Revue belge de numismatique et de sigillographie

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CHAPITRE IV.
MONNAIES AUTONOMES DES MORINS.
L'altribulion faite aux Morins de monnaies gloheuses,
dites inexactement unitypes ou unifaces (*), est justifiée par
les exhumations excessivement fréquentes, du sol de leur
pays, d'échantillons de toutes ces pièces formant un groupe
important. Par leur immense supériorité de nombre sur le
territoire des Morins, les prétendues unitypes laissent aux
autres monnaies gauloises, trouvées dans ses limites, la
seule signification que toutes les pièces du système kymro-
druidique, avaient cours dans la Belgique en général.
Expression la plus rigoureuse Hes doctrines druidico-
belges, et comme conséquence très-répandues dans l'ex-
trême nord des Gaules et en Angleterre, les monnaies dli
groupe dit uniiype ne conservent que des traces légères et
souvent même presque imperceptibles du buste divin. Ces
traces suffisent toutefois pour exclure toute pensée de con-
sidérer les monnaies globeuses comme le point de départ
(') Le nom â'unitypes ou d'unifaces, donné aux monnaies du groupe
morin, n'est pas complètement exact, on ne pourrait le leur conserver
que pour ne pas changer la dénomination reçue. Ces pièces seraient
difficilement une imitation de la monnaie volke ou de celle de Populonia
en Étrurie. [Voy. M. Lelewel, loc. cit., pp. 69, 70, 74, 78, et la Revue
numismatique française de 1842, p, 63.)
Dans un grand nombre de passages de ses différents ouvrages,
M. Lelewel attribue des monnaies aux Morins; cependant, à la p 99 du
Type gaulois, ibe'exprime ainsi : La Belgique, c'est-à-dire les Bellovacks
et les A trébates^ont peut-être de ce côté, les dernières limites du mon-
nayage qui existait alors. Je ne puis partager cette opinion dernière.