du même prélat avec la légen<strong>de</strong> LIBDVN <strong>et</strong> LIVIRDVN.<br />
La ville <strong>de</strong> Neufchàteau avait-elle le droit <strong>de</strong> se placer<br />
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car, outre que c<strong>et</strong> apôtre était patron du diocèse, ainsi que<br />
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faubourg important, nommé faubourg Saint-Pierre; ce